Chapitre 5 - Le diable
Su Panodyssey puoi leggere fino a 10 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 9 articles da scoprire questo mese.
Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis!
Accedi
Chapitre 5 - Le diable
Alors je m'assieds sur mon trône de mensonges,
Regardant un monde qui nie,
La fragilité de ce qui m'est cher,
Un château de cartes, prêt à disparaître.
17 juin 2006
— Noah, Nolan à table mes chéris !
Mon frère et moi dévalons les escaliers, Nolan me pousse avant la dernière marche et je finis face contre terre. Je l’entends rire alors que ma mère le réprimande.
— C’est pas grave maman, dis-je en me relevant
On s’assoit tous les trois à table après qu’elle a posé les plats.
— Vous avez fait vos devoirs ?
— Oui, affirmé-je
— A quoi ça sert ? demande Nolan, ça t’a servi à quoi toi ?
Ma mère pose le plat qu’elle a dans sa main et le regarde
— Très cher jeune homme, l’école t’apprend les bases. Comment ferais-tu si tu ne savais ni lire, ni écrire ?
— Je sais le faire depuis longtemps, donc c’est inutile, renchérit-il. Noah, lui, c’est autre chose, il est inutile.
— Nolan ça suffit ! Tu laisse ton frère tranquille ! s’énerve t-elle
— Ça va maman, la rassuré-je.
On termine le repas dans le silence, puis je demande l’autorisation de sortir jouer dehors. Ma mère m’autorise mais avant que je ne dépasse le pas de la porte, mon frère me fonce dedans, je perds l’équilibre et tombe tête première contre la rambarde des escaliers.
Ma mère attrape Nolan par le bras et le pousse à l’intérieur puis vient vers moi.
— Noah, réponds-moi, tout va bien ?Tu as mal quelque part ?
— Ça va, dis-je en me relevant, juste la tête, mais rien de grave.
— Viens t’excuser tout de suite ! ordonne-t-elle à mon frère.
Celui-ci arrive en faisant mine d’être désolé puis me fixe dans les yeux.
— Je suis désolé que tu sois inutile et bon à rien.
Mon cœur s’emballe, les larmes montent mais je les retiens. Je le ferai payer.
— Promis petit frère, continue t-il, je te promets que tout se finira très vite pour toi.
Partie 1
18 mai 2007
Allongé sur le ventre, je crache du sang en tentant de me relever mais Nolan renchérit en me mettant un coup de pied dans l’estomac. Les autres élèves paniquent, certains lui disent d’arrêter, d’autres pleurent mais il n’en a rien à faire, il continue de me rouer de coups, je les prends sans broncher.
Un surveillant arrive en catastrophe, il attrape mon frère par le col de son t-shirt et l’éloigne de moi. Un autre s’agenouille devant moi et regarde mon état.
— Noah, comment te sens-tu ?
— Vide.
Son regard s’emplit de tristesse en entendant ma réponse, il me demande si j’arrive à bouger. J’essaie tant bien que mal de me relever, j’ai l’impression que mes os sont broyés, la douleur s’empare de mon corps. Je me mords les lèvres avant d’être enfin debout. Un vertige me prend, le surveillant me retient contre lui.
— On va aller à l’infirmerie, dit-il.
— Non, ça ira.
— Noah, tu n’as pas ce choix, regarde dans quel état tu es.
— État habituel quand tu vis avec un frère qui s’appelle Nolan, dis-je en commençant à marcher.
Je sens des bras m’attraper en arrière et en deux secondes, je me retrouve porté par le surveillant qui se dirige vers l’infirmerie.
Quand on y entre, celle-ci se dépêche de préparer la table pour m’osculter. Une fois que je suis allongé, je sombre aussitôt. Black-out.
Quand mes yeux s’ouvrent de nouveau, je me retrouve dans un lit d’hôpital, ma mère à mon chevet. Quand elle s’aperçoit que je suis réveillée, elle me prend la main et se met à pleurer en me disant qu’elle est désolée. Je lui caresse la sienne pour lui faire comprendre que ça va aller.
