Chapitre 7 - C'est où, l'infirmerie ?
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Chapitre 7 - C'est où, l'infirmerie ?
— Arrêtez de me regarder avec ces yeux de merlan frit, grimaça Holmes en se redressant. Levez vos fesses et on s’active !
Les élèves se redressèrent rapidement, et certains s’éloignèrent sans attendre les autres. Diane se leva du sol et tapota discrètement l’épaule de Conrad. Ce dernier la suivit en époussetant son pantalon, s’écartant du professeur. Son amie avait l’air d’être plutôt hésitante et regardait autour d’elle de manière suspicieuse.
— Qu’est-ce qu’il y a ? murmura le garçon, comprenant que quelque chose était anormal.
— Comment j’ai pu ne pas le deviner ? grommela la demoiselle d’un air furieux contre elle-même. Je suis vraiment débile !
— De quoi tu parles ? souffla Conrad, de plus en plus intrigué.
— Le pouvoir de Holmes ! s’impatienta-t-elle en secouant sa longue tresse blond cendré. Je l’ai vu pendant les vacances et je n’ai pas fait le lien avec son poste !
— Je ne…attends…quoi ? Tu as déjà vu…
— Je pensais vous avoir dit de vous mettre au boulot ! rappela le professeur d’une voix forte. J’en vois deux qui papotent, là-bas.
D’un rapide coup d’œil par-dessus son épaule, le rouquin remarqua que c’était bien de lui et de son amie qu’il parlait. La jeune fille poussa un soupir exaspéré et s’éloigna dans la clairière. Les trente-deux élèves étaient à présent répartis sur tout le terrain, et personne ne semblait se décider à se lancer en premier.
— Je dois vous dire combien de fois de vous mettre au travail ? insista l’enseignant d’une voix lasse. Quoi ? Vous avez peur d’avoir l’air ridicule ? Vous l’êtes déjà, je vous rassure. On-s’ac-tive !
Après quelques secondes, certains courageux moins timides que la moyenne osèrent franchir le pas. Dans un premier temps, ils semblaient murmurer la phrase qui permettait l’activation. Conrad les regarda un moment, mais remarquant que rien ne se produisait chez ses camarades, il préféra se remettre en tête les indications de Holmes. En soi, ce n’était pas si compliqué : une phrase suivie du nom de son don. À force de se le répéter tous les matins, il avait fini par le retenir…
— Voici mon pouvoir : Bête du Gévaudan !
À côté du garçon, Diane s’était lancée, elle aussi. Mais contrairement aux autres élèves, il y eut quelque chose cette fois. Un courant d’air balaya le sol. Immédiatement, toute la classe se figea, et Conrad crut que sa mâchoire allait tomber sur le sol. La jeune fille n’avait visiblement pas remarqué le moindre changement. Tournant la tête vers son ami, elle ne s’attendait visiblement pas à le voir aussi surpris.
— Pourquoi tu me regardes comme ça ? interrogea-t-elle en haussant un sourcil suspicieux.
— Tu…tu…enfin...
— Je quoi ?
— Nom de Dieu !
Cette fois, ce fut un souffle admiratif qui répondit à Diane. Holmes s’approcha lentement en boitant. Et pour la première fois depuis sa première rencontre avec lui, Conrad le vit sourire de manière tout à fait sincère. Son regard s’était illuminé de satisfaction. Il avait l’expression d’un gamin émerveillé.
— ÇA, c’est un Don avec un grand D ! déclara-t-il avec satisfaction. C’est un pouvoir et du talent !
— De quoi vous parlez ? questionna Diane, comme si son enseignant était pris de délire.
Sans cesser de sourire, s’appuyant sur sa canne, Holmes leva sa main libre et pointa du doigt quelque chose au-dessus de sa tête. En se retournant, elle ne vit rien.
— Au-dessus de toi, murmura Conrad d’une voix fébrile.
Levant le nez, la jeune fille eut un brusque sursaut de frayeur et fit un bond en arrière. Une gigantesque silhouette d’une intense couleur bleue électrique se tenait dans son dos. Et le nom du pouvoir de Diane prenait tout son sens quand on examinait de quoi il s’agissait. Avec une énorme gueule aux crocs acérés, deux yeux jaune vif, des griffes gris foncé dangereusement pointue et une taille de près de trois mètres, le garçon aurait reconnu la silhouette d’un loup-garou entre mille. Il semblait apparaître depuis le bas du dos de son amie.
— …c’est quoi ce truc ? bredouilla celle-ci d’une voix fébrile.
— La fameuse Bête du Gévaudan ! soupira Holmes, toujours émerveillé en regardant la créature. C’est une histoire connue. J’étais curieux de voir ce que ce pouvoir serait, et je suis plutôt satisfait de la voir si vite ! On dirait que cette année, je n’aurais pas que des boulets !
