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Chapitre 1

Chapitre 1

Publicado el 22, nov., 2022 Actualizado 21, dic., 2022 Cultura
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Chapitre 1

Quelque part  à une époque inconnu, sur une terre où la faune et la flore disparaissait peu à peu pour cause de grosse sécheresse, le temps semblait s'être arrêté de s'écouler. Les animaux ne trouvant plus de nourriture pour s'alimenter s'en étaient allé trouver une région plus accueillante. Là au milieu d'une plaine désertique et rocailleuse vivait un peuple opprimé, obligé de travailler sans relâche à la construction d'une citadelle. Ils vivaient dans un village construit  à l'intérieur d'un mur d'enceinte. Le bourg était gouvernée par une jeune femme, nommée la Capitaine. Elle était l'une des commandantes de l'armée du Gelagas qui envahit le pays il y a plus de 200 ans. Les soldats qui survécurent à la guerre décidèrent de se placer sous son ordre quand le Gelagas défit l'ancien dirigeant, car en ces terres seule la loi du plus forts régnaient.

Pendant que leurs parents se trouvaient dans la vallée, forcés à transporter des pierre, trois enfants, deux garçons plus une fille s'amusaient à faire rouler un cerceau non loin de la carrière. Le plus âgé des trois appelés Toscane habitait seul avec sa mère depuis que son père avait disparu. Le garçon ne supportait pas de voir sa mère travailler aussi dur et revenir, le soir, complètement épuisé. Depuis que le Gelagas avait pris possession des lieux, le peuple vivait comme des esclaves et la vie disparaissait petit à petit dans les environs. Le jeu des enfants les mena tout en haut d'une falaise, à partir de là, une vue de l'ensemble de la plaine s'offrait à eux. Ils pouvaient voir en dessous la carrière de pierre où les hommes et les femmes extirpaient du  Silicon, un matériau nécessaire à la construction d'une citadelle noir. De la haut, ils  purent constater que les travaux concernant la deuxième section de la citadelle venaient de se terminer. 

- Les pauvres, dit la fillette aux boucles d'or. Vous croyez qu'elle sera bientôt terminée d'être construite ?

- Tu rêves Gwyn, répondit Ezra. À l'allure où ils vont, il faudra des siècles pour que la construction arrive à sa fin.

La fillette de 9 ans se mit à pleurer, elle souffrait de voir ces malheureux subir un tel sort. Ezra, se rendant compte de sa maladresse, tenta de se rattraper.

- Ne t'en fais pas, tout va bien se passer pour nos parents. Pas vraie Toscane?

Le dénomé Caleb n'écoutait pas la conversation de ses amis, il avait les yeux rivés sur sa mère qui peinait dans son labeur. Non loin d'elle, un homme avec un fouet l'avait repéré et se dirigea vers la femme qui s'était assise pour se reposer un peu. Toscane pressentit que sa mère allait passer un sale quart d'heure, il descendit la rejoindre aussi vite qu'il le pouvait  ses deux amis sur les talons. Au moment où le fouet s'abattit sur la mère du garçon, il la protégea avec son corps et ce pris le fouet dans le dos.

- Toscane !!

La mère de l'enfant le prit dans ses bras, le gardien recula de stupeur.

- Qu'est-ce que tu fais ici petit, les enfants n'ont pas leur place dans la carrière. Va jouer ailleurs.

- Pour que vous fouettiez ma mère encore une fois, hors de question, dit Toscane en lançant un regard noir au gardien.

- Toscane, écoute ce qu'il te dit. Ne t'en fais pas pour moi, ça va aller.

- Mais maman...

La mère de l'enfant lui ébouriffa les cheveux, elle demanda à Ezra et Gwyn de le ramener à la maison et de le soigner. Toscane capitula et parti avec ses amis qui l'aidèrent à marcher, il se retourna une dernière fois vers le gardien.

- Un jour, nous retrouverons notre liberté, quand ce jour viendra, j'aurai ma revanche pour tout ce que vous nous avez fait subir.

Le geôlier émit un sourire narquois, puis se mit à rire à gorge déployée.

- Ne rêve pas top gamin, le maître est en train d'étendre son pouvoir, plus la forteresse s'agrandit et plus il s'accroît. S'il y en a un qui retrouvera bientôt sa liberté, c'est lui et non vous.

