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Chapitre 4. Une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule

Chapitre 4. Une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule

Publicado el 9, ago., 2024 Actualizado 12, ago., 2024 Romance
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Chapitre 4. Une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule

Ma mère nous a rejoints en fin d’après-midi à mon domicile. Cela faisait un moment que nous n’avions plus été réunis tous les trois avec mon père. J’aurais bien entendu préféré que cela se produise dans d’autres circonstances, toutefois, nous ne sommes pas maîtres de tout ce qui nous arrive dans la vie.

Après avoir déclaré le décès de Babou en mairie, nous sommes passés à son appartement pour récupérer Tanit. La pauvre petite minette est toute perturbée par ces changements et se terre au fond de la caisse de transport. Pour ne pas la brusquer, je l’ai isolée dans un coin tranquille du loft. J’ai pris soin de lui installer la litière dans les toilettes et de lui servir à manger. Il n’y a plus qu’à attendre qu’elle se décide à nous rejoindre.

J’ai appelé Saskia pour lui annoncer la nouvelle. Le décès brutal de Babou lui a causé beaucoup de peine à elle aussi et nous avons pleuré ensemble un moment au téléphone. Tout comme Elias, elle adorait ma grand-mère et tient à rendre un dernier hommage à celle qui nous a si souvent bichonnées et rassurées dans les périodes de stress précédant les examens. Nous n’avions pas raccroché, qu’elle avait déjà réservé son billet pour prendre un train à la première heure le vendredi matin. Elias a fait déplacer mes rendez-vous prévus cette semaine et m’a promis de gérer les impondérables en mon absence.

Nous avons terminé de manger et pendant que mes parents s’occupent de nettoyer et de mettre de l’ordre dans la cuisine, je m’isole dans ma chambre pour contacter Antoine et le prévenir de ce qui est arrivé. Au vu de l’heure, je ne pense pas le déranger en plein travail.

— Allô, chéri ?

— Oh, salut ma puce. Dis, je peux te rappeler demain ? Tu ne tombes pas au meilleur moment, je suis en plein dîner d’affaires.

En temps normal, cela ne me poserait pas de problème. Au fil des ans, j’ai appris à partager mon compagnon avec la clientèle du cabinet. Mais pas ce soir, j’ai besoin de son soutien.

— Non, je dois t’annoncer quelque chose.

Je l’entends s’excuser auprès de ses clients avant de reprendre le combiné.

— Ambre, tu es toujours là ?

— Oui.

Les larmes roulent sur mes joues, mon cœur se serre.

— Ça ne va pas ? Qu’est-ce qui se passe ?

— C’est Babou, commencé-je en reniflant.

— Quoi Babou ? Elle a fait une chute ?

— Non. Elle est morte aujourd’hui.

— Je suis désolé. Les obsèques sont prévues pour quand ?

J’entends les éclats de rire et les tintements des verres qui résonnent derrière lui, alors même qu’il ne semble pas réaliser la gravité de la situation.

— Vendredi à quatorze heures.

— Ah…

Je me raidis, tandis que mon sang ne fait qu’un tour.

C’est tout ? Un simple « Ah » contrarié, comme quand on vous annonce que la dernière crème brûlée vient tout juste d’être servie à un autre client au restaurant ?

Je n’attends pas de lui qu’il fasse la pleureuse, mais tout de même, un peu de compassion, bordel !

— Tu penses que tu pourrais rentrer plus tôt pour être présent ?

— Écoute, je vais voir ce que je peux faire, mais je ne te garantis pas, j’ai une rencontre importante avec de potentiels futurs clients le vendredi matin, je ne suis pas sûr d’être de retour à temps.

C’est une putain de blague ?

Certes, il n’était pas en odeur de sainteté auprès de Babou qui n’a jamais pu le saquer. Mais par égard pour moi, elle faisait des efforts pour que les choses se déroulent bien lorsqu’elle devait supporter sa présence.

— Tu te fous de ma gueule en fait ?

— Je dois te laisser, on se rappelle plus tard.

Je n’ai pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, qu’Antoine a déjà raccroché. J’aurais aimé qu’il me dise qu’il va rentrer et qu’il sera là pour me soutenir le plus tôt possible. Mais au lieu de ça, mon compagnon semble estimer que le décès de Babou passe après une énième réunion professionnelle.

Mes nerfs craquent. Je jette mon téléphone au sol et hurle dans mon oreiller pour laisser éclater ma colère. Épuisée par cette journée, terriblement déçue par sa réaction froide et dénuée de compassion, je finis par m’effondrer dans notre lit, en proie au désarroi le plus complet et sombre rapidement dans le sommeil.

***

— Ambre ? C’est moi, tu es là ?

La voix d’Antoine et le bruit de ses pas dans l’escalier me tordent un peu plus l’estomac, tant je suis encore contrariée par sa couardise. Seule chez moi depuis hier midi, je rumine ma colère.