— C’est…c’est réel ? souffla Ava, manifestement sous le choc.
— Bien sûr, confirma l’enseignant sans lâcher des yeux l’apparition. Eh bien, tous les autres vont avoir l’air de vrai incapables en comparaison à toi !
Conrad était si stupéfait de la facilité avec laquelle son amie venait de réussir à activer son pouvoir qu’il mit un moment à remarquer que quelque chose clochait. Quelques secondes avant, Holmes souriait simplement de joie, mais à présent, son rictus était devenu perfide et sournois. Un petit objet s’échappa sa main et tomba entre lui et Diane. Le rouquin remarqua immédiatement de quoi il s’agissait, mais avant même qu’il ne puisse la prévenir, la petite munition du professeur explosa. Elle n’était pas assez puissante pour blesser quelqu’un, mais largement suffisante pour surprendre et rendre momentanément sourd. Évidemment, la blonde avait sursauté. Le loup-garou s’était brusquement volatilisé.
— Dommage, déplora Holmes avec un air faussement déçu. Tu t’es laissée déconcentrer et ton pouvoir s’est dissipé…
— Déconcentrer ? répéta Diane, presque furieuse maintenant. Vous avez fait sauter un de vos machins infernaux !
— Oooh, paardoon, s’excusa l’enseignant, bien que son sourire laissait bien voir qu’il ne le pensait pas. Elle m’a échappé des mains…
Il fit demi-tour, et comprenant que c’était la fin du spectacle, les élèves retournèrent s’occuper de leur propre pouvoir à activer. Diane tourna la tête vers son ami, et son regard orageux laissait sentir toute la fureur qu’elle éprouvait envers leur professeur.
Conrad lui fit un signe de main pour lui dire de se détendre avant de lever le pouce en l’air pour la féliciter de son exploit.
Étonnamment, bien que ce soit la partie la plus simple, l’activation n’était pas si simple. Il fallait une grande concentration et ne jamais perdre de vue son objectif. À plusieurs reprises, Conrad sentit un picotement inexplicable dans sa colonne vertébrale quand il essayait d’utiliser son pouvoir. Diane avait ressayé plusieurs fois, mais dès que l’ombre d’un loup-garou se dessinait derrière elle, Holmes venait la déranger par tous les moyens possibles. La surprendre, faire du bruit, hausser la voix : tout était bon pour la perturber.
Alors que la fin du cours approchait lentement, un cri de victoire se fit entendre dans la clairière. Et cette voix, c’était celle de Jules. Le brun avait l’air vraiment fier de lui, malgré le fait que Théo Simon, l’élève à côté de lui, était effondré contre un arbre, visiblement sonné.
— Bingo ! célébra le garçon d’un air satisfait. Ça marche, c’est trop facile !
— Ne fanfaronne pas, toi ! rétorqua Holmes en lui assénant un léger coup à l’arrière de la tête. Bon, je me doute que vu que ton pouvoir s’appelle « Onde de choc », tu en as produit une et que tu as eu l’excellente idée de l’utiliser sur un autre…
— Ouais, mais ça fonctionne ! insista Jules avec fierté.
— Redescends de ton petit nuage, triple buse ! soupira le professeur en s’approchant du blessé. Ça n’a rien d’exceptionnel. Et puis, moi aussi, je peux te faire de belles ondes de choc, bien plus impressionnante que les tiennes.
Il agrippa le t-shirt de l’élève et le remit sur ses pieds d’un coup. Ce dernier mit quelques secondes à retrouver sa stabilité. Holmes consulta à nouveau sa montre.
— Le cours sera terminé dans deux minutes. Je vais vous libérer, mais avant, quelques informations. Premièrement, vous n’avez pas le droit d’utiliser votre pouvoir en dehors de ce cours, et gare à vos fesses si vous désobéissez. Deuxièmement, je ne compte pas faire l’ascension des escaliers à chaque fois. Donc pour les cours de sport ou de maîtrise, vous allez directement aux vestiaires et on se retrouve dehors. Et troisièmement…seulement deux élèves sur trente-deux ont réussi à activer leur pouvoir. Vous êtes vraiment des nuls…
Holmes fit demi-tour et s’éloigna lentement. Pourtant, avant de partir, il tourna la tête.
— L’un de vous aura sûrement l’amabilité d’amener le mourant au docteur Morris. Vous êtes libres.
— La vache, souffla Diane en s’étirant, une grimace de douleur peinte sur le visage. Je suis lessivée ! Et qu’est-ce que j’ai mal !
Conrad tendit une main à Théo pour l’aider à se relever. Jules, bien qu’il soit responsable de l’incident, ne vint pas lui prêter mainforte. La jeune fille, en revanche, se proposa pour les accompagner jusqu’à l’infirmerie de l’école.
