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Nature Objective + COP28

Nature Objective + COP28

Publicado el 30, nov, 2023 Actualizado 5, dic, 2023 Medioambiente
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Nature Objective + COP28

En observant la situation mondiale dans toutes ses dimensions, nous pouvons repenser correctement l'avenir, agir préventivement à temps, poser des actes réfléchis, respecter la dignité humaine, se libérer de l'anxiété en n'oubliant personne ... 

Il y a en Europe, des centaines de millions de gens atteints de sinistrose, cultivant la peur de l'avenir, refusant le changement que représente l'opportunité de faire face au réchauffement climatique et se réfugiant dans des croyances politiques réactionnaires et nationalistes, complètement dépassées, aux conséquences criminelles. Il y a tant de nuances à intégrer pour se doter d'une sémantique adéquate et permettre à la voie du milieu d'être la voie royale vers une paix inspirante et solide, temporellement définie à long terme.

Il est alors important de savoir écouter d'où vient le vent du changement pour un véritable progrès mariant écologie et économie. 

Etre conscients des problèmes et jouer chacun/e notre rôle dans la société. Les personnes les plus en danger sont celles qui, traumatisées par les mauvaises nouvelles dans un horizon culturel bouché et cédant à la peur, ont perdu l'envie d'agir, celles qui pensent que la situation est tellement grave qu'il n'est plus possible d'espérer. Et, au contraire, seules les personnes qui cultivent des pensées positives peuvent renforcer leur immunité physique et morale pour les rayonner. 

L'écologie, prétenduement "objective et scientifique", avec une analyse "froide", avec des constats factuels et des raisonnements chiffrés sur les pollutions et les déforestations, est insuffisante. La vision rationnelle est dépassée.  Les approches sectorielles sont devenues inutiles. 

La science seule, qui pendant des siècles a interprété le monde de façon mécaniste est à présent, insuffisante à nous faire comprendre la valeur sacrée de la vie et de la nature. 

jaguar

Les sciences ne peuvent à elles seules, rendre compte de la splendeur de ce que nous appelons la réalité. 

La conscience collective évolue avec le nouveau paradigme écologique : les dimensions de la science quantique (montrant comment observateur et observé interagissent dans un espace-temps mouvant) ouvrent le voie vers une écologie intérieure. Une vision où l'être humain s'implique personnellement dans sa globalité. L'écologie intérieure est reliée à l'écologie scientifique  et à l'écologie politique et, les enrichit. 

En matière d'éducation à l'environnement, les appels à la raison sont piteusement efficaces. Désormais s'imposent les appels à l'émotion et à l'engagement de notre être tout entier. 

Mobiliser les ressources de l'affectivité et de l'esprit est infiniment plus efficace pour développer les Sciences collaboratives. 

L'expérience directe dans la nature sauvage, l'éducation artistique, le recours à la littérature, à la poésie, aux mythes et aux légendes participent activement à l'éducation à l'environnement. Sachons faire appel aux nouvelles données de la psychologie appliquée et aux sciences cognitives. Le mental ne peut pas tout sans être relié au coeur, et l'émotionnel prime sur le rationnel. 

C'est que ce qui relie à l'objectivité de la science. 

Il est à déplorer les blocages de beaucoup de scientifiques, encore réticents à l'égard des conceptions holistiques de la science telles qu'enseignées depuis la création du Collège de France. Grégory Bateson, Fritjof Capra, Alexander Grossendieck, David Bohm, Trinh Xuan Thuan, Jacqueline Bousquet, Alain Connes et quantité d'autres chercheurs incontestables dans des domaines variés ont à ce jour largement vulgarisé ces conceptions. 

Par exemple, pour Ilya Prigogine et Isabelle Strengers, "La nouvelle Alliance", Métamorphose de la Science, qui relève notamment "d'une écoute poétique de la Nature", doit conduire à une authentique réenchantement du monde au sens où, il nous faut comprendre le monde, moins comme une machine soumise à des lois linéaires de cause à effet, que comme une globalité complexe ou les interdépendances forment l'harmonie du tout. 

Souvent égarés par une pensée anthropocentrée, nous oublions à quel point la nature autour de nous est vivante et puissante dans toute sa complexité. 

Dans la science post-galiléenne, post-cartésienne, post-newtonienne, post einsteinienne, on voit en effet maintenant se dessiner une compréhension holistique du monde et de la vie où la notion écologique d'interconnexions et d'interrelations est prédominante. 

Le débat sur la science a commencé au début des années 1970 avec les critiques radicales du groupe Survivre et Vivre. Aujourd'hui les convergences de la science et de la spiritualité nous permettent de comprendre l'histoire de l'univers et la place de l'humanité dans l'évolution de la vie sur Terre. 

Les débats actuels qui persistent entre la vision mécaniste et la vision holistique de l'univers ne sont plus simplement une question scientifique ou philosophique, mais une question éminemment politique et personnelle. Il est question de choisir entre la soumission et la liberté. 