— Où est-il ? demandé-je encore endormi.
— Un psychiatre s’occupe de lui, je ne le comprends pas… Je ne comprends pas pourquoi il agit comme ça avec toi.
— C’est grave ? Ce que j’ai ?
A ce moment, le médecin frappe à la porte, il me lance un sourire timide. Ma mère se lève pour l’accueillir en lui disant que je me suis réveillé il y a quelques minutes.
— Comment te sens-tu mon petit ? demande t-il
— Parfaitement bien, répondé-je.
— Tu vas rester quelques jours avec nous, certaines blessures nécessitent une surveillance importante.
— Lesquelles ?
Il regarde ma mère comme s’il cherche son autorisation pour me dire la vérité. Je la vois acquiescer.
— Plusieurs traumatismes crâniens, des côtes brisées, dit-il.
— Il n’y est pas allé de main morte, soufflé-je en fermant les yeux.
Voyant que je me rendors, ma mère et lui décident de quitter ma chambre afin de me laisser me reposer.
Quelques jours plus tard, je suis revenu à la maison. Ma mère me surveille à chaque fois que je me déplace, ce qu’a fait mon frère vient de la traumatiser.
Celui-ci descend les escaliers en courant et part devant elle.
— J’ai mon rendez-vous chez le taré, dit-il.
— Ne parles pas du psychiatre comme ça Nolan !
Il ignore ce qu’elle vient de dire puis son regard vient se poser sur moi.
— T’inquiète pas petit frère, quand j’en aurai fini avec lui, je prendrai soin de toi !
Partie 2
10 avril 2008
Mon frère a fini par être placé dans un établissement pour enfants difficiles comme m’a dit ma mère. Un hôpital psychiatrique pour gamin.
— Que veux-tu faire pour ton anniversaire ? me demande maman
— Un anniversaire, c’est juste pour nous rappeler que l’on prend un an de plus, je ne vois pas pourquoi c’est si important de le fêter.
Surprise de ma réponse, elle ne sait plus où se mettre. L’année dernière, avant que mon frère ne finissent interné, elle nous a fait passer des examens notamment le fameux test de QI. Les résultats sont tombés, on est, ce qu’on appelle, des surdoués.
La seule chose où mon frère est surdoué, c’est dans la violence et la connerie.
— On peut inviter des amis à toi ? propose t-elle
— Quels amis ? renchéris-je, le seul ami que j’ai, c’est moi-même.
Je crois que je viens de lui faire de la peine, des larmes roulent sur ses joues. Je m’excuse aussitôt en les essuyant puis je la serre contre moi.
— Pour mon anniversaire, je veux être qu’avec toi. C’est tout, chuchoté-je.
Le jour J, on décide d’aller voir mon frère pour lui souhaiter son anniversaire. On se retrouve tous les trois autour d’une table dans une salle réservée aux visites de famille. Je sors un paquet que je pose devant les yeux de mon frère. Son sourire s’élargit en saisissant le jeu de cartes entre ses mains.
— Tu veux jouer ? demande-t-il.
— Ce n’est pas que mon anniversaire, c’est le tien également.
Ma mère sourit, je lui demande si elle veut également jouer, mais elle refuse car elle n’a jamais aimé ce jeu. Elle nous informe qu’elle va dehors quelques minutes et qu’elle revient après.
Mon frère commence la distribution des cartes, on se lance dans le jeu dont on a inventé les règles. “Le Roi des As”. Le but ? Récolter tous les As et les Rois. Pour les récupérer, il faut dire une pensée blessante envers l’adversaire, si celui-ci tique ou réagit, il doit donner l’une des cartes. Concernant les autres cartes, on doit les mettre sur le tas du milieu, la carte la plus forte l’emporte.
C’est un jeu de manipulation et de destruction. Notre jeu.
Une fois les cartes en main, je me retrouve avec deux As et trois Rois. Je lui propose de commencer. Il me sourit en me remerciant et balance le valet de Coeur.
— Cette forme ne devrait pas exister, annoncé-je, tu n’en as pas.
Gagné, il réagit aussitôt en fronçant les sourcils, il saisit une carte dans son jeu et me la jette. Roi de Coeur.
— C’est sûr qu’à force de te mettre sur le carreau, le tien doit être en forme aussi, renchérit-il.
Je prends sur moi, il se mord les lèvres. La partie continue jusqu’à ce que notre mère ne revienne, il ne me manque plus qu’un seul As et j’ai gagné. Le souci ? Sa présence. Si je veux récupérer l’As, je dois clasher mon frère au risque de l’énerver encore plus qu’il ne l’est.
— Alors, vous vous amusez bien ? demande t-elle.
— Nolan a perdu.
La réaction ne se fait pas attendre, il jette ses cartes sur la table en me traitant d’enfoiré. Ma mère, surprise par sa réaction, a un mouvement de recul. Les soignants présents sont sur le qui vive.
— Je vais vraiment te buter ! me crache-t-il en se levant.
Ma mère me prend par le bras pour qu’on s’éloigne de lui, l’un des infirmiers vient le bloquer afin qu’on puisse quitter la salle en sécurité.
— Je vais te crever Noah, tu entends, je vais te crever ! hurle t-il.
Partie 3
15 mars 2009
Nolan a eu l’autorisation de sortir car il se serait bien conduit depuis l’évènement de l’année dernière. Les médecins sont fiers car ils disent qu’il est désormais stable, mais pour moi, un monstre n’est jamais stable. Il ne fait que préparer son prochain coup.
Assis face à lui, il a décidé de prendre sa revanche au jeu de cartes. Notre mère est en train de nous préparer un gâteau. Mon frère et moi, nous ne nous quittons pas du regard. Afin que ma mère ne se doute de rien, on décide d’écrire sur papier ce qu’on souhaite se dire. Je le vois écrire puis il place la feuille face à moi en souriant.
“L’expérience de la mort t’a plu petit frère ?”
Je lui réponds à mon tour :
“J’ai bien aimé, dommage que c’était court”
Il se mord les lèvres et me balance l’As de Pique que je récupère. Il pioche une carte puis se remet à gribouiller sur sa feuille :
“A bientôt 10 ans, il serait temps de servir à quelque chose”
Je souris puis rétorque :
“A bientôt 10 ans, il serait temps que tu comprennes que t’es qu’un déchet”
Il balance une nouvelle carte sur la table en tapant du poing. As de Carreau. Je la récupère fièrement.
— Tout va bien les garçons ? demande notre mère
— Oui, affirmé-je, Nolan s’est cogné le genou contre le pied de la table, c’est rien.
Son regard devient noir, il jete sa dernière carte : le Joker.
La Joker a une place importante dans notre jeu : Celui qui la récupère gagne même s’il n’a pas toutes les cartes. Si on l’obtient d’entrée de jeu, elle ne sert à rien.
— Perdu, dis-je, encore.
Il ne dit pas un mot et se lève. Ma mère et moi nous nous regardons.
— Mauvais perdant, la rassuré-je.
On entend des pas rapide venir dans notre direction. Ma mère, voyant mon frère arrivé devant nous avec un couteau de cuisine, se met entre lui et moi. Je me lève de ma chaise et me place loin derrière elle.
Je vois, dans le regard de mon frère, qu’il a perdu le contrôle, totalement. Ma mère n’arrive pas à le maîtriser. A chaque tentative, elle se retrouve avec de nouvelles entailles. Quand je tente de m’interposer, j’entends un bruit qui me fait froid dans le dos, le corps de ma mère se fige avant de tomber au sol, le couteau planté en plein cœur.
— Quelle idée de toujours se mettre au milieu, balance Nolan en récupérant l’arme.
Je vois flou, je sens la rage s’emparer de moi, je fonce à mon tour sur lui et récupère le couteau. Je ne lui laisse pas le temps de rétorquer que je lui assène plusieurs coups tout en hurlant sur lui. Dès qu’il arrête de bouger, nos yeux se fixent, un sourire se dessine sur son visage :
— Avoir les Rois ne fera pas de toi un As. À chaque pique que ton cœur recevra, tu resteras sur le carreau, dit-il avant que ses yeux ne se ferment.
— Être un As ne fait pas de toi un Roi, lâché-je.
Mon corps se met à trembler, je laisse tomber le couteau en voyant la scène d’horreur sous mes yeux. Je me dépêche d’aller enfiler un sweat, de me laver les mains et le visage avant de quitter l’appartement rapidement.
Une fois dehors, je me mets à courir sans m’arrêter. Tout ça pour un putain de jeu de cartes !
Partie 4
Did you really think the pain
Would send me to an early grave
Did you think I couldn't break these chains
After all the hell I overcame - BAD OMENS
Date inconnu.
— Ghost ! Réveille-toi !
J’ouvres les yeux, j’observes les alentours en me demandant où je me trouve. Le lieu est sombre, mon corps gît à la surface d’une mer d’âmes qui flottent, forment parfois des petites vagues. Une rivière remplie de morts. Malgré la situation d’incompréhension, je ne panique pas, pire, je ne sens même plus mon coeur battre. Mon corps ne réagit pas, je reste là, au milieu de ces âmes, l’esprit tranquille.
— Noah ! répète la voix
— Qu’est-ce qu’il y a papi ? demandé-je à moitié endormie.
— Ce n’est pas parce que le paradis et l’enfer t’ont refusé l’entrée que tu vas te la couler douce mon coco ! râle le vieillard, et arrête de m’appeler comme ça ! Je suis pas n’importe qui petit con !
Il entre dans la rivière, m’attrape par le col de mon t-shirt pour me ramener sur la rive. Je me laisse faire, amusé par la situation.
— Putain, je te jure que si t’avais été un disciple de merde, je t’aurai déjà tuer sur place ! râle t-il.
Je me relève en époussetant mes vêtements puis je le regarde.
— Dis-moi merci, je te fous bientôt à la retraite ! m’amusé-je
— La Mort n’a jamais de retraite merdeux !
— Tu vas en avoir une, ne t’en fais pas papi !
Il tape son pied au sol, son genou se disloque. Je pouffe de rire avant qu’il ne remette son os en place.
— Te fous pas de ma gueule ! Tu verras quand tu auras mon âge ! dit-il en me pointant du doigt.
— J’ai de la marge ! répondé-je en tapant son épaule.
Il soupire en se pinçant le nez puis m’informe qu’on doit discuter sérieusement. On se dirige donc dans une grande salle aux baies vitrées dominant la rivière des âmes. Il se positionne devant, les bras derrière son dos.
— Toi qui aime rêver du monde des vivants, j’ai une mission pour toi.
— Laquelle ? demandé-je en regardant dans la même direction que lui.
— Ton frère s’est enfui, il faut le ramener ici.
Tout à l’heure, j’ai dit que je ne ressentais plus mon coeur, mais là, j’ai le sentiment inverse. Depuis notre arrivée ici, après l'événement qui a coûté la vie à notre mère, mon frère et moi, Nolan avait été enfermé dans une partie des Limbes réservée aux âmes dangereuses.
— Pourquoi l’Enfer a refusé sa présence ? demandé-je
— Tout comme elle t’a refusé l’entrée : Vous êtes pire.
— Je ne sais pas en quoi, mais si vous voulez.
— Tu as carte blanche pour l’attraper, tu n’as aucun délai. Le seul truc qu’on veut, c’est qu’il revienne ici.
— Deux fois mort ou juste mort ?
— Ne le tue pas une deuxième fois, je le veux mort-vivant.
— Ok !
Au moment où je vais quitter les lieux, papi apparaît devant moi et me tend une boîte que je saisis aussitôt.
— Fais moi péter les scores aux cartes, s'enthousiasme papi.
Je le regarde en souriant.
— Compte sur moi pour ça.
Partie 5 - Fin
— Sérieusement, faut être un putain de sociopathe pour tuer des gens comme ça ! s’exclame un homme devant la TV.
- Ça tombe bien, c’en est un, répondé-je sans quitter l’écran de mon ordinateur des yeux.
— Noah, on a pas à faire le boulot des flics ! J’ai autre chose à foutre de ma vie !
— Teru, si ça te fait tant chier que ça, tu sais où se trouve la sortie. Mais viens pas chialer si c’est ta gonzesse qui finit par être la victime.
Je le vois se lever d’un coup et venir vers moi, il frappe ses deux mains sur la table et me fixe, le regard noir.
— Si elle finit par être la victime, je te jure que je te tue.
— Oh ! Intéressant ! dis-je enthousiaste.
— Pardon ?
— Hein ?! Oh non, j’ai juste trouvé des informations sur la victime, elle avait un…
— Putain Noah, je te parle ! s’énerve t-il
— Je t’écoute, à mon grand regret.
— Tu fais chier…
Il finit par déclarer forfait, il récupère sa veste avant de quitter mon appartement. Je n’en tiens pas compte et me remets sur mon ordinateur. D’un geste sec de ma main, je fais apparaître une carte entre mes doigts : Deux de Coeur.
— Ah non pas toi ! ralé-je.
A ce moment, je reçois une notification sur discord. Rozenn vient de se connecter. Elle m’invite à venir en vocal, ce que je fais.
— Comment va mon fantôme préféré ? demande t-elle
— Pourquoi fantôme ? m’étonné-je
— Tu ne mets jamais ta caméra, tu refuses mes invitations pour boire un verre ou pour s’envoyer en l’air.
— Tu m’avais déjà proposé la dernière chose ?
— Pourquoi ? Si on se voit pour faire une partie de jambes en l’air tu viens ?
— Ah non. Je pensais s’envoyer en l’air, genre saut en parachutes, saut à l’élastique…
— Putain Noah, sérieusement, désespère-t-elle, ça t’arrive de penser aux besoins naturels des humains ?
— Des quoi ?
— Laisse tomber. Bon, comment se passe ta journée ? T’as vu ce qu’il se passe aux infos ?
— Les filles ? Oui, c’est affreux.
— J’avoue, tu sais quoi ?
— Non, mais tu vas me le dire…
— J’ai peur d’en faire partie, avoue-t-elle.
L’endroit où se situe mon cœur me fait mal subitement, le con se remet en marche. Je ferme les yeux en me mordant les lèvres.
— Tu n’en feras pas partie, dis-je.
— Comment peux-tu le savoir Noah ? Si ça se trouve, ce taré ça peut être mon voisin, un collègue, n’importe qui !
— Tu n’en seras pas une ! Point.
On reste quelques minutes silencieux puis elle reprend la conversation :
— Si ça m’arrivait, que ferais-tu ?
— Je retrouverai cette ordure et je lui exploserais personnellement tous les os, je lui sectionnerais tous les nerfs ainsi que tous ses membres, dis-je naturellement.
— Oh t’es trop choupinou toi ! Épouse-moi !
Je manque de m’étouffer en avalant ma salive de travers après ce qu’elle vient de dire. Une fois que j’ai repris ma respiration, je la traite d’idiote.
— Si toi tu m’aimes pas, moi oui, affirme-t-elle.
— Tu ne m’as jamais vu ! Dis pas de bêtises.
— Je m’en fous, un jour, on se verra ! Je dois y aller, des bisous !
Elle quitte aussitôt le vocal, j’enlève mon casque en repensant à ce qu’elle vient de me dire. Une des raisons qui font que je m’obstines sur ces affaires de meurtres : éviter que Rozenn fasse partie des victimes.
Je vais échouer lamentablement.