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AREK
Chapitre 8 (premier jet)

Chapitre 8 (premier jet)

Publicado el 15, ago, 2024 Actualizado 15, ago, 2024 Fantasy
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Chapitre 8 (premier jet)

Quand Delf se remit de sa retrouvaille avec son père, il se leva, utilisa sa magie pour enchanter ses jambes et partit à une vitesse équivalente à celle d’un cheval vers son auberge préférée. Avant qu’il puisse remarquer qu’il était déjà rendu, le jeune homme dépassa le bâtiment d’un bon cent mètre puis il revint sur ses pas sans l'enchantement de vitesse. En rentrant dans l’auberge, le jeune homme rencontra une fois de plus l’ambiance festive qui, malgré les événements récents, réussi à le faire sourire. À cette heure, tout le monde étaient trop saoul pour remarquer l’arrivée du nouveau. Bien évidemment, cette réalité ne s’appliquait pas aux trois amis de Delf qui s'inquiétaient pour ce dernier.  Le jeune homme, malgré avoir aperçu ses amies qui le fixait avec un air inquiet, se dirigea vers l’aubergiste à qui il demanda un bock de bière. Baw apparu à sa droite et pris une chope de vin, il en bu quelques gorgées et se tourna vers son ami. 

 

- Tu le prends plutôt bien, commença Baw. 

- Le choc est passé, ça va, répondit Delf. 

- Qu’est que tu va faire maintenant ? 

- Delf haussa des épaules. Je ne sais pas. Je pense mercenaire, je n’ai pas grand choix. Et si je tombe sur un forgeron qui cherche un apprenti, je vais probablement rester avec lui.

 

Baw fini sa chope et posa une bourse sur le comptoir et lui proposa d’aller se prendre une chambre et s’y reposer avant que les filles ne prennent la mission de le consoler. Delf rit un peu, pris la bourse et alla chercher la clé de sa chambre et se dépêcha lorsqu’il remarqua que ces deux amies s'étaient levées et marchaient vers lui. Rendu dans sa chambre, il s’assura que la porte était barrée avant d'aller se coucher. Les petits coups sur sa porte et les appelles constants le gardèrent réveillé pendant plusieurs heures avant qu’il puisse enfin s’endormir.

 

Le lendemain, vers midi, Delf décida enfin de sortir de sa chambre. La nuit  avait été un peu courte alors il était encore fatigué. Il avait paqueté ses affaires et il se dirigeait vers la forêt pour trouver son dîner, et de toute façon il était obligé de sortir de l’auberge. Le jeune homme se posta à son endroit habituelle de chasse et patienta. Une demi-heure passa avant qu’un lièvre apparaisse dans son champ de vision. Il allait prendre l’arc que Baw lui avait prêté lorsqu’une idée lui traversa l’esprit, il pouvait juste utiliser sa magie et, comme ça, ne pas gaspiller une flèche. Delf forma un javelot d’électricité qu’il lança sur le lièvre, ce dernier grilla sur place au contact de l’éclair magique. Le jeune chasseur fit un feu, dépeça l’animal, le fit cuire convenablement et commença à le manger, mais quelqu’un vint l’interrompre dans son repas. C’était un elfe des plaines de grande taille au yeux vert. Le nouveau venu s’avança vers lui avec un air agacé. Rendu face au jeune homme il commença à parler.

 

- Bonjour, je m’appelle Sire Golmir, grand magicien de l’Académie de la magie de la province d’Arek. Mes collègues et moi même avons senti une nouvelle énergie magique provenant des environs. Vous avez sans doute déduit que c’était vous. Sur ce fait, nous nous devons de vous ramener à l’Académie et vous aider à maîtriser vos nouveaux pouvoirs. Vous avez six heures pour revenir ici ou vous serez trainer à l’Académie par la force. Vous serez nourri et logé à l’Académie.

- Euh, ok… d’accord, répondit Delf confus. 

 

Delf éteignit son feu et partit avec le reste de son repas vers l’auberge. Arrivé à l’endroit, il alla retrouver Baw où il battait quelqu’un au bras de fer. Quand Delf s’assit à la table, Baw mit fin au bras de fer en catapultant le bras de son adversaire sur la table, ensuite il se tourna vers son ami et écouta ce qu’il avait à dire. Delf résuma la situation et le salua avant de partir à la recherche des deux autres. Baw savait comment était Delf et il était sûr qu’il n’allait pas rester longtemps dans cette école, mais il garda son commentaire pour lui et lui souhaita un bon séjour. Delf n’avait aucune envie d’aller parler aux filles mais il ne pouvait pas partir sans rien dire. Il aperçut les deux à sa porte, pensant qu’il était encore dans sa chambre. Le jeune homme s’approcha lentement et les surpris en posant ses mains sur leurs épaules. Très inquiètes, les deux filles le submergèrent de questions auxquelles Delf ne voulait pas répondre alors il les coupa et, comme à Baw, leurs expliquèrent sa situation. Shilil ne voulait pas le laisser seul dans une période de fragilité mentale alors elle s’opposa au départ de son ami. Fanell, quant à elle, était excité pour lui et tenait à l’accompagner à l’Académie. Elle était magicienne alors Delf ne voyait pas le problème à ce qu’elle vienne dans une école de magie, il lui demanda de se préparer à partir, le départ était pour bientôt. Elle n'avait pas de biens autres que ceux qui étaient déjà sur elle alors ils se mirent tout de suite en marche sous les protestations de la fée. Rendus au cadre de porte, Baw interpella Shilil ce qui laissa une ouverture à Delf et Fanell qui partirent à la course vers la forêt. La jeune fille allait les poursuivre avant que son ami la retienne. Il lui expliqua que Delf avait besoin de ça pour oublier les événements de la veille. La fée ne voulait pas le laisser aller lorsqu’il était encore en période de doute et de désespoir mais elle se fia à Baw et, à contre cœur, les regarda s’éloigner.

 

Delf était surpris que Fanell soit aussi excitée à aller dans une école de magie. Si elle était magicienne, elle devait déjà avoir été contactée par une institution semblable. Il lui fit part de ses pensées, auxquelles elle répondit qu’elle avait effectivement déjà fréquenté une école de magie. Elle y avait étudié pendant deux ans environs mais elle a commencé à manquer d’argent, c’est pourquoi elle avait quitté l’école et pourquoi elle était devenue mercenaire. Maintenant que l’occasion se représentait à elle, elle ne pouvait pas la laisser passer. Rendu au lieu de rencontre, Golmir demanda la raison de la présence de la jeune elfe. Delf répondit que c’était une autre magicienne qui voulait aller à l’académie. Golmir ressentait une assez forte énergie magique émanant de la jeune elfe donc il l’accepta. Avec un bon entraînement, elle pourrait devenir une magicienne très talentueuse, parfait pour la réputation de l’école. Tout le monde était prêt alors Golmir les transporta magiquement jusqu’à l’Académie. Ils apparurent dans un corridor de pierre. Le grand magicien créa deux copies magiques de lui et reconduit les deux nouveaux élèves dans leurs chambres respectives. À l’intérieur, il imprima une carte magique de l’Académie  et y marqua quelques lieux importants à connaître. Il termina en disant que leurs examens de placements seraient à neuf heures tapante, et, sur ce, disparu. Les deux s’installèrent dans leur nouvelles chambres puis quittèrent leurs chambre. Les deux chambres étaient dans le même corridor, ils ont chacun vu l’autre sortir de sa chambre et marchèrent l’un vers l’autre. Face à face, au milieu de l’allée, l'elfe des plaines insista pour qu’ils aillent visités la bibliothèque. Delf n’y voyait pas grand chose d'intéressant mais bon, ce n’était pas comme s’il avait quelque chose de mieux à faire. À leur grand étonnement, ils ne croisèrent personnes dans les couloirs qu’ils traversaient pour se rendre à la bibliothèque. Dans la salle, il y avait autant de personne que dans les couloirs. Fanell proposa que c’était peut-être la nuit, et que tout le monde était couché. Quand Delf y pensait, il n’avait vraiment aucune idées de l’heure qu’il était présentement, pas une fenêtre depuis qu’ils dans l’Académie. Comment, allaient-ils faire pour être à l’heure pour les examens ? Tout ça passait dix mètres par-dessus la tête de Fanell qui était au septième ciel devant la quantité de livres qu’il y avait face elle. Le jeune homme trouvait aussi la quantité impressionnante mais le décor lui rappelait trop sa mésaventure dans le labyrinthe de La Dame. Malgré la mauvaise expérience qu’il avait vécu, Delf s’avança dans les rangées bien ordonnées en regardant les livres et étagères qui ne finissaient plus. Après quelques minutes de marche, il tomba sur la fin de la bibliothèque. Cette bibliothèque était peut-être plus petit en aire, mais en volume, wow ! Les étagères devaient faire une dizaines de mètres de hauts. En promenant son regard, le jeune homme aperçut deux statues de garde sur le long du mur. Il marcha vers eux et fut surpris de remarquer qu’ils gardaient une porte. Quand Delf essaya de passer. Les immenses hallebardes des gardes lui barra le passage et passèrent proche de lui ouvrir le crâne. Il recula rapidement et un message apparut devant les deux soldats. Les mots flottant se stabilisèrent pour former une phrase : Section fermée aux élèves, les élèves tentant de rentrer seront exécutés. Exécuté ? Delf trouvait ça un peu exagéré pour une section de bibliothèque. Il retourna à l’entrée et y trouva Fanell plongée dans un gros grimoire. Quand le jeune homme lui demanda de quoi traitait le livre, elle lui répondit qu’il parlait de magie de Terre. Elle voulait apprendre ce type de magie pour contrer sa faiblesse. Delf ne comprenait pas vraiment alors elle lui expliqua les différents type de magie et leurs connections. 

 

- Il y a plusieurs types de magie, tous classées par leur niveau de difficulté. Je contrôle trois types magie, celle de Neige, de Glace et de l’Eau. Au début, j’ai maîtrisée celle de Neige, et à force de m’entraîner avec cette magie j’ai réussi à apprendre celle de Glace et la même chose pour Eau. Il y a quatre grandes lignes d’évolutions, chacune avec un élément centrale : le Feu, l’Eau, l’Air et la Terre. Cependant, ils ne se trouvent pas tous sur les mêmes paliers de difficulté. Feu, par exemple est sur le premier palier, la Terre sur le deuxième et l’Eau et l’Air sont sur le troisième. Aussi, les quatre éléments centraux ne sont pas nécessairement les premiers sur leur ligne. Terre est précédé par la magie de Nature et l’Eau par la Neige et la Glace. Les types de magie sur une même ligne d'évolution sont plus facile à apprendre. La magie de Fer est plus facile à maitriser si tu contrôles Terre. Air est le plus dur à débloquer parce qu’il est sur un palier élevé et est le premier de sa ligne d’évolution. Tu me suis ?

- Euh, oui. Mais si tu te trouve dans la ligne de l’Eau, tu peux pas apprendre celle de Terre ? demanda Delf.

- Tu m’as posé la question à laquelle j’allais répondre. Malgré les grandes lignes tracées tu peux, quand tu veux, changer de ligne et apprendre d’autre types de magie. Tu as de la difficulté à débloquer l’Eau ? Va apprendre Feu et continuer sur cette ligne la. Tu préfères celle de Terre, rien t’empêche de changer de ligne encore une fois. Et tu peux aussi revenir sur une ancienne ligne, comme tu veux, expliqua Fanell. Aussi chaque magie à un avantage naturel sur une autre, le meilleur exemple c’est le Feu et l’EauD’accord.

- Et Électricité, c’est sur quelle ligne ?

- Voyons, tu le sais, Feu. Il faut que tu ailles Feu avant d’avoir Électricité.

- Euh, ouais mais moi je contrôle pas ça le Feu, répondit Delf.

 

Une expression d’étonnement et d’incompréhension s'imprima sur le visage de l’elfe. Elle lui posa plein de questions sur la première fois que sa magie s'était manifestée. Delf lui raconta tout les souvenirs sur ce moment que La Dame lui avait implantée dans sa mémoire. La magicienne s'inquiéta un peu, c’était très rare mais ce n’était pas sans précédent. Elle lui raconta une histoire ressemblant à la sienne. Un autre homme avait déjà vécu cette bizarre situation, quand un collège l’appris, ils le capturèrent et ont fait des expérimentation sur lui le reste de sa vie. Delf ne voulait vraiment pas finir comme lui alors il demanda à son amie si elle pouvait l’aider à cacher ce don. Elle accepta de lui montrer la magie de Neige, la plus commune chez les Nordiques. Delf passa le reste de la nuit à apprendre cette nouvelle magie.