Par la pensée systémique sur la Nature, l'environnement, la technologie, la santé, les sciences et l'économie, nous sommes à même de développer un cadre relationnel qui met en valeur l'équilibre, l'harmonie, la proportionnalité, le rythme, l'adéquation et la justesse. C'est précisément ce que nous offre la Beauté ! Certaines personnes peuvent même trouver des qualités esthétiques et poétiques à des équations et des algorithmes. La biomimétique n’est étrangère ni aux progrès rapides, ni aux performances époustouflantes des algorithmes contemporains. Mais la communauté informatique peine encore à intégrer la vraie puissance du vivant : sa sobriété. 

Le superflu est onéreux et l'essentiel est offert dès lors que nous prenons le temps à des activités essentielles de la vie telles que les activités créatrices, l'amour, l'amitié, le partage, la contemplation de la beauté du monde.

Celui qui n'est curieux de rien ne fait pas preuve de libre-arbitre ni de discernement, favorisant la regression mentale et celle de ses enfants. La capacité reflexive, la pensée diminue chez la majorité des cultures populaires, stagnant dans une forme de médiocrité. Alors que les peuples ont une Culture riche, un bien précieux de première nécessité.

L'éducation est la clé de voûte de la liberté de penser.

Dans un monde en mutation, il ne s’agit plus de transmettre un ensemble fermé d’informations et de connaissances, mais d’enseigner des méthodes de travail, ainsi que la façon d’apprendre par soi-même dans des situations nouvelles. Plus qu’un savoir, l’école doit fournir des méthodes pour apprendre à travailler. Elle doit donner goût à la curiosité et à la volonté de savoir. L’enseignement s’est souvent servi de questions fermées qui n’admettent qu’une réponse et une seule. 
Les réponses à de telles questions sont faciles à évaluer, mais cette façon de procéder n’habitue guère les élèves à faire face aux complexités du monde contemporain. Il est certainement bien préférable d’enseigner le sens de l’initiative et le goût d’entreprendre, en faisant participer les élèves à des projets ouverts, pour qu’ils soient confrontés à des choix et à des décisions, comme ce sera le cas plus tard, dans la vie réelle. Pour progresser, la motivation est essentielle. Un élève actif, capable de prendre des initiatives est capable d’obtenir de bien meilleurs résultats qu’un élève passif, auquel on demande d’ingurgiter un savoir préconditionné. Apprendre aux élèves à prendre des initiatives et à créer, c’est aussi une façon de mieux les préparer à leur futur rôle dans une société au sein de laquelle ils devront savoir s’adapter, évoluer, agir. 

La Nature et la Culture fonctionnent à l'unisson. Nous devons avoir un fort et large goût de culture pour abreuver et structrer notre être. 

La perte du sens de la beauté et l'affaiblissement du sens moral sont directement responsables de la décadence des civilisations à cause de la toute puissance accordée aux valeurs matérialistes de compétition, de domination et de profit économique. Les rapports entre la Science, l'Art et la Littérature peuvent permettre de résister à un déracinement sensitif et une résignation pour éviter la déculturation de la société. 

Le mystère de la forêt, sa dimension imaginaire et symbolique interpellent notre inconscient insondable et buissonant. Le sens de la beauté marque notre empreinte profonde et permet de sortir d'une vision exclusivement matérialiste. Qu'est-ce que la Beauté si ce n'est la nourriture de l'âme ? 

Certes les visages de la Beauté sont différents et multiples, ils peuvent verier à l'infini au cours de l'histoire et d'une culture à une autre, mais le sens de la Beauté est universel dans l'Humanité et même dans tout le règne animal. 

Il est question pour chacun de nous de trouver le juste milieu entre l'indignation et l'émerveillement. 

La nécessité d'une culture transversale entre naturalistes, photographes, cinéastes, journalistes, écrivains écopsychologues, artistes, guides de haute montagne ... évite l'hyperspecialisation et les approches sectorielles cloisonnées, souvent scientistes. Une culture de la Beauté pour réenchanter le monde, parceque nos facultés d'émerveillement nous maintiennent en bonne santé physique et mentale. Parceque comme le disait Dostoïevski, L'idiot, (1869) #labeautesauveralemonde

L'émotion associée au contact (avec la Nature ou l'animal) reste le moyen le plus puissant de combattre les préjugés et de créer des liens. Ce que les naturalistes ont de précieux, c'est leur amour de la nature et leur expérience de terrain, deux atouts qui permettent de ne pas s'égarer dans un intellectualisme anthropocentrique et de fonder une "éthique de la Terre" comme y aspirait par exemple le naturaliste américain Aldo Leopold. Dans la mesure où nous parlons avec le coeur, la passion est communicative. 

Obeserver les bêtes sauvages est une expérience émotionnelle inoubliable et formatrice. Plus on observe et on s'immerge dans des conditions naturelles plus la simplicité apparaît. Le noyau central est dans cet amour de la nature sans lequel les individus ne sont pas centrés dans leur coeur et sans lequel l'écologisme ne serait qu'une idéologie parmi d'autres. 

Seule l'écologie profonde est en mesure de répondre à la crise protéiforme qui nous submerge, et seule l'écologie profonde est irrécupérable par un système anxiogène, parcequ'elle est fondée sur des valeurs esthétiques et morales non matérialistes. Elle fait comprendre pourquoi et comment la beauté de la nature rétrécit tragiquement face à la croissance économique, cancer d'un monde devenu un vaste camp de consommation. 

