Chapitre 8
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Chapitre 8
Bip, bip, bip.
J'éteins mon réveil et me lève encore à moitié endormie. Je m'habille et descends pour manger mon petit-déjeuner avec Francine. Depuis que j'habite chez elle, je me suis habituée à nos discussions matinales autour d'un chocolat chaud. J'oublierais presque que je ne suis pas en vacances. Sauf qu'aujourd'hui, je ne la trouve pas dans la cuisine. C'est étrange puisqu'elle se réveille toujours avant moi. Les battements de mon cœur s'accélèrent au souvenir encore récent de son passage aux urgences. Est-ce qu'elle ne serait dans la même situation actuellement ? Prise d'un mauvais pressentiment, je cours vers sa chambre avec les larmes aux yeux. J'ouvre en grand la porte et je la trouve allongée sur son lit, paisible. Je soupire de soulagement. Tout a l'air d'aller bien. Je retourne dans la cuisine en me disant que je la réveillerai plus tard. Elle doit vraiment être épuisée pour encore dormir à cette heure. Je prépare notre petit-déjeuner et commence à le manger. Même si tout va bien, je ne me sens pas complètement rassurée. Peu à peu le stress monte à nouveau alors que des horribles suggestions me traversent l'esprit. Et si elle n'était pas endormie, mais morte ? À cette pensée, je m'arrête tout de suite de manger et me précipite à nouveau dans sa chambre. Pourquoi n'ai-je pas pensé à vérifier sa respiration avant ? Je me penche pour écouter si j'entends un souffle. Rien. Non, ça ne peut pas être possible. Je secoue Francine. Toujours aucune réaction.
À nouveau, j'ai les larmes aux yeux et je ne peux m'empêcher de crier :
- Francine, je t'en supplie, réveille-toi ! J'ai besoin de toi !
Elle ne bouge pas, sa peau est glacée. Je m'effondre sur le sol. Ce n'est qu'un cauchemar, ce n'est pas possible autrement. Je me pince la joue et ça me fait mal. J'éclate en sanglots. C'est bien la réalité. Pourquoi est-ce que ma vie doit être si compliquée ? Qu'ai-je fait pour mériter d'être punie à ce point ?
Il faut que Francine se réveille, sinon ma vie n'a plus aucun sens. Je reprends mes esprits et appelle le samu. La même scène se répète comme quand il y avait Sacha, mais cette fois l'espoir est bien plus mince. Je me mets à lui faire un massage cardiaque comme me l'a dit la personne au bout du fil. Je ne sais pas si j'y arrive, tout n'est que brouillard. Je ne peux plus réfléchir ou émettre une seule parole. Si Francine est morte, je le suis aussi.
Les secours arrivent et m'emmènent avec elle. Je ne distingue plus rien autour de moi.
La seule chose qui m'atteint, c'est l'annonce du diagnostic par un médecin.
- Je suis désolé, madame. Nous avons fait tout notre possible.
Je n'ai pas réagi. Je suis simplement partie de l'hôpital et j'ai marché, encore et encore. Comme si mon cerveau s'était gelé et qu'il n'y avait que mes membres qui continuaient de fonctionner. Seul un vibrement dans ma poche me ramène à la réalité.
C'est un message de Sacha.
Salut Amia, tout va bien ? Francine aussi ?
Je lui réponds :
Non. Francine a fait un arrêt cardiaque.
Quand j'appuie sur le bouton "envoyer", je me rends compte que Francine est vraiment décédée et qu'elle ne reviendra jamais. C'est à ce moment précis que tout mon monde s'écroule.