Recueil de prose poètique "Bleu Terre" extrait de ce livre papier, mon best/lover vu par mes lecteurs et lectrices, yelle comprises...
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Recueil de prose poètique "Bleu Terre" extrait de ce livre papier, mon best/lover vu par mes lecteurs et lectrices, yelle comprises...
Le golf de l'aurore
Je promenais mon amertume, nonchalant, entre le golf de l'aurore et le lac de la lune, quand je la vis insouciante sur ce tapis d'étoile. Elle flottait, cette bulle, dans l'espace, à droite du firmament : position deux minutes dix degrés au Nord des têtes de lions, là où j'imagine se trouver le septième ciel.
Quel était son prénom ?
Continuant à marcher dans cette prairie aux airs d'automne, ma mémoire refusait d'oublier son image, elle en compagnie de quelques sœurs, que je pouvais nommer : Antarès, Aldébaran et Vénus.
Je sentais leurs regards et poursuivais ma route, conservant en moi quelques notes de musique, et ce bain d'insouciance. La prairie restait muette, presque insolente sous le vent de mes caprices. J'oubliais le cœur même de ma balade, ce mal qui poursuivait mes veines, le tropique du cancer. Ce nom de fleur qui crève de sueur sous ces tempêtes de rayons solaires, et aussi curieuse que cruelle, s'infiltre sous nos pull-overs.
Seul remède que je connaisse une offrande de soûl, de blues, ou une belle âme pour Jupiter, mais sans preuve formelle de guérison...
Le chemin s'annonçait aussi long que celui d'un voilier abandonné sur l'Océan, par son moteur, et la discrétion manifeste d'Eole. Cette voix d'absence, je la vivais de naissance, si seul, si vide avant de recevoir en pleine face cet éclat de lumière, touché, je pensais...
Mes pas se faisaient silence sous cette douce mousse, et ma cervelle de mésange devenait un œil qui se goinfrait de tout son sang. Les idées fixes, je planais au-dessus du marécage d'Hellas, un bien jolie voyage, sans ailes.
Le temps avait l'arrogance de l'absence, et je fus surpris d'aller à la rencontre, non pas d'un cours d'eau, mais d'un corps vaillant. Elle semblait m'attendre sur cette roche de diamant, innocente et réelle. Un peu surpris par l'agate bleu rubis qui perçait la nuit et m'attirait dans d'autres ennuis que ceux de cette maladie imaginaire, et bien que mon visage devant son air entendu devint de cette couleur, ce rouge de Mars que nul ne peux saisir, j'acceptais tout d'elle : son destin, sa main, et son sourire...