L'éxigence de Nature et de liberté, assez forte chez chacun/e permet alors à l'humanité de passer de la survie à la vie. Les créatifs culturels, dans un monde profanateur de la Nature, s'interrogent sur la Beauté, le vide spirituel contemporain en communiant personnellement avec la Nature et l'histoire culturelle de la Femme, à l'histoire des mythes et des religions, aux sagesses de civilisations traditionnelles, aux fondements d'une écologie spirituelle, à une renouveau authentique de l'Art et finalement, s'engagent comme résistants culturels à la déculturation. Contre les ravages de la pensée unique, il y a une relève culturelle chez les jeunes. 

L'Art est par excellence l'outil qui relie le coeur et la main, les yeux à l'âme, le corps au jaillissement. La soupape de sûreté, l'ultime sauvegarde de la liberté pour se préserver du jeu financier et commercial ayant précisément pour mission de contrebalancer la soif de reconnaissance scientifique. L'art, la musique, la poésie, le subtil sont des moyens privilégiés de maintenir et de rétablir le lien, des moyens qui traduisent nos émotions, nos resentis, nos sentiments les plus profonds. La complémentarité de la Science et de l'Art est donc essentielle à l'émergence des "Humanités écologiques". 

La mission écologique de l'art réside dans une lecture du monde sensible et une compréhension de la nature selon un mode de connaissance complémentaire de la science rationnelle.  Dans les pays anglo-saxons, l'art naturaliste et animalier est reconnu comme indispensable au progrès scientifique. La nécessité sociétale de cette convergence esr féconde en reflexions et en symbolismes, vecteurs des transitions profondes. 

C'est à chacun de faire en sorte que ce mariage de la Nature et de la Culture soit un mariage réussi, en équipe !

Introduction au chapitre "La symbolique dans les transitions profondes"

Data SEVE

Au sommet sur le climat COP28 de cette année à Dubaï, les agences de l’ONU ont publié plusieurs rapports offrant des mises à jour sur les progrès mondiaux en matière de lutte contre le changement climatique.

Voici quelques-unes des conclusions les plus importantes :

LES GAZ À EFFET DE SERRE À L’ÉCHELLE MONDIALE CONTINUENT D’AUGMENTER

Les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont augmenté de 1,2 % entre 2021 et 2022, atteignant 57,4 gigatonnes d’équivalent dioxyde de carbone pour l’année, selon le rapport de l’ONU sur l’écart entre les émissions.

Si les pays ne planifient pas rapidement des réductions drastiques, les températures mondiales augmenteront de près de 3 degrés Celsius (5,4 degrés Fahrenheit) au-dessus des niveaux préindustriels au cours de ce siècle, a-t-il déclaré – bien au-delà du seuil de 1,5 ° C (2,7 ° F) qui, selon les scientifiques, commencerait à déclencher des effets catastrophiques.

Le rapport, publié le 20 novembre, examine comment l’action climatique prévue par les pays se compare à ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Il a constaté que ces engagements mettaient le monde sur la voie d’une augmentation de la température de 2,5 ° C à 2,9 ° C (4,5 ° F à 5,2 ° F).

Même dans le scénario d’émissions le plus optimiste, il a constaté qu’il n’y avait que 14 % de chances de maintenir le réchauffement à 1,5 °C, ce qui s’ajoute à un nombre croissant de preuves scientifiques suggérant que l’objectif central de l’Accord de Paris de 2015 est hors de portée.

LES PAYS SONT À LA TRAÎNE PAR RAPPORT AUX OBJECTIFS DE RÉDUCTION DES ÉMISSIONS

Les émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent la planète ne devraient tomber que de 2 % par rapport aux niveaux de 2019 d’ici 2030, ce qui est loin de la réduction d’environ 43 % que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU estime nécessaire pour espérer limiter le réchauffement à 1,5 °C.

À l’instar du rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière d’émissions, le rapport de synthèse sur les CDN analyse les engagements pris par les pays, connus sous le nom de contributions déterminées au niveau national (CDN), afin de déterminer où en sont les gouvernements dans leur ambition de se sevrer des combustibles fossiles.

Cependant, au lieu d’évaluer le réchauffement attendu selon divers modèles climatiques, il évalue les tendances des émissions.

Le rapport a examiné près de 200 soumissions, dont 20 CDN nouvelles ou mises à jour reçues en septembre 2023. Les plans nationaux n’ont connu qu’une amélioration marginale par rapport aux ambitions de l’année dernière, les émissions devant alors augmenter de 11 % par rapport aux niveaux de 2010.

LES PLANS MONDIAUX EN MATIÈRE DE COMBUSTIBLES FOSSILES MENACENT LES OBJECTIFS CLIMATIQUES

La production mondiale de combustibles fossiles devrait être plus du double du niveau nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, selon le rapport sur l’écart de production publié par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Le rapport analyse la différence entre la production prévue de combustibles fossiles et la quantité jugée compatible avec l’atteinte des objectifs climatiques mondiaux.

Il a révélé que les 20 principaux pays producteurs de combustibles fossiles prévoient de produire 110 % de combustibles fossiles en plus en 2030 que ce qui serait compatible avec une limitation du réchauffement à 1,5 °C, et 69 % de plus que ce qui est compatible avec 2 °C (3,6 °F).

