

Envie en vie de fugue (I)
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Envie en vie de fugue (I)
Mes journées, disséquées et suranalysées,
Aimables passantes, coulent si promptement
Que je ne puis que rarement les voir passer.
Et ces créatures, si fraîches auparavant,
Ces simples compagnonnes aux allures de songes,
Si irrestreintes et emportantes dans leur bonheur,
Ne sont plus que de secs et boursouflés mensonges,
Mourant étouffés et mornes au fil des brèves heures
Sous le poids de l’emploi auquel je les soumets
(Sous ces listes tordues, billevesées sordides).
Toi qui m’était joie, ma jeunesse consumée
Qui fout le camp prestement, œil et teint morbide,
N’est-il pour te sauver qu’une déviation,
Qu’une façon pour te chérir : fuir sans raison


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