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Chapitre 9

Chapitre 9

Publicado el 17, dic, 2024 Actualizado 17, dic, 2024 Young Adult
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Chapitre 9

Non. Francine a fait un arrêt cardiaque. Je reste muette devant cette annonce. Je savais que Francine n’était pas au meilleur de sa forme, puisque Amia m’avait avertie de ses soucis cardiaques. Elle avait trouvé son ordonnance dans un placard après son passage à l'hôpital, le jour où j'étais chez elles. Seulement, je ne pensais pas que son état se dégraderait aussi vite. Bien sûr, je me suis inquiétée quand je ne l’ai pas vue arriver aujourd’hui, mais j’avais encore espoir que Amia soit juste malade. Maintenant que je suis certaine que c’est bien plus grave, je ne peux pas la laisser affronter cette épreuve seule. Rien qu'en ayant rencontré Francine une seule fois, j'ai déjà les larmes aux yeux, alors Amia qui la considérait comme sa famille doit être anéantie. Il faut absolument que je sois à ses côtés pour la soutenir. Tant pis pour les cours ! Lorsque la sonnerie annonce la reprise des cours, je me dépêche d’utiliser ce moment de cohue pour me faufiler dans la partie administrative du collège. Comme mon père est le directeur, je connais les recoins secrets, dont la deuxième sortie, celle qui n’est pas surveillée. Je n’ai plus qu’à espérer que la classe ne remarque pas mon absence avant un petit moment. Heureusement qu'aujourd'hui j'ai pris mon vélo ! Je décide de me diriger vers la maison de Francine puisque c'est là-bas où j'aurai le plus de chance de retrouver Amia. Je me souviens du trajet qu'on a effectué en bus même si j'ai quelques hésitations à certains embranchements. Heureusement, je ne me perds pas malgré mon empressement. Je dois faire demi-tour une seule fois avant de continuer ma route le plus vite possible. Le trajet ne me demande qu’une vingtaine de minutes d’efforts, et pourtant, j'ai l'impression que le trajet dure des heures. À peine arrivée, je jette mon vélo sur le bas-côté, et cours vers la maison avant de sonner. En attendant une réponse, je reprends ma respiration. J'ai chaud et je suis essoufflée, mais tout ce qui occupe mon esprit est de savoir si Amia va bien. Personne ne m'ouvre la porte alors je finis par regarder par la fenêtre. Il y a de la lumière ! Serait-ce Amia ? J'appuie sur la poignée et la porte s'ouvre sans problème. - Amia ? Tu es là ? J'entends du bruit venant de la cuisine. Je m'avance et m'apprête à ouvrir la porte quand j'entends de l'autre côté : - N’entre pas ! Je reconnais immédiatement la voix d’Amia. Je suis rassurée d’avoir la chance de pouvoir la voir avant qu’elle ne s’en aille chez sa mère ou un autre endroit. Par contre, je ne sais pas pourquoi elle me demande de rester en dehors de la pièce où elle se trouve. Un mauvais pressentiment m’envahit. - Amia, tu vas bien ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas entrer ? J'entends un bruit sourd comme si elle tombait. Une angoisse folle me tord les boyaux et je commence à paniquer. - Amia ! Ouvre cette porte ! Toujours rien. - Amia, s'il te plaît ! Réponds-moi ou je force l'entrée. Toujours sans réponse, je m'appuie de tout mon corps sur la porte et je suis étonnée de ne rencontrer aucune résistance. Après un pas dans la pièce, je bute sur quelque chose au sol. Je baisse les yeux et vois les jambes d’Amia. Elle est au sol ! Du sang coule de son bras et elle tient encore le couteau qu’elle a utilisé pour s’auto-mutiler. Je n’arrive pas à croire la scène devant moi. Amia a fait une tentative de suicide ! Sans réfléchir davantage, je me mets en mouvement. J'écarte le couteau, prends une serviette dans la cuisine et appuie sur sa blessure. Malgré cela, son sang continue de couler. - Amia, tu es consciente ? - Je suis désolée... La parole qu’elle prononce est si faible que j’ai failli ne pas l'entendre. - Ce n'est pas grave, je suis là maintenant. Tiens bon, j'appelle de l’aide. Je sors mon téléphone de la poche de ma veste et contacte les urgences. Après le coup de fil, j'attends les secours tout en continuant de presser la plaie. J’essaie de garder mon esprit vide, mais je n’y arrive pas. La pensée qu’elle