Le génie criminel qui se cachait derrière la plus grande série de meurtres de l'Histoire vient d'être retrouvé. Poète désespéré, il cherchait le "sang parfait" avant d'être totalement emporté par la folie.

[Par Delphine Dupont – publié le 14 juin 2018]

Le dernier meurtre

            Pendant des années, les meilleurs enquêteurs ont travaillé sur l'affaire, sans succès. Qui était le tueur ? Quelles étaient ses motivations ? Personne ne pouvait y répondre. On n'aurait sûrement jamais retrouvé le coupable s'il ne serait pas lui-même venu avouer, pris d'une crise de folie, tous ses crimes. Aucun investigateur n'avait remarqué que le tueur récoltait le sang des victimes !

Avant d'élucider le mystère, parlons du dernier meurtre commis. Celui-ci remonte à avant-hier, le 12 juin 2018, réalisé entre 2h et 6h du matin. Comme à chaque fois, la victime a été retrouvée le torse percé d'un poignard en plein cœur. C'est encore un homme. Le criminel, qui a pourtant perdu la raison, nous a avoué être dans l'incapacité de faire du mal aux femmes. D'ailleurs, selon une récente découverte, aucune de ses cibles n'était innocente ! La dernière victime, un homme âgé d'une cinquantaine d'années, était en effet impliqué dans un trafic illégal.

Comment le criminel possédait-il ces informations sur ses victimes ? Comment effaçait-il les traces de ses meurtres ? Qui est-il et pourquoi faisait-il cela ? Il est temps d'y répondre.

Code couleur #ED0000

            «Je cherchais le "sang parfait", le rouge écarlate de code #ED0000. Pour lui prouver mon amour en trouvant la beauté ultime... Mais j'ai échoué...» a révélé le tueur, blessé par son échec.

Le coupable se nomme Audric LeRoy. Derrière l'identité du criminel se cachait un détective privé extrêmement talentueux, mentaliste qui a résolu de nombreuses affaires. C'est pour cela qu'il détenait autant d'informations sur ses victimes et que personne ne le soupçonnait ! Il savait comment dissimuler les preuves de son passage grâce à son métier. Mais pourquoi à la fois résoudre des crimes et en faire ? C'est simple : comme ses victimes n'étaient pas innocentes, en les éliminant, il rétablissait la justice.

«Je ne pouvais pas simplement aller chercher du sang dans un laboratoire. Il me fallait du sang sacré, versé pour la justice. Je devais le trouver moi-même.» disait-il pendant son interrogatoire.

On a retrouvé dans son cabinet secret des centaines de bocaux en verre remplis de sang et d'innombrables notes qu'il rédigeait lors de ses recherches. Il affirme avoir été proche de la réussite, mais tout ce sang, dont il était portant obsédé, lui donnait la nausée. Alors, n'en pouvant plus de ses propres crimes, il est venu avouer, le teint livide et au bord de la folie, ses méfaits à la police.

Et celle pour qui il faisait tout cela était en fait... Sa femme décédée. Tout le monde la pensait disparue, mais son corps en décomposition, dont il ne restait pratiquement plus que le squelette, se trouvait dans le cabinet secret du tueur. Morte dans son sommeil, Audric LeRoy a pensé qu'elle ne voulait pas se réveiller avant qu'il ne lui prouve son amour. «Seul le "sang parfait" aurait pu la réveiller.» soutient-il devant les policiers. D'ailleurs, il n'a toujours pas assimilé le fait que sa femme est morte. Et quand on a voulu récupérer le corps de son épouse, le tueur s'échappa brusquement.

À  l'aide d'un couteau qu'il cachait, il "tua" sa femme la pensant endormie et se tua lui-même. La folie de son amour l'a entraîné vers sa perte : il a enfin pu rejoindre sa femme dans la mort.