Aucun de ces 20 pays, dont la Chine, la Norvège, le Qatar, les Émirats arabes unis et les États-Unis, ne s’est engagé à réduire la production de charbon, de pétrole et de gaz afin de limiter le réchauffement à 1,5 °C.

LES PAYS RICHES OFFRENT MOINS D’AIDE À L’ADAPTATION

Les promesses des pays riches d’aider les pays pauvres à s’adapter au changement climatique ont ralenti, avec un déficit désormais 50 % plus important que ce que le PNUE avait précédemment estimé en novembre.

Les chercheurs du PNUE ont constaté dans le rapport sur les lacunes en matière d’adaptation de cette année que les efforts d’adaptation à l’échelle mondiale ont coûté environ 387 milliards de dollars par an en 2021, alors que les fonds disponibles pour ces efforts ne totalisaient que 21 milliards de dollars.

Cela a créé un manque à gagner estimé à environ 366 milliards de dollars.

En 2009, les pays développés se sont engagés à fournir 100 milliards de dollars par an de financement climatique aux pays en développement. Alors que l’engagement était censé trouver un équilibre entre l’adaptation et l’atténuation, cet équilibre n’a jamais été défini.

Les rapports indiquent que les projets d’atténuation, ou les efforts visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre, ont été favorisés parce qu’ils étaient plus susceptibles de fournir un retour financier sur les investissements.

POURQUOI LA BIODIVERSITÉ EST-ELLE SI IMPORTANTE ?

De nombreux scientifiques avertissent que le comportement humain est à l’origine de la sixième extinction massive de la vie sur Terre, avec 1 million d’espèces menacées de disparition. Ceci, à son tour, dégrade la capacité de la planète à soutenir la vie et le bien-être humains.

Par définition, les écosystèmes résilients et complets regorgent de plantes, d’animaux et d’autres organismes qui manquent à leurs équivalents dégradés et simplifiés. Par exemple, une plantation d’une seule espèce d’arbre soutient beaucoup moins de vie, stocke beaucoup moins de carbone et offre une fraction réduite des avantages environnementaux par rapport à une forêt ancienne qui existe depuis des milliers d’années.

Si les solutions climatiques n’exploitent pas toute la richesse de la nature, elles seront souvent moins efficaces et apporteront beaucoup moins d’avantages. En tant que tel, la solution la plus simple et la plus efficace est parfois de s’assurer qu’un écosystème complet reste debout.

QU’EST-CE QU’UNE SOLUTION BASÉE SUR LA NATURE ?

Les solutions fondées sur la nature sont un terme générique désignant l’utilisation du pouvoir de la nature pour atténuer l’impact du changement climatique tout en bénéficiant à la biodiversité et au bien-être humain. Il existe des milliers d’exemples : planter des arbres pour protéger les bâtiments de la chaleur ; restaurer les zones humides pour créer des « villes-éponges » qui protègent les populations des inondations ; Planter des mangroves pour retenir les ondes de tempête dans les régions côtières.

Les scientifiques affirment qu’il s’agit d’une option peu coûteuse et sous-utilisée pour protéger l’humanité des crises environnementales du 21e siècle, améliorer la sécurité alimentaire et hydrique, la santé humaine et protéger les communautés des conditions météorologiques extrêmes.

POURQUOI EN AVONS-NOUS BESOIN ?

L’Accord de Paris ne vise pas seulement à limiter le réchauffement climatique. Il comprend également des engagements en matière d’atténuation et d’adaptation à un monde plus chaud où les inondations, les sécheresses et les grandes tempêtes seront plus fréquentes et plus intenses en raison des concentrations plus élevées de gaz à effet de serre dans l’atmosphère provenant des combustibles fossiles.

Dans de nombreux cas, la nature peut nous aider à nous protéger des pires effets. Par exemple, dans de nombreuses régions du monde, on s’attend à ce que les précipitations deviennent irrégulières, qu’il pleuve trop puis qu’il pleuve trop peu. Utiliser la nature pour retenir plus d’eau dans le paysage, que ce soit en agrandissant les zones humides ou même en réintroduisant les castors près des zones urbaines afin que leurs barrages puissent ralentir l’écoulement de l’eau, peut améliorer la résilience à la sécheresse et aux inondations.

Il existe des dizaines d’exemples qui démontrent l’importance de la biodiversité et la manière dont elle peut être exploitée. Au Portugal, qui est un paysage dominé par des plantations d’eucalyptus non indigènes, qui a connu des incendies de forêt meurtriers, les communautés plantent des espèces d’arbres et de plantes indigènes à combustion lente près des villes et des villages pour aider à minimiser les dommages et à protéger les gens contre de futurs brasiers.

DANS QUELLE MESURE PEUVENT-ILS AIDER ?

La nature peut jouer un rôle important dans l’atténuation et l’adaptation à la crise climatique. Les océans et les terres absorbent plus de la moitié de toutes les émissions humaines de gaz à effet de serre chaque année et de nombreux chercheurs pensent qu’ils pourraient faire encore plus à mesure que le monde se décarbonise. Mais leur capacité à le faire est elle-même menacée par le dérèglement climatique, avec d’énormes forêts tropicales comme l’Amazonie qui risquent de s’effondrer.