 

₪₪₪

 

Le lendemain, Delf et Fanell se rendirent au lieu de l’examen de placement. Delf avait réussi très tard à contrôler la magie de Neige, tellement tard que leur nuit c’était résumé au maximum à trois heures. Les deux, vidés, espérait que les cours n’allaient pas commencer juste après l’examen. Curieux, Delf demanda à son amie en quoi consistait  l’examen. L'elfe lui répondit que c’était une série de tests pour analyser ton talent, ta puissance et ton contrôle de la magie. Ils virent enfin la grande double porte qui menait à la salle d’examen. Après être rentré dans la salle ils suivirent les flèches magiques qui flottait à la hauteur de leur épaules. À la fin des flèches, un groupe de nouveaux élèves était entasser dans un coin en attendant d’être nommé. Les deux se mêlèrent dans le groupe et firent comme le reste des personnes ici, patienter. La diversité d’age et de race présente dans la salle étona un peu le jeune homme, il y avait de tout. En balayant la foule du regard, il vit des humains, des elfes des bois, des elfes des plaines, des fées. Aussi toutes les personnes dans la salle devaient avoir entre seize et vingt ans. Quand Delf fut nommé, il se dépêcha vers le lieu d’examen pour quitter rapidement la marée de personnes stressés. Dans la petite salle qu’il venait de rentrer, une grande fée au cheveux et ailes jaune l'accueilli. Il s’assit sur la chaise que l’elfe lui avait proposée et répondit à ses questions. Depuis combien de temps il avait ses pouvoirs ? Comment ça c’est passé ? Delf avait prévu un différent scénario pour s’assurer qu’il ne le suspecte pas. Qu’est-ce qu’il avait appris avant de venir à l’Académie ? Après les questions, elle lui fit faire plusieurs tests de compétence. Couvrir le plancher de la salle de neige. Créer un espèce de tourbillon de neige. Faire danser les flocons. Faire une sculpture de neige. Enlever sa tunique. Décontenancé, Delf demanda s’il avait bien comprit et qu’il devait enlever sa tunique. La fée répéta et le jeune homme, très peu confortable, obéi à la demande. Elle posa sa main sur sa poitrine nue, ferma les yeux et inspira un grand coup, ensuite le jeune garçon ressentit une étrange sensation dans la poitrine. La fée rouvrit les yeux avec une expression d'étonnement. Elle félicita le jeune homme pour avoir une si grande force magique après si peu de temps. Elle prit quelques notes et lui dit qu’il pouvait remettre sa tunique, ce que Delf se dépêcha de faire. La fée le félicita, il était officiellement accepté dans le Collège. Ses classes commenceraient demain et il allait avoir Saross comme professeur. Sa nouvelle classe était déjà ajouté à la carte dans sa chambre, l’informa la fée et le laissa partir. Fanell, ayant fini son test il y a longtemps, l’attendait à la sortie de la salle. Elle ne lui demanda même pas s’il avait trouver la vérité, sa seule présence confirmait qu’il ne le savait pas. Elle l’invita à la cafétéria pour déjeuner, voilà depuis la veille qu’ils n’avaient rien mangés. Delf accepta sans hésitation. Assis à leur table avec repas décent devant eux, les deux amis commencèrent à discuter. Delf, curieux, questionna son amie sur son examen. Fanell répondit que sa responsable était vraiment impressionné par son contrôle de la magie. Elle avait réussi à se placer dans une classe supérieure. Delf savait qu’un cours supérieur était quelque chose pour des talentueux mais il n'osa pas lui demander ce que supérieur signifiait en grade de magie. Fanell lu la question sur son visage et lui explica :

 

- Tu te souviens des paliers de difficulté ? Oui ? Parfait. D’habitude un magicien commence avec une magie du premier palier, novice. Ensuite, il va à l’école, apprend à maîtriser sa magie et essaye d’en apprendre une autre, le palier apprenti. Après, le but de l’école est que tu apprennes le troisième palier avant de te laisser partir, le palier supérieur. Après l’école, tu trouves un maître ou tu t’entraîne tout seul pour atteindre le palier expert. Si tu es chanceux tu peux arriver au palier seigneur après plusieurs années de pratique. Et si tu dévoues ta vie à la magie et que ton potentiel magique est très élevé, tu peux, peut-être, devenir un maître et pour ça, il va falloir que tu apprennes toutes les types de magie. À chaque palier, la puissance des magies des paliers inférieurs augmente de manière à rivaliser les magies du paliers où tu es rendu.

 

Delf se demanda si il devait vraiment maîtriser encore deux autres types de magie avant de pouvoir partir de cette école. Il y était allé seulement parce qu’il obligé, il n’avait aucune intention  de devenir un grand mage. Et même s’il contrôlait une magie assez puissante pour le faire sortir d’ici, il ne pouvait pas la dévoiler avant de monter de palier. Delf avait le goût d’être un peu seul pour penser à tout ça alors il prit son plateau et se leva. Fanell lui demanda qu’est-ce qui se passait. Le jeune homme répondit qu’il voulait seulement être un peu seul. Fanell comprenait alors, avant qu’il parte, lui dit qu’elle serait à la bibliothèque si quelque chose arrivait. Il partit silencieusement, déjà dans ses pensées. Dans sa chambre, il déposa son plateau sur son bureau et se coucha dans son lit. Être un mage c’était bien, la magie tout ça, mais ce n’était ce qu’il voulait être. Delf créa une boule de neige dans sa main et l’envoya s’écraser sur le mur, il commanda ensuite à la neige de revenir en boule dans sa main. Il répéta ce petit jeu en laissant son esprit se perdre. Lassé, le jeune homme se leva et se dirigea vers la bibliothèque. Lorsqu’il ouvrit les portes, il ne reconnut presque pas la salle. Plusieurs dizaines de mages étaient aux tables avec une pile de livres. Il vit un mage poser la main sur une étrange table qui n’était pas là à sa première visite. Peu de temps après, un livre flotta jusqu’à lui, il le prit et repartit s’assoir. Delf l’imita en pensant à l’information qu’il voulait avoir. Un livre plutôt volumineux sur les différentes magies et leurs relations vint flotter devant lui. Il le prit et quitta la bibliothèque sans même vérifier si le livre lui convenait. De retour dans sa chambre, il s’assit à son bureau, prit une bouchée de son repas et se plongea dans l’ouvrage. Il tournait les pages jaunies du livre en lisant en diagonale. Enfin, le jeune homme tomba sur l’information qu’il cherchait, les lignes des types de magies. Celle du feu était celle qu’il voulait connaître mieux. Il fut surpris d’apprendre qu’Électricité se trouvait sur le niveau Supérieur. Et, selon le livre, il n’y avait pas de type de magie entre Feu et Électricité. Donc, il n’avait qu’à apprendre la magie de Feu et faire semblant de pratiquer Électricité pour pouvoir sortir de cette école. Il n’allait pas sortir tout de suite, il ne se priverait quand même pas d’une éducation gratuite, une éducation magique en plus, il ne pouvait pas laisser cette chance passer. Le jeune homme continua à lire le livre, non pas en quête pour une information particulière mais juste par curiosité. 

 

Une fois que sa lecture rapide du grimoire, Delf retourna à la bibliothèque pour retourner le livre. De retour dans la pièce, il fut encore une fois surpris par l’état de la salle. Presque tout le monde avait déjà quitter, il devait rester trois ou quatre mages. Soit ils sont parti vraiment vite ou Delf avait passer plus de temps qu’il croyait devant le livre. Il déposa l’ouvrage sur une table de travail et retourna à l’étrange table où il avait reçu le livre sur les types de magie. Delf posa sa main et pensa au livre qu’il avait trouver dans la bibliothèque de La Dame pour mieux apprendre une magie. Quand le même livre arriva dans sa paume, il retira la main de la table, la reposa et pensa à un livre uniquement sur la magie de Feu. Un deuxième ouvrage vola jusqu’à lui. Avec les deux grimoires en main, il se dirigea vers une table et commença sa lecture. Delf ouvrit le livre uniquement sur la magie de Feu et chercha comment apprendre cette magie. Des techniques compliquées couvraient plusieurs pages seulement pour faire naître le pouvoir de feu en soi. Le premier truc était de prendre la flamme d’une chandelle. Delf rapprocha un des chandelier qui étaient disposés sur la table et réfléchit à comment il pouvait attraper du feu. Le jeune homme essaya de prendre la mèche en bas et de monter les doigts vers la flamme mais, il n’arriva qu’à se brûler. Il testa plusieurs autres façons mais sans résultat convaincant. Il était probablement tard et Delf s’énervait à force de se brûler alors il décida de remettre ses livres et d’aller se coucher. Il allait déposer les livres sur celui qu’il avait déjà emprunté pour se rendre compte qu’il avait disparu. Il regarda autour de lui, à terre mais il n’était nul part. Il déduisit qu’il avait été remis à sa place. Il laissa donc les livres sur la tables et parti. De retour dans sa chambre, le novice se coucha sur son lit et se demanda, à haute voix : Il peut être qu’elle heure ? Tout de suite, des fils magiques sortirent du mur, s’organisèrent et formèrent une horloge. Delf fut étonné non pas seulement par cette l’apparition, mais aussi par l’heure qu’il était. Presque vingt-trois heure. Intrigué par la magie qui émanait du mur, il posa une autre question : Où se trouve la bibliothèque ? L’horloge s'effaça et une carte apparue sur le mur, un point vert clignotait où la bibliothèque était, il y avait même une ligne qui montrait le chemin de sa chambre jusqu’à la salle. Delf demanda une autre question : À qu’elle heure mes cours commencent ? Une nouvelle horloge apparue et cette fois l’heure indiquée était neuf heure. Delf se coucha et s'endormit. 

 

₪₪₪

 

Delf se réveilla le lendemain, encore fatigué mais un peu plus excité que la veille. Il demanda au mur qu’elle heure était-il et où se trouvait la cafétéria. Une fois de plus, des filaments de magie formèrent une horloge, il était un peu plus tard que huit heure. Les fils de magie changèrent encore de forme pour montrer une carte. Le jeune homme mémorisa le chemin jusqu’à la cafétéria et s’y dirigea. Rendu dans la grande salle, il se mit en ligne avec les autres élèves et attendit patiemment son tour. Un immense buffet s’étalait devant lui sur plusieurs dizaines de mètres. Il y était servi tellement de choses différentes, Delf ne connaissait pas le dixième de tout ce qui était disposé. Malgré la quantité de trucs inconnus présentés, il réussit à se trouver quelques choses qu’il connaissait bien. Il ramassa un bol de céréales, des oeufs, quelques tranches de pain et un biscuit d’avoine. La file continuait plus loin jusqu’à un autre long comptoir sur lequel reposait des verres, du lait avec d’autres breuvages et des confitures de différents fruits. Delf noya ses céréales de lait et choisit une confiture au hasard avant de se plaça à une table vide. Il mangea silencieusement le contenu de son plateau tout en regardant autour de lui. Les autres élèves parlaient, s’amusaient bruyamment partout dans la salle. Delf promenait son regard de table en table, il cherchait des personnes plus vieilles. Il n’aperçut que des gens de son âge, aucun surveillants, aucun professeurs et même aucun élèves plus anciens. Il se demandait si les plus vieux avaient leurs propre cafétéria. Il finit son déjeuner et comme les élèves de la table d’en face, laissa son plateau sur place et partit en direction de sa chambre, il avait oublié le chemin pour se rendre à son cours. Le jeune homme rentra à peine dans sa chambre, il demanda au mur magique l’emplacement de son cours et repartit aussitôt. 

 

Arrivé à son cours, Delf s’étonna d’être dans les premiers dans la classe. En avant de la classe se trouvait un schéma de la classe avec les nom des élèves et leur places. Le jeune homme se mit à sa place et patienta en essayant de se souvenir ses nom des ses collègues de classe. Une fois que toutes les places furent prises, la porte se referma d’elle même. Une à deux minutes après, le professeur ouvrit la porte et entra dans la classe. Il se plaça en face de la classe et commença à se présenter. 

 

- Bonjour tout le monde ! Je m’appelle Saross, mais vu que l’école l’oblige vous devrez m'appeler M. Saross mais en privé vous pouvez juste m'appeler par mon nom. Je suis mi-humain, mi-elfe, ça fait environ, quoi, quatorze, oui quatorze ans que je travaille ici comme professeur de magie de Neige et de Nature. Sinon, entre les cours, vous pouvez me voir pour si vous voulez de l’aide sur d'autre type de magie. 

 

Saross continua son introduction, dans laquelle Delf appris qu’il avait déjà fait l’armée pour Arek mais en temps de paix. Il aimait faire des expérience en mélangeant différents types magie, comme des alliage, pour créer des nouvelles magies par exemple Argent, Lave, Verre, les possibilité étaient pratiquement infini. Malgré qu’il avait du sang elfe, il se considérait complètement nordique et était fier d’habiter dans le royaume d’Arek. Sinon, la matière commençait au prochain cours, il aurait pu la commencer aujourd’hui mais il n’en avait pas vraiment le goût. Saross continua son cours en présentant le collège à l’aide d’une carte du bâtiment qu’il avait créé en neige. Après l’introduction de l’établissement, il laissa les élèves lui poser des questions. Delf les trouva sans grand intérêt sauf une ; pourquoi les novice de Feu n’étaient pas dans la même classe qu’eux ? Saross fut un peu étonné et rit un peu.

 

- Bon, l’école ne veut pas que je vous le dise mais bon, il faut que je réponde aux questions. Vous le savez peut-être, les différents types de magie ont certains effets sur les émotions du magicien, Nature, par exemple, rend le magicien un peu plus protecteur et celle du Feu vous rend colérique. Disons que le collège n'apprécierait pas qu’un élève en carbonise un autre à cause d’un pic de colère, alors ils ont décidés de donner un cours beaucoup plus centré sur le contrôle des émotions que de la magie aux mages de Feu. Si vous voulez maîtriser cette magie je vous conseil sérieusement de le faire tout seul parce que sinon, de la manière qu’on vous l’enseigne, vous allez juste empirer les effets de cette magie.

 

La classe reprit son ennuyant cours. Les élèves posèrent toutes leurs questions et Saross les laissa partir un peu plus tôt parce qu’il n’avait rien planifié pour son premier cours. Delf sortit de la classe comme tout le monde et se dirigea vers la bibliothèque pour aller chercher les deux même livres sur la magie de Feu qu’il avait emprunté la veille. Avec les ouvrages en main, il retourna à sa chambre et continua sa lecture et réessaya les techniques pour apprendre la magie de Feu. Puisque les résultats n’avaient pas changés de ceux de la veille, Delf décida de passer à travers de toutes les différentes techniques du grimoire et essaya de trouver leur point commun pour focaliser sur cet élément. D’après sa lecture, le thème récurrent était celui d’être qu’un avec le feu, l’avoir en soi. Quelqu’un cogna à sa porte. Un peu surpris par le son, Delf ferma le livre et se dirigea vers la porte qu’il ouvra en s'attendant à que se serait Fanell qui venait de cogner. Il fut très surpris lorsqu’il reconnut son nouveau professeur dans le corridor. Saross demanda gentiment s’il pouvait entrer, à quoi l’élève accepta. Tout de suite après avoir eut la permission, l’adulte disparu. Confus, Delf regarda dans le couloir puis se retourna pour découvrir son visiteur en train de feuilleter les livres auxquels il avait donné son attention un peu plus tôt. Le jeune homme compris que la visite de son maître devait être parce qu’il essayait d’apprendre la magie de Feu sans l’encadrement que exigeait le collège. Il s’approcha de l’adulte par derrière et tenta de commencer une phrase pour se défendre mais, une fois de plus, Saross disparu et cette fois, l’élève le retrouva assis sur le lit, les livres fermés à ses côtés. Saross souriait un peu, Delf n'osait pas parler, le professeur commença à parler.

