Chapitre IX : "Il Existe"
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Chapitre IX : "Il Existe"
La famille Esterion n'en revient pas. Nous ramenons chez eux celle qui est supposée avoir tué l'un des membres de leur famille. Impossible de contredire leurs affirmations, la seule ligne de défense d'Iris est qu'un démon aurait tué son cousin. Ils disent qu'elle est possédée seulement quand ça les arrange, on dirait. Edward et Marilyn semblent à la fois surpris et en colère, mais bon, techniquement cela se comprend. Seulement, Edward ne va pas s'en tirer aussi facilement.
- Comment osez vous l'amener ici ? s'indigne ce dernier.
- Et vous, comment osez vous vous plaindre ? rétorquais-je. Vous avez libéré un meurtrier !
- Non seulement vous ramenez une meurtrière au service de Satan, mais en plus vous m'accusez d'un crime alors que je suis encore en deuil ?
- Assez de votre deuil, vous ne vous rendez même pas compte de la gravité de la situation ! Thomas n'a plus rien à voir avec le prêtre qu'il était, il est devenu un assassin ! En le libérant, vous avez mis en danger tout les habitants de l'île !
- Edward, est-ce vrai ? demande Edith, la femme d'Arthur.
- Bien sûr que non, ce n'est qu'un mensonge ! Ce n'est qu'un étranger qui essaye de rattraper son incompétence en m'accusant d'un délit que je n'ai pas commis !
- Tu oublies peut-être que je t'ai vu le libérer, Edward, lance Iris qui était restée en retrait.
- Reste à ta place, insolente ! ordonne Marilyn, la femme d'Edward.
Marilyn gifle Iris. Au même moment, un timide grincement se fait dans les escaliers. Les membres de la famille Esterion se retournent... Rien. Il n'y a rien. Mais ils savent qu'il y a quand même quelque chose. Marie-Anne, qui était avec nous, se sent légèrement mal à l'aise.
- Nous avons décidé qu'Iris serait surveillée ici, expliquais-je en les ramenant à la réalité, tout comme vous, Edward. Votre crime ne restera pas impuni.
- Vous ne pouvez pas ! lance Edith. Nous sommes chez nous !
- Nous n'aurions pas eu à faire cela s'il n'avait pas libéré un fou furieux aux pulsions meurtrières croyant agir pour dieu en tuant de vieilles personnes !
Théodore et moi emmenons Iris au dernier étage. Je lui demande si le démon est dans le coin. Elle me répond que oui.
- Vous faites une erreur en voulant me garder ici, explique Iris.
- Pourquoi ? demande Théodore.
- Il n'aime pas que des étrangers s'installent ici.
- Il va falloir qu'il s'habitue.
Théodore examine à nouveau la chambre d'Iris, laissée telle quelle, à part qu'une planche remplace la fenêtre cassée. D'horribles choses se sont produites, ici. Une araignée s'approche de lui. Cette araignée est mortelle !! Théodore l'écrase ! Il s'en est fallu de peu... D'autres insectes grouillent, par ici... Il ferme la porte. La nuit tombe, nous improvisons une chambre commune nous permettant de veiller sur Iris. C'est probablement la nuit la plus désagréable que nous ayons jamais passée, des insectes n'ont pas arrêté de nous réveiller, c'est à ce demander d'où ils sortent. Le lendemain, en me baladant dans le manoir, j'entend un grincement. Je retourne demander à Iris si son démon est là, elle me répond que oui. Elle m'informe aussi qu'il va bientôt passer à l'action, sans plus de détails. Prenant le rôle d'un aveugle à la recherche d'indices, je fouille le manoir dans l'idée de tomber miraculeusement sur un détail qui pourrait trahir un visiteur non désiré, mais rien. Je me remet à penser à ce fameux collier qui trahirait sa présence... Si ce que l'on dit est vrai, il nous le faut.
