14. Clan Destin - Le procès
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14. Clan Destin - Le procès
Les deux ados suivirent Salween, au pas de course, à travers l’île. Tandis qu’ils longeaient la falaise ouest, Salween leur expliqua la situation : l’ours avait été malmené par les mêmes hommes que ceux de l’incendie. Il était devenu fou de rage et il s’apprêtait à attaquer le village.
Ils arrivèrent devant la tanière de l’animal. Gaoligong les attendait :
— Il gémit, murmura-t-il. Il a encore dans sa tête des images de colère. Manon, tu les vois ?
— Je crois, répondit-elle.
Élias découvrit aussi les visions de fureur mais il s’abstint de le faire remarquer.
— Élias, tu t’appliqueras à le soigner. Manon et moi allons lui projeter des tableaux pour le calmer. Je te ferai signe quand tu pourras t’approcher de lui.
— Pourquoi ce n’est pas Bégawan ?
— Bégawan s’occupe de Lisu, expliqua Salween. Elle a été surprise par l’ours.
Gaoligong et Manon partirent s’asseoir de part et d’autre de la grotte. Angoissée, Manon regarda Élias.
— Concentre-toi Manon ! C’est de toi que dépend la sécurité d’Élias ! dit Gaoligong avec force.
— Pour mettre la pression, il est doué, ce Gaoligong ! souffla Élias à Manon qui grimaça faiblement.
— Je n’ai pas peur pour moi, mais pour toi ! Tu n’as jamais vu la bête : elle est gigantesque !
Élias lança un regard vers Salween qui les observait avec un brin de suspicion. Celui-ci se demandait manifestement s’ils communiquaient en silence. Élias réalisa avec une certaine satisfaction que l’homme n’avait pas menti lorsqu’il lui avait affirmé qu’il ne pouvait pas percevoir les dialogues qui ne lui étaient pas adressés. Le garçon était juste un tout petit peu plus fort que lui ! Cela le fit sourire.
— T’inquiète, il faut vivre dangereusement ! dit-il à Manon sur un ton allègre.
Gaoligong fixa Élias d’un œil sévère, voire légèrement indigné. Il émit un commentaire, en off, à son frère :
— Vivre dangereusement ? C’est toi qui lui as appris ça ?
Élias pinça les lèvres pour ne pas éclater de rire. Il afficha toutefois une tête désinvolte qui contrariait les jumeaux.
— Je ne l’ai jamais mis en danger, se défendit-il. Il ne sait sans doute pas ce que c’est !
— Dans ce cas, il n’est pas plus intelligent qu’une poule ! Le moindre enfant sait qu’un ours peut être dangereux.
— C’est pas le moment d’en parler ; à toi de jouer.
Gaoligong approuva d’un mouvement de tête. Gaoligong et Manon projetèrent alors dans la tête de l’animal une série d’images apaisantes. Élias assistait à leur film mais il s’abstint de le leur signaler. Lorsqu’il sentit qu’il pouvait entrer, il pénétra dans la grotte. L’ours était allongé sur le côté. Il grogna à peine en le voyant.
Élias passa la main au-dessus de la bête, comme il venait de le faire pour Félix. Il repéra les quelques plaies qui le rendaient si agressif. Ce n’étaient que des bobos mais chaque blessure avait une histoire. Ces images provoquèrent en lui une rage noire : l’animal avait été l’instrument de vengeance des quatre hommes. Élias en était écœuré. Tout doucement, il soigna ces bobos-histoires en lui parlant calmement :
— Pauvre frère, lui murmura-t-il. Tu as été bien malmené. N’aie pas peur, je ne suis pas comme eux.
Il continua son petit monologue, tout en appliquant la fameuse mixture racine-crachat tellement efficace. Il fut obligé d’en confectionner plusieurs fois. Il sortit définitivement de la grotte quand le soleil était déjà couché ; il était épuisé. Manon, Salween et Gaoligong étaient assis non loin de là et l’attendaient. Ils rentrèrent tous les quatre au village, en silence. Arrivé devant les premières huttes, Salween lança à Élias :
— Élias, je t’ai promis de tout t’expliquer aujourd’hui. Pourrait-on attendre demain ? Je voudrais voir comment se porte ma… Lisu.
— Tu allais dire ma colombe, ma fiancée ? plaisanta Élias. Bien sûr ; je suis crevé !
Sur le chemin de leur case, Élias déposa une main sur l’épaule de Manon et lui murmura :
— Bien content de faire équipe avec toi !
— Moi pas ! répliqua-t-elle avec un petit sourire.
— Ah bon, pourquoi ? s’étonna-t-il, passablement vexé.
— Tu travailles seul, tu ne fais équipe avec personne. Tu es entré sans le feu vert que Gaoligong devait te donner. Cela a déjà provoqué une mine réjouie des deux frères et, quand tu as commencé à marmonner, ils jubilaient. Gaoligong m’a fait signe de m’éloigner, nous avons poireauté tout le reste du temps.