 

- Ingénieux, dans ta situation j’aurais fais la même chose, commença Saross. Apprendre une magie facile pour faire diversion pendant que tu apprends la magie qu’il te faut pour déjouer le système, vraiment ingénieux.

- Euh, de quoi vous parlez monsieur ? demanda Delf, angoissé et un peu craintif.

- Du fait que ta magie de base soit celle de l’Électricité, que tu ne maîtrise pas encore Feu, ce que tu es entrain d’essayer de contrôler et que tu ais appris la magie de Neige la veille de l’évaluation, soit la première journée que tu es arrivé ici pour ne pas être pris en charge par des scientifiques. Je me trompe ?

- Comment savez vous tout ça, vous m’espionnez, vous le saviez depuis le début ?

 - Comment ? demanda Saross. Je suis un arcanologue, j’étudie les arcanes, l’essence de la magie. Comparer aux autres magiciens, j’ai une perception beaucoup plus claire de la nature de la magie comme par exemple son élément. Quand j’ai sondé magiquement toute la classe, j’ai perçu que tu cachais ton talent pour la magie d’Électricité, en fouillant un peu plus en toi, j’ai compris que tu avais appris Neige il n’y a que très peu de temps. Je voulais venir te voir pour te parler de ta situation et si tu comprenais ta situation, et si tu voulais, t’aider à t’en sortir. Je peux t’aider avec la magie de Feu après les cours, on peut même faire ça dans mes quartiers, ils sont plus grands et plus sûr pour de l’enseignement clandestin.

- Ça pourrait être bien, répondit Delf, incertain s’il pouvait faire confiance à quelqu’un qu’il venait de rencontrer. Mais comment je peux savoir si vous n’allez pas en fait m’étudier et que ce n’est qu’un piège ? Je n’ai aucune raison de vous faire confiance.

- C’est vrai, admit l’adulte. Laisse moi te raconter mon histoire. J’ai grandis dans le royaume des elfes avec deux parents magiciens, j’étais pratiquement obligé de devenir moi aussi un mage. À mes treize ans, la magie c’est manifesté en moi sous la forme de la magie des arcanes. Ce type de magie n’est une des magie de départ mais comparé à toi, l’arcanomancie n’est pas une magie sur une des grandes lignes d’évolution mais une magie qu’on appelle rare, qui ne se manifeste pas si tu ne l’étudies séparément des autres types de magie. Et comme toi j’ai appris que je ne devais pas faire savoir que j’avais eu cette magie comme magie de départ, alors la veille des évaluations de placement, j’ai appris avec quelqu’un la magie de Nature. Durant mon séjour d’étudiant, j’ai passé proche de me faire découvrir à plusieurs reprises et sentir que ta vie comme tu l’aimes est peut-être sur le point de disparaître, c’est loin d’être agréable. Quand j’étais à ta place, j’aurais vraiment aimé que quelqu’un comme je suis devenu sois venu pour m’aider dans ces temps plutôt difficile alors c’est pourquoi je veux d’aider à passer à travers de ça. Alors qu’est-ce que tu penses de ma proposition ?

 

Pourquoi, Delf ne le savait pas mais il avait le goût de croire Saross. Comme si tout à coup, il le connaissait depuis longtemps. Malgré cette sensation, il n’accepta pas tout de suite. Delf demanda s’il pouvait avoir un peu de temps avant de lui donner une réponse. Saross n’avait de problème avec ça, il répondit qu’il pouvait prendre le temps qu’il voulait et lui souhaita une bonne journée avant de disparaître une fois encore.

Delf ne savait pas trop quoi penser de sa discussion avec son professeur. Il semblait dire la vérité mais ce n’était pas assez pour lui faire confiance. Aussi, le jeune homme trouvait suspect que l’histoire de Saross soit autant similaire à la sienne. Étrangement, Delf n’avait pas le goût d’y penser pour l’instant, juste prétendre que cette discussion n’avait jamais arrivé et passer à quelque chose d’autre, il avait le temps qu’il voulait pour y réfléchir. Le jeune homme sortit de sa chambre et alla à la chambre de son amie. Il frappa à la porte et attendit. Personne ne vint ouvrir alors Delf déduit que soit elle n’était pas là, soit qu’elle était occupée ou qu’elle n’avait seulement pas le goût de parler, alors il tourna les talons, un peu déçu. Il avait à peine fait un pas que la porte s'ouvrit, il se retourna et salua son amie. Fanell, heureuse de sa visite, l’invita à rentrer dans sa chambre. Ce fut seulement à ce moment que Delf remarqua la tenue dans laquelle était l’elfe, une simple robe de nuit. Le jeune homme détourna rapidement le regard. Fanell rit devant la réaction de son ami, puis elle se souvint de la différence entre sa culture et celle du nordique en face d’elle. Pour un peuple qui passe la majorité de l’année dans des vêtements qui couvrent l’entièreté du corps, l’exposition de peau nue devaient être un peu plus choquant que dans un pays où le climat y était chaud à pratiquement longueur d’année. Fanell essaya de convaincre Delf qu’elle était à l’aise à ce qu’il la voit dans cette tenus, après tout, elle n’aurait pas ouvert la porte si elle ne voulait pas qu’on la voit vêtu comme ça. Toujours inconfortable avec l’habillement son amie, Delf n’était pas sûr comment réagir entre accepter l’invitation malgré la tenue indécente de la fille en face de lui ou insister pour qu’elle change de vêtement. Fanell ne lui laissa pas grand choix en lui prenant le bras et en le tirant dans sa chambre en se moquant de la couleur de son visage. Malgré son embarrassment, le jeune homme se laissa traîner dans les quartiers de son amie et fut étonné de la grandeur de la chambre comparer à la sienne. Les élèves de plus haut niveau avaient droit à de plus grande chambre que les autres élèves expliqua Fanell. Cette dernière ouvrit une étagère et en sortit deux goblets. Elle en lança un à Delf qui l’attrapa de justesse. L’invité s’assit sur une chaise et attendit le retour de son amie patiemment en essayant de trouver un sujet qui ne mènerait pas à parler de ses problèmes de magie. La fée revint avec plusieurs sachets de couleurs différentes. Elle plaça sa chaise en face de son hôte et s’y assit pour ensuite créer une table de glace où elle y déposa le contenu de ses mains. Grâce à sa magie d’eau, la fée remplit les verres d’eau et ajouta un sachet de couleur mauve dans le sien. Le contenu de son verre tourna pratiquement aussitôt mauve et elle prit une gorgée du liquide. Une odeur de raisin émanait du verre et Delf compris que les sachets étaient des concentrés de saveurs. Il en prit en qui sentait les oranges et le laissa tremper dans son verre. Ce fut Fanell qui brisa le silence en demandant la raison de la visite.

 

- Tu es clairement venu ici pour me parler de quelque chose, alors tournons pas autour du pot. Est-ce que ton prof à découvert ta magie de base ?, demanda Fanell.

- J’étais plutôt venu ici pour me sortir ça de la tête mais bon, puisque tu amènes le sujet. J’ai eu mon premier cours, tout c’est passé normalement, je suis retourné dans ma chambre après avoir prit des livres sur la magie de Feu, toujours rien d'anormale, mais pendant que j’étudiais les livres, mon prof est venu frapper à ma porte. À peine trente secondes plus tard, il m’apprend qu’il sait que je cache la magie d’Électricité, qu’il a vécu la même chose quand lui est allé à l’école et il m’a proposé d’aller m’entraîner avec lui dans ses quartier pour apprendre plus vite la magie de Feu, répondit Delf. Qu’est que je fais ?

- Comment il s'est comporté pendant qu’il te parlait, son ton, son attitude ?

- Il était calme, un ton neutre, rien qui te fait sentir mal de refuser. Il parlait vraiment comme s’il me connaissait par la situation dans laquelle je me trouve. Il agissait amicalement mais sans le pousser trop loin, détailla Delf.

- Soit il dit la vérité, soit il cache extrêmement bien son jeu. Je te conseil d’attendre quelque cours pour voir s’il enseigne bien, sans que tu deviennes le chou-chou et s’il est vraiment bon, tente ta chance, proposa Fanell. Mais encore, s’il se concentre trop sur toi, fais attention.

- Je vais faire ça, merci. 

- Sinon… Qu’est-ce qui se passe dans ta vie ?

- Pas grand chose depuis la dernière fois que je t’ai parlé, répondit le jeune homme. Ça fait seulement un jour depuis la dernière fois qu’on c’est vu. 

 

Fanell s’excusa en riant un peu, elle avait l’impression que ça faisait au moins une semaine depuis leur dernière rencontre. L’hôte proposa à son invité de rester pour souper. Delf n’avait aucun problème avec ça, mais il demanda comment puisque la cafétéria était la seule place où il y avait des repas. Fanell ne prêta pas attention à ce commentaire et lui demanda ce qu’il voulait manger. Delf, toujours incertain répondit, avec un peu d’incertitude, de la viande de cerf. L’elfe demanda si c’était tout ce qu’il voulait, pas d'accompagnement et rien pour boire ? Et comment voulait-il la cuisson ? Le jeune répondit qu’il prendrait bien du pain et des légumes verts avec sa viande qu’il voulait bien cuite et du lait. Fanell se dirigea vers le mur le plus proche et écrit magiquement la commande de son invité. Après qu’elle ait fini de l’écrire, la commande apparue sur la table de glace. Delf était bouche bé. Fanell s’assit en face de lui avec une assiette garnie de poulet et d’autres légumes de couleurs différentes que Delf ne connaissait pas. Un autre avantage que les élèves plus haut gradés avaient accès, expliqua l’elfe. Les deux adolescents parlèrent de tout et de rien longtemps après qu’ils aient fini leur repas. Chacun en profita pour en apprendre plus sur l’autre. Fanell introduisit son invité à plusieurs dessert de son pays natale et Delf fit la même chose avec Fanell. Ils passèrent le reste de la soirée à s’amuser à diverses activités. Delf fini par rentrer dans sa chambre où il remarqua que les livres qu’il avait empruntés avaient disparu. Il se dévêtit puis s'allongea dans son lit et s’endormit rapidement.

 

Le lendemain se déroula très similairement à la veille, Delf se leva, s'habilla, déjeuna, retourna dans sa chambre pour vérifier l’emplacement de son cours et alla à son cours où il regarda les élèves entrés en attendant le professeur. Quand Saross rentra dans la classe, il porta son regard sur Delf, très brièvement mais intensément. Pour tout le reste du cours, Saross ne s'intéressa plus seulement à Delf, il donna son cours à tous les élèves, qui était vraiment captivant et instructif. Il parlait à tous les élèves d’une manière à se sentir interpellé directement. Le cours pouvait se résumer à une introduction aux types de magies qu’il allait leur enseigner. Sarros énuméra des magiciens, soit disant célèbres, ayant comme magie préférée Nature ou Neige. Il continua avec tous les avantages que ces magies avait en combat comme au quotidien. Il finit son discours avec les sortilèges les plus impressionnant que chacune de magie comportaient. Saross poursuivit avec des démonstrations des sorts que les élèves devraient maîtriser à la fin de l’année, certains étaient un peu banal alors que certains mettaient des étoiles dans les yeux du public. Le professeur conclut le cours en parlant des magies qui suivaient celles qu’il enseignait sur les grandes lignes de magie. Lorsqu’il finit, il laissa les élèves partir malgré que le cours finissait dans encore cinq heures. Delf se leva à peine de son banc qu’il entendit la voix de son professeur dans sa tête lui disant de rester assis, il voulait lui parler. Lorsqu’ils furent seuls dans la salle, l’adulte s’approcha de son élève et lui chuchota dans l’oreille que seulement cacher électricité n’était pas assez, il devait faire attention à ne pas se faire découvrir entrain de pratiquer la magie de Feu. Et, encore une fois, Saross disparu laissant le jeune homme seul dans la classe. Delf haïssait sa manière de disparaître à tout bout de champ. Delf sortit de la salle et resta immobile dans le corridor, se questionnant sur qu’est ce qu’il ferait par la suite. Il ne faisait clairement pas de progrès dans la magie de Feu alors il n’était pas très motivé à pratiquer cette magie, mais ce pour ne pas réussir à apprendre le Feu, il n’y avait pas une meilleure manière. Par contre, après le cours qu’il venait d’avoir, l’envie de contrôler les sorts que son professeur avaient présentés était très grande. La tentation fut trop grande, le jeune homme se dépêcha à la bibliothèque et attrapa le plus de livres sur les sorts de Neige qu’il pouvait transporter et retourna dans sa chambre. Il s’installa à son bureau et commença à survoler les livres à la recherche des sorts que Saross avaient démontrés pendant le cours. Il finit par en trouver un qui, selon la démonstration d’un peu plus tôt, n’avait l’air pas trop difficile. Le novice suivit les instructions données par le livre et tenta de lancer le sort mais rien ne se produisit. Il réessaya plusieurs fois sans que le résultat ne varie. Un peu découragé, Delf se coucha sur son lit et se reposa un peu. Le sort était beaucoup plus compliqué qu’il ne paraissait. Prêt à repartir, le novice se releva et lança le sort une fois de plus. Toujours rien. Delf se concentra encore plus et mit toutes ses forces dans son prochain essaie. Une explosion de neige sortit de sa paume. L’onde de choc envoya le magicien s’écraser sur le mur derrière lui. Ce résultat était loin de ce qu’il était censé se passer. L’énergie avait juste explosé dans sa main, il avait perdu totalement le contrôle du sort. Sa chambre était ensevelie sous la neige créé par son semblant de sort. Delf essaya de se relever mais retomba rapidement, il s’était vidé en lançant le sort. Le jeune homme resta étendu dans la neige environ une demi-heure avant d’être capable de se lever. Une fois debout, il sortit de sa chambre. Il lui fallait un endroit pour se reposer et reprendre ses forces avant de revenir et arranger sa chambre. La première place qui lui vint en tête était la chambre de Fanell et, en plus, qui n’était pas loin. Arrivé à sa porte, il cogna mais personne ne répondit, elle devait encore être en cours. Le jeune homme s’adossa au mur et s’assit à même le sol ne sachant plus où aller. Peu longtemps après, Saross apparu à ses côtés. Delf n’avait pas assez d’énergie pour réagir mais passa quand même un commentaire.

