Figurez-vous qu'hier, alors que je prenais l'air, je me suis fâchée. Je me baladais sur le port de Fontenoy le Château. Parallèlement au canal, il y a une petite rivière. Laquelle a drainé son lot de saletés, comme cela arrive dans tous les cours d'eau lors de pluies abondantes. Accrochés à des branches, des déchets flottaient. Des bâches en plastique, de petits contenants aussi. Faut-il réellement se demander d'où ils viennent ? Peut-être du ciel ? Apparemment, au dessus de nos têtes, ce n'est guère plus propre ... J'ai évidemment pensé que l'homme est un porc. Ce sur quoi je me le suis reproché. C'est une insulte pour le porc. 

Jadis, les oiseaux migrateurs prenaient leurs plumes à leur cou aux premiers froids et filaient vers de lointaines contrées. Avec le réchauffement climatique, ils raccourcissent leurs trajets, certains d'entre eux s'arrêtant au lac de Der. Aujourd'hui, ce n'est plus seulement le comportement de la biodiversité qui évolue mais aussi le principe de solidarité entre humains qui bat sérieusement de l'aile. 

Pensez donc, le fric est roi. Alors, forcément, échanger un service, un coup de main équivaudrait à être payé en monnaie de singe. Pas intéressant. Il vaut mieux du sonnant et trébuchant ... C'est plus utile, et l'argent n'a, paraît-il, pas d'odeur ... C'est incroyable dans la façon dont l'homme a pu s'ériger sur un trône, et je ne parle pas des toilettes sèches. Tel Picsou qui nage dans son or, il s'agit de flotter parmi les biens de consommation. Notre environnement extérieur se meurt mais quelle chance d'avoir rasé ces arbres pour construire un parking très proche de l'entrée de ces temples de la consommation !!!

En 2022, à défaut de connaître la sagesse, faisons en sorte que notre humanité recouvre la vue, avant de perdre définitivement la tête. 

Sophie COCARD. 

Un grand bravo à Aurel-Breizh de Pixabay pour sa photo époustouflante