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Jour 28

Jour 28

Pubblicato 25 mar 2022 Aggiornato 25 mar 2022 Cultura
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Jour 28

-Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

-Rien. Il ne s’est rien passé.

-Mais…j’ai l’impression que…

-Tout va bien. Ou au mieux. Il ne s’est rien passé de grave, je t’assure. Tu t’es endormi, c’est tout. Mais j’étais là, j’ai pu contenir ton rêve, je l’ai mis sous cloche. Tu le travailleras plus tard. Pour l’instant, finis tes clivages.

-…pardon ?

-Le clivage c’est le nom que l’on donne à ce que tes mains sont en train de faire. Pour terminer ta tâche, tu dois cliver chaque lettre et les ranger à leurs places. Tu les ranges au fur et à mesure, sinon elles risquent de se recoller entre elles. Les voyelles vont dans le panier, et les consonnes dans la corbeille sous ton établi. Comme ça, elles ne peuvent plus se lier. Ce sont les voyelles qui servent de collant, du moins dans L’alphabet qu’on utilise aujourd’hui. Termine ça, et tu pourras aller te reposer, ça fait déjà 4 heures d’affilées, pour un début, c’est limite, tu dois t’arrêter. Sinon on va encore retrouver des rêves partout… !

-comment je suis arrivé ici… ? qu’est ce qu’il se passe… ? Pourquoi je n’ai pas peur de vous ? Je sens que j’ai peur, mais pas de vous, comment est-ce possible… ? Qui êtes-vous ? qui suis-je ? QUI SUIS-JE ???

La cloche bouge. Les convives le voient tous. Des échanges de regards, une énième complicité, même aujourd’hui, même maintenant. Ils se retournent tous, un à un, pour arrêter de voir. De toute façon, il a été interdit aux enfants d’entrer dans cette pièce, il n’y aura pas de témoins. Et dire qu’ils parleront plus tard de « sa manie de rien dire, de garder tout secret, ça pouvait que mal se terminer. Elle se croyait supérieure, pour sûr. »

Dans la salle à côté, une table avec le plein de gâteaux et de boissons toutes plus sucrées les unes que les autres avait été dressée pour retenir « les dragons ». Ils sont tous là, à hurler, à crier, à se taper dessus, à se rabibocher pour en attaquer un plus faible, bref à faire tout ce que font leurs parents, sans fausse politesse.

L’une d’entre eux se tient seule au bout de la table sans rien prendre. Les autres ne la regardent pas au début, mais son insolence est rapidement mise à jour.

-C’est qui elle ?

-Elle ? C’est la fille de machin. Ils viennent qu’aux enterrements. Ils sont trop bizarres. Vaut mieux pas s’approcher m’a dit ma mère…ils ont des liens directs avec « la sorcière ».

-Avec « la sorcière » ? Mais c’est elle qu’on enterre aujourd’hui !!!

-Justement, raison de plus pour pas s’en approcher.

Il n’aura fallu qu’une minute de plus pour que la joyeuse bande se mette à scander le nouveau nom de l’une en la désignant du doigt, un morceau de gâteau écrasé dans une main, et l’autre la pointant elle, les dents pleine de sucre aggloméré à l’aide des sodas…étonnamment, elle les entend qu'à peine.

 

-La sorcière !!!La sorcière !!! La sorcière !!!

Mais leur boucan d’enfer attire l’attention des adultes. Bientôt une tante ou deux entrent dans la pièce et dispersent la farandole naissante.

-Qu’est ce que vous faites ? On vous a dit de pas prononcer ces mots aujourd’hui !!!

-Et de ne pas vous approcher d’elle !

-Fichez moi le camp dehors, ouste !

 

Une fois tous les enfants sortis, il ne reste plus que la tante ou deux et l’une. Elles se retournent vers elle…

-Et toi…t’avises pas de faire quoi que ce soit, on saura que ça vient de toi. De la mauvaise graine, ça fait de la mauvaise graine. Reste donc à ta place et arrête de les exciter. Et c’est pas la peine d’aller répéter ça à ta mère, elle sait très bien c’qu’on pense de vous.

 

Dans la pièce, il n'y a plus que l’une. Et des morceaux de gâteaux imbibés de soda qui trainent de la table au sol.

Il était trop tard, déjà à sa naissance.

 

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