Le syndrome de l’éternelle « je suis désolé »
En Panodyssey, puedes leer hasta 30 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 29 articles más para descubrir este mes.
Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis!
Inicar sesión
Le syndrome de l’éternelle « je suis désolé »
Pourquoi certaines personnes s'excusent constamment ?
Vous connaissez sûrement cette personne toujours souriante, toujours aimable, le genre qui semble prête à porter le monde sur ses épaules avec le sourire, tout en s’excusant pour tout. « Désolé d'avoir fait ça... », « Désolé, j'ai oublié », « Désolé, je ne voulais pas... ». C’est comme si l’excuse devenait leur deuxième prénom. Mais derrière cette avalanche de « désolés » se cache bien plus qu’une simple politesse un peu trop poussée. Une peur sous-jacente : celle d’être abandonné.
Le poids de l’anxiété derrière ces excuses en série
Alors pourquoi certaines personnes ressentent-elles ce besoin constant de s’excuser ? Spoiler : ça ne vient pas de nulle part. Souvent, ce comportement trouve racine dans un environnement où les règles sociales et les attentes relationnelles pèsent bien lourd. Ces règles implicites nous imposent un devoir : ne jamais décevoir, ne jamais contrarier, ne jamais blesser. Résultat ? On devient cet ami parfait, toujours là, toujours compréhensif, jusqu’à s'oublier soi-même dans l'équation.
Chaque geste, chaque mot devient un champ de mines émotionnel. On anticipe les réactions avant même qu’elles ne surviennent (qui ne surviennent souvent pas, soyons honnêtes). Et voilà, avant même que l’autre n’ait pu froncer un sourcil, un « désolé » fuse. Parce que mieux vaut prévenir que guérir, non ? Mais finalement, ces excuses ne sont-elles pas une forme de bouclier, un moyen de se protéger de ce qu’on imagine être des jugements silencieux ?
Mais pourquoi ces excuses à répétition ? La peur de l’abandon... et bien plus encore
Au-delà de la peur de l'abandon, ce syndrome du « je suis désolé » cache souvent une dévalorisation de soi. Ces personnes ne s’excusent pas parce qu’elles ont vraiment fait quelque chose de mal, mais parce qu’elles croient, consciemment ou pas, qu’elles sont, en quelque sorte, insuffisantes. Comme si, sans cette pluie d’excuses, elles allaient soudain être démasquées comme des imposteurs émotionnels. Elles s’excusent d’exister, ou presque. Pourquoi ? Parce qu’on leur a peut-être fait croire qu’elles devaient marcher sur des œufs pour être aimées, qu’elles devaient toujours être là maintenir le cap.
Ça peut remonter à loin, à ces environnements familiaux où il fallait toujours « faire plaisir » ou éviter les conflits, jusqu’à devenir un mode de vie. Bref, ces excuses ne sont jamais aussi simples qu’elles en ont l’air.
Comment briser cette spirale du « désolé » ?
Alors, comment fait-on pour sortir de ce cercle vicieux ? Eh bien, tenez-vous bien, la réponse réside dans… la communication ! Oui, je sais, c’est surprenant ! Mais c’est vrai. Il faut en parler, ouvrir la discussion, surtout si vous voyez un ami se noyer dans ses excuses. Peut-être qu’il est temps d’engager la conversation, d’essayer de comprendre ce qui se cache vraiment derrière ce flot de « désolés ».
Pour celles et ceux qui s’excusent en continu, la clé est de verbaliser leurs peurs. S'ouvrir. Dire à voix haute pourquoi ils ont ce besoin de s’excuser, même pour des détails insignifiants. Peut-être qu’en expliquant cette angoisse, ils réaliseront qu’ils ne risquent pas de perdre leurs amis ou leurs proches à cause d’un retard de cinq minutes ou d’un SMS envoyé un peu tard. Et vous, de votre côté, vous pouvez les rassurer : non, ils ne vous perdront pas pour ça. Promis, vous restez dans leur vie malgré une maladresse.
Et si on apprenait à s'affirmer, sans s'excuser ?
Mais attention, ce n’est pas une simple question de discussion. Il y a des petites étapes concrètes à envisager pour réduire ce syndrome de l’excuse perpétuelle. Un bon début ? Remarquer quand on s'excuse. Oui, à chaque « désolé », prenez une seconde pour réfléchir : est-ce vraiment nécessaire ? Peut-être que la prochaine fois, au lieu de dire « Désolé d'avoir faire ci… », on pourrait simplement dire « Merci de ta patience ». La différence est subtile, mais l’impact est énorme. Petit à petit, ça permet de s'affirmer sans toujours s'excuser pour tout et rien.
Redéfinir les liens par la bienveillance
Au fond, ces excuses incessantes sont un appel à la réassurance. Un besoin de sentir qu'on est à la hauteur, qu'on ne va pas être rejeté pour un faux-pas. Mais s’il y a bien une chose qu’on doit tous se rappeler, c’est que les vraies relations qu’elles soient amicales, familiales ou amoureuses ne se basent pas sur la perfection. Elles se basent sur l’authenticité, les défauts et les petites erreurs.
Finalement, que vous soyez celui qui s’excuse trop ou celui qui en entend beaucoup, il s'agit avant tout de trouver un équilibre. Il faut accepter que tout le monde ait des réactions différentes. Avec le temps, ces excuses incessantes peuvent laisser place à des échanges plus naturels, sans peur de faire une erreur ou de décevoir. Parce qu’au fond, ce qui compte, c’est de pouvoir être soi-même, sans toujours chercher à tout corriger.
Rester soi-même dans un monde qui tente constamment de te changer est le plus grand accomplissement.
Ralph Waldo Emerson
Prince Of Panodyssey Alias Alexandre Leforestier hace 28 días
Un article très intéressant dont je partage le constat et le remède... Allez, à l'action... ))