¡Felicidades! Tu apoyo al autor se ha enviado correctamente
Un Polar Noir Uchronique

Un Polar Noir Uchronique

Publicado el 9, mar., 2022 Actualizado 18, oct., 2023 Cultura
time 5 min
2
Me encanta
0
Solidaridad
1
Wow
thumb comentario
lecture leer
5
reacción

En Panodyssey, puedes leer hasta 30 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 29 articles más para descubrir este mes.

Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis! Inicar sesión

Un Polar Noir Uchronique

Qu’est-ce qui m’a pris de me lancer dans l’écriture d’un polar noir uchronique, comme ça, de but en blanc ? Et si ce n’était qu’une question d’audace ?

J’avais un bon titre, un bon personnage central, une ambiance… Le reste est venu tout seul. J’ai certaines facilités dans le domaine de l’écriture qui ne demandent qu’à bénéficier d’un peu d’assiduité à la tâche, pour peu que cette dernière m’enthousiasme. Et puis je ne pouvais pas avoir donné vie à Monsieur Tagada pour l’abandonner comme un vieux chiffon sur un tas d’ordures.

Sauf que ce genre d’exercice littéraire représente une importante somme de travail. Surtout que je n’ai pas forcément choisi la voix de la facilité en mariant le polar noir et l’uchronie. Mais peu importe, ça en vaut le coup.

Quand on travaille à ce genre de production qui occupe vos jours et parfois vos nuits, on a forcément envie d’en parler. Et une question revenait souvent :

Une uchronie, c’est quoi ?

Une uchronie, c'est quoi ?

Pour qui n’est pas familier des fictions d’Isaac Assimov, Ray Braburry ou Philip K. Dick, “uchronie” n’est qu’un mot barbare. Voire un truc de geek… Pourtant c’est un style littéraire bien vivant auquel Winston Churchill s’est lui même essayé. (If Lee Had Won The Battle Of Gettysburg - 1931)

Nous devons ce terme à Charles Renouvier (Uchronie, l’utopie dans l’histoire - 1857) pour désigner un “non-temps” (u-chronos), c’est-à-dire une époque qui n’existe pas, une ligne temporelle différente de la notre.

L’Uchronie repose sur la réécriture de l’histoire à partir de ce qu’on appelle “point de divergence”. Ces points bien connus des amateurs du genre sont souvent liés à des événements symboliques d’une période de l’histoire. Les anglophones utilisent couramment alternate history (histoire alternative) ou alternate world (monde alternatif).

Le texte uchronique le plus ancien remonte à Tite-Live (lat. Titus Livius - 59 av. J.C. - 17 ap. J.C.). Toutefois, l’une des œuvres les plus marquantes en la matière est Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick, publié en 1962, qui contient également une mise en abîme.

Dans le texte de Dick, notre point de divergence repose sur l’assassinat de Franklin Roosevelt à Miami en 1933 par Giuseppe Zangara, un anarchiste italien. En conséquence de quoi, les Etats-Unis ne parviennent pas à sortir de la grande dépression et restent figés dans leur neutralité face à Hitler. Les nazis gagnent la seconde guerre mondiale et se partagent le monde avec leurs alliés.

Et la mise en abime dans le roman de Dick ? C’est un livre qu’on s’échange sous le manteau : Le Poids de la Sauterelle. Il raconte une version de l’histoire que nous connaissons mieux…

De nombreux exemples d’uchronies fourmillent en littérature, au cinéma, en bd, dans les séries télés et les jeux vidéos. Peut-être parce que nous rêvons tous de réécrire l’histoire un jour. Mais c’est d’abord un jeu des possibles dont le but est d’apporter ou de susciter une réflexion nouvelle sur notre présent. Parfois en penchant vers l’utopie, parfois en se noyant vers la dystopie noire.

Assez souvent l’uchronie est évidente, voire brutale. Mais il se peut que vous soyez confrontés à des œuvres où elle est plus subtile, vous amenant progressivement à remettre en question vos repères habituels, voire les passages de l’œuvre que vous avez lu avant de connaître le point de divergence. Les détails d’une description ou d’une image sont rarement anodins…

La place de l'uchronie dans l'univers de Tagada

Placer Tagada dans un univers uchronique est parti d’une idée folle. C’était un peu un jeu entre le futur lecteur et moi. L’envie d’offrir une réflexion sur notre société à travers le prisme d’un univers parallèle y était un peu pour quelque chose. Je reste un amateur averti de science-fiction, de romans d’anticipation et de collapsologie(1).

Mais je voulais aussi que la voiture de Tagada soit un signe distinctif, fasse parti de l’ADN du personnage, comme la fameuse Aston Martin DB7 l’était devenu de James Bond. Et j’ai jeté mon dévolu sur une marque qui aurait pu commercialiser de sacrés modèles si elle existait encore au XXIe siècle.

Alors quel est donc ce fameux point de divergence qui marque le Tagadaverse ?

Celui-ci réside dans la mort prématurée de Ferdinand Porsche. Si elle a peu d’impact sur la face du monde politique, elle en a forcément un énorme sur le monde automobile.

Ainsi on découvrira que Talbot a largement profité de l’absence de Porsche sur le marché des sportives de luxe. De là, on peut imaginer l’effet pour d’autres marques mais aussi le fameux effet papillon

Certaines choses sont différentes de celles que nous connaissons. Parfois à peine évoquées, parfois aux allures d’approximation. Elles contribuent à ce que les personnages évoluent dans un monde qu’en fait, vous ne connaissez pas. Et qui a pourtant l’air si proche du notre avec ses évènement familiers à notre ligne temporelle : l’invasion du Panama en 1989, la mission Curiosity sur Mars, les attaques “islamistes” contre les intérêts américains au Moyen-Orient en 2012…

Un petit quelque chose de...

Cet univers uchronique est taillé sur mesure pour le regard désabusé que Franz Tagada porte sur le monde qui l’entoure et les personnages qui y évoluent, à commencer par son entourage direct.

Notre héros a un petit quelque chose de Philip Marlowe, un petit quelque chose de Lemmy Caution et peut-être bien un certain quelque chose du monstre sous mon lit… Lui trouvera-t-on son Mitchum ou son Constantine pour l’interpréter un jour ?

Et si ce n’était qu’une question d’audace ?

Notes en bas de Page :

(1) Collapsologie, nom féminin (de l’anglais to collapse, s’effondrer) : Théorie de l’effondrement global et systémique de la civilisation industrielle, considéré comme inéluctable à plus ou moins brève échéance, et des alternatives qui pourraient lui succéder. (On dit aussi effondrisme.) - Source : Larousse

Photo de couverture : Daniel C. Muriot - tous droits réservés

lecture 252 lecturas
thumb comentario
5
reacción

Comentario (1)

Puedes hacer una donación a tus escritores independientes favoritos para apoyarlos

Seguir descubriendo el universo Cultura
Hébreu
Hébreu

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie.

Bernard Ducosson
1 min

donate Puedes apoyar a tus escritores favoritos

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey