

Symbolique du papillon (2) : Récits de voyage
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Symbolique du papillon (2) : Récits de voyage
Les Cariatides de l'Erechthéion
Du haut de l'Acropole dominé par le ciel
Bleu, ceux qui marchaient sur le sol d'herbes et de rochers,
Du temple et des restes anciens se sont approchés.
Chacun voulait les voir, ces femmes qui restent belles
Malgré les siècles. Les unes montraient leur puissance
A la ville. Les autres fixaient leurs visiteurs,
Impassibles. Tous admiraient l'œuvre du sculpteur
Grec qui les avait sculptées dans leur indifférence.
Colossales, elles maintenaient la bâtisse antique.
Fières, portant un chapiteau, témoins des pratiques
De la vie d'Athènes, les Cariatides rusées
Attiraient le monde à leurs pieds. Mais le temps efface
Les traits de leur visage où ne restent que des traces.
Et pour s'en protéger, les vraies se trouvent au musée.
L'olivier d'Athéna
Ici, devant chaque mur et colonne du temple,
Que l'on rénove-les échafaudages le prouvent !-
L'olivier d'Athéna s'épanouit. Je le contemple
Et mon imagination s'évade. Je retrouve :
Dans le récit d'Anne les images de l'histoire
Et face à moi, le tronc de l'arbre en deux se divise
Et ses branches se déploient vers le ciel tel l'espoir
Qui soutient ce qu'orgueil et égoïsme détruisent.
« Poséidon frappa le sol, dit-elle, et alors
La falaise se brisa. De cette énorme faille
Jaillit une source abondante. Quel vrai trésor
De pèche pour les habitants ! Un trésor de taille !
Mais les citoyens choisirent, au lieu du dieu des mers
La maligne Athéna pour protéger la Cité
Car elle seule fournit, en cultivant la terre,
Un double moyen aux Athéniens de subsister :
Le chauffage à l'huile et des repas riches en olives.
Furieux, Poséidon reprit d'emblée son cadeau
Puis rejoignit Amphitrite et ses enfants qui vivent
Toujours à ses côtés dans le royaume des eaux. »
Que de sottises ! Ils auraient dû se réconcilier !
Chacun des dieux pouvait apporter, par ses pouvoirs
Un égal bonheur aux habitants, car si alliés
Ils étaient, plus marquante aurait été la victoire !
Ah ! Ce mythe illustre à la perfection les défauts
Des hommes ! Voilà où mène la course au pouvoir !
Pour être heureux dans sa vie, ce n'est pas ce qu'il faut !
Regardez ! Les qualités des autres, on doit les voir !
[Poèmes écrits le 28 Octobre 2013]
Secrète contemplation
Du coin de l'œil, quelqu'un observait la jeune fille, sans même qu'elle ne s'en rendît compte. Il la trouvait singulière, ce qui piqua d'autant plus sa curiosité. Elle semblait rêveuse, solitaire et vivement intéressée par les histoires d'Anne, leur guide touristique.
En vérité, il l'avait déjà repérée avant le voyage. Souvent le midi, il la voyait au self, attablée avec des copains communs. D'abord surpris de ne l'avoir jamais rencontrée auparavant, il se surprit au fil du temps à aimer la voir rire.
Elle avait une façon particulière de mouvoir son corps, et il s'était amusé à repérer certaines de ses habitudes.
Par exemple, il avait remarqué qu'elle remettait souvent sa mèche rebelle sur le côté en levant légèrement la tête qui suivait le mouvement de sa main ; et ses yeux doux, dont il ne parvenait pas à distinguer la couleur, glissaient aussi sur sa droite.
Quand quelqu'un la taquinait, elle croisait les bras, le scrutait intensément d'un regard noir, où se mêlait un léger sourire inégal et espiègle, creusant une fossette sur une extrémité de sa bouche.
Mais cette fille n'était qu'un élément du décor, et il n'avait jamais senti en lui le désir de lui parler. L'admirer de loin suffisait. Ce ne fut que lorsqu'il eut remarqué sa présence durant ce voyage que ses souvenirs lui revinrent en mémoire.
« Ah tiens, c'est la jolie brune qui est avec Luc et les autres. »
Ce n'était donc pas la première fois que cette fille, dont il ignorait le nom, ne vit pas son regard.
Parthenos :
- Les Parathénées étaient des fêtes religieuses que les Grecs célébraient en l'honneur d'Athéna, la déesse de la sagesse et de la stratégie guerrière. Est-ce que l'un de vous sait quelle est l'étymologie de ce mot ? Peut-être un helléniste, si vous l'avez vu en cours ? demanda Anne.
Il vit la jeune fille lever la main...
- Parthenos, qui signifie vierge, répondit-elle.
- Oui c'est exact.
Il remarqua que leur directeur murmura un « bravo Aurore » à son adresse auquel elle répondit par un mot de remerciement en souriant timidement.
Il ne se rendit pas compte qu'il souriait aussi.
« Alors c'est donc ainsi qu'elle s'appelle... Aurore... »
[Texte : 2015
Photographies : Voyage en Grèce, 2013]