 

- Pourriez-vous au moins apparaître à quelques pas derrière moi et les marcher plutôt que de juste surgir devant moi ? demanda Delf. Même chose quand vous partez, faites quelques pas avant de disparaître s’il-vous-plaît. Ce serait un peu plus poli.

- Je vais essayer de m’en rappeler, promis Saross. Je suis venu te proposer quelque part où te reposer puisque tu n’as plus de chambre et ta seule connaissance de l’école ne peut pas t’aider. Tu peux utiliser mon lit jusqu’à ce que tu te sentes d'aplomb. Si tu veux, je peux même te laisser seul. 

 

Delf n'appréciait pas que dès qu’il avait un petit problème, Saross s’en mêlait pour l’aider, comme s’il l’espionnait. Mais en même temps, une explosion de magie n’était pas la chose la plus discrète, surtout pour un arcanologue. Delf, qui savait qu’il récupérait vite, accepta l’offre car, de toute façon, il ne resterait pas longtemps. Son professeur l’avertit qu’il allait les téléporter dans sa chambre et que c’était normal qu’il ait un peu la nausée. L’adulte posa une main sur son élève et les transporta dans ses quartiers. Delf, à peine après qu’il soit apparu dans les quartiers de Saross, marcha vers le lit et s’y effondra. Il s’endormit rapidement après s’être enfoui sous les couvertures. Saross sourit. Il s’avança tranquillement vers l’adolescent pour ne pas le réveiller. Son élève lui ressemblait tellement lorsqu'il avait cet âge. L’adulte se téléporta dans la chambre de son élève pour y récupérer les livres sur la magie de Neige qui ne devait pas rester ensevelis sous de la neige lorsqu’ils retourneront à la bibliothèque. De retours dans sa chambre, Saross se laissa tomber dans un fauteuil et entreprit la lecture des ouvrages pour expliquer qu’est-ce qui avait mal tourner à l’adolescent quand il se réveillera.

 

₪₪₪

 

Delf se réveilla quelques heures plus tard en pleine forme. Saross était assit dans un fauteuil de l’autre côté de la salle en train de feuilleter un grimoire. Il se demandait qu’est-ce qu’il lisait lorsqu’il pensa à quelque chose d’urgent. Delf lança la couverture et se regarda en se tâtant pour voir si quelque chose lui était arrivé durant son sommeil. Saross sursauta dû au soudain agitement de l’adolescent. Le dit adolescent se calma après avoir était convaincu que rien ne lui avait été infligé pendant qu'il dormait. L’adulte se rapprocha du jeune homme et lui proposa de lui expliquer qu’est-ce qui c’était passé pour causer l’explosion. Le novice accepta pour savoir quoi faire pour réussir à lancer correctement le sort. Avant de commencer, Saross devait savoir ce que Delf avait fait pour savoir l’erreur. Delf raconta comment il avait rassemblé l’énergie dans sa main, comme indiquait les instructions, mais rien ne se passait, alors il avait décidé de mettre toute son énergie dans le sort. La magie se rassemblait jusqu’à ce que l’énergie commença à s’énerver, à bouillonner. Il s'était donc dit que ça devait être assez alors il était sur le point de lancer le sort mais avant même de la libérer, elle sortit d’un coup sans qu’il puisse la contrôler. Et puis boom. Saross se frotta les yeux, exaspéré, etcommença à expliquer ce qui avait mal tourné.

 

- Le truc c’est que tu ne connaissais pas assez le sort, tu t’es rué vers le résultat plus que sur la technique. Tu savais le sort mais pas comment il fonctionne, alors quand tu as concentré ton énergie dans ta paume, elle ne “comprenait” pas où et comment elle allait sortir de toi. Quand la pression est devenu trop grande et tu essayais de l'augmenter, c’est pourquoi l’énergie est juste sortit en force brute. Il y a moyen de régler ce problème, suivre mes cours. Tu n’es pas prêt pour ce sort, soit patient, pratique d’autres sorts, devient plus puissant, fait n’importe quoi d’autre que ce type de sort. Et je ne te parle pas en tant que personne qui veut t’aider pour la magie Électricité et te faire sortir du collège sans problème, mais en tant que professeur qui parle à un élève qui passé proche de mourir.

- Attendez, quoi ? demanda Delf étonné. J’aurais pu mourir !?

- Oui, si tu avais réussi à lancer le sort, il ne t’aurait pas resté assez d’énergie pour faire battre ton coeur, répondit Saross. Et une chance que tu es quelqu’un de bien bâtit, parce que quelqu’un avec moins de muscles aurait probablement disloqué  son bras à cause de la force qui est sorti de ta main, ou pire.

 

Delf regardait Saross avec des yeux écarquillés et un regard incrédule. Aurait-il vraiment pu mourir s’il avait réussi son sort ? Il prit réellement conscience du danger qu’expérimenté impliquait. Saross fit promettre à son élève de ne plus faire ce genre expérience et de rester patient. Delf repartit vers sa chambre accompagné par Saross puisqu’il n’avait aucune idée du chemin à prendre pour retourner à sa chambre. À peine eurent-ils fait quelques pas en dehors des quartiers du professeur, le novice sentit un petit malaise, il se tourna automatiquement vers l’adulte. Il lui dit que de se téléporter avec quelqu’un sans l’avertir n’était pas quelque chose de très poli et pas très agréable pour le passager. Saross s’excusa et expliqua qu’il avait prit l’habitude. Delf ne prit même pas le temps de vérifier le numéro de chambre avant d’ouvrir la première porte à sa droite. Il ne fut pas surpris de rentrer dans sa chambre, mais plutôt par la neige qui n’avait pas encore commencé à fondre. Son professeur lui apprit que la neige magique ne fondait pas à moins que la température soit vraiment chaude ou que la source de chaleur soit d’origine magique. Avant d'entreprendre le nettoyage, Saross demanda à son élève un peu d’espace. Delf alla s’adosser contre le cadre de porte et regarda l’adulte à l’oeuvre. Son professeur tendit une main devant lui et respira profondément. Sa main commença à briller d’une faible lueur bleu et la neige devant lui remua un peu. Quelques flocons s’élevèrent autour de lui commencèrent tranquillement à flotter vers lui. Dès que les flocons rentrèrent en contact avec la paume du magicien, ils rentrèrent dans la peau du mi-elfe. L’adolescent rentra dans sa chambre et marchait au même rythme que la neige quittait le sol. Au centre de la salle, Saross augmenta encore plus la puissance et la neige de toute la salles se précipita vers sa main ouverte. À peine trente secondes plus tard, la chambre avait reprit son ancienne allure. Saross s’approcha et jugea son travail. Il demanda à Delf s’il connaissait cette technique avant qu’il le lui démontre et le questionné lui répondit que non. Par contre, il l’avait vu durant ses cours, après qu’il lance un sort. Le jeune homme avait remarqué qu’il récupérait la neige pour faire un autre sort mais il n’avait pas encore eut la chance de le tenter par lui même. L’adulte fut impressionné par rapidité d’apprentissage de son élève mais cela confirmait aussi ses peurs. Cette année, il devra peut-être pimenter un peu ses cours pour ne pas laisser le temps à ses élèves de s’ennuyer et de tenter d’autres sorts dangereux. Une situation similaire lui était déjà arrivée auparavant et il avait dû corsé ses cours et les élèves avaient aimé ce cours intensif. Il avait garder le même programme depuis mais peut-être qu'une petite modification ou deux serait le bienvenue. Saross tourna les talons et sortit de la chambre avant se téléporter dans ses propres quartiers et commença à réécrire sa planification de cours. 

 

Delf était resté debout en plein centre de la pièce perdu dans ses pensées. Saross lui avait dit d’attendre qu’il soit prêt et de pratiquer d’autre sorts en attendant. Mais quels sorts ? Il n’en avait montré aucun dans ses cours. Il pensa que peut-être les grimoires pourraient lui montrer un truc à pratiquer. Delf chercha les livres qu’il avait emprunté mais ne les trouva nulle part. Ils avaient surement retournés à la bibliothèque. Le jeune homme espérait qu’il ne s’attire pas des problèmes à cause des livres plein de neige, malgré que la neige magique ne fondait pas. L’élève voulait continuer à pratiquer la magie de Neige mais ne savait pas quels sorts il pouvait apprendre alors il décida de perfectionner ceux qu’il connaissait déjà. Ou plutôt, celui qu’il connaissait déjà. Il était capable uniquement de créer de la neige et de la contrôler, que ce soit lui donner des formes, la diriger ou l’absorber. Le novice se doutait qu’il n’avait pas assez de place dans ses quartiers pour bien pratiquer son contrôle de la Neige. Ne sachant pas où il pourrait aller s’entraîner, il demanda au mur magique de montrer une salle où il pourra se pratiquer. Une carte du collège se dessina sur le mur avec une salle qui ressortait du mur avec écrit au centre «aire d’entraînement». Un pointillé vert reliait sa chambre à la salle. Le trajet était un peu long mais très simple à retenir. Delf fut soudainement curieux de savoir toutes les fonctionnalités du mur. Il demanda à haute voix de savoir tout ce que le mur pouvait faire. Un long texte apparu et Delf le lu. «Je suis Savoir, le sort qui vous aide au quotidien. Je peux vous informer sur l’heure, la date, l'emplacement de ce que je suis permis de vous révéler dans le secteur que l’on m’a restraint, votre horaire et n’importe quel rappel que vous vous êtes laissez. Posez moi des questions directes pour des réponses plus précises ou dites : «Options générales», pour avoir accès à toutes mes fonctions. Par la suite toucher ou prononcer à haute voix le mot qui englobe la fonction que vous voulez avoir accès à. En cas de problème, demandez la fonction «Aide» et si le problème n’a pas été ou ne peut pas être réglé, demandez l’assistance d’un mage qualifié. Passez une bonne utilisation.» Delf voulais donc tester Savoir et demanda donc les options générales. L’heure, ainsi que la date apparurent et flottaient, entourées par quatre mots, «emplacements», «informations», «horaire» et «rappel». Le jeune homme appuya sur «informations» et le tout fut remplacé par une phrase demandant à Delf de poser une question. Il y avait aussi une petite inscription qui disait «retour», le jeune homme appuya sur le mot et l’ancienne image réapparue. Cette fois-ci, Delf opta pour la section «emplacements». Un changement similaire s'effectua mais, à la place d’une simple phrase, une longue liste de lieux s’afficha. Même les chambres de Fanell et Saross étaient dans les choix. Pourtant aucunes autres chambres d’élèves étaient indiquées. Delf demanda une fois de plus la salle d’entraînement mais cette fois plusieurs résultats se présentèrent à lui. Il y avait une salle de combats, de pratique, d’examens, de simulations et même de guérison. Il sélectionna celle de pratique et une autre question apparue : spécialisée ou locale ? Delf répondit locale et la même salle qu’on lui avait montré un peu plus tôt. Le novice, étonné par Savoir, quitta sa chambre en direction de la salle de pratique. 

 

Lorsque Delf traversa les deux grandes portes qui menaient à la salle de pratique, il fut surpris de trouver que très peu de mages pratiquer. Il en reconnut un qui était dans sa classe. À peine eut-il mit son deuxième pied dans la grande salle que son collègue de classe se retourna et le fixa. Un sourire se forma à ses lèvres, il se dirigea à toute vitesse vers le nouveau arrivé. Face à Delf, l’adolescent se présenta, il s'appelait Gildui. Gildui était de taille comparable à Delf mais beaucoup plus mince, sans être maigre non plus. Delf devina très facilement qu’il faisait face à un fée grâce aux deux belles ailes vertes repliées à la manière d’un papillon dans le dos de son interlocuteur. Un toupet vert se terminait juste avant ses sourcils. Le regard profond mais allumé de la fée l'impressionnait un peu. De ce que Delf avait vu en rentrant, lui aussi contrôlait la magie de Neige. Après sa rapide analyse de la personne se tenant devant lui, Delf continua la conversation en se présenta. À peine eut-il fini de dire son nom que la fée commença à parler. 

 

- C’était bien que Saross annule la première partie de son cours ce matin, non ? Toi t’as fais quoi avant de venir ici ?

- Attend, de quoi tu parles, il y a eu cours ce matin, répondit Delf déstabilisé. Il a fait des démonstrations de sorts et nous a beaucoup parlé. 

- Non je parles pas d'hier mais d’aujourd’hui, répéta Gildui. Ce dont tu parles c’était hier. On est partit plus tôt, avant même la pause du midi, on est allé faire ce qu’on voulait et ensuite, ce matin, on est allé en cours pour trouver une note sur la porte disant qu’il n’y aurait pas de cours le matin. Hey, quand j’y pense bien, je t’ai pas vu ce matin. C’est tu à cause de toi qu’on a pas eu de cours ce matin ?

- Peut-être. Tout ce que je me souviens c’est que tantôt, euh je veux dire hier, après le cours, j’ai commencé à essayer des sorts que le prof a montrés en cours et que ça a mal tourné. Saross est venu m’aider et je me suis endormi pour quelques heures, et je me suis réveillé il y a à peine une heure. J’imagine que j’ai dormi plus que je ne le croyais.

- Ça a du être un gros accident qui t’es arrivé pour que le prof annule un cours. Qu’est-ce que t’as fais ?

