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Pubblicato 28 ago 2024 Aggiornato 28 ago 2024 Crime stories
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21.

1er août 2023, Airvault, Deux-Sèvres, 11h35

 

Cela fait maintenant cinq ans qu’il cherche, sans relâche. Cinq ans qu’il n’a pas eu une nuit de sommeil complète, cinq ans qu’il pense à son fils tous les jours.  Il a demandé des informations à tant de personnes pour pouvoir le retrouver. Pour cela il devait d’abord retrouver Fritini. L'homme qui a détruit sa vie et celle de son fils. L’homme qui a tué la femme de sa vie et qui l’a tant fait souffrir. Il y est presque maintenant. Après avoir suivi de fausses pistes qui l'ont conduit jusqu’au bout du monde, il a enfin fini par retrouver la trace de ce monstre. Il se tient devant sa maison à présent. Cette ordure n’a même pas pris la peine de quitter le pays, il s'est caché dans un village dans les deux-Sèvres comme si de rien n’était. Et il vit une vie de rêve dans une grande maison avec son fils. Son propre fils, qu’il lui a arraché des mains.

En vérifiant qu’il il n’y a personne, il escalade le mur qui mène au jardin puis se cache derrière un arbre pour mieux observer. Tout est éteint. Leur voiture n’est pas là. Mais où sont-ils ? Ils devraient être là pourtant.

Il sort de sa cachette et s’approche de la maison. Alors, il sort le pistolet qu’il cachait dans la poche de son jean en le tenant des deux mains et ouvre la porte en tapant avec son pied, il y met toute sa force, toute sa rage. En un coup, la porte cède. Cède à son chagrin. Cède à sa colère.

Lorsqu’il entre il voit un couloir entouré de plusieurs portes. Il ouvre la première avec précaution. Il y a seulement une cuisine. À droite une chambre de petite fille. Alors ils ont même eu un autre enfant, songe-t-il, en resserrant son poing sur l’arme.

-Où êtes-vous ? Murmure-t-il en ouvrant la troisième porte.

Cette fois-ci, il y voit un grand lit, c’est sûrement la chambre parentale. Lorsqu’il sort du couloir, il entre dans le grand salon entouré de baies vitrées.

Il a fait toutes les portes. Il n’y a qu’un étage. Alors où est la chambre de son fils ? Se demande-t-il.

Il cherche de partout et en vient même à se demander s’il ne s’est pas trompé de maison. Alors qu’il avance vers la salle de bain, il voit un coffre dans le coin de la pièce qui semble mal positionné.

Pris d’un instinct soudain, il décide de le pousser. Il est lourd. Il y met toute sa force.

C’est la qu’il la voit. Là. Sous ses yeux. Une petite trappe qui mène à un sous sol. Il la soulève et découvre un escalier en bois. Il le descend en s’éclairant de la lampe de poche de son téléphone. Puis, il allume la lumière.

Ce qu’il voit le détruit, physiquement et émotionnellement. Alors voilà où son fils a résidé ces cinq dernières années. Un sous sol à peine éclairé avec seulement un lit et un bureau. Rien d’autre. Sur le bureau est posé une pile de feuilles de brouillon. Alors, en regardant sur les murs, il découvre une centaine de dessins que son petit garçon a accroché. Il y voit des montagnes, des plages, des forêts, Dieppe et ses falaises, des personnages de Manga. C’est tellement beau qu’il en a les larmes aux yeux. Son fils est passionné de dessin. Comme lui l’était à son âge.

Sous le bureau il y a quelques tiroirs. Dedans, il découvre des jeux de société et des livres. Parmi eux, il y a des livres d’aventure, des Mangas, des BDs et en dessous des livres scolaires. Des livres d’anglais, de français. Un livre de maths du niveau sixième. Pourtant son fils devrait avoir dix ans maintenant.

Tout au fond il découvre une page arrachée d’une revue. Ce doit être un magazine pour enfants. Lorsqu’il la retourne il découvre l'alphabet en morse.

Sous cette page se trouve un morceau de papier plié en quatre. Il l’ouvre et découvre un autre dessin. Celui-ci était caché. On peut y voir Ezéckiel qui s’est représenté, il semble plus âgé. Derrière lui se trouve un homme et une femme. Il les reconnaît. C’est Jeanne et lui, avec leur fils, une famille réunie devant une plage de sable.

Il observe cette maison et les cinq ans de vie ratée lui atterrissent dans la figure. Il aurait pu être là plus tôt. Il aurait pu le sauver. Mais c’est trop tard.

Alors il se met à pleurer.

 

 

7 août 2023, Saint Pierre-en-Auge, 16h30

 

Il regarde autour de lui. Il voit le chaos qu’il a créé. Il regarde vers l’avenir et ne voit rien qui puisse le sauver. C’est fini. Tout est fini. Il est assis dans une voiture de police. Sarah est à côté de lui. Il regarde à droite et voit la famille de la maison voisine. Ils sont tellement proches, tellement soudés. Il aurait tellement aimé connaître ça. La vraie vie de famille. Tout ce qu’il voulait c’était une famille après tout.

Il regarde à droite et il voit Ezéckiel. Non, ce garçon n’est pas Noah. Il ne l’a jamais été. Il ne le sera jamais.

Son fils est parti, il y a bien longtemps. Il le sait désormais. Il regarde Sarah. Elle pleure. Elle ne voulait pas tout ça. C’est a cause de lui si elle pleure. C’est a cause de lui si tout le monde souffre. Il a même fait souffrir sa fille. Louison. Il s’est désintéressé d’elle parce qu'il est égoïste. Parce qu’il ne voulait pas qu’elle remplace Noah. Mais au fond il l’aime tellement.

Tout doit s’arrêter. Il ne veut plus faire souffrir personne. Alors il attrape l’arme posée sur le siège passager avant qu’un des policiers a fait la grave erreur de laisser tomber. Avant que Sarah ne puisse crier. Il le place sous sa gorge et appuie sur la détente.

Il le voit, au loin assis sur son vélo qui le regarde et qui lui fait de grands signes. Alors il court vers lui et le prend dans ses bras. Puis tout devient noir.

                                           

        ***

7 août 2023, commissariat de Caen, 21h15

Il doit être vingt-et-une heure et pourtant il voit clair. Il est là devant ses yeux. Il a tellement grandi. Ses cheveux ont fonci. Ses yeux sont moins clairs mais malgré cela, il le reconnaîtrait parmi mille : Ezéckiel…

Lorsqu’ils se voient ils restent une longue minute à s’observer. Ezéckiel a des larmes dans ses yeux. Mais ce ne sont pas des larmes de tristesse, il le voit à son sourire.

Alors simultanément il se mettent à courir l’un vers l'autre et se prennent dans les bras.

Sur un court instant le monde se fige.

Et au delà du ciel, dans un endroit encore inconnu, auprès des anges, une femme observe la scène et sourit.

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