— Eh bien, c’est du joli ! Moi qui avais confiance en vos images !
— M’enfin Élias, tu es sorti trois fois pour préparer ta mixture ; comment se fait-il que tu n’aies rien remarqué ?
Élias s’arrêta un instant pour refaire le film de l’après-midi ; il secoua la tête :
— Trop occupé sans doute. Ils veulent ma mort ou quoi ? Si l’ours n’avait plus réagi à mon monologue, il m’aurait tué.
— Moi je suis toujours restée en contact avec l’ours. Il se calmait au fur et à mesure que tu lui parlais ; Gaoligong avait mesuré les risques.
— Je n’en suis pas si sûr... murmura Élias, en se souvenant brusquement du dialogue qu’il avait surpris la veille entre les deux frères. Ils sont très contents de ton évolution, pas de la mienne.
— Mon évolution ?
Élias raconta la conversation qu’il avait entendue en rentrant au village après l’incendie. Gaoligong appréciait la jeune fille ; il la trouvait « prête », tandis qu’ils estimaient que lui, il lambinait trop.
— Pour ma part, je ne me suis jamais sentie manipulée. Certes, j’ai appris à parler aux animaux, mais c’est grisant, presque magique, dit-elle avec une pointe d’
Élias la fixa avec un soupçon de désarroi et d’inquiétude. Oui, on leur apprenait, mine de rien, des trucs que le commun des mortels ne pouvait pas faire mais pourquoi ? Zoé n’avait pas pu terminer l’explication de son évolution, mais elle avait parlé de « rivaliser avec lui », ce qui voulait dire qu’elle devait avoir aussi des facultés paranormales ; quant à Félix, il avait seulement suggéré qu’il avait été transformé par l’expérience et qu’il ne le regrettait pas.
— Tout ça Manon, c’est pas normal !
— Et toi ? As-tu subi aussi une transformation ?
Élias approuva d’un hochement de tête. Il entraîna Manon un peu plus loin pour lui révéler ses pouvoirs sans qu’on les entende. Il lui démontra l’envers du décor, ces caps à franchir, « cette manipulation » que les jumeaux entamaient pour la première fois. Il lui relata ce qu’il avait vu sur le front de Bégawan, l’homme blessé qui lui tendait les bracelets.
— Si les jumeaux ont l’impression de rater leur manip, ils risquent de se décourager et, dans ce cas, je ne sais ce qu’ils feront de moi !
— Ben, dévoile-leur tes facultés, alors ! Cela les rassurera, proposa Manon.
— Pas question. C’est à Salween à sortir du bois. Il doit me révéler ce secret, sinon on ne saura rien. Ensuite, et en fonction de ce qu’il m’annoncera, on avisera.
Ils décidèrent de raconter tout cela aux grands mais à la cascade, pour que personne ne les entende. Ils rentrèrent calmement dans la hutte. Tarim et Narbada étaient assis à l’intérieur. Ils discutaient gentiment avec Félix et Zoé.
— On ne va pas pouvoir en parler maintenant, décréta Élias. Attendons demain quand on ira au bassin.
Manon approuva d’un hochement de tête. Tous grimpèrent dans leur hamac ; les deux adultes se couchèrent avec eux.
Le lendemain, les grands prenaient déjà leur petit déjeuner quand Manon et Élias se réveillèrent.
— Tu te souviens, demanda Élias à Manon sur le chemin du réfectoire, quand Salween nous a séparés, juste après ta maladie, tu me parlais des images que la panthère t’avait montrées pour t’arracher à la fièvre.
— Je ne me rappelle pas, répondit Manon trop rapidement.
— C’est vrai ? insista-t-il en la scrutant dans les yeux.
— À peu près !
— C’est-à-dire ?
— Écoute, Élias, quand tu as fait ta grève de la faim, on est venu me chercher en pleine nuit, tu te souviens ? Avant de m’autoriser à te rendre visite, on m’a obligée à oublier ce que j’avais vu pendant ce délire. Le message était clair : «Si tu oublies tout et que tu le rassures, tu peux voir Élias. Au moindre faux pas, tu ne le reverras plus avant longtemps, très longtemps ! » J’ai réellement un trou. C’étaient de simples hallucinations. Cela aurait sûrement détérioré ton état. Je ne sais pas. Mais n’en parlons plus !
Tandis que Manon lui expliquait la scène, celle-ci défilait dans la tête d’Élias comme s’il était au cinéma :
— Auparavant, je ne voyais que des images. Maintenant, j’en suis au film, murmura-t-il, encore tout désorienté.
Manon le regarda, inquiète :
— Qu’est-ce qui se passe, Élias ?
