Chapitre 6
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Chapitre 6
Le juge Giovanni Rossi était assis à son bureau, entouré de piles de dossiers. La lumière du matin filtrait à travers les lourds rideaux de son bureau au Tribunal de Nantes. Malgré les années passées à rendre justice, chaque affaire portait encore son lot de complexité et de dilemmes moraux. Ce matin-là, cependant, ses pensées étaient ailleurs.
Julia, sa fille unique, qui l’appelait. Elle semblait inquiète, et Giovanni sentit immédiatement son instinct paternel se réveiller. Après avoir écouté attentivement ses préoccupations, il savait que le monde de la justice était rempli de zones grises, et il était déterminé à protéger sa fille de tout danger potentiel. Il prit le téléphone, prêt à utiliser ses contacts et son expérience pour découvrir la vérité.
Il connaissait un gendarme célèbre pour sa décoration après avoir reçu la médaille de la gendarmerie nationale pour son acte de bravoure lors d'un maintien de l'ordre particulièrement dangereuse. Il était à Quiberon, dans la même ville que Julia.
- Allô, c'est Giovanni Rossi !
- Bonjour Giovanni ! C'est toujours un plaisir à vous entendre. En quoi puis-je vous aider ?
- Ma fille suspecte une filature à son égard ou à moins qu'un gendarme en civile n'ait été envoyé pour débusquer un malfrat sur Quiberon du côté de la digue.
- Concernant la situation à Quiberon, il y a effictivement des activités récentes sur la digue, notament des compétions de surfcasting, mais aucune surveillance ou opération policière en cours.
- D'accord.
- Voulez-vous que je me rende sur place ?
- Volontiers, je vous en serais reconnaissant.
- Je vous remercie
En arrivant sur les lieux, le gendarme remarqua un homme suspect rôdant près de l'appartement. Il s’approcha prudemment, mais l'homme prit peur et partit en scooter. Il ne put le rattraper. Il rendit compte au juge dès son retour, ne pouvant pas lui fournir d'éléments sur l'identité ni sur la raison de sa présence. Giovanni téléphona à Julia pour lui demander expréssement de quitter les lieux et d'aller soit chez lui soit chez Raoul. Julia avait suggéré à Raoul de prendre quelques jours avant le procès d'un marocain qui avait commis deux viols et le procès était prévu après les vacances d'été. Elle ne l'avait pas planifié jusqu'ici, c'était l'occasion de s'évader et de se détendre de sa routine. Estelle n'allait pas tarder à arriver chez Raoul. Julia ne tenait plus sur place, elle rangeait ses affaires pour passer le temps et sa nervosité. Elle n'avait plus qu'un objectif de quitter les lieux dans les plus bref délais. Frustrée de ne pas pouvoir envoyer de messages à Raoul, une peur immergea de son esprit : et si Estelle désirait partager un moment avec Raoul ? Elle avait déjà imagé cela avec Estelle, vautrée sur Raoul. Elle se peina par cette image dans sa tête et s'attrista par la suite et la fin de leur relation. Ce n'était pas possible, cette situation n'était pas envisageable, se raisonna-t-elle. Elle regardait sa montre pendant toutes les trois secondes, elle bougeait tout le temps et soupirait parfois. L'attente était longue et difficile. La vue de l'extérieur, elle connaissait, elle se demanda si le rôdeur reviendrait. Il lui avait certainement effrayé par le gendarme et avait renoncé de revenir, il était désormais repéré.
Il était six heures et Estelle frappa à la porte. Raoul répéta plusieurs fois à Clara quant à l'arrivée de sa mère. La seule personne qui pouvait être là : Estelle. Clara s'était dirigée vers Estelle dès qu'elle ouvrit la porte. Les sacs étaient situés près de l'entrée, Raoul n'avait qu'une hâte : lui refiler l'argent et fermer la porte aussitôt. Ce n'était qu'une discussion de quelques minutes. Raoul avait demandé à Clara de ne pas parler de Julia. Elle n'était qu'une enfant de trois ans incapable de tenir sa langue. Raoul avait placé son linge sale dans l'un des deux sacs. Il était sur l'eau qui vive avec Estelle. Clara était en train de faire dans les grandes embrassades avec sa mère, Raoul était en retrait en attendant que cela se termine entre elles. Estelle ne regarda que sa fille.
- Tu dis au revoir à ton papa ma chérie !
Raoul s'avança vers Clara et lui fit un gros bisou, puis lui donna sa main à sa maman. Estelle qui avait un sourire jusqu'ici, devint plus sombre et avait un aspect moins sympathique. Raoul semblait plus froid sur ses gardes
- Et ma pension alimentaire ?
