

LE MELON
En Panodyssey, puedes leer hasta 10 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 9 articles más para descubrir este mes.
Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis!
Inicar sesión
LE MELON
Bonjour.
Je suis le commissaire Peio Zubieta, notre auteur étant trop occupé sur l’écriture de notre huitième enquête, je me permets d’intervenir ici, parce qu’il n’aime pas vraiment parler de lui, mais moi, je ne vais pas me gêner.
Comme je n’ai pas l’habitude de faire dans la dentelle, comme on le dit chez nous, la charge va être digne de celle d’un pottok, quitte à ne pas se faire que des amis, on a l’habitude !
Après huit années dans le microcosme littéraire des Landes et des Pyrénées Atlantiques, notre auteur a décidé depuis maintenant trois ans de ne plus faire aucun salon du livre qu’on pourrait, selon lui, renommer « salon du melon et de la pastèque ».
Le melon et la pastèque, vaste sujet…
L’été pour te rafraichir, avec une bonne tranche de jambon de Bayonne bien sûr, faut pas déconner non plus, passe encore.
Mais quand ce n’est plus la saison et qu’en plus il a été muri artificiellement, là, ça craint !!
Qu’est-ce qui fait qu’à un moment, sous prétexte qu’ils ont publié un truc ou deux, certains, de plus en plus nombreux, ce n’est pas loin de devenir un sport régional ici, te chopent un globe tel que tu te demandes si à un moment donné, les muscles du cou ne vont pas lâcher sous la pression !
Des génies, les mecs se prennent pour des génies, pourtant, à quelques-uns tu as envie de leur dire :
— Retourne vite dans la lampe parce que t’es pas crédible mon pote, surtout quand tu parles !!
Mais bon, c’est un peu dans l’air du temps la frime et la melonite.
Quand tu vas en rando dans les Pyrénées maintenant, tu les vois avec leur tenue de défilé de mode, des pompes pas adaptées, pas de gourde avec un peu de flotte, mais une belle tenue, parce que c’est bien connu, si tu n’as pas une tenue classe, ben tu grimpes moins bien…
Sans te parler de toutes les saloperies qu’ils balancent dans la montagne, plusieurs tonnes par an, parce que leur tenue classe les empêche d’amener un sac poubelle pour ramener leur merde et le mettre dans un container en rentrant, à croire qu'ils ont du tout claquer dans la tenue et qu' ils n'ont plus une thune pour les sacs
Mais je m'égare...
Après ce petit aparté sur la montagne, revenons-en aux salons du livre.
Avec l’expérience et si ton ego n’est pas ce qui commande tes neurones, tu te rends compte que l’abus de melon rend capricieux.
Des divas, un ou deux bouquins au compteur et des caprices de divas, des divas qui chantent faux, mais des divas.
Les mecs sont juste connus de leurs voisins et se prennent pour des stars, c’est juste s’il ne leur faut pas un groom pour porter leurs bouquins !!
Et depuis quelques années, toujours en m’appuyant sur l’expérience de notre auteur, en plus des adeptes du melon, est apparue une nouvelle race d’auteurs, plus proches des démonstrateurs de foires, qui ne respectent rien ni personne, qui haranguent tout ce qui passe devant leur table, quand je dis tout, c’est tout, ils sont capables d’essayer de vendre un de leurs bouquins à un clebs, d’autres, qu’on appelle les « distributeurs de marque-pages automatiques », pour qui tu as l’impression que tendre un marque-page à tout ce qui passe est un tic et qui, s’ils dédicaçaient tous les marque-pages qu’ils balancent finiraient avec des crampes, mais que notre auteur n’a jamais vu choper une crampe en dédicaçant leurs livres, vous avez dit inutile ?
Et l’apothéose, ce sont les spécimens qui cumulent les trois, le melon harangueur distributeur de marque-pages. Rien qu’en voyant le nom, tu as super envie d’y gouter…
Je déconseille fortement.
Ce genre d’énergumène, tu as juste envie de le sortir du jeu. Tu mets ça sur un terrain de rugby, au premier regroupement, le mec sort avec une betterave en plein milieu du visage, une petite chirurgie inesthétique made in Euskadi, un Lexomil donné avec élan !!
Mais je vous rassure tout de même, tout va pour le mieux, bien au contraire pour nous, parce qu’il y a bien d’autres moyens de diffuser nos aventures que d’aller se pourrir la vie sur des salons qui ne nous correspondent plus.
S’obliger à côtoyer des personnes que tu n’as pas envie de voir, pas du tout dans l’ADN de notre auteur, c’est aussi ça la liberté d’être éditeur et auteur.
En attendant, on patientera jusqu’au mois de mai, pour le melon !!


Jean-Christophe Mojard hace 15 horas
Je crois que je peux compter mes salons sur les doigts d'une main. Merci à mon éditrice qui les faisait à ma place.
Pierre Ranchou hace 15 horas
Oui, mais il y eu Gabarret...
Jean-Christophe Mojard hace 15 horas
Comme le disait Paul Eluard, ce devait être un rendez-vous.