Théodore est allé à la prison afin de remplacer Noémie, avec qui j'ai commencé la recherche du fameux collier. Elle a ramené avec elle le petit Forest, qui a décidé de participer aux fouilles malgré notre avertissement. Impossible de le raisonner, tant pis. Par précaution, et surtout parce que nous ne savons pas jusqu'où apporter du crédit à cette histoire, nous avons positionnées des torches à l'entrée du manoir. Si jamais le démon a peur du feu, cela devrait le dissuader d'entrer dans le manoir. Iris, quant à elle, reste dans son coin. Elle se concentre. Aucun de nous ne peut comprendre ce qu'elle fait, mais pour elle c'est limpide. Elle voit à travers lui, et lui voit à travers elle. Il ressent ce qu'elle ressent, elle sait ce qu'il sait. Mais pas trop longtemps. Son nez commence à saigner. Que ce soit parce qu'elle regarde à travers lui ou bien que sa famille la maltraite, elle sait comment arrêter un saignement de nez. Elle a l'habitude. Ce n'est pas dangereux, c'est juste un avertissement lui indiquant que son corps n'est pas fait pour ça.
Du coté de Théodore...
Plusieurs personnes sont déjà venues lui parler de bruits dans les bois. Il aimerait bien enquêter, mais cela pourrait bien être un piège. Théodore est malin, mais il sait que Thomas l'est tout autant. Seul un fou ne se cacherait pas d'un fusil, d'autant plus s'il ne possède qu'une dague. Le temps passe, Théodore observe, écoute, médite... Une idée germe. Si le démon était bien réel, et que tout ce qu'Iris disait à son sujet était vrai, dans ce cas sa peur de la dague le serait tout autant. On peut donc supposer que Thomas est protégé de son némésis tant qu'il est armé. Mais serait-il possible de piéger le démon avec ? L'acculer, lentement mais sûrement, dans un coin ? Le capturer, peut-être ? Bon sang, impossible de faire la moindre hypothèse, cela serait comme comparer Satan à un sanglier lors d'une période de chasse.
- Bon sang, peste-t-il, cette malédiction ne peut pas être pire que celle que je réserve à l'idiot qui nous a proposé de livrer ces armes.
Dans sa tête, il ironise... Quand soudain... Un grincement. Cela vient de derrière. Théodore réfléchit, sur sa chaise. Il faudrait prendre en compte tout les éléments obtenus jusqu'à présent en un instant. Un discret bruit de métal se fait entendre, comme si quelque chose avait été en contact avec les barreaux d'une cellule. Théodore ne rêve pas, le bruit s'est rapproché. De peu, certes, mais ce n'est pas un hasard. Il n'y a pas de vent, dehors, ce n'est donc pas un simple grain de poussière emporté par la météo. Théodore se remémore une chose : Il n'aime pas le feu. Il dirige une main vers une bougie tandis que l'autre attrape un fusil. Il ne sait pas quoi penser, soit cette histoire de démon est vraie et il balance la bougie dans l'espoir qu'une petite flammèche l'effraie, soit il tire sur quiconque s'est cru discret. Théodore se lève et se retourne instantanément en se préparant au pire !! Rien. Il ne voit rien. Un silence s'installe, Théodore se rappelle... Il paraitrait qu'il est invisible... Au bénéfice du doute, il lance la bougie. Elle s'arrête à peine à un mètre de lui, elle a touché quelque chose !! Il entend un hurlement strident qui fait monter en lui une peur horrible mélangée à de l'adrénaline, il sort de la prison et fonce à travers les bois en direction du manoir !
Les branches derrière lui sont fracassées, quelque chose le poursuit !! Il court sans discontinuer et tente des passages étroits afin de ralentir ce qui semble le poursuivre ! Une pente ! Il la descend en glissant puis reprend sa course de plus belle ! Il se prend le pied dans une racine. L'arrêt est brutal, mais il reprend peu à peu ses esprits. Il entend du bruit derrière lui, il attrape son fusil ! Quelque chose le plaque au sol, il ne peut plus lever son arme. Théodore remarque que certaines feuilles sont immobiles en l'air, comme si elles lévitaient. Il aperçoit une roche non loin et prend une pierre à feu qu'il avait sur lui, la cognant de façon paniquée dessus ! Une étincelle met feu à un feuillage isolé, un hurlement de terreur fend la nuit, Théodore peut se relever ! Il reprend sa course mais se rend compte à temps qu'il se dirige vers le bord d'une falaise, il a failli tomber ! Il reprend sa course et fonce au Manoir, qu'il commence enfin à apercevoir... Mais un bruit l'alerte ! Il se baisse à temps, quelque chose arrache un morceau d'un arbre juste à coté ! Théodore se retourne vers l'endroit où il pense que son assaillant mystère se trouve, puis tire !