risque de mourir revient en boucle dans ma tête. Imaginer ma vie sans Amia est juste impossible. Soudain, une femme ayant la quarantaine entre dans la pièce. Je suppose que c’est la mère d’Amia. Elles se ressemblent beaucoup. - Que se passe-t-il ici ? Qui êtes-vous ? La dernière chose dont j'ai besoin à l’instant, est de quelqu'un de plus à m'occuper. Alors je lui explique rapidement la situation : - Amia s’est mutilée. J’ai appelé les urgences. Tout est sous contrôle. Elle ne paraît pas spécialement sous le choc de mon annonce et se contente de s’installer dans le canapé du salon. Je reste sans voix face à son absence de réaction. On dirait presque qu'elle assiste à un spectacle. Même si Amia m’avait prévenue de son attitude problématique, je suis quand même abasourdie de voir à quel point sa mère s’en fiche autant d’elle. Je me reconcentre toutefois rapidement sur Amia. Le principal est que sa mère ne ralentisse pas la prise en charge de ma petite copine. Le SAMU arrive peu après, et une fois dans l'ambulance, je ne peux plus retenir mes larmes. Pourquoi a-t-elle fait ça ? Je suis certaine que c’est à cause de la mort de Francine, mais comment peut-elle me laisser toute seule ? Je savais qu'elle détestait habiter avec sa mère mais je ne me rendais pas compte que c’était à ce point. Je suis de retour à l’hôpital. Cela devient presque une habitude. Pendant que j’attends des nouvelles de l’état d’Amia, je décide d’appeler mes parents. Ils ont essayé plusieurs fois de me contacter depuis ma fugue du collège alors ils répondent au quart de tour. - Sacha, où es-tu ? s’inquiète ma mère à l’autre bout du fil. Tu vas bien ? On est si inquiets ! - Je vais bien maman, ne vous en faites pas. J'entends quelques grésillements avant d'entendre la voix de mon père. - Sacha, tu vas nous dire où tu te trouves immédiatement ! Tu es partie en plein jour de cours sans nous laisser aucune information, alors on aimerait des explications tout de suite ! Son énervement ne m’atteint même pas tant la situation de Amia m’inquiète. Me faire discuter est bien le dernier de mes soucis. - Je suis à l'hôpital de la dernière fois. - Tu es blessée ? Cette fois, j'entends de l'angoisse dans la voix de mon père. Peut-être qu’il a une partie de lui qui m’aime finalement. Cette idée me réjouit, même si je culpabilise de ressentir cette joie en me rappelant la réaction de la mère d’Amia face à sa tentative de suicide. Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point j'avais de la chance d'avoir des parents aimants malgré leur manque de compréhension de ma transidentité. Face à ce trop-plein d’émotions, je sens les larmes monter. Je me retiens de pleurer pour répondre à mes parents : - Non, Francine est morte et j'ai empêché Amia de se tuer. - Encore des problèmes à cause de cette fille ! Sacha, ma patience arrive à son terme. Je t'interdis de continuer de côtoyer cette fille ! Elle a une très mauvaise influence sur toi ! Rater les cours, non mais j'hallucine ! Je perds ma voix face à ce changement brusque d’attitude. Je rêve ou mon père est en train de me dire que j'aurais dû la laisser mourir ? Déjà qu’il souhaite changer mon identité, il veut par-dessus tout avoir la main sur ma vie sociale ? Il est devenu complètement fou ma parole ! Son manque d'empathie est sans limite. Je regrette même d’avoir un instant cru à sa bonté. Ma colère l’emporte sur ma peine et je hurle presque au téléphone : - Vous vous foutez de moi ? Je viens de vous annoncer le décès de la tutrice de ma meilleure amie ainsi que sa tentative de suicide, et tout ce que vous trouvez à dire est que j'aurais dû aller en cours ? J'aurais encore préféré être orpheline que de vous avoir comme parents ! Je raccroche sur ces mots. Après cet éclat de rage, je m’effondre. Tout dans cette journée ne va que de mal en pis. Je me recroqueville sur ma chaise et je pleure, encore et encore. À un moment donné, une infirmière se rapproche de moi et de la mère de Amia. - La jeune fille s’est réveillée. Je reprends conscience des personnes qui m'entourent. À peu près tout le monde me regarde, et je crois comprendre pourquoi. Une jeune fille ayant les cheveux en bataille, les yeux gonflés, le nez et les