Lettre d'un battement d'âme
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Lettre d'un battement d'âme
Ce que je n'assimile pas de ma propre conscience, offre à mon imagination un espace où s'illustre, le fruit de la honte.
La honte, une suite d'irréalisations, dans mon souffle, dans ma parole, dans mes actes et si je fais preuve de la franchise que tu me connais, dans mon être.
Pour suivre, je suis, mais poursuivre, je fuis.
Quoi ? Non, cesse de te débattre, de l'arbre d'où je me tiens prostré, j'entends ton sermon, les clivantes remarques que tu maudis en mon nom :
Tu es ce tout, n'en démords pas. Tu revêts les costumes, tu les collectionnes. Toi, le prisonnier, le geôlier, la victime et le despote, l'abusé et le trompeur. Tes scandales, ta privation, ton funeste destin, tu le séduis toi-même. Tes lamentations sont ton adoration. Dans tes souffrances, tu retrouves des errances, ta marque de fabrication. Pour l'homme que tu représentes, tu n'es qu'une sourde machination.
Je m'immerge avec délicatesse, dans le lieu de mon échappée. Cet arbre, sa fermeté, l'aurore dorée où je prie, solidement baigné du soleil arrivant, que la honte s'échappe d'elle-même. Car la honte reste, stagne, comme un sceau brûlant, signé à l'âme. La honte tempête, fait s'éclore des milliers d'orages, de ceux qui fendent les arbres et les cieux et qui divisent les aveugles amoureux. Voilà, une partie d'elle, une autre de moi, dissociées, opposées, plus jamais amenées, à se rencontrer.
La honte chemine, mon cher, tu me devines seul tortionnaire. Car je l'entretiens, je la lustre, je m'acharne, comme on lustre les souliers d'un détesté défunt avant qu'il ne soit laissé à l'appréhensive pesée.
Je la garde là où la vie la maintiens, quelque part où ses yeux ne se posent plus.
Je suis parti, et mon sillage donne a l'air une saveur de spleen, de rimes crevées, désenchantées, d'espoirs abandonnés à l'échec. L'âme hurlante paraîtrait saigner, mais comme je ne sais la trouver, me toucher pour comprendre l'étendu du heurt, je pense à présent, que fatiguée, elle m'a déserté, ou peut-être s'est-elle cachée, usée de n'être considérée en rien, et lourdement défigurée.
Souviens-toi en pour me la rappeler. Mon âme, essence intemporelle, immatérialité des sens, force unique, unie du Tout, a failli à l'expérimentation de la chair. Et dans mon désespoir, j'abdique moi aussi. Il ne reste plus que le corps et la conscience pour répondre aux faits, s'enivrer des tourments que je ne saurais poétiser. Désormais, chacun d'eux me hantent.
L'arbre va-t-il atteindre l'hiver avant l'heure ? L'arbre va-t-il noircir au toucher de l'homme décadent dont je porte les traits ? C'est comme revivre l'expulsion du divin, j'ai terrassé chaque être, piétiné Ses créations, pour ma dépravation le jardin m'ôte à ma réalisation. Je ne connaîtrai que les saisons d'un cœur troué, où rien n'a la place de rester.
Quelle tristesse, je m'échauffe à passer des heures plus sombres que celles que je me suis infligées premièrement. Loin d'elles, l'âme et la femme, c'est le châtiment enclenché, ma mise en croix ; mon sablier y répond avec une sinistre célérité.
L'âme gisante, je m'engage à contenir l'éloignement suprême, et j'espère revenir à toi dans des lettres prochaines, où le feu m'aura suffisamment purifié pour amener, une renaissance.
Le souffle, la présence diffuse des chants d'innocence, qui, enfant, faisaient battre mon cœur.
Jackie H hace 1 día
Voilà un talent et un discours qui se font rares de nos jours 😯
(updated)Marissa Brugallé hace 18 horas
Merci infiniment, je suis profondément touchée ☺️
Jackie H hace 12 horas
De rien 🙏🏻