Il a fait mouche, mais... Sa balle donne l'impression d'avoir percuté un mur. Elle a rebondit sur le vide et a finie par terre. La pluie commence à tomber. Théodore récupère sa balle encore chaude et se dirige au plus vite vers la lumière qu'offrent les torches placées devant le manoir ! Il entend quelque chose grogner près de la végétation, dans l'ombre... Une masse se déplace, le sol le montre... Théodore refuse d'observer plus longtemps, il frappe à la porte ! J'étais de garde, je me précite pour lui ouvrir !
- Théodore, que se passe-t-il ? demandais-je, curieux à propos du coup de feu.
- Il existe ! hurle-t-il.
- Qui ça ?
- Le Démon ! Il est là, dans l'ombre !
J'observe du mieux que je peux, mais je ne vois rien.
- Rentre, vite !
- Je l'ai échappée belle, il a failli m'avoir !
Nous rentrons, je ferme la lourde porte d'entrée puis la barricade. Noémie me rejoint, tout en amenant Iris, que nous devons surveiller en permanence. Alertés par le bruit, les autres membres de la famille Esterion viennent voir de quoi il retourne.
- Cela avait l'air plutôt grand, mais en même temps assez rapide pour me poursuivre, décrit Théodore.
- Je vous avais prévenus, rétorque Iris. Il est lassé de votre présence.
- Comment est-ce possible ? s'interroge Marie-Anne.
- Ainsi, maintenant, vous nous croyez ! lance Arthur. Il était temps ! C'est pour cela qu'il faut se débarrasser d'elle !
- Il s'agit de votre fille, vous n'êtes pas sérieux ? réplique Noémie.
- Restez en dehors de ce qui ne vous regarde pas !
De son coté, Forest, qui dormait en haut, se réveille... Il entend un grincement. Un grincement qui vient de la chambre d'Iris. Voilà qui est bien étrange, parce qu'il est persuadé qu'il n'y a rien ni personne dedans, et il est peu probable que cela soit le vent puisque la fenêtre cassée a été comblée avec des planches. Il décide d'aller voir. En ouvrant la porte, un courant d'air froid l'agresse. Les planches ne bouchent plus la fenêtre, elles sont posées à coté. Il entend à nouveau un grincement, qui vient d'au dessus de lui... Bizarre. Il entend les disputes venant d'en bas, il se rapproche des escaliers afin de mieux entendre...
- Nous allons résoudre cette affaire, il n'y a pas besoin d'en venir au meurtre ! lançais-je.
- Des professionnels ont déjà tenté la chose, qu'avez vous de mieux qu'eux ? demande Edith.
- Bon sang, commence Noémie, si vous nous aidiez mieux que ça, nous aurions déjà plus de chances ! Comme ce fichu collier, par exemple, nous avons cherché à pas mal d'endroits !
- Nous ne savons pas où est le collier ! réplique Arthur. Cette chose l'a probablement caché afin que l'on ne le retrouve pas !
- A... Attendez un peu, lance Iris en se concentrant du mieux qu'elle peut, sans être réellement écoutée.
Depuis le dernier étage, Forest entend toute la dispute... Cela serait génial de trouver le collier et de le leur ramener, se dit-il. Cela apaiserait tout le monde. Noémie le récompenserait en jouant avec lui, ou en lui faisant un gâteau. Il serait "celui qui a permis de résoudre cette affaire", se dit-il. Mais cela fait déjà très longtemps que nous le cherchons, ce collier, Forest le sait. Où chercher ? Nous avons probablement tout fouillé. Un grincement tout sauf discret se fait entendre au bout du couloir... Forest se retourne lentement... La trappe du grenier. Elle s'est ouverte. C'est une trappe qui se pousse afin de pouvoir monter. Ce qui ajoute un grand mystère dans la tête de Forest, puisqu'il n'a pas l'impression qu'un coup de vent soit assez fort pour soulever une trappe. D'ailleurs, il ne l'avait jamais remarquée, cette trappe, il ne savait même pas qu'il y avait un grenier. D'un coup, il ne voit plus que cette ouverture. C'est comme si l'air était aspiré par cette trappe, Forest se sent obligé d'y aller. Personne n'est allé vérifier, peut-être que le collier est dans le grenier ? Il déplace un meuble et s'en sert pour grimper...
