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Publicado el 20, abr, 2025 Actualizado 20, abr, 2025 Crime stories
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Sept

Agathe

4 janvier 2025, 13h00

Nous voilà dans une nouvelle année. Je suis retournée sur Nice pour la soirée du 31, j’ai fait une fête avec mes amis de la fac c’était très sympa. J’en ai profité pour voir mes parents et pour leur raconter mes premiers jours en tant que monitrice de ski. Je lui ai raconté les compliments et les blagues de certains enfants. Les chutes aussi. J’ai omis de lui parler du Petit pierre et de sa grande tante assez… Spéciale. Je pensais qu’il n’en était pas nécessaire et qu’elle me prendrait pour une folle si je lui disais que je pensais que cette femme m’épiait.

Malgré tout, je n’ai pas oublié cette histoire, pourtant anodine. Je revois les yeux vides et apeurés de ce garçon. Je revois son gant dans la neige. Le regard terrifiant de sa tante dans le bus et sa présence qui semble me poursuivre. Si seulement j’avais pu les revoir une fois de plus pour leur poser des questions… Cependant le petit n’a fait qu’un seul cours. Je suppose qu’il a été malade ensuite. Mais pourquoi donc personne n’a rien signalé à l’ESF ? Certes les cours ne sont pas remboursables même si un certificat médical est fourni. Mais pourquoi ne pas avoir au moins prévenu de l’absence de l’enfant ? Je trouve cela étrange. Peut-être que je suis un peu paranoïaque mais en tout cas ce qui est sûre c’est que si j’étais à leur place j’aurais signalé l’absence pour au moins espérer être remboursée. Et puis il y a cette histoire de gant…

Aujourd’hui les cours ont repris et j’ai eu du mal. Non seulement j’ai des douleurs dans les articulations depuis hier mais en plus j’ai choppé un virus. Je ne me sens pas bien du tout et crier des ordres aux enfants toute la matinée m’a non seulement détruit la voix mais aussi provoqué une migraine.

Je n’ai pas de cours cet après-midi et heureusement. Je pensais rester à l’auberge et me reposer comme je devrais le faire, néanmoins, je suis moi. Et moi, je ne me repose jamais même quand je suis malade. Bien sûr que j’aime me poser de temps en temps comme tout le monde cependant je hais rester toute une après-midi ou une journée dans mon lit à ne rien faire. J’ai l’impression de gâcher de précieuses heures de ma vie que je ne pourrai jamais rattraper.

Alors j’ai décidé de consacrer mon après-midi à autre chose que j’aime : enquêter.

J’aimerais seulement retrouver le petit Pierre, savoir s’il va bien et surtout lui rendre son gant. Enfin c’est tout de même inquiétant je trouve que j’ai retrouvé son gant dans la forêt la veille du jour où il n’est plus venu. Pourtant s’il avait disparu ou s’il lui était arrivé quelque chose nous le saurions, non ?

J’ai trouvé son nom complet sur la feuille de présence ESF. Il s’appelle Pierre Barnet et il est né le 18 juin 2016.

Ce que je compte faire c’est aller à la mairie et demander s’il y a un résident au nom de Barnet dans le village, au cas où il vienne d’ici. Sinon, demander aux hôtels et auberges. Mon autre plan est de retrouver sa tante. Tout ce que je sais d’elle c’est qu’elle s’appelle Suzanne. Peut-être Suzanne Barnet ? Si j’ai de la chance. Sinon étant donné qu’elle a pris le même bus que moi à l’aller, peut-être que si je contacte le réseau de Ligne d’azur pour leur demander la liste des passagers ce jour-là. Qui sait peut-être que c’est possible ?

Mais avant tout je vais me poser dans la salle de restaurant de l’auberge, dans un fauteuil, boire un bon chocolat chaud viennois et chercher des informations sur internet. Parfois on y trouve des informations sur le gens que ce soit un compte Facebook ou Copain d’avant.

C’est ce que je fais. Cinq minutes plus tard, je suis bien installée, mon chocolat chaud dans la main. De l’autre j’ouvre internet et dans la barre de recherche, je teste : « Suzanne Barnet »

Les premiers sites sur lesquels je tombe concernent une certaine Suzanne Barnet, maire d’un petit village. Il y a même une biographie associée à son nom. Je n’y apprends pas grand-chose. Une chose est sûre, il ne s’agit pas de la même personne puisque celle-ci est beaucoup plus jeune et bien différente physiquement de la femme que j’ai rencontré la semaine dernière.

Il n’y a rien d’autre. Je m’y attendais un peu…

Je tente autre chose : « Pierre Barnet ».

C’est rare que l’on trouve des informations sur des enfants sur internet mais ça arrive…

Je trouve plusieurs hommes assez âgés pour la plupart qui portent le même nom et ont un compte Facebook. Pourtant il n’y a rien sur le petit garçon.

Je ne trouverai rien sur internet de toute façon. Je décide donc de marcher jusqu’à la mairie. Ce n’est pas très loin. A cent mètres tout au plus. Pourtant le vent est tellement glacial aujourd’hui que je peine à me réchauffer dans mes gants.