Une étude récente sur les forêts du monde a révélé que l’équivalent de 50 ans d’émissions américaines pourrait être aspiré en les laissant vieillir et en restaurant les écosystèmes dégradés. Mais il y a des mises en garde importantes : les scientifiques avertissent que la plantation massive d’arbres en monoculture, et leur utilisation comme compensation carbone, n’aidera pas les forêts à réaliser leur potentiel. Et il y a des incertitudes sur la façon dont le monde naturel réagira à une planète plus chaude.

LES SOLUTIONS FONDÉES SUR LA NATURE SONT-ELLES UNE ALTERNATIVE À LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS ?

Non. Le dérèglement climatique est en soi une menace pour la nature et un facteur majeur de perte de biodiversité. La capacité de la nature à nous aider à nous adapter et à atténuer le réchauffement climatique est susceptible de se dégrader à mesure que nous émettons plus de gaz à effet de serre.

QUEL RÔLE JOUENT-ILS À LA COP28 ?

De nombreux pays utilisent la nature dans le cadre de leurs contributions à l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels. Les entreprises, grandes et petites, financent des solutions fondées sur la nature pour atteindre leurs objectifs de durabilité, qu’elles sont souvent désireuses d’afficher lors du sommet annuel sur le climat.

La Cop28 a des dates spécifiques dédiées à la nature et à l’alimentation, où la nature et les solutions fondées sur la nature sont susceptibles d’occuper une place importante.

Nous ne sommes pas responsables de la hausse des températures, et le fait de le reconnaître est une étape importante dans l’identification de solutions possibles.

Le gouffre climatique entre les riches consommateurs de carbone de la planète, et les pauvres, vulnérables à la chaleur, forme une forme symbolique lorsqu’il est tracé sur un graphique. Les émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent le climat sont si fortement concentrées entre les mains d’une minorité riche que l’image ressemble à l’un de ces verres à l’ancienne en forme de soucoupe à large bol chers à l’âge d’or : une coupe de champagne. (autrement dit : Les riches émettent beaucoup de carbone et les pauvres souffrent de la chaleur. Sur un graphique, cela ressemble à une coupe de champagne.)

Au sommet se trouve le bol large, plat et très peu profond des 10 % les plus riches de l’humanité, dont l’appétit pour le carbone – par le biais de la consommation personnelle, des portefeuilles d’investissement et de la part des subventions gouvernementales et des avantages en matière d’infrastructure – représente environ 50 % de toutes les émissions.

Juste en dessous se trouve l’épicurien et quelques sybarithes (Le sybaritisme est une doctrine philosophique prônant la recherche du plaisir dans une juste proportion. Le dogme chrétien lui associe ultérieurement la luxure et l' indiscipline), ce joint de rétrécissement du verre où la lie s’accumule. Il s’agit des 40 % du milieu, dont l’habitude de consommation de carbone est à peu près proportionnelle à leur nombre, mais qui reste le double du budget carbone moyen auquel tout le monde devrait s’en tenir si le monde veut avoir une chance d’éviter des niveaux plus dangereux de dérèglement climatique.

Plus bas se trouve la tige longue, mince et fragile qui comprend les 50 % restants de la population mondiale, dont l’utilisation du carbone diminue avec les revenus. Au bas de l’échelle se trouvent les centaines de millions de personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté et qui enregistrent à peine les émissions de gaz à effet de serre.

La coupe de champagne est une image appropriée de la grande fracture du carbone que nous vivons. La dernière fois que l’inégalité des richesses a été aussi prononcée qu’aujourd’hui, c’était à la belle époque des années 1920. À l’époque, c’était déjà une cause de misère sociale et d’instabilité internationale. Aujourd’hui, c’est sans doute bien pire, car le fossé entre les nantis et les démunis s’étend à leurs émissions de carbone, ce qui aggrave les souffrances liées à la crise climatique et entrave les efforts visant à trouver une solution.

Cette année, les extrêmes ont été plus apparents que jamais. Les compagnies pétrolières ont engrangé des milliers de milliards de dollars de bénéfices qu’elles prévoient d’utiliser pour accroître la production de combustibles fossiles déstabilisants pour le climat, malgré les avertissements de l’Agence internationale de l’énergie selon lesquels il sera impossible de maintenir le réchauffement climatique à moins de 1,5 °C.

Pendant ce temps, 2023 est en passe d’être l’année la plus chaude jamais enregistrée, et les victimes du réchauffement climatique et des conditions météorologiques extrêmes ont été légion. Des dizaines de migrants pauvres d’Amérique centrale qui sont morts d’un coup de chaleur en tentant de traverser le désert vers les riches États-Unis, aux 18 Nord-Africains, dont deux enfants, qui sont morts brûlés vifs alors qu’ils tentaient de traverser les forêts grecques englouties par les flammes ; des milliers de villageois du Hebei qui ont perdu leur maison lorsque le gouvernement chinois a détourné les eaux de crue de la riche Pékin, à la communauté de pêcheurs mexicains d’El Bosque qui est érodée en raison des tempêtes plus fréquentes qui frappent son littoral. S’exprimant depuis un refuge d’urgence, Guadalupe Cobos Pacheco, une habitante d’El Bosque, a déclaré qu’elle ressentait du ressentiment envers les compagnies pétrolières qui exploitaient des plates-formes en vue de son village en voie de disparition. « Nous vivons dans un effondrement total du climat. C’est une inquiétude constante... Nous ne savons pas quoi faire », a-t-elle déclaré. « Toute cette exploitation pétrolière a des conséquences, mais c’est nous qui payons. »