- J’ai pas trop le goût de m'étaler sur le sujet mais, en gros, un sort à mal tourné et j’ai failli perdre un bras. Bon, sinon je pense qu’il faudrait que je commence à faire autre chose que juste parler, c’est pas contre toi, prend le pas mal mais j’aimerais bien commencer à travailler.

 

Gildui hocha de la tête et retourna à sa place. Maintenant que Delf y pensait, c’était vrai que la date et l’heure affichées par le mur ne correspondait pas avec le temps qu’il croyait s’être passé. Delf savait déjà ce qu’il voulait entraîner alors il alla directement chercher un des mannequins de pratique entassé tout le loin de l’immense salle. Les dimensions de la salle étaient comparables à celles de la bibliothèque de La Dame, mais la voir pratiquement vide la faisait paraître encore plus grande. Le novice plaça le mannequin dans la même direction de ceux des autres mages et le regarda s’éloigner tout seul avec étonnement. L’élève créa une bonne quantité de neige et lui fit prendre la forme d’une lance. Il saisit la formation de neige et la lança en direction de sa cible. Lors de l’impact, la lance de neige n'enfonça pas le mannequin mais s’écrasa sur elle même et tomba à terre. L’impact laissa paraître une déformation dans la forme du mannequin mais il reprit sa forme originale peu après. Delf commanda à la neige de revenir à lui et de reprendre sa forme de lance. Par contre, cette fois-ci, il fit la lance plus dense et la relança sur sa cible. L’entièreté de la pointe s’enfonça dans le manequin et garda sa forme mais le reste tomba au sol peu de temps après. Le novice fit d’autres essaies en jouant avec la densité, la grandeur, la vitesse, la grosseur et la forme de sa lance. Gildui revint voir Delf environ une heure plus tard et l’avertit que s’il voulait avoir le temps de manger avant d’aller en cours, il fallait qu’ils partent maintenant. Delf ne voulait pas manger avec la fée, il préférait sa solitude, alors il décida de rester un peu plus longtemps avant de partir. Environ dix minutes après que son collègue de classe est quitté la salle, Delf en sortit à son tour. Il avait faim et était fatigué de son entraînement. L’élève se dirigea vers la cafétéria et prit une place isolée pour y manger son repas. Quelques regards indiscrets se posèrent sur lui, mais Delf était trop perdu dans ses pensées pour remarquer. Lorsqu’il eut fini, il alla déposer son plateau et se dirigea vers son cours. Cette fois-ci, Saross attendait les élèves, déjà à son bureau et semblait impatient de commencer. Lorsque l’ensemble des élèves furent présent, le professeur commença son cours sans tarder.

 

- Bonjour tout le monde, je suis désolé que les premières heures du cours ont dû être annulées, parce qu’il va falloir les rattraper. Vous vous demandez surement pourquoi la première partie fut coupée, et bien, en regardant vos résultats au test d’admission, j’ai remarqué que la majorité d’entre vous étaient déjà un peu plus puissant et compétent que mes années précédentes alors j’ai décidé de pimenter un peu le programme. J’ai donc dû prendre quelques heures de plus pour terminer mon nouveau programme pour les quelques cours à venir. Je vous entend déjà vous plaindre qu’il y aura plus de travail et de devoirs, mais non. Oui, globalement, mais le principe de ce nouveau programme est d'accélérer votre développement alors de faire en sorte que vous compreniez mieux et plus vite pour pouvoir voir plus de trucs plus compliqués et amusants comme des sortilèges plus puissants que l’ancien programme vous montrait. Donc, ne perdons plus une seconde et commençons.

 

Saross ne perdit pas une seconde et commença. Il expliqua que Nature et Neige étaient des magies un peu différente que les autres, elles demandaient plus visualisation que les autres. La majorité des magies étaient constituée de sorts avec une forme définie. Le sort allait créer une colonne de flammes de la même forme à chaque fois. Mais dans les magies de Neige et de Nature, il fallait décider comment ressembleraient les sorts. Personne n’a le même bouclier de neige ou la même forme de racine. Après avoir fini son monologue, le professeur donna un exercice aux élèves, un exercice de visualisation. Il demanda aux novices de Neige de créer l’oiseau qu’ils voulaient mais le plus précisément possible. Par la suite, il proposa aux novice de Nature de concevoir une racine en forme de loup, encore une fois, le plus réaliste possible. Delf observa autour de lui pour voir le travail des autres. Il fut surpris par la diversité de types d’oiseaux, il ne pouvait pas nommer, ou reconnaître, le quart des oiseaux. Le jeune homme fut abasourdi lorsque son regard tomba sur un novice de Nature. L’élève avait une racine qui sortait de sa paume et qui se tortillait jusqu’à ressembler à un loup. La racine se détacha de la paume et l’élève rattrapa la sculture de son autre main. Malgré tout son étonnement, il devait se mettre au travail alors il ferma les yeux et se concentra sur un oiseau qui vivait proche de chez lui. Il avait déjà connu le nom mais il ne pouvait plus s’en rappeler. L’oiseau ressemblait beaucoup au cardinal rouge qui vivait plus au Sud, mais il avait un plumage bleu-gris et un bec un peu plus long et un peu recourbé. Il visualisa de son mieux l’oiseau en question et transmit cette image mentale dans l’énergie qu’il rassemblait pour créer la neige qui constituerait la sculpture. Le jeune homme sentit un poids se déposer dans sa main, il ouvrit les yeux et inspecta sa sculpture. L’oiseau avait la bonne forme, mais tous les détails étaient absent. Il se concentra plus fort en faisant plus attention aux détails. Un poids se posa une seconde fois dans la paume du jeune homme. L’animal s’était clairement amélioré pas encore assez au goût de Delf. Il répéta ce petit manège plusieurs fois avant d‘être satisfait de sa sculpture. Delf passa le reste du cours à travailler sur l’oiseau. La fin du cours arriva et les élèves quittèrent le cours, certains avec leurs sculptures, d’autres les avaient simplement détruites sous le prétexte qu’ils pouvaient en faire de nouvelles. Delf avait gardé son oiseau et, rendu dans sa chambre, le posa sur sa table de travail et se dépêcha à la cafétéria. Il ne savait pas pourquoi mais il avait vraiment faim. Après qu’il se soit assis à une table avec son plateau en face en face de lui, l’affamé se jeta sur son repas, dévorant tout avec une vitesse inhabituelle. Lorsque son plat fut vide, il alla se resservir et une fois de retour à sa place, il remarqua quelque chose. Il n’avait rien payé pour pouvoir venir étudier ici. Son père lui répétait souvent que l’éducation était réservé à ceux qui avait une bourse plus grosse que leur cerveau, et pourtant il n’y avait eu aucun frais. Il, et tous les autres élèves, était logé, nourri, éduqué par le collège gratuitement. De quelle manière était financé l’école ? Ça ne pouvait pas être par le roi car les collèges de magie existaient déjà pendant le règne de Krosir l’Unique et il n’aurait jamais payé pour l’éducation du peuple. Delf termina sa deuxième assiette et sa réflexion, il demandera à Saross le lendemain. Delf retourna dans sa chambre et flana un peu. Il aurait vraiment apprécié aller courir dans les bois en ce moment, mais il ne savait pas s’il pouvait quitter le bâtiment. Comme à chaque fois qu’il s’ennuyait, le jeune homme décida de se diriger vers la bibliothèque. 

 

Arrivé dans la bibliothèque, Delf se dirigea vers la même table que toutes les autres fois pour y demander un livre qui, cette fois, traitait sur la formation d’objet en neige. Une fois le livre en main, le jeune homme alla s’asseoir à une table vide et commença la lecture du grimoire. Le livre traitait sur tous les types de contrôle de la Neige, comment rendre quelque chose le plus réaliste possible, comment garder la forme d’une création après l’avoir lâché ou encore, comment faire deux créations en même temps. Delf dévorait l’information sans jamais se sentir plein, il lui en fallait toujours plus. 

 

Après avoir passé à travers la moitié du livre, Delf se dit qu’ils devaient mettre les information du grimoire à l'épreuve. Il se dirigea donc vers la salle d’entraînement dans laquelle il s’était pratiqué avant d’aller en cours. 

 

Une fois qu’il eut traversé les portes de la salle, le novice fut étonné du peu de monde qu’il y avait dans la salle, malgré que les cours soit fini. Il replaça son mannequin comme la dernière fois et continua son entraînement au lancer de javelot. Le jeune homme essaya tous les trucs donnés par le livre en tentant de les mélanger les uns avec les autres. Malgré que la qualité des ses créations de neige étaient passable, Delf était plutôt fier de sa précision. Il n’avait raté pratiquement aucuns lancés. Au bout de quinze minutes de pratique, il maîtrisait bien la dureté de ses créations, ses javelots ne se se défaisaient aucunement après l’impact. Même quand il retirait les javelots du mannequin, leur forme ne se déformait pas, la pointe était toujours aussi pointu. Satisfait de son progrès, Delf décida de changer de sort à pratiquer. Il avait lu un type de contrôle qu’il l’intéressait dans le grimoire qui constituait à créer un blizzard en envoyant des flocons sur son adversaire. Selon le livre, il fallait qu’il contrôle chacun des flocons pour les faire bouger en groupe. Le novice fit un essaya, qu’il échoua lamentablement. C’était beaucoup plus dur que ce qu’il faisait avant, il était habitué à contrôler la neige toute ensemble, un tout, mais maintenant il devait séparer son attention sur plusieurs flocons en même temps et individuellement. Seulement à y penser, Delf était mélangé. Malgré sa confusion, il tenta à nouveau de lancer le sort, et répéta cette action pendant presque une heure. 

Après tous ces essaies, le jeune homme s’assit à même le sol, il était exténué. Il reprit son souffle et se releva. À peine s’était-il redressé que quelqu’un posa une main sur son épaule et ce quelqu’un était Gildui. 

 

- Je t’ai vu t’entrainer depuis un bout, tu veux te battre ?, demanda Gildui. Je te défi à un combat entre mage de Neige. Parfait, je connais un bon endroit pour se laisser aller.

 

