Nuit créole
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Nuit créole
La nuit tombe sur le phare de Vieux-Fort. Pauline entend la fête à quelques pas de là. Elle est triste et dégoûtée, écœurée.
Il roule au sol, saoul. Cette fois elle le laissera là où il est. C’en est terminé. Trop longtemps qu’elle endure ces soirées où il s’alcoolise de trop, trop longtemps qu’elle supporte son instabilité, qu’elle porte et qu’elle se bloque dans sa vie. Femme, elle veut ressentir vibrer sa peau, laisser son corps répondre au désir provoqué par une rencontre. Elle veut être maitresse et soumise. Elle veut jouer et frémir.
Assise au pied du phare, ses jambes nues dans le vide, son souffle se cale sur le ressacs et elle s’apaise, se libère.
Elle est triste et libérée, retrouvée.
Elle se sent lumineuse, désirable, vivante simplement.
Elle retourne célébrer les 40 ans d’une de ses plus anciennes amies, danser, discuter et danser encore. Elle aime danser. Seule ou en couple. Stéphane n’aimait pas ça. Danser .. à quoi bon, les mecs ne dansent pas. Tu parles … trop soucieux de son image … sauf quand il avait un coup de trop. Et jaloux en plus dès qu’elle trouvait un partenaire pour une salsa.
Non, elle veut danser et que son corps réponde aux rythmes. Ce soir, ils ne sont pas nombreux les danseurs, les couples habitués ne se séparent pas. Alors elle danse seule. Pauline s’en fiche, elle s’amuse avec ses amis, et cela semble créer une aura autour d’elle. Elle se sent belle, sensuelle. Sa peau dorée de son dos capte la lumière, une brise nocturne caresse ces épaules nues.
Matthieu n’est pas de la bande. En tout cas pas du noyau initial, pas de ceux avec qui ils ont fait les bringues, compter les fins de mois et serré parfois la ceinture. Certes depuis la situation s’est nettement améliorée pour tous, le temps des petits contrats et des stages est depuis longtemps révolu mais cette période à souder la bande.
Non Matthieu est arrivé là plus tard. Au contraire. C’est Marie qui l’a rencontré, enfin qui s’est d’abord retrouvée confrontée à son service pour une affaire de risques naturels, de glissement de terrain. Puis finalement, la joute professionnelle s’est transformée en amitié sincère. Pauline ne sait pas trop comment cela s’est passé, mais un jour Marie a débarqué avec lui en soirée. Ils ont tous pensé qu’ils finiraient ensemble ces deux là. Et ben non. Des potes … la chanson dirait « Un peu comme un grand frère, Un peu incestueux quand elle veut » … oui Pauline le pense, Marie et Matthieu ça a du être ça au début. Mais on lui connaît de multiples aventures.
Il est bel homme, sûr de lui et en même temps sensible. Son regard froid quand il est au bureau, est irrévérencieux dès qu’il quitte la cravate.
Pauline le remarque de nouveau. Il est grand et ses épaules sont solides. Elle le veut.
Il aime danser et sait jouer avec le corps des femmes. Jamais Stephane n’aurait supporté qu’elle danse avec lui. Mais ce soir, il n’existe plus, c’est terminé. C’était le soir de trop, ces mots abjectes et son comportement violent, elle dit stop.
Elle veut danser, libre. Elle veut oser.
La fête est trop belle pour s’en priver. L’heure est aux rythmes chauds, zouk, compas, salsa. La nuit antillaise est agréable, chaude. Mars, les alizés sont là. La lune irise la mer, disque d’argent dans l’encre de la nuit.
Pauline tend la main à Matthieu pour danser, il saisit sa taille. Leurs corps se calent l’un à l’autre et leurs mouvements se synchronisent. Les hanches se font échos, elle sent son souffle dans son cou. Ils n’ont pas besoin de se tenir pour rester en mouvement ensemble. Elle se laisse guider. Matthieu dirige en douceur, ose avec délicatesse un contact un peu plus franc, plus sensuel.
La main de Matthieu vient se poser sur sa nuque, il plonge son regard dans le sien alors qu’il ressert son étreinte sur ses reins.
Elle sent sa respiration dans son cou. La pensée d’une morsure l’existe. « Quelle idée ! » se dit-elle !
Il choisit une autre cadence, le haut de leurs corps ne bouge quasiment plus, seuls leurs bassins se suivent et se répondent au rythme des accords haïtiens.
Pauline savoure cette parenthèse qui révèle sa féminité, sa sensualité. Leurs ondulations et les déhanchés sont plus langoureux, provocant chez Pauline une excitation réelle, puissante.
Maître danseur, il savoure sa victoire sur son ingénue. Maître danseur, il ressert son étreinte à dessein, son souffle vient chatouiller son oreille, ses lèvres se posent sur la base de ses épaules douces et chaudes, dorées au soleil. Zone érogène.
Le regard de Matthieu est incandescent, il la guide contre lui sans ambiguïté aucune.
