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Moi, le sport et l'aïkido

Moi, le sport et l'aïkido

Publicado el 23, mar., 2024 Actualizado 23, mar., 2024 Cultura
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Moi, le sport et l'aïkido

...pourquoi j'ai le bout de mes cheveux qui devient roux ? Attendez, je vous explique : j'étais entrain de sécher mes cheveux au sèche-cheveux. Je venais de les laver, mais comme je déteste avoir mes cheveux longs dans le visage, je les sèche et je les attache. Et là, j'ai remarqué que la pointe de mes cheveux normalement châtain clair est devenue presque rousse. C'est curieux...s'il y a des scientifiques parmi vous et que vous avez une explication, dites-moi !

En fait, si je me lavais les cheveux, c'était pour qu'ils ne soient plus sales...(mais qu'est-ce que je raconte ?). Mais TADAAAAM ! la transition se fait toute seule : ils étaient sale parce que je sors d'un cours d'aïkido !

 

Et là, c'est le moment où mon effet incroyable est gaché par la phrase : "Un cours de quoi ?".

Mini-moi et le judo

Décidément, je suis en roue libre ! Je parle d'aïkido, puis de judo, c'est le bazar ! Mais il faut revenir au source ! Pourquoi il le faut, j'en sais rien, mais faisons-le !

J'ai commencé le sport très jeune, quand j'avais quatre ans et demi. Je me rappelle que mon grand-frère faisait du judo, et que moi, petit nain de jardin, je le regardais avec jalousie depuis les genoux de ma mère. Étant un enfant raisonnable qui ne voulait pas risquer de se blesser en apprenant le judo avec des enfants plus grands, j'ai bien sûr harcelé ma mère pour en faire aussi.

Je n'avais pas d'instinct de survie à l'époque.

Donc à quatre ans et demi, mini-Elysio fait son entrée dans le club. J'ai rencontré un autre enfant de ma taille et de mon âge, et c'est avec lui que j'ai passé tout mes examens. Ma mère était plutôt contente que je fasse un art martial : j'étais de petite taille (ça n'a pas changé entre-temps), pas très épais et avec une tête apparemment adorable, parfait pour un kidnappeur d'enfant...

Qu'est-ce qu'on s'amuse !

J'aimais bien le judo, et même si mon physique ne m'y aidait pas, j'aimais aussi les compétitions. Plus précisément, j'aimais gagner les compétitions ! J'ai reçu quelques médailles d'or, et quelques médaille de participation. Sur le coup, ça fait moins plaisir.

À chaque fin d'année avaient lieu les examens, et je les passais toujours avec mon ami qui avait mon âge. On était du même gabari, on se connaissait bien, et on progressait ensemble. Les professeurs de judo nous aimaient bien, je me plaisais là-bas, tout va bien dans le meilleur des mondes.

Mais en fait non !

Un jour, pendant une compétition, la prof qui m'accompagnait était presque entrain de me harceler pour que je gagne mes combats. Elle avait été entraînée comme ça, il était donc normal qu'elle utilise la même technique. Pourtant, sans être un ado rebelle de huit-neuf ans, j'ai toujours eu un petit esprit de contradiction qui me poussait à faire ce qu'on me disait de manière insistante.

Résultat, j'ai perdu tout mes combats et ma prof m'a râlé dessus. Le stress des compétitions m'a un peu éloigné de ma passion, et ma mère a fini par voir que je n'avais plus envie d'y aller. Un des membres du club nous a alors parlé d'un autre art martial qui se faisait sans compétition : l'aïkido.

La flammèche de la passion

À ce moment, je me suis posé la question que d'autres se sont posé avant : "L'aïki-quoi ?". Le Elysio de huit-neuf ans n'ayant pas encore de téléphone, je n'avais pas accès à Wikipédia. Maintenant que je suis "grand", je vous épargne la recherche Internet et je vous donne la définition de Wiki :

L'aïkido (合気道, aikidō) est un art martial japonais (budo), fondé par Morihei Ueshiba ōsensei entre 1925 et 1969. L'aïkido se compose de techniques avec armes et à mains nues utilisant la force de l'adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l'adversaire, mais à réduire sa tentative d'agression à néant.

On était à la fin du mois de juin, et avec ma mère et mes frères, nous sommes allés assister à l'un des derniers cours de l'année.

J'étais impressionné ! Dans la salle, il y avait un silence presque religieux, les mouvements que faisaient les pratiquants étaient si souples et vifs que ça ressemblait presque à de la danse ! J'étais aussi intrigué par les longues jupes noires que certains portaient au-dessus de leur pantalon blanc. Ce n'est que plus tard que j'ai appris que c'était hakama, un pantalon large quoi...

Le professeur, que nous allons arbitrairement appeler Bernard, nous a un peu parlé du sport, et nous a même donné un petit livret avec quelques informations, le nom de quelques techniques de bases, et même comment compter jusqu'à dix en japonais. Après deux mois de réflexion, j'en était sûr : je voulais faire de l'aïkido.

En septembre, moi et mes deux frères, nous avons rejoins le club de Bernard, un très gros club ! Les élèves étaient séparés en trois groupes, établis par grade. Et vous avez droit au cours de rattrapage sur les grades en aïkido :

Traditionnellement, il n'y a que deux couleurs de ceinture : blanc ou noir. Beaucoup de dojos (lieu d'entrainement) utilisent des couleurs pour permettre à des personnes extérieure au dojo de savoir le niveau d'un élève. Chaque couleur correspond à un grade.