Delf n’avait pas réussi à placer un seul mot dans la conversation que Gildui fit semblant d’avoir avec lui. Delf n’avait pas tant le goût de se battre, comme l’a dit et ignoré Gildui, il s’entraînait depuis un bon moment maintenant et était fatigué. Il n’était même pas capable de résister à Gildui qui le tirait vers une salle annexe. Ils entrèrent dans un cubicule d’environ trente mètres par quinze mètres. Le sol ressemblait à rien que Delf ait jamais vu, le plancher semblait liquide et il brillait. Gildui lâcha son futur adversaire et se plaça au centre de la salle. Il dit, d’une voix forte et claire “Terrain de Neige”. Le sol trembla un peu et soudainement vingt centimètre de neige apparurent au sol, les murs étaient recouverts de neige jusqu’au plafond. Gildui expliqua rapidement les règles : ils ont droit seulement à la magie de Neige, tous les coups sont permis et le combat continu jusqu’à ce que quelqu’un abandonne ou soit disqualifié. Delf demanda comment on pouvait être disqualifié. Son adversaire lui répondit qu’il y avait un sort de sécurité qui empêche les mages de se blesser mais sans enlever l’impact. Après que le mécanisme s’active trois fois pour une même personne, elle est disqualifié. Delf, après s’être mit en position, dit à son adversaire qu’il était prêt. Gildui déconta et cria “Go !” avant de former plusieurs pics de neige qui lévitaient devant lui. D’un seul mouvement de main, il les envoya tous vers Delf. Celui-ci forma un mur avec la neige au sol et le fit s'effondrer comme une vague sur son adversaire. Tous les pics furent avalé dans la vague de neige. La fée, surprise par le mur qui se dirigeait vers lui, n'eut pas le temps de réagir et fut frappé de plein fouet. Delf savait que le combat n’était pas encore fini alors il prépara deux lances de neige qu’il planta dans le sol et en forma une dernière qui resta dans sa main, prête à être lancé. Son adversaire sortit de la vague de neige et à peine eut-il le temps de faire un pas, une lance de neige explosa sur son torse et le renvoya dans le tas de neige. Une vie en moins, plus que deux. Un des bras de Gildui émergea de la montagne de neige sous laquelle le reste de son corps était enseveli. Gildui prit ce qui sembla être une éternité pour s'extraire complètement de la masse blanche. Selon le nouveau regard de la fée, Delf déduit que sa bonne-humeur et son sourire étaient restés bien enfoui sous le tas de neige, et n’allaient pas ressortir de sitôt. Gildui ouvra ses ailes et monta dans les airs. Peu après, le sol se mit à trembler un peu et, d’un coup, d'énormes pics apparurent au sol et montèrent en flèche jusqu’à un peu en-dessous de la hauteur à laquelle se trouvait Gildui. Les pics s'avançaient vers Delf à une vitesse alarmante. L’humain créa, sous ses pieds, un carré de neige le plus compact possible. Lorsque les pics arrivèrent à lui, ils se plantèrent dans la dalle de neige et la soulevèrent jusqu’au plafond. Delf avait réussi à rester sur la dalle et cherchait son adversaire du regard. La fée avait trouvé refuge sur une plateforme similaire à la sienne dans un des coin de la salle. Gildui foudroya son adversaire du regard avant de continuer son offensive. Les pics fondèrent sur Delf, à la manière du sortilège de La Dame. La cible créa une sphère de neige autour de lui et espéra que son idée allait marcher. Certains des pics furent stoppés par la carapace de neige, mais la grande majorité avaient perforé la faible protection. Gildui s’envola jusqu’à l'alcôve et le fendit en deux, révélant son contenu. L’intérieur était comblé de pieux venant de toute les directions, mais il n’y avait pas de corps, Delf s’était volatilisé. Gildui emplit de rage et d’incompréhension fouilla la sphère pour s’assurer qu’il ne s’était pas tout simplement caché. C’est alors qu’il remarqua le trou dans le plancher et compris. Il se retourna mais c’était déjà trop tard. Delf, propulsé par un pilier de neige, armé d’une lance, fonçait droit sur lui. En un battement de cils, l’humain planta sa lance dans le torse de son adversaire, mais grâce au système de sécurité, la fée ne ressentit qu’un gros impact au torse sans que la lance ne lui fasse aucun sérieux dégâts. Delf continua son élan et atterrit sur la plateforme que Gildui avait créé plus tôt. Un dernier coup et c’était fini. Gildui, crispé, enragé, forma d'innombrable petits couteaux qui flottaient en face de lui. Après quelques gestes de la main, ils commencèrent à tourner sur eux même à une vitesse incroyable avant de se ruer sur Delf. Ce dernier créa un mur devant lui et s'accroupit derrière. La pluie de projectiles dura plusieurs secondes avant de enfin se calmer. Son mur bouclier ne ressemblait plus à rien. Il y avait plus de trous sur le haut du bouclier que dans une passoir. Delf eut à peine le temps de se relever que Gildui apparu avec une épée de neige à la main. Un puissant coup trancha le reste du mur comme du beurre et aurait séparé les épaules du reste de son corps avec facilité s’il n’en était pas du système de sécurité. La fée fit immédiatement apparaître une autre épée et relança l'assaut. Delf créa un autre mur de neige et poussa son adversaire loin de lui. Il profita du peu de temps qu’il avait pour se faire, lui aussi, une épée de neige et un bouclier. Gildui remarqua le bouclier de son adversaire et décida de s’en créer un. Avant que la fée arrive à lui, Delf agrandit énormément la plateforme sur laquelle il se tenait et l’épaissit pour être sûr qu’elle ne casse pas sous leurs pieds durant le combat. Gildui, arrivé face à son adversaire, frappa de toute ses forces. Delf évita le coup et riposta. Un échange de coup, parade et d’esquive s’ensuivit. Après plusieurs dizaines de secondes, les deux adversaires s’éloignèrent l’un de l’autre et essayèrent de reprendre leur souffle. Leur bouclier ne ressemblaient plus rien, c’était à peine s’ils tenaient encore en un morceau. Ils se fixèrent dans les yeux pendant près de trente secondes avant qu’un des deux bougent. Delf réengagea le combat avec un coup vite et précis qui détruisit complètement le bouclier de son adversaire. Avant d’asséner un deuxième coup, il reforma ses armes de neige et continua son offensive. Gildui gardait ses distance tout en essayant de se concentrer assez fort pour créer une deuxième épée. Il décida d’abandonner la forme pour le besoin présent, il fit apparaître un gourdin dans sa main libre et réussi à riposter. Delf fléchissait face à la nouvelle férocité de son adversaire. Il ne fut pas long avant que son bouclier soit mit en morceaux. La fée, maintenant qu’il avait l’avantage, fonça sur Delf, oubliant complètement sa garde. L’humain remarqua cette brèche dans la défense de son opposant et tenta d’en profiter. Sans vraiment s’en rendre compte, il enchanta ses pieds avec de la magie d’électricité et décolla vers Gildui, tout en le frappant au torse. Delf s'arrêta derrière son adversaire avant de tomber à genoux, haletant. Gildui restait debout, les deux armes en main, le regard perdu devant lui, essayant de comprendre ce qu’il venait de se passer. Une voix, ni masculine, ni féminine, résonna à travers la pièce : «Delf vainqueur avec encore deux vie. Gildui a été vaincu.». La neige dans la salle se mit tranquillement à réintégrer le sol, ce qui causa la descente de la plateforme sur laquelle les deux combattants étaient. Le vainqueur quitta la pièce rapidement après avoir lancé une brève salutation. Delf se dépêcha à sa chambre et s’effondra sur son lit. Maintenant que l’adrénaline était parti, il ressentait toute la fatigue de son entraînement et de son combat. Il repensa au combat et au soudain pic de colère de Gildui. Pourquoi s’était-il fâché  à ce point ? Il l’avait même dit lui même que tous les coups étaient permis. S’il s’était prit la lance comme ça, c’était seulement à cause de son manque de sérieux au début du combat. Delf s’endormit en se promettant de rester loin de la fée pour quelque temps.

 

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Delf se réveilla le lendemain avec difficulté. Tous les muscles de son corps souffraient au martyr. Il finit par sortir de son lit et remarqua un changement dans sa chambre. Sur son bureau reposait une pile de vêtements propres. Le jeune homme avait l’habitude de porter la même tunique plusieurs jours de suite car sa mère faisait très peu souvent la lessive. Il déplia la longue tunique blanche et l’enfila. La taille était parfaite et il adorait le style que la robe redingote lui donnait. La pile de vêtements comportait aussi un pantalon gris très foncé, presque noir mais que Delf refusa de mettre sous prétexte qu’il préférait ses anciens. Après avoir rangé le pantalon dans son unique commode, le novice remarqua une petite amulette à l’éclat dorée qui se trouvait où les vêtements avaient été déposé. Au centre de l’amulette un symbole de flocon décorait le bijoux. Il la mit et l'insérant dans sa tunique. Le novice sortit de sa chambre et se dirigea vers la cafétéria. Une fois dans la grande salle, il fut étonné par la très petite quantité de personnes dans la pièce d'habitude bondée. Delf fit comme à chaque matin et quitta la salle pour aller directement à son cours. Arrivé devant la porte, le jeune homme fut surpris de la trouver fermée. De plus, personne n’attendait pour rentrer. Delf resta debout à attendre pendant un quart d’heure, mais personne ne se pointa. Il retourna dans ses quartiers avant d’aller voir Fanell pour avoir des explications. 

 

Une fois devant la porte des appartements de son amie, il frappa trois coup rapide et attendit. Il ne fut pas surpris que l’elfe ouvre la porte malgré qu’à cette heure les cours auraient avoir dû débuté. Comme à sa dernière visite, elle portait une robe légère qui laissait paraître trop de peau selon le nordique. Delf, n’étant toujours pas habitué à voir son amie dans de telles accoutrements, évita du regard l’elfe des plaines. Fanell, ne fit pas attention à la réaction de son visiteur et lui demanda ce qu’il venait faire ici. 

 

- Il faut que tu m’explique des choses Fanell, demanda Delf. Je suis pas sûr de tout comprendre par rapport au fonctionnement de cette école.

- Bon, rentre et assis toi. Je te conseil de te mettre à l’aise car tu n’auras pas fini de m’entendre parler pour une petite éternité, répondit Fanell avec un brin d'exaspération dans la voix. Qu’est-c’est que c’est que tu veux savoir exactement ?

- Premièrement, comment ça fonctionne l’horaire ici ? Jusqu’à présent ça m’a l’air d’être un gros bordel. Sinon, le système d’année, comment ça marche ? Parce que tu expliques tout ce que tu as de plus sur moi avec “C’est une avantage que les élèves plus gradés ont accès…”. Pour finir, juste un petit résumé des règles en générales serait apprécié. 

- Ton prof t’as pas expliqué tout ça au premier cours ?

- Non, répondit l’humain. Disons que mon prof c’est plus dit qu’on finirait par comprendre par nous même et a passé par-dessus ce bloc sans jamais le mentionner. En plus, j’ai l’air d’être le seul de la classe à ne pas le savoir.

- Ok…, bon… Donc, pour l’horaire, il y a cours de huit heure à midi, une pause d’une et demi et ça reprend jusqu’à cinq heure, mais tu sais déjà tout ça. Ensuite, après trois jours de cours, on a une journée congé, on appelle ça une cycle. Les profs sont souvent disponibles ces jours là pour aider les élèves qui vont les voir, mais sinon tu peux faire ce que tu veux. Et après cinq cycles, le sixième est un cycle de congé. Une année scolaire peut se terminer n’importe quand, c’est au professeur de choisir. Il choisit aussi le temps entre deux années. 

- Ouais, trois jours de cours et un de congé, cinq truc comme ça et quatre jours de congés et je peux pas vraiment savoir le reste, répondit Delf.

- Parfait, et maintenant pour les années, continua Fanell, en gros tu fais toujours deux années sur un type de magie, une pour l’apprendre et maîtriser les bases et l’autre pour la perfectionner. Une fois que tu passes tes deux années dans la même magie, tu peux choisir celle que tu veux, la majorité des personnes continent sur la même ligne de magie mais rien ne t’empêche de changer d’alignement. Plus tu montes les paliers de difficulté, plus l’école de donne des avantages. Bon, leurs motifs pour lesquelles ils font ces efforts pour les plus hauts gradés ne sont pas si nobles que ça. Il y a une espèce de compétition entre les différentes écoles et il est bien vu d’avoir de puissants mages sortir de son collège, alors plus tes élèves restent longtemps à l’étude, plus tu les aimes et plus tu les gâtes pour qu’ils restent plus longtemps.

 - Parlant de ça, où est-ce que les collèges de magie trouvent l’argents pour payer tout ça ?, coupa Delf en désignant la chambre et le reste du collège avec un grand geste des bras. Qui les finance ?

- Sérieusement, j’en ai aucune idée. Tu demanderas à ton prof, je sais pas quoi te dire. Sinon pour les règles c'est surtout du cas par cas, je veux dire il n’y a pas de couvre-feu, mais si tel élève cause des problèmes après telle heure, une règle lui sera imposé mais ne touchera que cet élèves ou le groupe problématique. Les seules vraies règles sont que tu ne peux pas rentrer dans la chambre de quelqu’un d’autre sans son consentement éclairé, tu ne peux rentrer dans une salle qui est réservée à un groupe dont tu ne fait pas partie, genre la section interdite de la bibliothèque, et tu ne peux pas sortir du terrain de l’école sans permission du directeur, que personne, à part les profs, sait c’est qui. Aussi tu ne peux pas invoquer quoi que ce soit tant que tu te trouve dans l’école, puisque l’art de l'invocation était considéré comme une sorte de magie noire. Suivant les termes exacts de cette règle, tu n’as techniquement pas le droit de tomber enceinte ou de causer à quelqu’un de le devenir car ça peut être considéré une créature reliée à la magie, mais bon. C’est le meilleur résumé que je peux te faire des règles.

- Ok merci, répondit Delf qui avait un peu embarrassé à la mention si direct de l’action de procréer. Ça répond pas mal à toutes mes questions, et je n’ai pas tant le goût de savoir comment tu as fait pour apprendre ça. 

- T’as déjà fini ?! Je m’attendais à beaucoup plus et des truc plus difficiles à répondre. J’attendais surtout celle sur le sort Savoir sur les murs de ta chambre.

- Ouais c’est vrai que je suis pas sûr de tout comprendre de ce truc mais j’ai décidé de ne pas me poser trop de questions par rapport à ça. De toute façon les questions que je me pose se répondent probablement par des formules magiques incompréhensibles.

- Ce n’est pas complètement faux, c’est vrai que ce n’est pas quelque chose que tu peux expliquer simplement. Bon…, je m’attendais vraiment à répondre à tes questions pendant encore quelques heures, alors, ouais…  Sinon à part de ça, comment ça va la vie ?

 

Delf lui parla de ce qui c’était passé avec le sort qui avait mal tourné jusqu’au combat de la veille contre Gildui. Lorsqu’il eut fini son histoire, Fanell siffla d'impressionnant, il avait réussi à avoir un démêlé avec un prof et avec un élève de sa classe en moins d’une semaine. De son côté, Fanell n’avait rien de palpitant à raconter, ces journées restaient assez monotones et similaires. Elle n’apprenait pas tant que ça dans les cours et le prof n’était pas super intéressant alors garder sa concentration sur le cours était plus difficile que de passer le cours pour l’instant. Par contre, ses études sur la magie de Terre avançait assez bien, elle commençait déjà à maîtriser les bases. Delf était très impressionné puisqu’il n’avait pas réussi à avancer du tout en magie de feu. En y pensant bien, il se souvint qu’il ne s’était pas donné les moyens de progresser, la quantité efforts qu’il déployait pour apprendre était assez bas, surtout ces derniers jours. Parler de pratique rappela au jeune homme son désir d’apprendre le sort Blizzard, et Fanell pourrait lui être d’une grande aide pour mener son projet à bien. Après que Fanell eut terminé de raconter ses dernière journées, Delf lui demanda si elle pouvait l’aider avec un sort de Neige. L’elfe accepta de l’aider et l’emmena dans une salle d'entraînement qui, selon elle, devrait mieux convenir à leur besoin. 