J’entre dans la mairie et je vois qu’une femme est au guichet. Elle est jeune et dois avoir au maximum trente ans. J’espère qu’elle a grandi dans le village et connaît les résidents à l’année.

-Bonjour ! Je m’exclame.

-Bonjour. Me répond-elle, surprise de voir quelqu’un. C’est une petite mairie, il ne doit jamais y avoir personne.

Je lui sors une histoire crédible que j’ai inventé juste avant d’arriver.

-Je cherche une ancienne amie à moi avec qui j’ai perdu contact il y a longtemps. J’aimerais la retrouver et je sais qu’elle habite dans un des villages de la région. Je ne l’ai pas retrouvé sur les réseaux sociaux. J’espérais que vous auriez des informations à son sujet.

La jeune femme semble étonnée. Elle me sourit.

-Oh eh bien donnez moi son nom peut-être que j’aurais des informations à vous fournir.

J’esquisse un sourire.

-C’est madame Barnet.

Soudainement, son sourire disparaît. Je vois qu’elle fait mine de chercher un nom en moins de trente secondes sur son ordinateur, puis sèchement elle me répond :

-Non désolé, je n’ai rien.

Déboussolée par ce changement de comportement soudain à l’évocation du nom Barnet, je demande :

-Désolée mais… La connaissez-vous ? Vous semblez contrariée…

Je n’aurais jamais dû dire ça. Son regard et ses traits se durcissent. Et presque sur un ton agressif elle réplique :

-Non ! Je ne la connais pas. Alors bonne journée à vous.

Je sais que je ne devrais pas faire ça mais cette femme semble en savoir beaucoup plus sur le sujet qu’elle ne le laisse paraître et pour le moment elle est ma seule piste. Je ne devrais pas. Je ne connais pas ces personnes. Je n’ai vu ce garçon qu’une seule fois. Et pourtant j’ai ce mauvais pressentiment. Ce garçon me marque plus que les autres. Parce qu’il lui ressemble. Parce que même si je ne l’ai vu qu’une fois, j’ai ce mauvais pressentiment. Comme s’il s’agissait de mon enfant ou de quelqu’un proche de moi et pourtant ce n’est pas le cas. Alors pourquoi suis-je autant intriguée par cet enfant et sa tante ? Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Est-ce que je suis paranoïaque ?

Je tente ma dernière chance :

-Pourtant je crois que cette femme a un fils qui s’appelle Pierre. C’est bien cela ? Peut-être le connaissez-vous lui ?

L’évocation du nom de Pierre semble avoir décomposé le visage de la jeune femme qui semble choquée.

-Co… Comment savez-vous… Comment pouvez-vous…

-Alors vous connaissez madame Barnet donc, et son fils ! Je déclare, fière d’avoir réussi mon coup.

La jeune femme ne semble pas partager mon enthousiasme puisqu’elle a soudainement les larmes aux yeux.

-Oui je connais madame Barnet ! avoue-t-elle. Mathilde est ma sœur.

Je ne m’y attendais pas du tout. Je reste interloquée, incapable de répondre.

-Je suis désolée je ne voulais pas vous mettre dans cet état. A… Alors vous devez bien connaître son fils. Savez-vous s’il va bien ?

Elle semble agacée. D’une voix rauque elle déclare :

-Mais enfin qu’est-ce que vous racontez ? Pierre est mort il y a cinq ans !


***

Marie


Je suis en Normandie à Etretat avec Jonas. Nous observons la mer assis dans l’herbe, du haut de la falaise. Je le regarde, il me sourit. Derrière j’aperçois ma mère qui se tient debout et me regarde avec sévérité. Je me lève pour la rejoindre et lui demander ce qui la tracasse. Je n’arrive pas à bouger. Mes jambes sont paralysées. Soudain alors que j’essaie d’atteindre ma mère, celle-ci s’efface de plus en plus du paysage jusqu’à disparaître totalement. Alors je me retourne pour demander à Jonas où elle est passée. Pourquoi s’est-elle volatilisée ? Il me regarde d’un air sombre presque triste. Puis il m’attrape par les épaules et me jette dans le vide.


J’ouvre les yeux.

Une autre réalité s’offre à moi. J’étais seulement en train de dormir. Je sens une douleur à l’arrière de la tête. Que s’est-il passé ? Je ne suis pas allongée sur mon lit mais sur une surface peu confortable.

J’essaye de me souvenir. Nous sommes partis hier avec le Minivan. Nous nous sommes arrêtés sur une aire, puis j’ai cherché mon téléphone et… trou noir. Ai-je fait un malaise vagal ? C’est la seule explication.

