"Teu-bée comme sa mère... normal : une famille de tarés"
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"Teu-bée comme sa mère... normal : une famille de tarés"
J’ai déjà rimé pour cette jeune, le quotidien était difficile, je l’avoue.
La famille d’accueil, débordée, harcelée par ses supérieurs… craque.
Elle boit, elle décompense, et ça s’dégrade… elle picole de Noël à Pâques.
Famille compliquée… une suite infinie de problèmes dont on ne voit pas le bout.
Deux fois par mois, le vendredi, dépôt de Mademoiselle en sortie famille.
Une semaine les garçons, unes semaine les filles.
Maman en a 8, mais placement aux 2 ans de chacun, à l’infini.
Chaque dimanche, la famille d’accueil, appelons-la Samia, revient prendre le colis.
Adolescente de 13 ans, retard mental, voleuse, menteuse et insolente.
Elle pense être plus maline que les autres, en réalité, c’est du vice orchestré par les adultes.
Sa mère, oui, mais aussi son père, et ses éducatrices incompétentes.
Qui soutiennent, sans cesse, ses frasques : elle dévale une sale pente.
Qu’on ne se le cache pas… Samia aussi, est en chute libre.
Contrainte d’accepter le vol chez elle, le mensonge, elle accumule la rancœur,
Alimentée, on le sait, par les verres de vin avalés chaque soir… Samia noircit son cœur.
Elle récrimine, insulte… chaque soir, quand la gosse dort et qu’elle est ivre.
“Pouilleuse, voleuse”, elle n’en peut plus et cadenasse tous ses meubles.
“Quelle demeurée, elle est vraiment tarée comme sa mère, cas sociales, zinzin”
Elle ne comprend pas qu’elle s’enterre au-delà du possible.
Cache bonbons, argent, chocolats et même ses crèmes de soins…
L'adolescente en rajoute... Aucune notion d'hygiène, serviettes hygiéniques sales dans le lit
Poux traités, qui reviennent semaine après semaine, et contaminent toutes les filles,
Avalanche de non-dits, atelier épouillage du dimanche, tout le monde se déteste, explosion de famille.
"J'ai pas le choix, j'en peux plus, mais c'est mon travail", dit Samia à sa fille.
Les éducateurs soutiennent la gamine, alors que dans l’histoire, personne n’a raison.
Demandent à Samia de racheter des vêtements avec ses propres fonds.
Parce qu’elle vient de lui en acheter : la jeune n’a pas choisi l’un des pantalons.
Obligent la famille d’accueil à payer une coiffure au salon…
L'équipe exige un lissage brésilien pour une pouilleuse, imaginez l’absurdité.
Quand bien même aucun coiffeur n’ait accepté de la coiffer…
La rancœur gonfle, on le comprend.
Ici, ni vainqueur, ni perdant.
"Vivement qu'elle dégage"... Samia parle une autre langue pour que personne ne répète...
Il suffit de traduire pour comprendre "salope de gamine", "crasseuse",
"Vivement qu'elle dégage"... Toujours plus gros, l'abyssal fossé se creuse.
Samia lâche l'affaire, elle l'avoue sans complexe "ce jour où je l'ai acceptée celle-là... je regrette".
Seulement des âmes détruites, des vies en ruines, des yeux qui pleurent.
Sanglots noyés dans l’alcool, même pas peur.
L’ado est réorientée en foyer… on la reverra peut-être un jour.
Elle, ou son bébé, qu’elle ne manquera pas d’avoir… évidemment sans amour.
Vies gâchées, détresse incomprise, incompétence…
Manque de cadre, livrés à leurs tourments…
Regards fuyants, “ramasse tes affaires et dégage, connasse d’enfant…”
Ne cherchez pas à comprendre… Dans ce monde, tout est triste, rien n’a de sens.