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L’amer à boire ne gâchera jamais un vinho verde.

L’amer à boire ne gâchera jamais un vinho verde.

Pubblicato 3 nov 2025 Aggiornato 3 nov 2025 Biography
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L’amer à boire ne gâchera jamais un vinho verde.



La chorégraphie des deux roues a véritablement duré un seul jour. Mais d’emblée tonitruante. À son origine : un entretien qui s’était clos par « Vous aurez la réponse fin de semaine prochaine. »


Je venais de traverser octobre au pas d’une marche nordique ! Sprintant entre une formation aux petits oignons pour devenir professionnelle en recherche d’emploi. Engoncée dans ma tenue de mère-orchestre qui jongle entre les modes Robocop et filet de sécurité humain. Achevant malgré tout la préparation inespérée, au vu des aléas de ces dernières années, d’une évasion… soudainement imminente ! Puis, réelle !


Donc, au jour dit en huit, mon espérance téméraire car fraîchement galvanisée par la dopamine amicale et une expédition portugaise, commençait à piquer du nez dans les contrées arctiques du fatalisme.


Le lendemain matin, deux bécanes rivales se mirent à pousser les gaz, s’excitant l’une l’autre, dans la boule en fer logée dans mon ventre : la fameuse boule-de-la mort-qui-tue-l’espoir-déchiqueté-en-lambeaux-en-l’espace-d’une-réponse-qui-n’arrive-pas !


Cet espace vacant d’avenir mais non de vide.


Et le vide connaît sa leçon. Il s’injecte de bruyantes piqûres de rappel pour s’auto-saturer. Car le vide exècre son propre néant. Aussi préfère-t-il opter pour la nuisance sonore :


« Tu n’as pas été choisie. Tu n’as pas été choisie. »


Boucan d’enfer, explosions stridentes ! Les motos s’élancent !


« Tu n’as pas été choisie ! Tu n’as pas été choisie ! »



Ça vocifère véloce ! Pétarade avec force ! Et réitère manoeuvres qui calquent à la perfection la petite voix perverse qui perce tympans et tripes ! Et pas de bouton d’arrêt à l’auto-sabotage perpétré ! Sans issue, en cage, roulée dessus, écrasée !







Quand peu à peu, le sombre empoisonnement se dissipe… L’amitié vient tisser un cerf-volant pour que je prenne de la hauteur. L’amitié vient toujours balayer les tempêtes. L’amitié couronne les journées affligées par ses partages consolateurs.


Alors, les mots à motos fatiguent : leur souffre-douleur s’est détourné de leur vacarme pour revisiter le coffre-fort du coeur.


Certes, le lendemain, le 1er novembre, l’espoir se matérialise dans mon imaginaire, squelettique. Mais c’est en une mignonnette figurine de los muertos suspendue au rétro de ma visio d’embauche. Ce rendez-vous qui restera littéralement déroutant puisque me ramenant en France en plein voyage à l’étranger ! Maturerais-je comme un Porto vintage ? Mon sourire renaît.


Je me remémore bien sûr mes gaffes : l’écho parasite que je n’ai pas su résoudre ; ma fatigue émotionnelle qui m’a fait sans doute agir de façon un peu déroutante moi aussi. Qu’aura retenu le jury ? Aura-t-il vu que je suis investie, fiable ?


Et surtout, je me replonge dans l’ambiance harmonieuse des 14 que nous fûmes à cohabiter dans les rires. Les mots-doudous : bacalhaus, porto tawney, pastéis de nata… les symboles à tous les coins de rue : le galo de Barcelos à l’origine politique trouble, la plus noble andorinha, le coeur de Viana, les emblèmes du FC Porto. Les azulejos ornant les bâtisses si disparates en couleur et en style. De Gaia à Porto, j’emprunte de nuit le pont Dom-Luis magnifié dans le brouillard par son éclairage… Me voici.


Si le prix pour ce bonheur inestimable était l’approximatif de ma prestation, il n’est pas si lourd à payer. L’amer à boire ne gâchera jamais un vinho verde.


Mais il est un autre vide dont je ne me défends et que je câline dans mes rêves éveillés. Quand je franchis le seuil de chez moi, plus encore cette fois, ma compagne me manque : allongée dans mon lit, je voudrais retrouver ses lucioles attentives et ses moustaches chatouilleuses, comme lorsqu’elle s’étalait mi-étoile de mer, mi-grappin affectueux sur mon estomac.


Alors, je laisse la houle de douceur remporter les projections chagrines et mon amour en bruine. Pour accorder sereinement le bénéfice du doute aux prochains jours, aux prochains moi.s.


Car à plus d’un titre, je le sais bien, la vie invente et écrit les histoires bien mieux que moi.



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