joues rouges et qui vient de crier à travers tout le bâtiment, ça ne passe pas inaperçu. Soudainement mal à l'aise, je suis l'infirmière tête baissée et les yeux rivés sur les chaussures en me raccrochant à l’idée de revoir Amia. Au bout d’un moment, l'infirmière s'arrête devant une porte et l'ouvre. Elle m’adresse la parole, mais je n'écoute plus. Amia est semi-assise sur un lit d'hôpital. Je croise son regard et elle me sourit. La revoir saine et sauve étouffe toutes mes angoisses tandis que des larmes, de joie cette fois-ci, dévalent mes joues. Je cours presque jusqu'à elle et la prends dans mes bras. - Je suis tellement heureuse que tu ailles bien, arrivé-je à articuler entre mes sanglots. Elle me répond d'une voix émue : - Moi aussi. Des bruits de pas retentissent alors derrière moi et un raclement de gorge se fait entendre. Je me détache d’Amia et regarde vers l'origine du son. Je trouve sa mère derrière moi, la mine contrariée. Je me sens un peu gênée, alors j'essuie mes larmes et me lève du lit pour qu'elle puisse dire bonjour à sa fille. Je sais qu'elles ne sont pas en très bons termes, mais je ne veux quand même pas interférer dans leur relation. - Merci, me dit-elle d’un ton suffisant tout en me poussant sur le côté. C’est définitif, je déteste cette femme : elle n'en a rien à faire de sa fille, mais fait semblant du contraire devant elle. Sans compter qu'elle se croit supérieure aux autres ! Au lieu de s’adresser à Amia, elle me regarde fixement comme pour me passer un message. Je mets quelques secondes à comprendre qu'elle veut que je parte de la pièce. Cette femme ne peut-elle pas faire des demandes polies comme tout le monde ? Énervée, je lui lance avec mépris : - Je vous laisse quelques minutes, puisqu'apparemment je gêne. Je m’apprête à sortir de la pièce, quand je sens une main m'agripper le bras. Je me retourne, sur la défensive. Puis je vois que ce n’est qu'Amia qui me retient, et je me détends. - Reste, m’implore-t-elle. Ses yeux sont désespérés. Sans le vouloir, mon regard glisse sur son bras qui a été recousu. Le souvenir du moment où je l’ai trouvée au sol est encore si récent que je me sens aussitôt mal en y repensant. Quand je rencontre à nouveau ses yeux plein de détresse, je réponds sans hésiter : - Comme tu le souhaites. Je lance un regard à sa mère qui a l'air d'être sur le point d'exploser. Elle perd patience et lâche : - Arrête un peu ta comédie Amia ! Tu sais très bien que je suis ici pour te ramener chez moi, puisque ta pitoyable gardienne est morte. Tu ne peux pas éternellement me fuir. Je suis ta seule famille. Suite à son pitoyable discours, je me sens bouillir de rage. Comment ose-t-elle parler ainsi à Amia ?! Elle vient de faire une tentative de suicide et c'est tout ce qu'elle trouve à dire ? J'aimerais tant pouvoir arracher son air suffisant de sa figure. - C’est faux. Vous n'êtes pas sa seule famille. Elle me jette un regard noir. - Veux-tu bien arrêter de t'incruster dans nos discussions ? À ce que je sache, je ne t'ai pas parlé, et encore moins demandé ton avis. Tu ne sais absolument rien de notre situation familiale. Si elle pense m’intimider, elle a tort ! Au lieu de me sentir coupable, ma colère augmente encore. - Je pense que justement, j'ai mon mot à dire ! Vous parlez comme si vous connaissiez vraiment Amia, mais c'est faux ! Vous ne la respectez même pas ! Je suis absolument certaine qu'elle préférerait encore vivre chez moi que de revenir dans votre maison ! Au moins, moi, je l'accepte comme elle est ! Sa mère me lance un regard menaçant, mais je n'en démords pas et continue à la défier du regard. Elle finit par se détourner vers Amia. - Est-ce vrai ? Vas-tu encore une fois choisir une inconnue plutôt que ta propre mère ? - Oui. Et je te signale que Sacha n'est pas une inconnue. Tu le saurais si tu t'inquiétais réellement pour mon bien ! Elle a été bien plus présente pour moi en quelques mois que tu ne l’as été en quatorze ans. Alors je peux dire que c'est elle ma vraie famille ! Le visage de sa mère devient rouge de rage. - C'était mon dernier acte de bonté envers toi, sache-le ! Ne reviens pas chez moi en pleurant quand elle t’aura laissée tomber, je ne veux plus