Chapitre 7 - De retour à l'école
En Panodyssey, puedes leer hasta 10 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 9 articles más para descubrir este mes.
Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis!
Inicar sesión
Chapitre 7 - De retour à l'école
L’entraînement démarra avec pas mal de cours théoriques. Je n’osais même pas compter le nombre d’heures passées dans cette salle. Le bon côté était que — a contrario des cours sur Terre, éreintant au plus haut point — les cours d’Azrael étaient palpitants. Elle nous apprenait tout ce qu’il y avait à savoir à travers des anecdotes plus farfelues les unes que les autres.
Par exemple, elle nous avait conseillé de ne pas voler trop bas au risque de se prendre des oiseaux dans les plumes. Et elle avait précisé que s’ils commençaient à s’installer, on ne pouvait plus les déloger. Certaines fois même, elle mimait ces aventures, ce qui nous fit beaucoup rire.
Mais ce qui me marqua le plus dans tout ça, ce n’est pas son sens de la narration mais tout ce savoir emmagasiné. On pouvait lui poser des questions sur tout, elle savait y répondre. Logique, me direz-vous… Un ange qui côtoie les humains depuis des milliers d’années avait forcément plein de connaissances. Mais, je ne pensais pas aussi étendu jusqu’à ce qu’elle nous raconte son épopée de l’époque préhistorique.
— Alors voilà, j’étais là, allongé contre un rocher, exténué. Ils mourraient tous bien plus vite à l’époque. Donc, tout naturellement, je fermai les yeux. Deux minutes après, je sens mon aile bouger. Je me dis que c’était le vent…
— Mais ce n’était pas le cas ?
— Bonne déduction Ael mais évite de m’interrompre tu veux.
— OK…
— Bref, le mouvement se faisait de plus en plus fort. Et je sentais me faire traîner. C’est pourquoi j’ouvris les yeux et constatai qu’un homme, tout sale, des cheveux presque jusqu’aux omoplates et, à peine vêtu, me tirait par l’une de mes ailes. En plus, elles ne sont pas extensibles, donc celle-ci commençait à se déchirer.
— Ça faisait mal ? demandais-je.
— Atrocement mais là n’était pas le plus important. Enfaite, il m’avait pris pour un animal. En même temps vu l’intelligence de ses créatures, un caillou était mangeable… Mais bref, il fallait que je m’extirpe de là. D’un bond, je m’envolai. J’essayais avec mon aile valide de gagner de la hauteur mais le bonhomme était encore accroché à mon autre aile. Comme elle continuait à se déchirer, je décidai d’effectuer des vrilles. Je ne pensais pas que le bougre serait aussi résistant.
— Ils étaient coriaces à l’époque, dis-je.
— Ça, je ne te le fais pas dire. Comme les vrilles étaient inefficaces, je décidai de plonger vers le sol. J’avais pris suffisamment de hauteur pour qu’il meure sous le choc de l’impact. Après tout, c’était soit mon aile, soit moi. Je le pris par les épaules et me dirigeai vers un impact violent.
— C’est horrible pour cet homme…
— Il n’avait qu’à ne pas s’accrocher ! Le souci, c’était que ça ne suffisait pas. L’impact avait été violent mais il s’était tourné ce qui fait qu’il ne s’était pris que la moitié du choc et moi l’autre.
— Tu as dû être sonné.
— Non pas tellement, les archanges ont une résistance plus forte que la normale. L’adrénaline commençait alors à grimper. Heureusement, il avait lâché mon aile. Ensuite, je le pris par le bras et le jeta loin dans les airs. Et c’est comme ça que fut inventé des années plus tard le lancer de poids. Parce que c’était bel et bien un poids.
— Magnifique histoire mais quel est le rapport avec la leçon sur les anges ? demanda Ael.
— Eh bien le rapport cher ange gardien, dit-elle en s’avançant vers lui, c’est que vos ailes sont la prunelle de vos yeux et surtout la source de vos pouvoirs. Perdez-les et vous pouvez dire adieu aux privilèges et aux pouvoirs des anges. Choisissez toujours vos ailes.
— Même au prix de plusieurs pertes humaines ? questionnais-je, timidement.
— Surtout dans ce cas-là. Les vies humaines sont limitées. Nous, nous sommes éternels.
— Enfin, je suis humain encore…
— Oui mais tu vas bientôt devenir un ange. Tu imagines ! C’est le plus beau cadeau possible.
— Je ne sais pas trop… un collier de pâtes c’est pas mal aussi.
Ael pouffa de rire et Azrael me foudroya du regard avant de se diriger vers les bâtons dans le fond de la salle. Elle m’en lança un que je n’arrivai pas à rattraper. L’ange de la mort pesta après moi et je m’empressai de le ramasser.
— Bien maintenant, je vais vous apprendre à vous battre pour que vous soyez prêt à affronter les cavaliers.
— Pardon, comment je deviens un ange ?
— C’est mon père qui te transformera.
— Et, sans vouloir manquer de respect, il ne devrait pas le faire maintenant que je m’entraîne avec des ailes.
— Aha, que tu es drôle, dit-elle en me fauchant avec son bâton. Comment veux-tu apprendre à contrôler tes ailes si tu ne sais même pas te défendre ?
— Mais je ne gagnerai pas du temps ? demandais-je, le souffle coupé.
— Au contraire, tu en perdrais bien plus.
Elle déploya ses ailes et s’envola, faisant le tour de la salle tout en me donnant des coups de bâton lorsqu’elle passait près de moi.
— Défends-toi ! Les ailes ne sont pas des armes ! Elles font partie de toi.
J’essayais désespérément de parer ses coups mais elle était bien trop rapide pour moi. Je tombais à genoux à bout de souffle. Le seul sport de combat que j’avais pratiqué dans ma vie était du taekwondo. Et encore, j’en avais fait que pendant six mois. J’avais à peine appris à tendre mes jambes.
Du coin de l’œil, je la vis foncer sur moi, le bâton au-dessus de sa tête. Je n’avais que quelques secondes pour réfléchir. Si je me prends ce coup, je vais finir étalé et surement avec une commotion. Il faut que j’utilise mes compétences, mais comment ? Bon allez, on arrête de réfléchir et on tente le tout pour le tout.
Je mis mon pied gauche en arrière, prêt pour son attaque. Lorsqu’elle fut assez près, je fis un déplacement sur le côté afin d’éviter son coup et de me mettre perpendiculaire à elle. Puis je levai mon pied gauche et lui assénai un coup de pied dans son dos. Elle partit en direction du mur et freina juste avant de se le prendre. Azrael se tourna vers moi, toute souriante.
— Bravo, c’était impressionnant.
— Merci mais c’est tout ce que je sais faire…
— Oh ! Ne t’inquiètes pas. Je vais t’apprendre tout ce que je sais.
— Je suis prêt ! déclarai-je en me mettant en position combat.
— Très bien ! Et toi Ael ? demanda l’archange à l’ange gardien assis par terre.
— Plus que prêt ! déclara-t-il en se levant.
— Très bien alors, l’entraînement au combat peut officiellement débuter.