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  Si l'on reparlait du réchauffement climatique

  Si l'on reparlait du réchauffement climatique

Publicado el 3, abr., 2022 Actualizado 3, abr., 2022 Medioambiente
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  Si l'on reparlait du réchauffement climatique

Ne jamais recevoir aucune chose pour vraie que je la connusse évidemment être telle.

                                                                                              René Descartes

 

 

S’il est une chose en ce monde qui fait l’unanimité de tous les « scientifiques » est bien le réchauffement climatique, conséquence « indéniable » de l’action de l’homme sur notre planète.

LE DOUTE qui doit prévaloir à toute discussion scientifique et à tout ce qui est présenté comme un dogme n’a plus droit de Cité.

Exit les climato-sceptiques, allez-vous rhabiller, vous n’êtes pas désirés dans ce débat !

Et pourtant ! Ne peut-on pas rappeler des faits indiscutables, intangibles qui peuvent tout de même nuancer certains propos et décisions catégoriques.

Discuter, argumenter ne signifie nullement que l’on s’oppose à tout ce qui est affirmé, et parfois pas du tout scientifiquement.

Certains (très peu) s’y attellent depuis des décennies et c’est tout à leur honneur de s’y risquer et de rappeler certains faits indéniables.

Notre histoire n’avance qu’ainsi. De tout temps, des « originaux » ont eu raison avant les autres, soulevant une théorie scientifique contestée avec véhémence par leurs homologues, leurs pairs, les Académies… (Galilée, Newton, Einstein et combien d’autres !) avant qu’elle ne s’avère exacte.   

Mais ici aucun doute. Personne à part quelques « fous » n’ose contester « l’incontestable. ».

Essayons tout de même d’avancer :

Les émissions de CO2

 -  En 2019, la Convention Citoyenne pour le Climat avait proposé des actions efficaces pour qu’en 2030 la France ait réduit de 40% ses émissions de CO2 (gaz carbonique) considéré comme le grand responsable de l’effet de serre d’origine anthropique (65% environ) dont la concentration (le stock dans l’atmosphère) a augmenté de 47% depuis 1750.

Le stock de CO2 qui se situe dans l’atmosphère est inatteignable. Il croît en effet régulièrement depuis quelques siècles et il est estimé à 3200 milliards de tonnes (heureusement, car indispensable à la vie).  Il y a 600 millions d’années la concentration de CO2 était estimée à plus de 50 000 milliards de tonnes et au temps des dinosaures qui a débuté il y a 250 millions d’années, entre 12 000 et 13 000 milliards de tonnes pour diminuer progressivement depuis 200 millions d’années pour arriver à la concentration que l’on connaît.

La première constatation que l’on peut donc avancer sans grand risque de se tromper est que nous avons une marge colossale avant d’atteindre la concentration qui existait au temps des dinosaures où la vie était agréable pour la végétation (luxuriante) et pour la vie animale avec au miocène (25 à 5 millions d’années avant notre ère) une température moyenne douce estimée de 25°C à la surface de la terre (avec une disparition des calottes glaciaires). La terre et ses habitants avaient donc déjà respiré l’air du futur. 

-  Stopper les émissions de CO2, c’est vouloir arrêter l’utilisation des hydrocarbures fossiles (pétrole, charbon, gaz) qui ont le mérite par rapport aux énergies renouvelables d’avoir un coût de revient bas et de répondre à la demande mondiale sans cesse croissante (Chine, Inde…) compte tenu de l’augmentation de la population et du développement économique des pays les moins industrialisés (à commencer par l’électricité pour tous dans les pays d’Afrique). Demandes que ne pourront jamais satisfaire les énergies renouvelables.

Pense-t-on raisonnablement (surtout dans le contexte actuel) que les pays qui ont un stock important et un coût d’exploitation modeste de ces énergies fossiles (États-Unis, Canada, Australie notamment…) vont cesser leur exploitation pour se tourner vers le développement des énergies renouvelables avec leur coût prohibitif ?

Pas plus aujourd’hui que demain. Les émissions mondiales de CO2 vont continuer à grimper, c’est une certitude. Les injonctions répétées des Nations Unies qui conjurent les pays de renoncer aux hydrocarbures est une utopie (et ces énergies fossiles sont encore là pour longtemps).

Qu’importe ! Nous serons, nous les Français et l’Union européenne, les bons élèves du monde.

Limitons-nous à la France.