- Ce que disait Iris à son sujet est vrai. Il est invulnérable, ma balle lui a rebondit dessus, continue Théodore, en bas. Mais par contre, le feu lui fait peur.
- Dans ce cas, c'est mal engagé, répliquais-je. Cette chose est vivante, enfin, c'est un être vivant, non ? Il a forcément une faiblesse qui nous permettra de le tuer ?
De son coté, Forest est enfin dans le grenier... Aucun bruit, à part des gouttes qui tombent sur la seule fenêtre du grenier. Peu de luminosité. Quand Forest avance, le bois grince atrocement, comme s'il suppliait qu'on l'achève. Beaucoup de poussière... Probable que personne n'est venu ici depuis très, très longtemps. Il continue son exploration, mais trébuche soudainement sur quelque chose... Un squelette ! Un squelette dans le grenier ! Forest commence à paniquer, mais se reprend. Le squelette semble tenir une note. Forest est dégouté de devoir l'enlever de la main d'un mort, mais il est intéressé par ce qu'il y est écrit :
"J'ai tenté de me débarrasser de lui. Cette famille n'a aucune chance de s'en sortir, il est bien trop puissant. Lorsque l'on m'a dit qu'un vieillard était mort d'une crise cardiaque en mettant ce collier, j'ai tout de suite compris qu'il me permettrait de le voir. Seulement, je n'imaginais pas voir une telle monstruosité. Il n'y a aucun espoir, il faut quitter cette île, aller le plus loin possible.
Il m'a poursuivit, j'ai trouvé refuge ici. J'entend des grincements un peu partout, je sais qu'il est là, mais je menace le collier. Je perd trop de sang. J'aurais du remarquer plus tôt que ses griffes m'avaient transpercé le ventre. Je vais probablement mourir ici. Quiconque lit ceci, dites à ma femme que je l'aime.
Je nE PeUx pas AbandonnER... ColliEr, DAguE. BrISez le. BRISEZ LE."
Forest a du mal à comprendre... Soudain, le bois grince. Pourtant, il n'a pas bougé. Pas un simple grincement provoqué par le vent ou la vieillesse des fondations. Non, quelque chose de LOURD a fait un pas. Forest se relève. Il repère un étrange collier sous une caisse... Il décide de le prendre afin de l'examiner. Lorsqu'il le prend, il entend un autre grincement de bois, suivi d'un grognement. Au même moment, Iris se rend compte du drame qui est sur le point de se produire.
- ADAM ! Hurle-t-elle soudainement.
- Iris, me retournais-je, qu'y a-t-il ?
- Forest, au grenier ! Dépêchez vous !
- Quoi ? s'interroge Noémie, avant de réaliser le danger. Oh, non, FOREST !
Nous nous précipitons au dernier étage, mais les escaliers nous ralentissent ! Iris tente de se concentrer afin de ralentir le démon ! Elle sait qu'il compte passer à l'acte, elle tente donc d'utiliser leur lien afin de l'en empêcher !
- Forest ! hurle Noémie. Forest, on arrive !
Forest n'entend pas grand chose. La trappe s'est refermée sans qu'il s'en aperçoive. Il décide de mettre le collier afin de voir s'il se passe quelque chose... Il ne ressent rien d'anormal. C'est en se retournant qu'il comprend son erreur. Une silhouette difforme et décharnée se dresse devant lui, un éclair la met en contraste. Un cri de peur lui échappe, il tombe en arrière. Un meuble tombe sur la trappe, comme pour la bloquer. Le démon lève son bras afin de donner la mort à son gêneur.
- Non ! interdit Iris depuis le rez-de-chaussée, en reculant brusquement.
En haut, le démon recule et percute violemment des caisses. Il hurle de colère et donne un coup dans le vent, Forest ne comprend pas. Iris, de son coté, est projetée contre un mur. Le lien est fort, certes, mais le démon l'est encore plus.
Le temps presse.