Titubant en terre étrangère
Titubant en terre étrangère
Lundi 6 novembre.
Ce foyer, débordant d’étudiantes, ce foyer bruyant, empli d’une énergie incontrôlable, ce foyer dans lequel je vis n’est pas bon pour être seul, faire le point avec soi-même, encore moins se recueillir. Mais est-ce le recueillement qui est source de mon désir d’écrire? Qui est nécessaire à mon écriture ? Non, je n’ai pas écrit plus tôt parce qu’il m’a fallu quelques semaines pour prendre vraiment conscience de mon départ de Grenoble. Ou plutôt de mon arrivée, ici - à Siauliai (prononcez à quelque chose près Cholet). Et sans cette prise de conscience, à quoi bon écrire, pour quelles raisons et à quel propos ? Souvenons-nous de ce qui s’est passé avant… Et comment je suis (j’en suis?) arrivé là aujourd’hui…
Je n’ai jamais rêvé d’être là.
La Lituanie était jusqu’à ce
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