Ses émissions ne correspondent qu’à 9% des émissions européennes, 2,5 % des émissions de l’OCDE et 0,9 % des émissions mondiales. Si l’on faisait disparaître ces émissions en 2030, personne dans le monde ne s’en apercevrait et elle ne peut avoir la moindre influence sur le climat. Si la France parvenait (vœu pieux) à atteindre l’objectif qu’elle a très imprudemment fixé aux participants de la Convention, son absence d’émissions planétaires ne changerait rien.   Et le coût faramineux que représente le développement des énergies renouvelables serait   certainement mieux utilisé pour d’autres priorités, surtout dans le contexte actuel.

Cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire. Il faut prendre conscience du réchauffement climatique (nous allons en reparler) mais il apparaît évident que nous disposons d’un peu de temps pour nous adapter aux défis de demain et la science évolue ce qui ouvrira la porte à d’autres   propositions et à d’autres techniques.   

Alors, s’il est impossible d’abaisser le stock de CO2 dans l’atmosphère et totalement irréel de penser diminuer les émissions de CO2 par un cercle vertueux même pour la France qui va déjà consacrer 30 milliards d’euros pour développer les énergies renouvelables (qui, encore une fois, pourraient être utilisés à des projets plus urgents), pourquoi ne pas capturer le CO2 émis lors de l’usage des hydrocarbures ? Cela déjà n’est envisageable que là où il a été produit ce qui limite considérablement sa quantité.

  -  Les puits de CO2 mentionnés depuis des décennies dans les dossiers du GIEC, constituent une vue de l’esprit et n’existeront jamais.

  -   La seule expérience en pointe actuellement reste celle pratiquée en Norvège à la sortie d’une cimenterie et d’une usine d’incinération de déchets. 800 000 tonnes de CO2 sont ainsi captées sur place, liquéfiées puis expédiées à 2600 mètres sous la mer du nord dans d’anciens gisements pétroliers. Mais cela reste une quantité infime.

Seuls les océans et les forêts absorbent 45% environ des émissions mondiales de CO2.

On a donc vu qu’il est impossible, même avec la meilleure volonté du monde de diminuer au niveau mondial les émissions de CO2 qui vont continuer à augmenter, et cela pour encore très longtemps quelles que soient les bonnes volontés et les projets des uns et des autres.

Parlons maintenant climat.

L’élévation de la température par augmentation des émissions de CO2

 Selon le GIEC, la température de la planète a augmenté d’environ 1°C depuis un siècle et demi et le seul responsable serait l’homme avec ses émissions de CO2 (entre autres).

Il est indéniable que le climat change, mais cela a toujours été le cas.

Par les forages effectués dans les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique et si l’on se limite aux cinq cent mille années avant notre époque, ces temps lointains ont connu des périodes glaciaires et interglaciaires. Nous vivons une période interglaciaire ayant débuté il y a 12 000 ans environ. Dans ces périodes interglaciaires, il existe des cycles chauds et des cycles froids. Période chaude au XIIIe siècle, période « glaciaire » au XIVe siècle de même que la célèbre période glaciaire sous Louis XIV au XVIIe siècle pendant laquelle la mer gelait fréquemment.

En moyenne, ces variations, au sein des cycles, demeurent minimes en regard du temps qui passe.

Mais depuis le XIXe siècle, la terre se réchauffe et la communauté scientifique s’accorde à dire que la température terrestre a gagné en moyenne un degré depuis 170 ans et que la hausse passera à 1,2 degré en 2100 (soit moins d’un dixième de degré en une décennie).

Cet accroissement n’a en outre rien de régulier : hausse de 1850 à 1900, baisse de 1900 à 1910, hausse de 1910 à 1940, baisse de 1940 à 1975, hausse de 1975 à 2000, stagnation de 2000 à 2015… Ces oscillations, minimes restent sans rapport avec la variation du CO2 atmosphérique.

Aucun élément scientifique ne peut se projeter et garantir que ces faibles fluctuations vont soudain marquer le pas, subir une augmentation régulière et s’emballer.

Existe-t-il une relation directe : augmentation du stock de CO2 atmosphérique et hausse de la température comme semblent l’affirmer les Nations-Unies et leur émanation politique, le GIEC.

La réponse ne paraît pas évidente, mais en tout état de cause et de façon scientifiquement prouvée, les changements climatiques du passé n’ont jamais été précédés d’une augmentation du CO2 atmosphérique.