 

Le jeune homme suivit son amie dans les couloirs pendant quelques minutes avant de s’arrêter devant une grande porte qui menait à la salle d’entraînement. Delf comprit ce que Fanell voulait dire lorsqu'il regarda à l'intérieur de l’immense local, il neigeait dans la pièce. Le sol était recouvert d’une épaisse couche de neige et laissait paraître à quelques places des plaques de glace. Aussi, un puissant courant d’air froid s’échappa alors que la porte était ouverte. Les deux entrèrent dans la salle qui, malgré le climat complètement différent, était très similaire à celle que Delf l’habitude de s’entraîner. Fanell mit en place un mannequin et demanda au novice quel sort il voulait pratiquer. Delf répondit qu’il avait des difficulté avec le sort Blizzard, qu’il n'était pas capable de contrôler la neige correctement. Elle lui dit d’essayer d'ensevelir la cible avec le sort pour voir où il en était rendu avec le sort. Ce fut un échec lamentable, Delf n’envoya même pas assez de neige pour recouvrir un nain de jardin. Il réessaya quelques autres fois avant que son amie l’arrête pour lui expliquer quelque chose. Il devait, selon elle, y aller plus lentement, il essayait d’ensevelir la cible d’un seul coup alors qu’il devait attendre que la neige s’empile sur lui, comme la vrai neige lorsqu’elle tombe. Elle lui fit une démonstration que Delf trouva extraordinaire. La beauté et la fluidité des flocons alors qu’il se dirigeait vers le mannequin était incroyable. Le novice mit en pratique les conseil de son amie mais avec un résultat peu plus satisfaisant. Il envoyait la neige plus comme des pelletés que comme la neige portée par le vent. Le novice fit plusieurs autres essais, momentanément interrompu par les conseils et explications de Fanell. De fil en aiguille, son sort ressemblait de plus en plus à celui de son amie elfe. Une fois que Fanell fut satisfaite du Blizzard de Delf, elle décida de lui faire faire quelque chose de différent avec son sort. Elle lui demanda de détruire le mannequin en envoyant des flocons plus rapide et plus dur. Elle lui montra ce qu’elle voulait dire et lançant le sort sur le mannequin. Delf n’en crut pas ses yeux, les flocons traversaient le tissu comme s’il était fait de papier mouillé. La cible disparaissait petit-à-petit alors que les yeux du novice s'agrandissaient devant ce miracle. L’elfe arrêta soudainement et attenda que la cible se reconstitue. Elle créa un seul flocon qu’elle laissa flotter par-dessus sa paume avant le l’envoyer sur le mannequin. Il y avait maintenant un petit trou, nette et précis, dans le torse du mannequin. Après que Fanell ait donné quelques conseils à son ami, elle s’en alla. Elle était gelé à rester dans la neige sans bouger. Delf n’avait pas les même problème car, comparé à l’elfe, il avait passé toute sa vie dans un climat souvent plus hostile que celui recréé dans cette salle. Les problèmes financiers de sa famille ne l’avait pas aidé non plus à connaître le confort durant cette période et l’avait forcé à endurer et à s’habituer au froid. Delf suivit Fanell et lui proposa d’aller manger, ça faisait près de trois heures qu’ils étaient dans la salle et il était déjà passé midi. Ils arrivèrent à la cafétéria au même moment où tout le monde en sortaient. Ils étaient pratiquement seuls dans la grande salle. Les deux se servirent dans l'immense buffet qui semblait jamais se vider avant de s’assoir à une table et parler de tout ce qui leur passait par la tête. Ils prirent énormément de temps pour finir leur assiette puisqu'au moins un des deux parlait. Fanell se resservit aussi beaucoup de desserts différents ce qui n’aida pas à ce que leur repas soit court. Quand ils eurent enfin fini leur dinner, Delf laissa son amie pour retourner s'entraîner. Fanell lui conseilla de ne pas trop en faire pour rien et de ne pas se frustrer s’il n’y arrive pas. Après les premières dix minutes d’essaie, le novice comprit ce que l’elfe voulait dire. Envoyer de la neige en direction d’une cible n’était pas si dur que ça, mais le faire assez fort pour la transpercer et garder le flux constant était quelque chose d’autre. La quantité de neige total à contrôler décuple et la force magique nécessaire augmente exponentiellement. Delf dut s’arrêter environ à chaque quinze minutes parce que sinon il n’était pas capable de contrôler correctement son sort. Et malgré tous les efforts qu’il mettait dans son blizzard, les dégâts qu’il faisait au mannequin était négligeable. Il se décourageait rapidement face à la lenteur de sa progression. Il avait beau se dire que personne n’y arrive du premier coup, que ça prend du temps pour apprendre une nouvelle chose, que ceux qui sont capable de le faire aujourd’hui sont déjà passé par cette étape là, mais aucune de ses pensées ne réussit à l’encourager. Après presque une heure à stagner, le novice décida de retourner à ses quartiers. 

 

Sur le chemin du retour, il laissa son esprit divaguer un peu. L’heure du souper était loin d’arriver et il se demandait ce qu’il pourrait bien faire en attendant. Il était fatigué de penser à la magie alors lire des trucs sur la magie fut rayé de sa liste assez rapidement. Il songea à ses anciens passe-temps et s’attrista lorsqu’il remarqua qu’aucun était envisageable. Pêcher, chasser, marcher dans les bois, visiter ses amis de l’auberge, tout cela était impossible à faire pour l’instant. Il se souvint aussi de son plaisir lorsqu’il forgeait. Il ne pensait à rien dans ces moments là, trop plongé dans sa prochaine création. À force d'essayer de trouver quelque chose à faire qui n’avait pas rapport avec la magie, Delf se rappela que son père lui avait déjà parlé des forges magiques. C’était de ces forges que les rares armes et armures enchantées furent créés. Quelques légendes expliquaient la provenances de ces forges magiques mais il n’y avait aucunes autres sources d’informations sur ces lieux. Certains disent qu’elles étaient alimentés par la flamme d’un dragon ce qui les situeraient sur l’archipelle draconique, si elle existe. D’autres pensent qu’elles sont d’origine naine et que leurs pouvoirs venaient des bénédictions d’Ash’ Dar, le dieu du feu et des forges, de Kelsul’ Ny, la déesse des bénédictions ou encore de Welgacy, le dieu de la magie. La dernière croyance était moins intrigantes que les deux premières mais restait possible. Elle stipulait que les forges n’avaient rien de magiques mais que des mages enchantaient les armes et armures grâce à une formule maintenant perdue. Delf, maintenant curieux, alla chercher des livres à la bibliothèque espérant en découvrir un peu plus sur les forges magiques. Il savait qu’il n’allait pas trouver la réponse à ce mystère juste en allant faire des petites recherches dans une bibliothèque, il voulait juste en savoir plus sur le sujet. Le jeune homme s’installa à une table libre de la bibliothèque et y déposa les six volumes qui avait prit sur le sujet qui l’intéressait. Il en prit un au hasard et débuta sa lecture. Lassé du premier, il passa au deuxième, puis au troisième sans trouver autre chose que des analyses des légendes existantes sur les forges magiques. Le quatrième grimoire fut heureusement différent. Il contenait vraiment beaucoup de légendes différentes sur les forges magiques allant d’interventions divines à de simples gemmes insérées dans les armures. Malgré certaines légendes très sérieuses, le livres était très divertissant et donc, Delf le mit de côté avant de passa au cinquième bouquin. Déçu de trouver que des réflexions sur les différentes légendes, le jeune homme passa au dernier en espérant qu’il soit plus intéressant que les autres livres. Après quelques pages de lectures il fut heureux de trouver de l’information intéressante sur les forges magiques. Le livre contenait toutes les armes et armures connues qui avaient été forgées à ces forges. De plus, les pouvoirs de ces créations étaient aussi listés et brièvement expliqués, suivit de leurs histoires, leurs porteurs et leurs exploits. Delf quitta la bibliothèque avec les deux livres qu’il trouvait intéressant et alla poursuivre sa lecture dans sa chambre. Confortablement installé et perdu dans sa lecture, il ne prit conscience de l’heure que lorsqu’il tourna la dernière page du grimoires sur les armures et armes magiques. Il demanda à Savoir l’heure exact et fut surpris d’apprendre qu’il était largement passé sept heure. Delf se hâta pour se rendre à la cafétéria et fut soulagé qu’elle ne fut pas fermée. Quelques élèves occupaient encore la grande salle et Delf crut remarquer qu’ils étaient plus âgés que les autres étudiants qu’il avait l’habitude de croiser dans l’école. Il se servit généreusement dans le buffet encore plein et alla se rassasier à une table. Le jeune homme finit son plat et retourna dans ses quartiers poursuivre sa lecture. Il arrêta de feuilleter le livre racontant les multiples légendes entourant les forges magiques peu de temps après. Il se déshabilla et éteignit les chandelles avant d’aller se coucher. Le jeune homme s’endormit rapidement sous le poids de l’épuisement des heures d’entraînements auxquelles il s’était adonné durant la journée. 

 

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Delf était de retour à sa place habituel dans la salle de cours portant la grande robe blanche ainsi que le pantalon, il n’eut pas idée à quelle point confortable l’uniforme complet était. Une fois que toute la classe fut présente, Saross commença son cours.

 

- Bonjour chèr élèves ! Aujourd’hui nous avons un cours un peu spécial, on va le faire mais dehors. Aussi, je ne vais rien vous enseigner mais vous placer dans une situation qui vous forcera à apprendre d'importantes leçon pour la poursuite de mes classes. Alors, laissez tout ce que vous avez ici, vous n’avez besoin de rien, à part peut-être de vos souliers et vos vêtements. Désolé ce n’était vraiment pas une bonne blague, je vais arrêter. Bon, préparez-vous, je vais nous transporter dans trois, deux, un…

 

Les élèves réapparurent en pleine forêt. Ils furent tous très surpris et déstabilisé par ce soudain changement de décors. Certains élèves allèrent s’accoter sur un arbre et d’autres disparurent dans la forêt et revinrent le teint un peu pâle. Saross essayait de calmer tout le monde et d’expliquer que c’était normal de vomir la première qu’on se déplaçait magiquement. Il s’excusa à plusieurs reprises et essaya de reprendre l’attention du groupe pendant environ cinq minutes. Lorsqu’il eut enfin l’attention de tout le monde, il continua son explication sur ce qui allait se passer pendant le cours.

 

- Je vous est amené ici pour que vous puissiez vous mesurer les uns aux autres et pour que je puisses évaluer votre fluidité avec votre magie. Nous allons faire une course à obstacle à travers la forêt. Chaque coureur peut faire ce qu’il veut avec sa magie pour nuire aux autres. Bien évidemment, on ne cherche pas à blesser nos concurrents mais juste à les ralentir, alors toutes formes d’attaques directes sont totalement illégales. Pour rendre la course un peu plus juste, étant donné notre environnement, les novice de Nature et Neige seront séparés. Des questions avant qu’on commence?

 

Quelques questions permirent de clarifier ce qui était considéré une attaque de ce qui n'était pas. Une fois que toutes les questions furent répondues, Saross donna les limites de la course et montra le parcours grâce à une grande maquette des lieux très réaliste faites en neige. Il créa aussi de petit bonhomme de bois qui représentait les différents coureurs. Les petites figurines de bois étaient tellement réalistes que quand quelqu’un lançait un sort, une mini reproduction du sort émanait du bout de bois représentant la personne. Les novices de Nature participèrent à la course en premiers. Un peu plus que la moitié de la classe était maintenant sur une même ligne, attendant le signal du professeur. Saross lança le départ et regarda tous les élèves s’écraser au sol. Deux ou trois élèves avaient attrapés la cheville des autres coureurs avec des racines avant même le début de la course causant toutes la classe à avoir un ou les deux pieds entremêlés dans une ou plusieurs racines. Delf se dit immédiatement que ceux qui avaient fait le coup n’étaient pas très brillant de ne pas avoir vérifié qu’on ne leur faisait pas le coup à eux. Une minutes passa sous les rires et commentaires des novices de Neige avant que le premier novice de Nature commence à courir. Il fut rapidement suivi par d’autres coureurs libérer de leurs racines. À peine trois pas plus tard, ils retombèrent par terre, une fois de plus attrapés par la cheville. Saross intervena et demanda aux élèves de trouver une autre façon d’arrêter ses adversaires parce que sinon personnes ne gagnera jamais cette course. À nouveau libre, les coureurs se lancèrent, ils disparurent dans la forêt et les spectateurs se tournèrent vers l’immense maquette et observèrent la course. Des elfes des bois sautaient de branches en branches pour essayer de rattraper leur retard. Une fée volait par-dessus la forêt sans aucun problème avant qu’un mur d’arbres et de branches lui bloque son passage, elle rentra violemment dans l’obstacle et frôla de s'effondrer au sol. Heureusement elle se soutint avec une liane qu’elle créa à partir de sa main. Delf se tourna vers Saross pour voir sa réaction sur ce qui venait juste de se passer mais ne l’aperçu nul part. Il en déduisit qu’il c’était surement téléporter à la ligne d’arrivée. Delf reporta son attention sur la course. Celui qui menait s’approchait de la moitié du tracé et les restes des coureurs se divisaient en deux groupes distincts. Un groupe talonnait le premier et l’autre s’éloignait du quart du trajet. Le reste des coureurs se situaient entre ces deux groupes. Partout à travers la course, des arbres surgissaient du sol, des lianes virevoltaient un peu partout et racines s’attaquaient aux coureurs. Le classement était dur à suivre, de nombreux coups fourré de la part de tous les élèves rendaient la course très saccadé. Le peloton meneur était de loin le plus chaotique, personne n’arrivait à rester en première place plus que quinze secondes. Il se passait tellement de chose tellement rapidement que parfois la maquette avait de la difficulté à représenter ce qu’il passait. Certains des spectateurs commencèrent à encourager certains participants et dénigraient ceux qui supportaient un adversaires. À ce moment, Delf prit conscience qu’il allait devoir compétitionner avec les personnes de sa classe dans peu de temps, incluant Gildui. Il espérait vraiment que la journée de congé ait réussi à calmer la fée après sa défaite. Le jeune homme commença à penser aux autres personnes avec qui il allait courir et remarqua qu’il ne connaissait pratiquement personne dans sa classe. Il fut tiré de ses pensées par l'excitation de la foule rassemblée autour de la maquette de Neige alors que la course tirait sur sa fin. Un des coureurs avait réussi à se séparer du lot et se rapprochait rapidement de la fin malgré tous les efforts de ses concurrents. Delf zieutait ses futurs adversaires pendant que leur attention était sur la course. Plusieurs avaient complètement oublié ce qui s’en venait, mais quelques uns laissaient paraître une lueur d’inquiétude et d'excitation dans leurs yeux. Delf aussi attendait son tour avec un peu d’impatience, les règles prévenaient de se blesser, du moins sérieusement, alors il ne s’inquiétait pas. Par contre, le jeune homme craignait que Gildui décide d’ignorer ces règles et tente de lui rendre la pareil. Delf se prépara physiquement et mentalement à cette épreuve qui s’approchait de plus en plus. Lorsque le vainqueur fut décidé, son nom apparut en gros par-dessus la maquette. Des cris de célébration et des soupirs de déception suivirent rapidement après. Delf et quelques autres élèves n’avaient aucune idée à qui appartenait ce nom, mais furent néanmoins heureux pour lui. 