— Je vais te raconter comment ça s’est déroulé, ce soir-là, dans la hutte. Dis-moi si je me trompe : Salween et Gaoligong sont à côté de toi, de part et d’autre du hamac dans lequel tu es assise. Une troisième personne que tu ne vois pas te tient la tête par derrière. Tu penses que c’est Bégawan ( ce n’est pas elle puisqu’elle est restée avec moi ). Gaoligong te parle calmement mais il est extrêmement ferme. Il t’explique mon état et il te demande de me rassurer. Il te somme d’oublier tes visions, de façon suffisamment autoritaire pour que tu lui obéisses. De temps en temps, il regarde le comparse qui se tient derrière toi. C’est lui qui donnera le feu vert à notre entretien. Il disparaît dans l’ombre avant que les jumeaux ne t’accompagnent jusque devant la porte de la hutte « médecine ». Gaoligong ne rentre pas.
— C’est dingue ! C’est exactement comme ça que ça s’est passé !
— Manon, je crève de trouille !
— J’y ai réfléchi, cette nuit. Tu pourrais me dire qui était présent lorsque tu sautais un palier ?
Élias se remit en tête chaque scène ; elles se déroulèrent alors devant ses yeux de manière extrêmement précise. Manon écouta attentivement puis conclut :
— Une seule personne est omniprésente, c’est Borhut. À chaque épisode, il te provoque et tu es en rage contre lui.
— J’ai toujours envie de lui casser la gueule, c’est pas une preuve ! Puis hier, il n’était pas là...
Élias s’arrêta un instant et réalisa :
— Sauf qu’en soignant l’ours j’ai vu le film... J’ai cru que c’étaient des images, mais maintenant que j’y pense... oui, tu as raison !
— Tu crois que Salween et lui pourraient être de mèche ?
— Sûrement pas ! Salween éprouve une profonde haine envers lui. Un truc viscéral, assura Élias, en lui racontant la petite algarade près du bassin. Ou alors Salween me trompe depuis le départ...
— Il ne peut plus te mentir, tu le percevrais sur son front, comme tu vois ce secret qui apparaît sans qu’il ose t’en parler ! Sans doute Borhut te transmet-il ces facultés sans le vouloir, comme un système de vases communicants.
— Je n’en serais pas étonné, admit Élias. Dans la prairie, alors que je volais avec le milan, il l’a appelé. Le rapace s’est détourné, ce qui a décuplé la rage de cette teigne. Tu te rends compte que je pourrais devenir aussi cruel que lui ? Je préfère ne pas y penser !
— Mais non, voyons ! Le caractère n’intervient pas là dedans, rassure-toi ! Peut-être que Salween connaît ce phénomène et qu’il t’a choisi pour assurer le transfert de ses capacités.
— Moi, ça m’étonnerait ! Mais toi, par contre, c’est certain !
— Non, je n’arrive pas à ta cheville ! répliqua Manon avec un petit sourire très doux.
— Je ne crois pas, tu as commencé par une autre face de cette manipulation : pour toi ce sont les animaux, pour moi, c’est la Terre. D’après ce que je sais, dès ce matin, j’irai avec Gaoligong et je ne serais pas étonné que tu sois obligé de suivre Salween. Le tout est de savoir ce qu’ils feront de nous au bout de toutes nos mutations.
— On sera mutants ! dit Manon en riant.
Élias lui sourit. Il avait envie de sauter le petit déjeuner pour continuer cette conversation mais des éclats de voix venant de la hutte « réfectoire » se firent entendre bruyamment. Les deux jeunes s’immobilisèrent dans l’embrasure de la porte et découvrirent d’un côté plusieurs villageois hargneux et, de l’autre, Zoé et Félix, entourés par quelques fidèles des jumeaux. Salween était debout au centre de la pièce, à quelques doigts de Borhut. Entre ces deux-là, se déroulait un second bras de fer.
Élias et Manon étaient tétanisés. Élias puisa dans les têtes quelques informations dont il ne saisissait pas le sens. Affolé, Félix le fixa. Élias suivit la scène qui s’imprimait sur le front de son frère : une grande partie du clan s’était rangée derrière les arguments de Borhut et exigeait le départ des grands par-delà la mer. Quelques fidèles des jumeaux exigeaient que la décision du conseil des sages soit appliquée jusqu’à la septième lune. Salween assurait à tous que celle-ci arriverait assez vite, qu’ils n’auraient plus à attendre longtemps.
Bégawan arriva derrière Élias. Elle le prit par les épaules et le força à avancer jusqu’au milieu de la hutte.
— C’est à toi de jouer ! lui souffla-t-elle. La tribu est divisée : toi seul peux sauver tes compagnons.
— Facile à dire !