El bosqueUn bâtiment en ruine dans le village de pêcheurs mexicain d’El Bosque. Photographie : Conexiones Climáticas

Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses histoires individuelles de dérèglement climatique. Ensemble, ils ont le potentiel de déstabiliser fondamentalement la vie de chacun d’entre nous. La justice climatique devrait figurer en bonne place à l’ordre du jour du sommet de l’ONU sur le climat Cop28 à Dubaï à partir de la fin du mois. En principe, les pays riches se sont mis d’accord sur un « fonds pour les pertes et dommages » afin d’aider les pays pauvres à faire face aux retombées de plus en plus graves de la crise. Mais ce n’est pas la seule forme d’inégalité. Les écarts de revenus – et donc les écarts de carbone – se sont peut-être réduits entre les pays, mais ils se sont creusés à l’intérieur de ceux-ci. La responsabilité de la crise climatique actuelle se concentre de plus en plus, tandis que ses impacts s’étendent.

Pourquoi les inégalités de carbone se creusent-elles ? Qu’est-ce qui motive le style de vie et les choix d’investissement des riches ? Comment l’inégalité carbone est-elle liée à d’autres injustices systémiques ? Et que peut-on faire pour y remédier ? Cette semaine, le Guardian tentera de répondre à ces questions avec une enquête spéciale sur la grande fracture du carbone. Au cours des six derniers mois, notre équipe de journalistes spécialisés dans l’environnement et la justice climatique a eu un aperçu exclusif des recherches qui quantifient les inégalités mondiales en matière de carbone, menées par Oxfam, l’Institut de l’environnement de Stockholm et d’autres experts. Aujourd’hui, nous révélons la principale conclusion du rapport d’Oxfam : les 1 % les plus riches de la population ont produit autant de pollution par le carbone en un an que les 5 milliards de personnes qui constituent les deux tiers les plus pauvres.

Il ne s’agit pas seulement d’un autre exercice de comparaison de l’utilisation individuelle du carbone – la ruse astucieuse qui a été promue par la société pétrolière BP il y a près de 20 ans. Préoccupée par les dommages causés à sa réputation par la crise climatique, BP a engagé une société de relations publiques pour renforcer son image. L’une des stratégies les plus efficaces qui a émergé a été le lancement en 2004 d’un calculateur d’empreinte carbone, qui encourageait les consommateurs à assumer la responsabilité de leurs émissions de gaz à effet de serre, au lieu des producteurs qui gagnaient des milliers de milliards en pompant du pétrole et du gaz du sol, en faisant de la publicité pour stimuler les ventes et en faisant pression pour retarder les réductions d’émissions. C’est également devenu la base de l’astuce comptable douteuse des compensations carbone, qui a servi d’excuse aux grands pollueurs pour continuer à polluer. Pour éviter ce piège, le mouvement pour le climat a naturellement eu tendance à minimiser les empreintes individuelles et à se concentrer plutôt sur l’importance des réformes politiques et économiques.

Le Guardian a déjà braqué les projecteurs sur les 20 plus grandes entreprises de combustibles fossiles à l’origine d’un tiers de toutes les émissions. Nous avons également analysé les émissions totales des pays depuis 1850 afin de révéler les nations ayant la plus grande responsabilité historique dans l’urgence climatique. Mais comme nous le montrons dans cette nouvelle série, l’inégalité entre les personnes est devenue de plus en plus un obstacle structurel à la justice climatique et à l’action climatique. Nous, les humains, ne sommes pas également à blâmer pour la hausse des températures, les tempêtes plus destructrices, les sécheresses plus longues et les incendies de forêt plus violents. Reconnaître cela est une étape importante dans l’identification de la cause du problème, des solutions possibles et d’une indemnisation équitable pour les personnes touchées.

Un examen plus approfondi des milliardaires est une première étape essentielle. Cette élite économique s’est enrichie plus rapidement que tout autre groupe démographique au cours des dernières décennies et, bien qu’elle ne soit que 2 600 personnes, sa richesse combinée est supérieure à celle de tous les pays sauf deux – les États-Unis et la Chine – et son impact sur le climat est énorme.

Plus bas dans l’échelle des revenus, les inégalités sont toujours choquantes. Les 10 % les plus riches, qui sont payés au moins 40 000 dollars (32 000 £) – ce qui inclut probablement de nombreux lecteurs du Guardian – sont responsables de 50 % des émissions. Ils se sentent peut-être moins coupables que les super-riches, mais ils sont beaucoup plus nombreux, de sorte que leur impact combiné est considérable.