Je regarde autour de moi. Ma vue s’améliore petit à petit et j’arrive à distinguer le plafond du Minivan avec la guirlande accrochée derrière. Je cherche Jonas des yeux. Il n’est pas là. Je sens que le sol vibre. Sommes-nous en train de rouler ? Mais pourquoi ? M’emmène-t-il à l’hôpital ? Peut être qu’il a cru que mon malaise était plus grave que ce qu’il était. J’essaie de me lever mais mes muscles ne répondent pas. Je suis comme paralysée. Je tente de bouger mon bras. Il ne me répond pas non plus. Suis-je dans ce qu’on appelle une paralysie du sommeil ? Pourquoi je ne peux pas bouger ? Qu’est-ce qu’il m’arrive ?

Petit à petit j’arrive à bouger un orteil, puis mon pouce, mon index. J’observe ma main qui petit à petit retrouve ses fonctions.

-Jonas… J’appelle d’une voix faible.

Il ne doit pas m’entendre. Ma voix est trop faible.

Je mets toute ma force et appelle une seconde fois :

-Jonas !

Rien.

Il me faudra dix minutes au total pour que mon corps reprenne la totalité de ses fonctions. J’arrive à me redresser. Ma tête tourne. Nous sommes bien en train d’avancer. Mais une chose me surprend : il fait nuit, la lumière est allumée. Ai-je dormi si longtemps ? Pourquoi Jonas m’a-t-il déposé à même le sol ? Pourquoi ne m’a-t-il pas mise dans le siège passager ? C’est un peu dangereux de rouler sur l’autoroute en me mettant par terre sans aucune protection…

-Jonas ! Tout va bien ? Je demande.

Cette fois-ci, j’entends une exclamation de la part de Jonas.

Je me tourne et je le vois. Il me regarde, d’un regard sombre. Je ne l’ai jamais vu comme ça. Il ne dit rien, il se contente de ma regarder.

-Jonas que m’est-il arrivé ? Tu m’emmènes à l’hôpital ?

Il me sourit. Néanmoins ce n’est pas un sourire comme d’habitude. Celui-ci semble hypocrite. Presque moqueur.

-Non ma chérie, on ne va pas à l’hôpital…

-Mais on va où alors ? Qu’est-ce que tu fais ? Où est-ce que tu m’emmènes ?

Il me sourit à nouveau de ce sourire narquois, sans me répondre.

Je me lève et je regarde par la fenêtre et je suis stupéfaite de découvrir au lieu de la campagne auvergnate, un paysage de montagne entouré de sommets enneigés et de sapins feuillus. Mais où sommes-nous ? Pourquoi ne nous emmène-t-il pas en auvergne ?

-Jonas où on est ? Pourquoi on est plus au Puy-en-Velay ?

Toujours aucune réponse et pourtant il entend bien ce que je dis.

-J’ai fait quelque chose de mal ? Jonas réponds moi !

Rien. Il semble concentré sur la route.

-Jonas tu as retrouvé mon téléphone ?

Cette fois-ci le Minivan s’arrête. Peut-être va-t-il venir à l’arrière pour tout m’expliquer de vive voix.

Je l’entends ouvrir la portière, il fait le tour du Minivan et entre par l’arrière. Il a quelque chose dans sa main qu’il dissimule dans la manche de sa veste.

-Bien réveillée ? Demande-t-il.

-Oui, je réponds, mais où sommes-nous, qu’est-ce que tu fais ?

Il prend une inspiration. Quelque chose chez lui a changé. Il semble vraiment différent.

Je suis en simple t-shirt à manche longues et l’air extérieur me frigorifie. Il me désigne le paysage derrière-lui. A l’arrière du Minivan je vois une route et un panneau avec écrit en italique : « Bienvenue à Isola 2000 ».

Isola 2000 ? Mais c’est une station du Mercantour, ce n’est pas du tout en Auvergne !

-Tu sais… Commence-t-il. Je n’ai pas envie de faire ça mais il le faut.

-De… De quoi tu parles ?

-Tu comprendras plus rapidement que tu ne le penses… Tu sais, la première fois que je t’ai rencontrée, j’ai vu comment tu me regardais. Je savais que tu me ferais confiance aveuglément. Ce pouvait être n’importe qui. Tu as juste croisé mon chemin ce jour-là…

Je ne comprends plus rien.

-Oui parce que je t’aime mais en attendant tu peux m’expliquer ce qu’il se passe ! Tu as pris quelque chose ? Tu es bizarre…

Il sourit à nouveau.

-Je ne suis pas qui tu penses que je suis. Je t’ai menti Marie, sur toute la ligne… Tu n’aurais jamais dû me faire confiance…

Alors il sort une petite seringue de sa manche, me prend mon bras alors que j’essaye de lutter et m’injecte le liquide. L’effet est presque immédiat. Mes muscles s’engourdissent à nouveau.

Je me mets à pleurer. Dans les yeux de Jonas je ne vois en revanche aucune émotion. Il attrape mes mains et les lie d’un ruban en m’attachant à la poignée du placard de la cuisine.

-Pourquoi… J’ai le temps d’articuler avant que mes yeux ne commencent à se fermer.

J’ai seulement eu le temps d’apercevoir ses yeux clairs qui me regardaient dans un mélange de sévérité et de compassion.

-Je suis désolé Marie… articule-t-il.

Puis je me rendors à nouveau.

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