— Merci, souffla le blessé, visiblement toujours sonné.
— C’est où, l’infirmerie ? interrogea Diane en le soutenant pour l’aider à marcher.
— Au bâtiment principal, répondit son ami en s’éloignant pour sortir de la forêt. Au rez-de-chaussée, je pense…
Ils partirent vers l’école, tandis que le reste de la classe regagnait les vestiaires pour se changer. La jeune fille semblait s’en vouloir, et n’avait l’air très fière de sa performance durant le cours.
— Est-ce que ça va ? demanda Conrad en remarquant son air abattu.
— J’aurais dû le savoir, soupira la jeune fille avec déception. C’était sûr à nonante pour cent…
— « nonante » ? releva Théo d’une petite voix. Tu es belge ?
— Ouais, répondit la blonde en hochant la tête.
— C’est bizarre, murmura le rouquin, sa voix teintée d’amusement. Vous dites soixante, septante, quatre-vingts et nonante… Pourquoi vous ne dites pas « octante » ?
— Au moins, répliqua Diane avec un rictus moqueur, nous, on ne déclenche pas une guerre civile pour savoir s’il faut dire « pain au chocolat » ou « chocolatine ».
Théo esquissa un sourire amusé, tandis qu’ils avançaient sur la pelouse.
— Tu en as, de la répartie ! souffla-t-il, visiblement amusé.
Les élèves arrivèrent près du bâtiment principal. Les étudiants plus âgés en sortaient en discutant avec animation, profitant visiblement de la fin des cours. Le petit groupe se glissa difficulté parmi leurs camarades pour rejoindre l’infirmerie. Cette dernière était près du secrétariat. Conrad toqua à la porte avant d’appuyer sur la poignée.
La pièce était d’une chaleur agréable sans être étouffante. Le rouquin sentit immédiatement l’odeur caractéristique du désinfectant du cabinet médical. Une bonne douzaine de lits étaient installés le long des murs, et certains étaient occupés par des adolescents. Deux d’entre eux discutaient à voix basse et le troisième somnolait.
Son père était assis à une table, sur un simple tabouret. Il regardait un paquet de dossiers étalés devant lui. En entendant la porte s’ouvrir, il leva releva la tête.
— Bonjour, lança-t-il avec chaleur en quittant son siège. Alors, que s’est-il passé ?
— Il a été projeté contre un arbre pendant le cours de maîtrise des pouvoirs, répondit son fils. Monsieur Holmes nous a conseillé de l’amener ici.
— Oh, très bien, déclara paisiblement Evan, comme si ce genre d’incident était normal. Je vais regarder ça.
D’un geste de la main, il désigna un lit vide, sur lequel Conrad et Diane déposèrent Théo. Le garçon avait toujours l’air un peu sonné, et le médecin s’approcha.
— Tu as mal quelque part ? interrogea-t-il.
— Ici, souffla le blessé en désignant l’arrière de sa tête avec une grimace.
Tandis que le brun vérifiait qu’il n’avait pas de plaies ouvertes, la jeune fille examina les autres malades.
— Vous avez déjà du monde après seulement une semaine, constata-t-elle en haussant un sourcil étonné.
— Au contraire, c’est plutôt calme, cette année, sourit le médecin. En temps normal, tous les lits sont occupés.
— Ah bon ? intervint son fils avec surprise. Pourquoi ?
— Holmes, répondit Evan sans détour. Ses premiers cours provoquent des dégâts dans les classes en général. D’ailleurs, ça me surprend que dans votre année, il n’y ait qu’un seul blessé…combien d’entre vous ont réussi à activer leur pouvoir ?
— Deux, annonça Conrad avant de désigner son amie de la tête. Diane et Jules Metz. Diane a même réussi seulement cinq minutes après qu’elle ait entendu les explications.
— Vraiment impressionnant ! commenta le praticien avec un sourire sincère. Il va sans doute t’apprécier !
— Au fait, tu voulais me dire quelque chose à propos de Holmes, se remémora le rouquin. Tu avais dit que tu avais déjà vu son pouvoir avant, non ?
— Ouais, répondit sa camarade en hochant la tête en baissant légèrement la voix. Je l’ai rencontré pendant les vacances. En fait, quand mes parents ont reçu le mail de l’école, ils ont cru que c’était une blague. J’ai regardé sur Internet s’il y avait quelque chose sur l’ACÉSO, et j’ai vu que c’était vraiment une école. Mais mon père m’a dit que c’était n’importe quoi, et que je n’irais pas dans un collège en France.
— Beaucoup de gens réagissent comme tes parents, garantit le docteur avec un rictus amusé. Conrad n’y a pas cru non plus !
— Ah ? s’étonna Diane en jetant un regard en coin à son ami. Enfin bref, j’ai fini par oublier cette histoire de mail. Mais une semaine après qu’on l’ait reçu, quelqu’un est venu chez nous.