— Je vous propose un marché, dit-elle calmement. Soit Élias répond correctement à vos questions et vous ne touchez plus aux visiteurs, soit il vous déçoit et, dans ce cas, on respecte votre demande. Vous êtes d’accord ?
L’assemblée acquiesça à coup de grognements. Tous s’écartèrent du centre pour laisser la place à Élias, sauf Borhut, Gaoligong et Salween qui restèrent debout, sur le qui-vive. Élias commença à paniquer. Il était certain d’envoyer les siens par-delà la mer, il ne pourrait jamais satisfaire à la requête. Il ne connaissait rien à leurs histoires ! Il sentit monter une profonde colère : les dés étaient de nouveau pipés mais, cette fois, il ne serait pas l’instrument de leur guéguerre.
— Non, je ne suis pas d’accord, fulmina-t-il d’une voix rauque. Je ne vois pas pourquoi je devrais me défendre. Je ne suis pas un appareil de mesure. Vous ne testerez ni mon âme ni mon cœur! Je suis ce que je suis.
Il les braqua tour à tour, furieux. Les villageois s’étaient tus ; Salween le fixait, inquiet ; les grands ouvraient des yeux suppliants. Gaoligong affichait son regard autoritaire, presque outré qu’Élias ne veuille pas se prêter au jeu. Cela décupla la rage de l’ado qui reprit :
— Non, je ne vais pas révéler vos secrets devant tout le monde pour satisfaire la soif de pouvoir de Borhut ! Pas question de vous dire pourquoi Volga n’arrive pas à avoir d’enfant ou pourquoi Dhalia doit se rendre chez Bégawan le matin avant de manger. Et surtout, je ne vous prouverai pas que je suis plus fort ou plus rapide que Borhut à retrouver un gamin que vous auriez caché dans la forêt. Imaginez un instant ce que cette teigne ferait au gosse avant que je ne le récupère ! On risque de le retrouver noyé dans le bassin, comme Chebbi. C’est non ! Jetez-nous à la mer tous les quatre, si tel est notre destin, mais ne m’obligez pas à dévoiler ce qu’au plus profond de vous, vous n’avez pas envie que je divulgue !
Il laissa passer un temps ; il continuait à les fixer sans les voir, absorbé par sa colère.
— C’est le procès de qui qu’on joue ici ? hurla-t-il. Celui de Salween ? Du Kadga ? Le mien ? Le nôtre, nous les intrus ? Pourquoi n’entamez-vous pas celui de ceux qui méritent de se trouver à notre place ? Ceux qui ont mis le feu à la pâture, manquant de tuer deux des vôtres outre Félix ? Ceux qui ont blessé Lisu en excitant la bête ? Vous voulez savoir quelles sont les images qui ont défilé dans la tête de notre frère l’ours quand j’ai soigné ses blessures ? Elles n’étaient pas beaux, je vous le promets !
Les hommes visés se tassèrent, plongeant le cou entre leurs épaules ; ils s’étaient bien gardés d’avouer au clan leurs exploits. Plus rien n’arrêtait Élias ; il les pointa du doigt :
— EUX doivent répondre de leurs actes, pas moi ! Qu’avez-vous à me reprocher ? cria-t-il en les défiant toujours autant. Je n’ai pas à me défendre !
Les villageois commençaient à marmonner entre eux.
— Et puis, continua-t-il, pourquoi ne protégez-vous pas vos plus faibles face aux hyènes ? Pourquoi Borhut peut-il noyer le plus fragile d’entre vous en toute impunité ?
Élias soufflait comme un buffle. Les habitants étaient anéantis, ils le fixaient, les yeux exorbités. Chebbi fit un mouvement qui appuya ses dires. Élias finit son plaidoyer en hurlant à travers toute la hutte :
— C’est quoi votre justice ?
La dernière phrase résonna longtemps après qu’Élias eût quitté le réfectoire.
Il s’enfuit en courant. Il se réfugia au bord de la rivière poissonneuse. L’endroit était beau et calme ; il s’assit sur le rivage, perdu, à regarder les poissons.
— Je ne suis qu’un tapir, une blatte, une larve ! se maudit-il. J’aurais mieux fait de répondre à leurs bêtes questions au lieu de me braquer. Si les grands sont jetés par-delà la mer, ce sera entièrement ma faute.
Pour la première fois, il pensa à la bergerie ; peut-être y trouverait-il de l’aide ? Impossible : on n’était qu’au printemps, il n’y aurait personne là-bas avant l’été. Et encore, reviendraient-ils ? À coup sûr, ils les croyaient morts ; regagneraient-ils cet endroit qu’ils imaginaient damné ?
Élias perçut Gaoligong qui descendait vers lui. Il était certain qu’il lui annoncerait le départ de ses compagnons. Il imagina en vitesse un plan pour les sauver. Gaoligong appela simplement Élias par :
— On a besoin de toi. Suis-moi.