Le brave avocat dévoué corps et âme à son travail daigne enfin rentrer chez lui pour s’octroyer un peu de répit en ce jour du Seigneur.

Comme si elle redoutait de le voir, Tanit me fixe, l’air apeuré.

— Calme-toi, il ne va rien te faire, la rassuré-je en caressant son museau.

Antoine fait irruption dans notre chambre et vient s’asseoir au bord du lit. Je fais semblant de dormir, j’ai tout sauf envie de lui parler.

C’est par un simple SMS qu’il m’a prévenue qu’il serait absent pour les obsèques de Babou, prétextant que son déplacement professionnel devait finalement durer plus longtemps que prévu. Sur le coup, je me suis sentie tellement mal que j’ai bien cru faire un malaise juste avant d’arriver à la chambre funéraire. Au moment où j’ai eu le plus besoin de lui, il n’a pas su être présent pour moi. À la tristesse d’avoir perdu Babou s’est ajoutée la sensation d’être abandonnée par l’homme que j’aime et qui partage ma vie.

— Ma puce, je suis rentré, chuchote-t-il en me frôlant l’épaule.

Je fais mine de me réveiller en ronchonnant et émerge de sous la couette en serrant Tanit contre moi. Antoine fronce les sourcils en la voyant, mais n’ose rien dire.

Pour le moment du moins, je suppose.

— Comment tu te sens ?

— À ton avis ?

— Tu m’as l’air épuisée, constate-t-il en passant ses doigts dans mes cheveux pour dégager mon visage.

— Finement observé, Captain Obvious…

Il encaisse mon sarcasme en grimaçant.

— Je suis désolé de ne pas être revenu plus tôt, j’ai fait aussi vite que j’ai pu.

— J’ignorais que les rendez-vous professionnels empiètent désormais sur les week-ends… remarqué-je avec ironie.

— Les clients tenaient absolument à me rencontrer à nouveau le samedi, je ne pouvais pas refuser. Suite à cela, ils se sont décidés à recourir à notre expertise pour leur défense.

Non, mais je rêve, il est réellement en train de me parler du boulot comme si de rien n’était ?

Pour toute réponse, je reste murée dans le silence, choquée par l’aplomb avec lequel il me baratine pour s’excuser de m’avoir abandonnée au pire moment.

— Ambre, dis quelque chose, s’il te plaît, tu m’inquiètes.

— Première nouvelle…

S’imagine-t-il une seule seconde que je vais oublier et que tout va rentrer dans l’ordre ?

Je peine à ravaler la colère qui m’habite depuis deux jours. Je lui en veux tellement, je ne suis pas sûre de réussir à lui pardonner.

— Excuse-moi, je te promets que je vais me rattraper.

— Ah oui ? Et comment ? m’emporté-je.

Tanit prend peur et s’enfuit de la chambre en quelques bonds, suivie du regard par Antoine qui la fixe avec un certain dégoût.

— Je n’avais pas le choix. Crois-moi, si j’avais pu, je serais rentré aussitôt.

— On a toujours le choix, Antoine ! Ton père était là, Saskia était là, Elias était là !

En m’écoutant prononcer le prénom de mon ami, Antoine tressaille et ses traits se durcissent.

— Ne me parle pas de ce connard ! Elias par-ci, Elias par-là ! Je dois déjà le supporter au cabinet, je n’ai pas besoin d’en entendre parler à la maison ! s’emporte-t-il à son tour.

— Que cela te plaise ou non, Elias est mon ami ! Et lui, il était présent au moins. Contrairement à toi…

Après ce coup bas, je me recouche et tire la couette sur moi, mettant un terme à la discussion. Antoine se lève et quitte notre chambre en maugréant.

— C’est ça ouais, dégage ! GROS CON ! hurlé-je.

Je l’entends récupérer ses clés de voiture et sortir en claquant la porte d’entrée.

La douleur me submerge de nouveau et les larmes se déversent durant un moment. Tanit revient vite se lover auprès de moi. Nous restons toutes les deux au lit une bonne partie de la journée et le soir venu, la faim me rattrape. Je n’ai rien mangé depuis hier matin, bien trop accablée par le chagrin et déçue puissance mille par la défection d’Antoine.

Tel un zombie, je descends jusqu’à la cuisine pour me préparer une plâtrée de pâtes que j’avale machinalement afin de contenter mon estomac. J’en profite pour nourrir Tanit puis je file prendre une douche.

Entre-temps, Antoine est rentré et s’est enfermé dans son bureau. Je n’ai pas l’intention de faire un pas vers lui. De nous deux, c’est toujours moi qui, jusqu’à présent, amorçais les réconciliations suite à nos disputes, mais cette fois-ci, qu’il aille au diable ! Il est hors de question que je courbe l’échine une fois de plus alors que c’est lui qui a chié dans la colle comme jamais !

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