  1. La ceinture blanche pour le 6ème kyu
  2. La ceinture jaune pour le 5ème kyu
  3. La ceinture orange pour le 4ème kyu
  4. La ceinture verte pour le 3ème kyu
  5. La ceinture bleue pour le 2ème kyu
  6. La ceinture marron pour le 1er kyu
  7. La ceinture noire pour tous les dan

D'autre dojos, comme celui de Bernard, avait mis en place les barrettes, des étapes intermédiaires entre chaque ceinture. J'ai obtenu la ceinture blanche-jaune en seulement trois mois de pratique. Mais il a fallu attendre deux ans avant d'obtenir la jaune.

Là, j'ai été autorisé à passer dans le groupe supérieur, mais je n'avais pas l'impression de progresser. Je regardais parfois le groupe au-dessus, et j'avais le sentiment de traîner. Sans compter qu'il fallait impérativement faire des stages pour progresser et que je ne savais pas comment m'y prendre. J'ai vu une fille progresser bien plus rapidement, et je me suis dit qu'elle devait simplement être plus douée.

Mais si ça avait été ça, alors tout le dojo n'était qu'une bande de bras cassés ! Cette fille avançait toute seule, alors tout le monde stagnait au même niveau ! Il y avait avec Bernard un favoritisme pur et dur pour qu'elle progresse, ce qui m'a lentement découragé. Quand ma mère a compris que la situation ne changerait pas, elle n'a pourtant pas voulu que j'arrête l'aïkido.

Elle était sûre que ce n'était pas le sport qui posait problème, mais le club. Patiemment, elle a négocié avec Bernard pour changer de dojo, en y passant de longs mois pour ne pas faire de vague. Le monde de l'aïkido étant plutôt petit, elle avait peur qu'un départ brutal ne nous empêche de passer les examens fédéraux plus tard. Finalement, elle a trouvé un autre dojo, certes plus loin, mais qui était le seul à accepter des élèves en cours d'année. On a tenté notre chance.

Le feu ardent de l'aïkido

On est arrivé en plein covid-19, mais on a été très bien accueilli ! Ce dojo était plus petit, avec bien moins de pratiquants, mais très chaleureux. Le professeur qui donnait les cours pour enfant était très sympa et savait nous mettre à l'aise. Mais la pandémie a forcé l'arrêt des activités, et on était confiné à la maison.

C'est pendant cette période que des grades ont été distribué. Je suis passé ceinture orange, sans avoir passé d'examen. À la reprise, j'ai pu aller aux cours des adultes, et j'ai totalement trouvé ma place. Dans ce petit cocon, je connais les noms de chacun, les visages, ce qui n'était pas le cas dans le club de Bernard. Il n'y a pas de séparation entre les grades, et les plus expérimentés aident volontiers les débutants.

J'ai rapidement progressé, j'ai obtenu ma ceinture verte et mon hakama. Venir au cours était un pur moment de bonheur ! Mon professeur me propose d'aller à des stages ici et là. À quatorze ans, avec la ceinture verte, j'ai été à un stage à Paris. Vous, chers petits français, vous hébergez le plus haut gradé Européen : Christian Tissier. Il déplace des foules à chacun de ses stages ! Et moi, petit gamin, je me suis retrouvé au milieu des ceintures noires adultes !

Mais ces stages étaient toujours enrichissants, je n'ai aucun problème à faire les déplacements. Peut-être parce que je ne conduis pas et que c'est mon pauvre professeur qui doit supporter mes blagues pendant trois heures de routes ! C'est lors de ces trajets qu'il a développé son propre dictionnaire, que je tiens à jour quand il invente un nouveau mot. En exclusivité, je vous donne quelques-unes de ses inventions :

Pensiste : personne capable de lire dans les pensées. Mot inventé parce que je ne me souvenais pas du terme "télépathe" et qu'il a voulu m'aider. Il a compliqué les choses : j'ai dû me fêler une côte en rigolant !

Haleiner : action de souffler son haleine au visage de quelqu'un. Mot inventé quand il m'a proposé de souffler mon haleine de café au visage de mon partenaire s'il était trop brutal.

Tatamographe : personne étudiant la topographie des tatamis à force de l'immobiliser au sol. Mot inventé quand je lui ai dit que j'avais vu des crasses pendant qu'il expliquait un mouvement.

J'ai passé ma ceinture bleue, et mon professeur avait calculé son coup pour que je passe ma ceinture marron tout pile un an (c'est la durée avant de pouvoir passer le premier dan) avant les examens fédéraux pour la ceinture noire. Je dois passer cet examen à la fin du mois de mai, et je suis toujours entrain de me préparer.

L'aïkido est ma plus grande passion à égalité avec l'écriture ! Ce qui fait que c'est absolument scandaleux que je n'en aie jamais parlé avant ! À l'occasion, je referai un tour à Paris pour un stage.

 

Du coup, est-ce que quelqu'un sait pourquoi mes cheveux châtains clairs deviennent roux sur les pointes ? Non mais c'est sérieux !

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Comentarios (2)

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Jean Michel Joubert hace 1 mes

J'ai fait du aikido pendant des années avant de passer à la self défense.. ça m'a servi une ou deux fois... Et c'est là que j'ai appris à me receptionner sans me faire mal ça aussi ça m'a servi souvent.
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Elysio Anemo hace 1 mes

C'est l'aïkido qui m'a permis d'avoir plus confiance en moi et de me sentir plus en sécurité malgré ma petite taille.

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