 

Une fois que tous les participants eurent traversés la ligne d’arrivée, Saross réapparu devant les novices de Neige. Il expliqua les règles à nouveau et modifia un peu le trajet de la course à cause des interventions des novices de Nature sur le tracé. La forêt s’écarta sous la commande de Saross pour former un chemin dégagé qui suivait le nouveau parcours. Le professeur leur laissa un peu de temps pour se préparer avant le départ. Une fois tout le monde en ligne et près à partir, Saross commença un court décompte. Delf jeta un rapide regard aux personnes autour de lui pour distinguer la compétition des amateurs. La position et le regard donnent une bonne idée sur le niveau d’expérience de quelqu’un. Avec le peu d’information qu’il récolta de son coup d’oeil, il déduit que seulement six de ses adversaires avaient l’habitude de ce type d’épreuve. Plusieurs étaient fin prêt et confiant de leurs capacités et le reste n’avaient soit aucune expérience ou aucun intérêt dans la course. Le décompte approchait de sa fin et Delf vérifia sa cheville avant le départ. Une fois le signal donné, il commença sa course mais ne lâcha pas sa cheville du regard. Après à peine deux pas, il sauta haut dans les airs, peu après son décollage, des mains en neige attrapèrent plusieurs des coureurs les laissant, eux aussi, s’écraser au sol. Les six que Delf avaient identifiés comme forte compétition, ainsi que quelques autres, réussirent à esquiver cette évidente attaque. Ils continuèrent leurs élans, laissant les autres derrière eux. Delf accélèra le pas, il n’était pas le dernier mais il ne pouvait pas laissait le reste du groupe meneur s’éloigner. Tout en courant, il essaya de trouver un moyen de ralentir ou d’immobiliser la personne devant lui, et ses poursuivants ne rendait pas la tâche plus facile. Les embauches et obstacles qui apparaissaient sur son chemin lui donnait de bonnes idées, mais ces même problèmes lui prévenait d’agir offensivement. Il devait d’abord s’éloigner de ses poursuivants s’il voulait rattraper ceux en avant de lui. Le jeune homme créa un mur de neige sur toute la largeur du chemin. Il le fit assez dense pour que les autres ne puissent pas juste passer à travers. Cet obstacle ne ralentit pas ses adversaires très longtemps mais il lui permit de prendre un plus grande avance. Maintenant que son problème le plus éminent était mit de côté, Delf se concentra sur dépasser les autres coureurs. Un peu devant l'adversaire le plus proche, il créa une allée de neige. L’élève s’enfonça dans la neige et perdit l’équilibre, il finit face première dans matière froide. Delf le dépassa et accéléra un peu pour s’éloigner le plus possible de son adversaire avant qu’il puisse continuer la course. Ayant maintenant une distance confortable entre eux, le jeune homme décida de se concentrer sur ceux qui était en avant de lui. Il n’y en avait que trois, et au grand malheur de Delf, Gildui en faisait partie. Ce dernier remarqua que l’humain se rapprocha rapidement de lui et des deux autres en tête et décida de tous les mettre hors de la partie. Le jeune homme tentait de rattraper les trois premiers  lorsqu’un mur blanc de la hauteur des arbres autours apparut et commença à avancer vers lui. Gildui semblait être celui qui était derrière ce tsunami de neige. Le jeune homme avait complètement arrêté sa course devant la quantité titanesque de neige qui s’approchait de lui. La fée avait facilement volé par-dessus, mais le simple humain qu’était Delf devait encore trouver un moyen d’éviter l’immense vague. La traverser, se protéger, se cacher ou se tasser étaient tous des solutions auxquelles il avait pensé mais aucunes d’elles n’étaient réalisables, la vague arrivait trop vite et était trop massive. L’elfe et la nordique qui menaient la course furent complètement avalés par la masse de neige qui s’approchait dangereusement du jeune homme. La seule option qu’il voyait était de passer par-dessus comme avait fait Gildui. Par contre, un humain ne peut pas voler alors il lui fallait trouver un autre moyen. N‘ayant plus assez de temps pour établir un plan d’action réfléchi, il fit la première chose qui lui vint à l’esprit et ce fut un immense escalier pour passer par-dessus la vague. Il montait les marches au fur et à mesure que les marches se créait. Rapidement, il remarqua que son idée n’allait pas fonctionner alors il décida de changer de tactique. Delf se propulsa le plus haut possible grâce à un pilier de neige, mais pas assez haut pour passer l’obstacle. Il fut ramassé par le tsunami de neige et brutalement ramené au plancher des vaches. Quelques secondes après sa chute, le jeune homme retrouva ses esprits et remarqua la fée s’éloigner en volant. Furieux contre l’action démesurée et dangereuse de Gildui, Delf décida de le ramener sur terre. C’était quelque chose d’avoir une dent contre quelqu’un mais de risquer la vie des autres coureurs pour prendre sa revanche, ça allait trop loin. Le jeune contrôla la neige proche de lui et se prépara à lancer son sort. Delf se concentra et manipula la neige autour de lui pour former un bras immense qu’il allongea jusqu’à la fée. Il abaissa la main de neige directement sur Gildui qui fut écrasé dans la paume de la main géante. Le jeune homme laissa le bras s'effondrer au sol, entraînant la fée avec lui. Le bras s’écrasa violemment au sol et laissa résonner un puissant son. Delf fut épuisé par ce qu’il venait d’accomplir et avant même de pouvoir se réjouir que Saross apparu devant lui. Son professeur mit une main sur son épaule et il les téléporta ailleurs. Delf avait encore les idées un peu embrouillées mais il savait que ce que le prof venait de faire ne signifiait rien de bon pour lui. À peine eurent-ils réapparurent, l’élève fut attrapé par des racines et collé à un arbre. Saross averti Delf qu’ils parleraient de ce qu’il venait de faire plus tard. 

 

Une fois la course fini, Saross demanda l’attention du groupe tout entier avant de commencer son message. Il commença en clarifiant l'absence de deux élèves et expliqua la raison pourquoi ils furent retirés du groupe. Il passa un long moment à expliquer la responsabilité qui vient avec l’utilisation de n’importe quelle magie et l’importance du respect qu’il faut avoir avec la magie. À la fin de son discours, il rapprocha les deux élèves manquant, encore restreints par des racines, pour les présenter au reste de la classe. Il pointa en quoi les deux avaient manqué de respect l’utilisation de la magie et comment ils avaient été un danger à la vie de d’autres élèves. Après son monologue, Saross téléporta les élèves dans la classe et les laissa pour la pause du dîner. Une fois que la salle de cours fut vide, il retourna aux deux élèves rebelles qu'il avait laissé dans la forêt. De retour devant les deux indiscipliné, il voulu qu’ils expliquent leurs actions.

 

- Est-ce que vous avait conscience de ce qui aurait pu se passer si je n'avais pas intervenu ?, demanda Saross. Surtout toi Delf, tu aurais pu le tuer ! Et penses pas que tu en meilleur position Gildui. Pouvez-vous m'expliquer ce que signifiait tout ça pour l’amour des dieux ?!

- Après que j’ai vu la grosse vague de neige et comment elle aurait pu blesser les autres, j’ai décidé de lui faire comprendre ce qu’il venait de faire au reste des gars de la course, commença Delf encore fâché après la fée. Je veux dire, ça se fait pas ce qu’il a fait.

- Dit le gars qui a essayé de m’écraser !, éructa Gildui. À ce que je sache, ce que j’ai fait était totalement réglementaire comparé à toi, parce qu’on le sait bien tu n’es pas capable de respecter les règles.

- Calmez-vous tous les deux, les coupa Saross. Premièrement Delf n’a pas complètement tort Gildui, tes actions auraient pu blesser plus gravement les autres élèves que ce Delf a fait, et je ne parle pas juste de la vague mais de tout du départ jusqu’à ta disqualification. Toutes les choses que tu as fait étaient sur la limite de l’acceptable. La vague était clairement le pic de ta dangerosité mais faire tomber un bloc de neige compact sur la tête de quelqu’un ou créer des pieux un mètre devant quelqu’un en pleine course n’étaient pas des actions très “réglementaires”. Mais c’est vrai que ce que Delf a fait venait plus à l’encontre des règles que ceux de Gildui. Cette main aurait pu facilement éclater Gildui au sol et tu dois savoir que les ailes d’une fée sont fragiles et vitales. Une attaque comme ça aurait gravement endommager ses ailes. Sérieusement par contre, c’était quoi l’idée derrière la vague géante ?

- Demandez à Delf, c’est une des ses idées, répondit froidement la fée.

- C’est totalement faux ! Ce que j’ai fais ne se rapproche même pas un peu de ce que tu as sorti durant la course, se défendit Delf.

- De quoi vous parlez encore ? Qu’est ce qui c’est passé entre vous deux ?, demanda le professeur complètement dépassé.

 

Gildui commença à expliquer le combat qui avait eu lieu entre lui et Delf en criant et en décrivant son adversaires comme le diable lui même. Il inventa plusieurs choses et le peu qui était vrai fut complètement disproportionné. Saross regarda Delf avec un regard nouveau sur la situation. Il savait que Gildui disait principalement n’importe quoi mais il comprit maintenant l’étendu du conflit entre ses deux élèves. Delf lui répondit avec un regard découragé et un hochement d’épaules. Gildui était maintenant rendu à détailler comment Delf l’intimidait après les cours avant que le professeur l’interrompt. Il donna des heures de retenu après les cours cycle et durant la pause du dîner pour le prochain. Pour Delf, il décida qu’ils allaient continuer la conversation dans ses quartiers. Saross libéra les deux élèves et Gildui se jeta presque automatiquement sur Delf. Ce dernier utilisa Blizzard en réflexe ce qui freina son agresseur. La fée recula devant le torrent de flocons et à peine cinq secondes, il fut complètement recouvert et immobilisé par la neige. L'adulte remercia l’humain d’être resté calme et de ne pas avoir suivi son camarade de classe. Il rajouta la journée de congé dans les heures de retenu que la fée avait et le téléporta. Saross revint une seconde plus tard pour chercher Delf. Il les transporta dans son bureau et lui dit de s'asseoir. Ils étaient dans un coin des immenses quartiers de l’adulte, en face d’un beau bureau en bois accompagné de deux chaises. L’élève s’assit en face de son professeur et attenda qu’il commence à parler. Saross lui expliqua l’importance pour un mage de savoir contrôler ses gestes, paroles et pensées. La magie devait être utilisé de manière à aider et à protéger les autres. Malgré sa bonne nature, elle pouvait facilement emporter son adepte dans les sentiments malsains et destructeurs dût à sa grande puissance. Un mage doit connaître et comprendre les deux facettes de cette même pièce. La bienveillance, l’honneur et le courage étaient une partie forte de la pièce, mais difficile à accepter et adopter. La vengeance, la colère et l’orgueil, eux, étaient plus compréhensible et plus attirant et promettaient de plus grands pouvoirs. Du moins, c’est ce que Delf retint du long monologue de son professeur. Ce dernier décida de punir l’élève avec trente heures de cours de plus sur l’étude des bienfaits de la magie et lui coupait tout contact avec n’importe quel autre élève après les cours avant d’avoir fini les heures de cours supplémentaires. Delf trouva la punition exagéré et montra son désaccord avec la décision de son supérieur. Saross, d’un ton sec, rappela à l’élève de sa position, ce qu’il avait fait aurait facilement pu être suivit par une expulsion d’un mois. Le jeune homme se calma malgré qu’il contestait toujours la sanction. Saross demanda à l’élève de sortir, ils avaient fini.

 

Delf, sortant du bureau de son professeur et encore contrarié par la punition qu’on lui infligeait, marchait nonchalamment dans les couloirs de l’académie. Un prof ne devrait pas pouvoir donner une aussi grosse punition à un élève pour juste une erreur de conduite, pensait le jeune homme. Cette pensée réveilla quelque chose en Delf, quelque chose d’important qu’il avait un peu oublié durant les deux derniers jours. La proposition de Saross, il avait oublié que le professeur savait son secret et les problèmes que cela pourrait engendrer pour lui. Une autre pensée traversa son esprit, si Saross voulait vraiment juste l’utiliser, il aurait plus défendu et aurait probablement baisser encore plus la sanction pour avoir une meilleure image. Il agissait avec lui comme il agirait avec n’importe quel autre élève, il n’en a qu’à faire si Delf voulait se mettre des problèmes à dos. Sa proposition était vraiment une proposition amicale et bienveillante. Du moins, il espérait. Il y avait beaucoup plus d’éléments qui montraient sa bonne intention que l’inverse. Il décida de prendre le risque et retourna au bureau de son professeur. À la porte de ses quartiers, il frappa deux fois avant de ressentir une sensation familière. Il se retourna et, sans surprise, Saross attendait, debout, bras croisé. 

 

- Saross, j’ai pensé à votre proposition, et euh… J’accepte.

 

L’adulte souleva un sourcil. Ça lui prit environ trois secondes avant de se souvenir. Le professeur essaya de ne pas trop réagir, mais la joie se lisait sur son visage. Il proposa au jeune homme de parler de ce sujet dans ses quartiers et n’attendit pas la réponse avant des les téléporter dans son bureau. Delf aurait réprimandé son professeur s’il en avait eu le temps. L’adulte débita des informations sur comment il prévoyait que leurs rencontres allaient se dérouler et où ils allaient aller et plein d'autres détails futiles. Saross s’arrêta dans son élan de paroles et posa une question à son élève.

 

- Juste comme ça Delf, qu’est-ce qui c’est passé entre toi et Gildui ? Il ne semblait pas très heureux de ta présence, ou même de ton existence. 

- Je suis même pas sur de la réponse, répondit le jeune homme.

 

Delf raconta toutes ses interactions avec la fée, de la première fois qu’ils se parlèrent à leur combat. Saross riait intérieurement de la situation, il posa sa main sur l’épaule du jeune homme. Ils se fixèrent quelques secondes avant que Saross les téléportent dans la chambre de son élève. Il lâcha l’épaule de Delf et repartit aussitôt. Delf était heureux du tournant qu’avait prit sa relation avec son professeur. Ça n’allait peut-être pas être facile, mais au moins, ça s’annonçait être plaisant.

 

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