« Nous ne sommes pas également responsables de ces émissions, ni des dommages qu’elles causent », écrit la militante pour le climat Greta Thunberg dans la préface du rapport d’Oxfam. « Soit nous préservons les conditions de vie de toutes les générations futures, soit nous laissons quelques personnes très riches maintenir leur mode de vie destructeur et préserver un système économique axé sur la croissance économique à court terme et le profit des actionnaires. »

Emily Ghosh, de l’Institut de l’environnement de Stockholm, a déclaré que les nouvelles données sur les inégalités climatiques montraient la nécessité d’une approche différente. « Avec le problème climatique, nous ne pouvons pas ignorer ce que font les 1 % et 10 % les plus riches. Ils ont un impact mondial », a-t-elle déclaré. « Nous devons nous attaquer à ce problème parce qu’il n’a pas été contesté pendant trop longtemps. Nous devons regarder de plus près pour voir comment les investissements nous enferment dans certains modes de consommation et qui prend ces décisions. Il faut qu’il y ait un changement fort de pouvoir.

Il devient de plus en plus clair que la crise climatique aggrave les inégalités et que les inégalités aggravent la crise climatique. Selon une formule utilisée par l’Agence américaine de protection de l’environnement, il y a 226 décès supplémentaires dans le monde pour chaque million de tonnes de carbone pompées dans l’air. Sur la base de cette formule de « coût de la mortalité », Oxfam calcule que les émissions des 1 % les plus riches en un an sont suffisantes pour causer 1,3 million de décès au cours des prochaines décennies en raison de la chaleur excessive et d’autres impacts climatiques. Prenons l’exemple de l’approvisionnement alimentaire : Oxfam estime que l’effet combiné des émissions de carbone du 1 % au cours des 30 dernières années équivaut à anéantir la récolte d’une année entière de maïs de l’UE, de blé américain, de riz bangladais et de soja chinois.

Et les pays pauvres ne sont pas les seuls à être touchés. L’inégalité du carbone et l’injustice climatique sont étroitement liées au sexisme, au racisme, au déni des droits des peuples autochtones et à d’autres facteurs d’inégalité. Des études ont montré que les résidents noirs de New York sont deux fois plus susceptibles de mourir de maladies liées à la chaleur que les résidents blancs. Les quartiers noirs de la Nouvelle-Orléans et de Houston ont subi les plus grandes pertes des ouragans Katrina et Harvey.

L’anxiété climatique a des significations différentes selon les groupes de revenus. En bas, cela signifie la peur de la chaleur et des inondations. Au sommet, cela signifie la peur de personnes de plus en plus désespérées. Les milliardaires vivent souvent dans des bulles protectrices entretenues à un coût considérable en dollars et en émissions. Certains se préparent pour « l’événement », avec des plans pour des bunkers apocalyptiques en Nouvelle-Zélande, au Nevada et dans d’autres régions éloignées. D’autres s’envolent de la planète dans des fusées privées et parlent de coloniser l’espace. Au lieu de faire tous les efforts possibles pour réduire les émissions, les riches augmentent leur empreinte carbone en mettant plus de distance entre eux et les masses.

Le rapport d’Oxfam révèle que les classes décisionnelles qui dominent à la Cop28 – les politiciens de haut rang, y compris les sénateurs américains, les ministres britanniques et les commissaires européens – font également partie des 1 % des revenus les plus élevés. Les PDG d’entreprises, dont les lobbyistes affluent également aux sommets de la COP, sont souvent plus riches et plus investis dans les actifs carbone. Les options d’achat d’actions et les structures de bonus dans les conseils d’administration ont incité les dirigeants des compagnies pétrolières à résister à l’action climatique. Au lieu de cela, ils ont réussi à faire pression pour l’expansion de la production de combustibles fossiles. Dario Kenner, l’auteur de Carbon Inequality, a identifié ce qu’il appelle une « élite de pollueurs » : toute personne ayant une valeur nette supérieure à 1 million de dollars qui renforce l’utilisation des technologies de combustibles fossiles par sa consommation élevée de carbone, ses investissements dans des entreprises polluantes et, surtout, son influence politique. « L’élite des pollueurs a bloqué une histoire alternative où la destruction des événements météorologiques extrêmes et la pollution de l’air auraient pu être réduites », a-t-il déclaré au Guardian.

Le processus international de négociation sur le climat n’a pas réussi à suivre le rythme du pouvoir croissant des super-riches. Il y a trente et un ans, lorsque le monde s’est réuni pour la première fois pour s’attaquer aux problèmes du climat et de la biodiversité lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, il y avait de l’optimisme quant à une solution au nom de milliards d’humains et d’innombrables autres formes de vie sur Terre. Depuis, c’est le contraire qui s’est produit. Les gouvernements restent profondément divisés, 60 % d’émissions supplémentaires sont rejetées dans l’atmosphère et plus d’argent, de carbone et d’énergie sont concentrés dans de moins en moins de mains.

La solution à tout cela est complexe mais aussi très simple. Beaucoup pensent que la clé réside dans le fait que les politiciens reprennent le contrôle de la question climatique grâce à une législation et à des politiques fortes. Oxfam réclame un impôt sur la fortune et un impôt sur les bénéfices exceptionnels des entreprises sur la base du principe du « pollueur-payeur », faisant peser le fardeau le plus lourd sur ceux qui sont les plus responsables et les plus capables de payer.

