L'histoire du sapin nord-canadien
En Panodyssey, puedes leer hasta 10 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 9 articles más para descubrir este mes.
Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis!
Inicar sesión
L'histoire du sapin nord-canadien
L’hiver, dans le Nord canadien, demeurait particulièrement rigoureux. Il était réputé pour ses froids exceptionnels. Le sapin était un habitué de ces conditions météorologiques, comme ses compagnons d’arbres des montagnes. La neige revêtait sa belle robe blanche lorsqu’elle tombait sur les branches, et leur donnait par la même occasion du fil à retordre. En abondance, elle pouvait les casser, notamment celles des arbres à feuillage persistant. Le sapin, lui, paraissait plus résistant et il ne cédait pas aussi facilement. C’est du moins ce qu’il racontait haut et fort à tous ses congénères, ajoutant qu’il ne se soumettait pas aux forces de la nature. À un détail près, il avait raison d’exposer sa robustesse. En effet, la neige n’arrivait peut-être pas à l’atteindre, mais le vent d’un coup de revers à deux mains pouvait tout balayer sur son passage. Le sapin ne possédait pas de solides bases qui l’auraient aidé à se maintenir face à une grosse bourrasque, à l’inverse de ses compagnons, même s’ils en doutaient. En fait, il avait une vision assez étriquée, une trop haute opinion de lui-même. Cet excès de confiance lui ferait défaut un jour. Le vent, sans équivoque, était un des éléments des plus redoutables. Le sapin n’en eut conscience que le jour où un blizzard souffla avec force et le tordit comme un contorsionniste. Une de ses branches finit par s’affaisser et toucha le sol. En quelque sorte, le sapin se confondit en une personne qui avait tendance à se surestimer et qui essayait tant bien que mal de résister face à l’évidence de ses croyances erronées et de son comportement. En l’occurrence, ici, le sapin ayant le dos courbé, il paraissait prêt à plier en deux et à rompre ; et l’on pouvait apercevoir en haut à gauche ce qui ressemblait à deux jambes ; au milieu, on voyait un bras qui tentait d’agripper quelque chose, tandis que l’autre frappait la terre blanchie en s’arc-boutant afin de lutter contre les rafales. Que dire de son visage, gelé par la froideur du vent ? Quant à ses compagnons, ils étaient toujours debout, solides. Seul le poids de la neige sur leurs branches pouvait les rendre vulnérables.
Bernard Ducosson hace 1 año
Le chêne et le roseau, disons l'érable et le roseau.... Bien senti !