— Holmes ? supposa le garçon.
— Oui, confirma la blonde. Et il n’est pas passé par quatre chemins ! Il nous a dit qu’il était professeur à l’ACÉSO, et que n’ayant pas reçu de mail de confirmation, le directeur l’avait envoyé. Mon père a essayé de le faire partir, mais il a dit qu’il ne s’en irait pas avant d’avoir dit ce qu’il avait à dire.
— C’est bien lui, ricana Evan en enveloppant de la glace dans une serviette pour la tendre à Théo.
— Il a parlé des pouvoirs, des cours que je devrais suivre et du système de l’école. Ma mère était à deux doigts d’appeler les flics : elle pensait que c’était un fou. Mais Holmes a décidé de nous montrer son pouvoir. Il a été dans le jardin, et a fait exploser une de ses munitions en l’air. Et là, mes parents ont bien été forcés de le croire. Je pense qu’ils étaient plus vraiment en état de le traiter de menteur…
— Ouah ! s’exclama Conrad en la fixant en haussant les sourcils. Il est un peu fou, non ?
— Je pense aussi, bredouilla Théo en redressant lentement la tête. Il est bizarre et il fait presque peur…
Diane s’étira lentement avant de grimacer de douleur. Elle posa une main sur son épaule et la massa.
— Docteur Morris, c’est normal si j’ai mal partout ? demanda-t-elle d’une voix étonnamment fatiguée.
— Si tu as beaucoup utilisé ton pouvoir aujourd’hui, oui, la rassura Evan en calant une mèche brune derrière son oreille. Les dons se servent de votre énergie pour fonctionner et vous épuisent. C’est pour ça que les cours de maîtrise des première année ont lieu en fin de semaine : vous avez le week-end pour vous reposer. Alors, Conrad, comment était le reste de ta semaine ?
— Plus calme qu’aujourd’hui, soupira l’intéressé avec un sourire timide.
Il fit le récit de ses cours, et son père l’écouta attentivement. En comparaison avec le cours de maîtrise, les autres leçons paraissaient bien tranquilles, et les professeurs semblaient très ordinaires en comparaison avec Holmes. La narration du cours de ce dernier fit énormément sourire Evan, qui était visiblement habitué à ses excentricités.
Théo resta encore quelques heures à l’infirmerie, avant de pouvoir retourner à son dortoir. Conrad en avait fait de même, et avec ses camarades, avait discuté du cours dans le salon. En remarquant les nombreuses grimaces de douleur de Diane, il fut mentalement soulagé de ne pas avoir réussi à activer son pouvoir. Pour beaucoup de ses condisciples, c’était plutôt une déception, et ils semblaient attendre avec impatience de réussir à s’en servir.
Le lendemain fut une journée plus compliquée. Malgré ce qu’il avait pensé à l’origine, le rouquin se rendit compte que son entraînement de la veille avait peut-être pompé son énergie plus qu’il ne l’avait cru au départ. Il avait ressenti une plus grande fatigue, et était presque désespéré d’avoir encore deux heures de cours le samedi matin. Dans la classe 26, ils retrouvèrent le professeur Sutcliffe pour un exercice oral en anglais. Les élèves devant former des binômes, Conrad fit équipe avec son colocataire. Ils devaient échanger sur les sujets simples vus aux cours précédents, sans parler français. Fatigué, le garçon avait une articulation déplorable, et mâchait la moitié de ses mots, rendant ses phrases incompréhensibles.
Heureusement pour lui, le second cours était plus simple. Il s’agissait du cours de technologie, donné par le professeur Leroy. De petite taille, avec des cheveux noirs en bataille, il semblait absorbé par ses propres paroles. Leur travail était d’apprendre à maîtriser les outils informatiques qui pouvaient leur être utiles dans leur vie future. La classe 19 était remplie d’ordinateurs et de matériel électronique. Cette leçon était consacrée à la découverte du traitement de texte, et ayant déjà manipulé cet outil, Conrad pouvait se permettre d’être plus distrait.
— Qu’est-ce qu’on peut faire pendant le week-end ?
Après les cours du matin, les élèves de première étaient installés dans le salon. Affalés sur le canapé, ils se regardaient d’un air apathique. Jules et quelques autres ne semblaient pas concernés par la question, jouant déjà sur leur téléphone. Conrad attrapa lentement le sien, avant de taper un rapide message à l’intention de son père.
« Tu as besoin d’aide à l’infirmerie ? »
La réponse ne mit que très peu de temps à arriver.
« Non, je suis en ville pour les consultations. À ce soir ! »
— Eh, les gars ! s’écria Ava en secouant sa crinière brune, arrivant en trombe près de ses amis. J’ai trouvé des jeux de société ! On se fait une partie de loup-garou de Thiercelieux ?