Et le soleil dans tout ça ?

On sait que l’activité magnétique du soleil joue de façon très vraisemblable sur la température de la Terre. En astronomie, le minimum de Maunder correspond à une période pendant laquelle le nombre de taches solaires (et corollaire : l’activité de surface) diminue significativement (retrouvé pendant la mini période glaciaire entre 1645 et 1715).

D’après des scientifiques britanniques, le soleil pourrait être confronté dès 2030 à un nouveau « minimum de Maunder ».

  On aurait aimé que le GIEC nous parle aussi de l’activité solaire dans les oscillations de température de la Terre et ne pas toujours et systématiquement accuser l’homme de tous les maux de la Terre… justement !

Reste le douloureux problème de la montée des eaux, conséquence directe de l’élévation de la température qui, fort heureusement demeure modérée, mais qui peut faire disparaître des terres peu émergées bien que cette nouvelle douceur pourra  rendre habitables des terres qui ne l’étaient pas…

En conclusion : l’Homme est impuissant dans l’état actuel de la science à stopper les émissions de CO2 à effet de serre. Et ce, pour encore quelques décennies.

 Pourtant, il ne faut pas céder au catastrophisme ambiant entretenu par le GIEC.

La Terre n’est pas perdue, tant s’en faut. Cessons de jeter un regard pessimiste sur l’action de l’homme. Elle est loin d’être toujours négative. Gardons présents à l’esprit les maux (relatifs) de ces émissions à effet de serre. Il faut les connaître, mais savoir garder raison.

Oui, Monsieur Chirac : « La maison brûle et nous regardons ailleurs » mais peut-être est-ce la seule alternative pour l’instant… en attendant des lendemains qui chantent.

Biblio : Christian Gerondeau- La religion écologiste- Édition l'artilleur- Mai 2021

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Jean-Jacques Hubinois hace 2 años

Merci pour ces belles paroles. Je suis en effet assez confiant en la "sagesse" naturelle de l'homme et sa prise de conscience. Inutile de nous l'expliquer, comme le fait le GIEC avec un bulldozer surtout quand on ne peut rien faire tout seuls. Je ne veux pas dire bien sûr qu'il ne faut rien faire. Surtout pas! Mais je vais reprendre la phrase d'un de nos ancien président décédé: "Laissons du temps au temps" De toutes manières on ne peut rien faire d'autre. Excellente journée.

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Jean-François Joubert hace 2 años

Article de fond, j'apprends plus qu'en écoutant la radio... je suis un empéché, et là en écrivant, ma pensée ne filtre pas l'écran nuit noir, donc impossible de dévellopé mon commentaire. Cependant, j'ignorais cette présence si utile de CO2 en "orbite" !

Parfois j'écoute des livres audio, ou je me souviens d'un livre "pourquoi, j'ai mangé mon père" sociologie des premiers hommes, vous êtes optimiste, alors que pour moi "l'optimiste est un bateau d'apprentissage)

En découvrant votre tribune, je me rends compte de mes manques de savoir, et je vous remercie d'éveiller les consciences.

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Jean-Jacques Hubinois hace 2 años

Viens de lire "Le monde sans fin".
Très intéressant, parfois quand même "difficile" mais cette approche en BD est intéressante.
Merci à vous.

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Stéphane Hoegel hace 2 años

N'ayant aucune compétence dans le domaine, je me garderai bien d'entrer dans la polémique.
En revanche je me permets de conseiller à tous ceux qui, comme moi, aiment apprendre et comprendre le monde qui nous entoure, la BD "Le Monde sans Fin" de Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici aux éditions Dargaud.
Jancovici est avant tout un scientifique et un pragmatique. Il aborde dans ce livre, et de manière très pédagogique, sans langue de bois ni idéologie, tout ce qui concerne les questions d'énergies. Énergies au pluriel : fossiles, renouvelables, nucléaire.
L'une de mes lectures les plus intéressantes de ces derniers mois !

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Jean-Jacques Hubinois hace 2 años

Merci pour cette info. Je crois que je vais l'acheter. Le dessin ressemble à un dessin de Sempé, c'est amusant. Je ne doute pas qu'il me plaise quels que soient les conclusions de l'ouvrage. C'est très bien d'en faire une BD par ailleurs car (hélas!!!) il touchera une population jeune qui, pour l'essentiel, a abandonné l'effort de la lecture et c'est souvent un bon moyen pour rattacher les wagons à la locomotive...

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