Pauline se soumet volontiers à cette domination et confirme son consentement en saisissant sa main sur laquelle elle laisse s’attarder une bouche gourmande.
« Suis moi », lui murmure t’il si délicatement, si poliment aussi.
Pourtant elle ne doute pas que ces deux mots soient une injonction. Prise au piège, proie consentante, elle glisse, se laisse entourer par sa toile, par ses bras, elle se laisse envoûter par ses yeux gris et le suit vers son bungalow. Captive de ses désirs, mue par ses fantasmes.
L’air est lourd, chargé de leurs bouillonnements hormonaux. L'air est lourd et électrique. Un grain arrive rapidement de la mer. L’onde tropicale crépite sur la surface bleu cobalt. Très vite, ils se retrouvent trempés. Les vêtements collent à leur peau. Matthieu se délecte en voyeur des courbes de ses fesses généreuses, de ses hanches franches, de ses seins prometteurs.
Quelle pluie! Ils arrivent chez lui complètement trempés.
Pauline sent l’eau qui coule dans son dos. Elle l’attend mais il ne vient pas, pas encore.
Elle s’approche de lui avec un sourire et des yeux pétillant remplis de désir. Elle vient poser ses lèvres sur son cou et l’embrasse avec une infinie tendresse. Telle l’esclave du harem, elle offre ses lèvres à la peau douce, délicieuse de son prince.
L’orage est encore très fort dehors. Matthieu lui intime l’ordre de s’approcher, de se tenir face à lui. Elle pose, debout, sa poitrine se dévoile sous le linge mouillé, ses tétons pointent outrageusement dessous.
« Assois toi ! »
Sur son canapé, les jambes fermées, elle le toise. Ses cuisses s’offrent à son regard supérieur mais elle voit bien qu’il voudrait y voir un peu plus. Elle le fixe, le toise, malicieuse, provocante, amusée.
« Rejoins moi » souffle Pauline. « J’ai envie de toi » ose-t-elle.
Mais sans qu’il ne s’y oppose, elle prend l’initiative, inverse les rôles et vient s’assoir sur lui. Amazone, elle s’affirme maitresse alors qu’il s’exécute enfin à l’embrasser et la caresser sous sa robe légère. Sa main glisse sur le galbe de ses cuisses et fait rouler ses dessous.
Pauline lui dévoile ses reins, nus, qu’il saisit.
Il a ses fesses dans ses mains, elles sont généreuses, il les palpe, y enfoncent ses doigts. Une main vient découvrir son sexe humide et chaud.
« Caresse moi ! » impérieux, ces deux mots prononcés par Matthieu n'admettent ni résistance ni répliques.
Elle l’embrasse avec ardeur et d’une main précise, vient libérer son sexe pour commencer à le caresser. Elle plonge son regard dans le sien. Matthieu retrouve sa douceur dominatrice, et lui sourit tandis que sa main glisse lentement sur sa queue. Elle descend et s’attarde aussi à caresser ses couilles.
Alors qu’il sent sa main le branler un peu plus vite, il s’en saisit pour guider le mouvement. Elle sent son souffle s’accélérer, son corps se tendre de plaisir que ils se donnent ensemble. Son gland est d’une incroyable douceur. Elle ne résiste pas, et vient s’agenouiller aux pieds du canapé pour le prendre dans la bouche. Pacha, il se laisse aller.
Sa bouche va et vient, Sa langue glisse et s’attarde. Ses mains font glisser son short, son caleçon et elle saisit ses fesses, caresse ses joyeuses. Sa tête est entre ses cuisses, elle l’encourage dans sa passivité.
Pauline s’arrête un instant, il vient trop vite. Elle relève la tête et elle rit. Sa revanche, elle, espiègle, elle ose , quitte enfin sa robe et se tient totalement nue devant lui, à ses pieds. Ses seins sont lourds, ses hanches et sa taille généreuses. Elle s’assume, elle s’offre. Mordillant ses lèvres refoulant sa langue, elle le provoque.
Il n’en peut plus et d’une douce autorité, Matthieu l’invite à reprendre son oeuvre, en pressant son épaule, à s’agenouiller de nouveau entre ses cuisses pour qu’elle vienne le sucer. Elle est gourmande, avide de ce sexe qu’elle avale, qu’elle lèche, qu'elle suce.
Lentement, puis accélère, elle glisse ,monte et descend sa bouche sur son sexe si beau, si dur, elle joue avec ses couilles, son plaisir est intense. Pauline relève parfois les yeux sur son amant, ses lèvres sont légèrement ouvertes, son souffle est court, rapide, son regard est coquin, rempli de douceur.
Elle continue de le masturber tout en le regardant, il ne tient plus. Elle voit son corps se raidir, son vendre se gonfle au rythme de sa respiration de plus en plus haletante, elle vient le recueillir une dernière fois dans sa bouche.
Il jouit fort.
« A ton tour, je suis toute à toi à présent » dit-elle , des braises dans le regard…..
Jean-Christophe Mojard hace 8 meses
Délicieusement délicieux. J’adore ta plume.