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La cité des rêves

La cité des rêves

Publicado el 22, feb., 2020 Actualizado 22, feb., 2020 Cultura
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La cité des rêves

La cité des rêves, Wojciech Chmielarz, Agullo, 2020 (traduit par Erik Veaux)

Le cadavre d'une étudiante en journalisme est retrouvé au pied des immeubles d'une résidence surveillée pour gens aisés de Varsovie. C'est Jakub Mortka, dit Le Kub, assisté de Anna Suchocka, dite La Sèche, qui enquête. Un meurtre apparemment simple à résoudre, surtout lorsque la coupable toute désignée se rend, mais Mortka a des doutes. Et quand Le Kub a des doutes, il creuse, ce qui ne fait pas les affaires de tout le monde.

Quatrième aventure du Kub, et cette fois-ci, plongée dans le délicat et et tendre monde politico-médiatique. Wojciech Chmielarz ne fait pas dans le tous pourris et je lui en sais gré, ce serait trop facile. Le Kub mène son enquête, minutieusement ne voulant passer à côté de rien et, chemin faisant, d'autres histoires se font jour. Il y a aussi son collègue, Kochan, mis au placard et qui revient s'occuper des vieux dossiers qu'il parvient à résoudre rapidement, ce qui ajoute un peu de piment à l'histoire.

C'est la Pologne actuelle que décrit l'auteur, son pays qui est entré dans l'Europe, mais d'un seul pied, l'euro n'y est pas encore la monnaie officielle, ses relations tendues avec l'Ukraine, cette dernière ne voulant pas reconnaître un massacre de Polonais pendant la guerre par des nationalistes ukrainiens. Un polar et une série ancrés dans leur époque et leur pays qui nous le font découvrir, pourtant pas si loin de chez nous. C'est étonnant de voir qu'un polar polonais peut nous paraître plus exotique qu'un polar étasunien.

J'aime beaucoup cette série et son héros récurrent, Le Kub qui semble s'assagir un peu, sans quitter ses indignations et ses colères pour autant, il les canalise mieux. Il évolue au fil des livres et je trouve cette idée excellente. Je parierais, au vu de la fin de ce volume, que d'autres suivront. Chic. A noter le beau travail des éditions Agullo et la traduction d'Erik Veaux, qui s'y colle depuis le premier tome.

Toutes mes chroniques sur mon blog : http://www.lyvres.fr/

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