jamais avoir affaire à toi ! Elle part de la pièce en claquant la porte. Amia s'étend sur son lit et soupire : - Enfin seules. Je m'assois à ses côtés. - Désolée pour ce qu’il vient de se passer. Je ne voulais pas te fatiguer encore plus, mais sa façon de te parler m'a insupportée. Je ne pouvais pas la laisser te parler ainsi ! - Ce n'est rien, j'ai l'habitude. - Avoir l'habitude ne veut pas dire qu'une action est justifiée. - Tu as raison. Je la regarde plus attentivement, elle semble encore épuisée, mais cette fois, moins désespérée. - Comment tu te sens ? - Horriblement mal... J'ai l'impression que Francine est morte par ma faute... Elle était toujours là pour moi alors qu'elle dépérissait devant mes yeux. Je savais qu'elle avait des problèmes cardiaques, mais je ne pensais pas que c'était aussi grave. Le jour de son décès, je n'ai pas tout de suite vérifié si elle respirait encore. Peut-être que si je l’avais fait, elle aurait été prise en charge avant et qu'elle serait encore vivante. Si seulement je ne l'avais pas embêtée à rester vivre chez elle, peut-être qu'elle serait encore là... À ces mots, elle prend sa tête entre ses mains et gémit de chagrin. Je lui attrape les bras pour qu’elle me regarde dans les yeux. - Amia, ce n'est pas de ta faute. Elle avait une maladie depuis longtemps. C'est toi qui me l'as dit quand tu as trouvé l'ordonnance ! Elle ne dit rien. Il faut absolument que je la distraie de ses pensées sombres, c'est à cause de ça qu'elle a tenté de se suicider ! - Tu sais ce qui pourrait t'aider ? Réaliser ses dernières volontés. Est-ce que tu as une idée de ce qu’elle aurait voulu que tu fasses ? Elle réfléchit à ma proposition, et après quelques instants, son visage s'illumine. - Mais bien sûr ! Elle avait un livre qu'elle réalisait en boucle ! C'était son préféré et ça parlait du féminisme. Je suis sûre qu'elle voudrait que je le lise. - C’est totalement son style. - Il faut absolument que je retourne chez elle pour le retrouver ! À partir de ce moment, tout se déroule rapidement : elle sort de l'hôpital après que les infirmières aient vérifié son état et on retourne chez Francine. - Je pense savoir où elle a laissé son livre, dit Amia en se dirigeant vers la chambre de Francine. Alors qu'elle ouvre la porte, je sens qu'elle est très émue et sur le point de craquer. Elle reste figée devant la pièce, comme si son esprit avait déserté son corps. Je ne sais comment l'aider à faire face à la vague d'émotions qu'elle doit ressentir. Je décide de lui serrer la main pour lui faire comprendre que je la soutiens avant de m'avancer dans la pièce. Je n'ai pas à chercher longtemps le livre que m'a décrit Amia. Il est resté sur la table de chevet avec un marque-page au centre. Sa vision me donne l'impression qu'il attend que Francine finisse sa lecture, en vain. Je le saisis en éclaircissant mes pensées, ça ne sert à rien de m'apitoyer sur un si petit détail alors que je dois aider Amia à surmonter l'épreuve du deuil. Je la rejoins tandis qu'elle chancelle. Je me dépêche donc de l’amener à la première chaise qui vient. Sa réaction commence à m'inquiéter : elle respire bruyamment et semble sur le point de s'évanouir. - Tu es sûre de vouloir l'ouvrir maintenant ? demandé-je. On peut toujours le faire plus tard, on n'est pas pressées. Elle secoue la tête de droite à gauche avec détermination. - Non, je veux l’ouvrir maintenant. Pour Francine. J'acquiesce et m'enquiers : - Tu veux que je l'ouvre à ta place ? - Non, ça va aller. J'ai juste besoin d'un peu de temps. Après quelques secondes à se concentrer sur sa respiration, elle finit par se calmer et ouvre le livre. De la première page s'échappe une lettre avec le nom d’Amia sur l’enveloppe. Sa main se met à trembler tandis qu'elle la décachette avec empressement. Elle déroule ensuite la lettre manuscrite et se met à la lire. Toutes les émotions passent sur son magnifique visage alors que j’attends patiemment de découvrir le contenu du message. Une fois sa lecture terminée, elle relève la tête, les yeux pleins de larmes. Cependant, je remarque qu'une nouvelle lueur s’est ajoutée à celle de la tristesse : l’espoir.

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