« Nous avons besoin d’un discours qui soit conscient de sa classe, qui reconnaisse que les riches et le capitalisme sont les principaux moteurs de la crise climatique », a déclaré Jason Hickel, anthropologue économique à la London School of Economics et auteur de The Divide : A Brief Guide to Global Inequality and its Solutions. « Il s’agit de placer la production, les systèmes d’approvisionnement et les systèmes énergétiques sous contrôle démocratique. »

Alors que la crise climatique entre dans une phase plus meurtrière et que des millions de vies et de moyens de subsistance sont en jeu, de tels arguments risquent de se faire de plus en plus entendre. Les scientifiques ont démontré que chaque fraction de degré vaut la peine de se battre.

Les défenseurs de l’égalité soutiennent que chaque centile de l’écart de revenu qui peut être réduit vaut la peine d’être défendu. Les deux décideront combien d’entre eux tomberont dans le gouffre climatique qui s’élargit rapidement.

Le 3 Décembre 2023, à l’occasion de la COP28 à Dubaï, le PNUE FI et l’Organisation internationale du Travail (OIT) ont publié le rapport Financement de la transition juste : Voies pour la banque et l’assurance – la première feuille de route pour le secteur financier visant à promouvoir une transition juste vers des économies à faible émission de carbone, économes en ressources et résilientes.

Les nouvelles orientations aideront les membres de l’UNEP FI et l’ensemble du secteur financier à intégrer des pratiques de transition juste dans leurs opérations afin d’assurer une transition climatique qui ne laisse personne de côté. Étant donné que l’idée d’intégrer les principes de transition juste dans le secteur financier est relativement nouvelle, le rapport propose des mesures concrètes, des exemples de pratiques émergentes et suggère des outils et des ressources supplémentaires pour soutenir cette intégration.

Le changement climatique continue de menacer nos écosystèmes et le bien-être de tous les êtres vivants sur Terre. Comme l’indiquent les dernières recherches sur le sujet, également dévoilées dimanche, le navire a surtout navigué sur nos chances de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, comme le prévoit l’Accord de Paris ; À l’avenir, nous nous efforcerons de réduire au minimum la mesure dans laquelle nous dépassons cet objectif, ce qui nécessitera tout de même de profonds changements dans l’ensemble de l’économie mondiale. Et ces changements sont voués à l’échec s’ils ne sont pas mis en œuvre par le biais de systèmes qui garantissent des avantages économiques et sociaux équitables et protègent les populations vulnérables. Une transition juste implique de maximiser les opportunités sociales et économiques de l’action climatique et environnementale – y compris un environnement favorable aux entreprises durables – tout en minimisant et en gérant soigneusement les défis.

Une transition juste vers des économies sobres en carbone et durables recèle un grand potentiel de création d’emploisd’innovation technologique et de développement de sociétés résilientes. Tout en assurant nos meilleures chances de survie à long terme face au changement climatique, une transition holistique vers une économie à faibles émissions de carbone offre également l’occasion de promouvoir la justice sociale et de lutter contre la pauvreté, les inégalités et les écarts entre les sexes. Cette transition vers l’énergie propre et la transformation connexe des activités économiques devraient déboucher sur des opportunités d’emploi – les recherches de l’OIT indiquant qu’un scénario de transition juste pourrait créer 25 millions d’emplois « verts » d’ici 2030. En outre, la transition climatique a la capacité de renforcer la création d’entreprises durables et le développement des compétences, conduisant ainsi à une croissance économique plus résiliente et à un niveau de vie plus élevé.

En réorientant les flux financiers vers les technologies propres, les solutions d’adaptation et les entreprises innovantes, le secteur financier a un rôle clé à jouer pour s’assurer que la transition vers des économies à faibles émissions de carbone soit équitable et ne laisse personne de côté. Les assureurs, en particulier, pourraient jouer un rôle essentiel dans l’édification de sociétés résilientes en adoptant des stratégies de gestion des risques qui répondent aux défis sociaux et environnementaux et en assurant une couverture adéquate à toutes les communautés. Mais comme l’ont montré des recherches récentes, cela nécessiterait d’abord un changement profond de la part de l’industrie de l’assurance, qui s’éloignerait de la poursuite de la souscription d’activités qui alimentent le changement climatique et la perte de la nature.

Le financement de la transition juste décrit les impacts sociaux et économiques de la transition vers une économie sobre en carbone et aide les banques et les compagnies d’assurance à jouer leur rôle dans sa réalisation. Complétant l’outil de financement de la transition juste de l’OIT pour les activités bancaires et d’investissement, il fournit aux institutions financières des conseils pratiques et des exemples de pratiques émergentes sur la manière d’intégrer les considérations de transition juste dans leurs produits et leurs opérations commerciales, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris. Les recommandations aideront les institutions à assurer le respect des normes de performance sociale alignées sur les cadres des droits de l’homme, tout en offrant des avantages sociaux substantiels.

Après analyse de ces informations précises et encourageantes pour un nouveau monde, les innovations sélectionnées par Sustain Harvests Club deal sont au coeur des préoccupations fondamentales de la COP28 pour donner vie à la Métamorphose des systèmes productifs par la coopération réelle des parties prenantes dans le respect. 

 

 

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