- Je t'ai fait un virement.
- Merci. Ton fils va bien ?
- Estelle, je n'ai pas envie que tu éternises chez moi.
- Hm… tu as une autre femme dans ta vie ou dans ton lit ?
Raoul n'avait bronché pas d'un cil, mais il craignait de se trahir par un sourire. Il lui tournait le dos.
- Nous n'avons rien à nous dire et ça me fait mal de te voir. Es-tu en mesure de respecter cela ou est-ce impossible pour toi d'avoir un cœur ?
- Je te signale que c'est toi qui m'as quitté.
- Va t'en à présent, pas devant Clara s'il te plaît.
- Tu as raison, fais l'autruche, la tête dans le sable…
- Ben oui, sauf que j'ai vu et lu des choses que j'aurais préféré de ne pas voir.
Estelle ne réagit pas, elle était insensible à ses réflexions qui lui signifiaient sur ses infidélités. Malgré Julia, Raoul l'aimait toujours, mais il voulait s'éloigner de ce sentiment qui la liait à sa fille. Il espérait qu'avec le temps qu'il se remettrait de cette tromperie. Estelle était heureuse avec lui, mais elle avait besoin de quelque chose de différent, la motonomie des amours, elle s'en lassait vite. Elle était contre la vie de couple, c'était casanier. Dès que la porte claqua, Raoul devait se remettre de ses émotions, il était toujours un peu ébranlé. Il envoya un message à Julia, quelque peu désabusé.
- Elle est partie,qu'as-tu décidé finalement ma chérie ?
Raoul avait besoin de sa roue de sauvetage, d'une consolation, d'un réconfort pour oublier quelques minutes avec Estelle. Julia attendait depuis trop longtemps et ne savait comment commencer. Elle avait d'abord l'intention ne pas lui dire qu'un homme la surveillait en rentrant chez elle, mais elle changea d'avis. Il était préférable de dévoiler la vérité plutôt qu'une cachotterie ou un mensonge.
- Mio amore ! J'ai quelque chose d'important à te dire. Je vais partir pour quelques jours de vacances et j'aimerai que tu m'accompagnes.
- Pourquoi ?
- J'ai vu un homme qui me surveillait. Je ne connais pas son nom et dans quel but.
- Il faut avertir la police ou la gendarmerie !
- Mon père est au courant, il a des relations. Il m'a conseillé de ne pas remettre les pieds chez moi. J'ai le choix entre lui et toi, d'où ma proposition de partir avec toi.
Raoul était distrait et ne pouvait pas penser aux activités prévues dans les prochains jours Son esprit était envahi par des souvenirs d'Estelle. Remords, regrets de ne pas l'avoir retenue ou évitée de fréquenter d'autres hommes. Il n'avait pas réussi à la conquérir pendant longtemps et son abandon l'a rendu mal.Il devait se changer ses idées avant de plonger dans la tristesse.
- Julia, c'est une bonne idée, merci de ta confiance.
- Non, merci à toi mon amour. Prépare tes valises et on part ce soir.
- Quoi ? Si vite ?
Raoul n'avait pas compris l'urgence.
- Mio amore, oui.
- Ah d'accord...ça va être chouette.
- Oui, à tout à l'heure.
Raoul réalisa enfin qu'ils allaient partager un moment plus intime loin de leurs tracas quotidiens. Il s'activait dans toutes les directions, il frétillait comme un poisson dans l'eau. Lors de la préparation des bagages, il chanta une chanson de Jean Jacques Goldman. Fabrice qui rentra alors, fut intrigué par son père qui passait de pièces en pièces, il voyait son père joyeux.
- Que passe-t-il papa ?
- Julia et moi…
Fabrice détourna la tête de dégoût, son père s'enflammait peut-être trop vite à son goût.
- Vous installez sous le même toit ?
- Non, un voyage ensemble seulement.
- Quoi ? Là, maintenant ? Elle compte aussi te passer la bague au doigt ?
- Non, j'ai donné avec ta mère ! Elle est avocate et elle est surveillée, sa vie est peut-être en danger et je me dois de la protéger.
- Tu es fou !
Fabrice et Raoul ne purent continuer de converser, Julia rentra chez eux.
- Mio amore, tu es prêt pour la grande aventure !
- Vous allez où d'abord ?
- Tu m'avais parlé des Côtes d'Armor, ça te dit mon chéri.
- J'avoue que je n'avais pas la destination, mais puisque tu en parles, pourquoi pas.
- Nous serons les premiers touristes du mois de juillet !