À coups d'épistolaire
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À coups d'épistolaire
Chère Humanité, je te hais. Cette fois c’est fini, je te quitte, ça ne peut plus durer.
Je n’ai jamais connu plus narcissique, tu ne réalises pas à quel point tu es toxique.
Ensemble pendant toutes ces années, je n’ai rien fait d’autre que de donner.
Mon temps, mon âme et ma passion, toi, tu as tout englouti comme un siphon.
Pourtant, sache qu’au début je t’ai aimé, au début, je n’avais rien à te reprocher.
Je me disais qu’on était fait pour s’entendre, qu’ensemble on allait tout comprendre.
Que grâce à notre union on allait réussir, on serait plus forts et on pourrait grandir.
Qu’on vaincrait toutes les ecchymoses, pour finalement faire partie d’un tout, en osmose.
Mais j’étais jeune et inexpérimenté, je ne comprenais pas vraiment ce que tu faisais.
Car tu es machiavélique et manipulatrice, tu t’avères la pire des dominatrices.
Brandissant l’espoir, la bonté et le charme, quand, en réalité tu t’en sers comme des armes,
Non pas pour un progrès commun, mais pour assoir tes desseins et tes besoins.
Tout ce que tu veux c’est brimer et exploiter, dans le seul but de continuer à exister.
Tu succombes au plus basique des instincts, là où moi je t’attendais pour bâtir un destin.
Tu ne comprends pas que ni toi ni moi n’avons d’essence, nous ne sommes même pas une fibre sur la toile de l’existence.
Que la seule chose à espérer c’est de comprendre, là où toi tu veux juste prendre.
Car en ton sein vivent d’extraordinaires individus, mais à chaque fois il faut que tu les tues.
Littéralement avec tes armées, ou figurativement quand tu vas les broyer,
Les forcer à rentrer dans un moule, sous prétexte qu’un instant c’est la mode, c’est plus cool.
Et moi, je préfère clairement rester seul plutôt que de finir avec tout le monde dans ton linceul.
Rester avec toi n’est pas une sinécure, et aujourd’hui j’ai atteint le point de rupture.
Tu as fait tes choix, j’ai fait les miens. Il est temps qu’on se sépare et suive nos propres chemins.
Je te laisse ta nouvelle génération, ton nouveau lot. Tu pourras les programmer à loisir comme des robots.
Je te reconnais enfin pour ce que tu es : un boulet, et j’irais bien plus vite sans avoir à te trainer.
Moi le pacifiste, je ne pouvais finir dans le courroux, tu noteras que je ne t’ai pas trainé dans la boue.
Comme je ne peux pas te tuer d’une balle de revolver, je te finis donc à coup d’épistolaire.
Alors adieu Humanité, et accepte mon dernier cadeau, pour ton départ, je t’offre ce paquebot.
Mais sache que ce n’est pas moi qui reste à quai, c’est toi qui embarques vers l’insanité.
Adieu et à jamais…
Jackie H hace 5 horas
Ben oui, ce fameux paquebot que tout le monde croyait insubmersible jusqu'au jour où il fut submergé, le fier vausseau titan (et plus de 1500 victimes en passant, tout de même...) sacrifié à l'orgueil des humains... (avec un tout tout petit h...)
Franck Labat hace 4 horas
Merci de l'avoir reconnu, Jackie, le clin d'œil de l'illustration est tout à fait assumé 😉