La farfadette a à peine le temps de lui crier de glisser l’anneau à son doigt et qu’il lui suffira de prononcer trois fois son prénom pour qu’elle puisse la rejoindre aussitôt, qu’importe l’endroit où elle se trouvera. Déjà, les faisceaux lunaires gémellaires les emportent chacune à destination.

Le faisceau lunaire enveloppe Gaëlysse d’une douce lueur d'argent pailleté, la transportant avec une infinie délicatesse. Elle ressent une sensation de flottement, comme si elle était portée par des ailes invisibles. Les étoiles autour d'elle semblent chanter une mélodie apaisante, ajoutant à la magie de l'instant. Lorsqu'elle ouvre les yeux, elle découvre qu'elle est de retour chez elle, au milieu de la nuit, dans la cour enneigée de sa maison.

Les larmes de joie de Gaëlysse scintillent sous la lumière lunaire lorsqu'elle aperçoit ses parents qui accourent à sa rencontre, les visages marqués par l'inquiétude mais illuminés par le soulagement. Ils la serrent dans leurs bras, l'enveloppant de chaleur et de tendresse. Leur étreinte est ferme, pleine de réconfort et d'amour, et Gaëlysse sent son cœur se remplir de gratitude et de bonheur.

Gaëlysse était partie de la maison parce que ses parents se disputaient souvent. Elle cherchait un refuge, un endroit où elle pourrait trouver la paix. Maintenant, de retour chez elle, elle leur raconte son incroyable aventure, la lutine Astréla, et l'intervention magique de la lune. Entre émerveillement d’enfants et scepticisme de grands, ils écoutent le récit de leur fille, saine et sauve, revenue d'un périple extraordinaire.

La poussière d'étoiles qui saupoudre encore les épaules de Gaëlysse témoigne, pourtant, de la véracité de son récit, et ses parents échangent un regard plein de reconnaissance envers l'invisible bienveillance qui a protégé leur enfant. Ils remercient silencieusement la magie de la lune et la courageuse lutine qui a aidé leur fille à retrouver le chemin de la maison.

À cette minute, s’enracine en Gaëlysse la délicieuse certitude qu’elle sera toujours aimée, qu'elle se trouve chez sa maman ou son papa.

Sans encombre, Astréla regagne son petit coin de forêt et son champignon personnel. Merlin, si content de la récolte du soir, se décide enfin à l'engager officiellement à son service.

Les jours suivants, Gaëlysse reprend son quotidien de petite fille de son âge, mais elle porte désormais, en elle, le souvenir précieux de cette nuit magique et, autour du doigt, un symbole de l'espoir et de l'amitié inébranlable qu'elle partage avec Astréla, infusée de sortilège. À chaque crépuscule de pleine lune, lorsque l’astre d’argent devient rond au firmament, elle se tient prête à utiliser la bague enchantée pour rejoindre sa nouvelle amie dans leurs aventures nocturnes.

Parce que, foi de Merlin, les lutines n’ont qu’une parole !

image réalisée par Seelab et retravaillée avec Canva

Xoxo,

Juliette