Toscane se demanda qui etait ce maître dont il était en train de parler et surtout à quoi pourrait bien servir cette bâtisse. Les prisonniers poussèrent soudainement des exclamations, tous s'arrêtèrent de travailler, gardiens et prisonnier levèrent les yeux vers le ciel nuageux. Pour la première fois depuis bien longtemps les nuages laissèrent leur place à un ciel étoilé. L'un des travailleurs pointa une étoile d'une main tremblante. Toscane, Ezra et Gwyn levèrent également la tête, l'étoile clignota frénétiquement, puis fini par disparaître. Un monde venait de s'éteindre. Les gardiens sourirent d'un air de dément, la disparition de l'étoile annonçait le retour de l'ancien commandant qui était parti conquérir un autre monde laissant sa place à la jeune capitaine. Plusieurs cloches sonnèrent dans la vallée annonçant la fin des travaux, la mère de Toscane retrouva les enfants qu'elle sera chaudement dans ses bras et ensemble ils rentrèrent à la maison.

De retour en ville, les habitants furent accueillis par leurs enfants restés à la maison, un repos bien mérité les attendait. La mère de Toscane étendit son fils sur un lit de paille, pendant qu'elle retirait son t-shirt, elle demanda à Gwyn de fouiller dans la malle près du lit et de lui donner la petite fiole avec une plante dessinée dessus. La fillette la trouva facilement et la tendit à la mère de Toscane. Au contact du liquide sur la peau blessé, le garçon serra fortement les dents, il souffrait le martyr, mais il se refusait à le montrer à ses amis. À chaque tremblement de son corps Gwyn priait pour que la maman du garçon finisse au plus vite.

- Tu n'aurais pas dû t'interposer Toscane, tu te rends compte que tes blessures auraient pu être plus graves. Estime-toi heureux que les plaies ne soient pas trop ouverte, au moins tu n'auras pas de cicatrices, dit Mona.

- Mais maman, je ne pouvais quand même pas laisser ce sale garde te frapper. Papa m'a fait promettre de te protéger durant son absence.

Mona s'arrêta net de soigner le dos de son fils, les larmes lui montèrent aux yeux. Son mari ainsi que trois autres hommes de la ville reussir à s'évader pour partir à la recherche d'une terre plus vivable comme les animaux avant eux. Trois ans s'étaient écoulés maintenant et ils n'étaient toujours pas revenus. Mona avait perdu espoir de revoir son mari, pour elle il était tout simplement mort et le seul fait de penser à lui, lui donnait l'envie de pleurer.

- Ce n'est pas dans le rôle de l'enfant de protéger ses parents, murmura Mona. Ton devoir à toi est de jouer, t'amuser avec tes amis. Toscane profites en tant que tu le peux, tu n'as que onze ans, un jour prochain, tu seras assez grand pour qu'ils te fassent travailler et à ce moment-là, tu ne pourras rien faire pour y échapper.

Toscane se releva vivement, une mèche rebèle tomba en travers de ses yeux, les larmes aux yeux il défia sa mère du regard.

- C'est faux, je ne serai jamais un esclave. Quand je serai grand et suffisamment fort, je nous libérerai tous, tu verras maman. Je t'en fais la promesse.

Le garçon attrapa son t-shirt et sortit de la maison en courant sous le regard médusé d'Ezra qui faillit être bousculé.

- Mais... Qu'est-ce qui lui a pris ?

Mona poussa un profond soupir et parti s'asseoir à l'unique table de la maison. Elle n'était pas très spacieuse, elle était composée d'une unique pièce dans laquelle dormait et mangeait la mère et le fils. La tête dans les mains, la mère de l'enfant se laissa aller à la mélancolie. Gwyn se rapprocha d'elle et passa ses petits bras autour de ses épaules.

- Ne vous inquiétez pas madame, je suis sûr que Toscane va vite revenir.

- Merci ma chérie. Je le sais bien, mais il est tellement impulsif que je crains qu'un jour, il finisse par faire une bêtise.

- On va aller le chercher, dit Ezra. À tous les coups, il a dû aller chez Silas.

Le dénommé Silas était un ferailleur dont le passe temps préféré était la récupération de veille relique qu'il trouvait lors de ses périgrénation en dehors de la ville, c'était l'une des rares personnes hormis les enfants à pouvoir entrer et sortir de la ville comme il le voulait. Silas connaissait beaucoup de choses et notamment de folles histoires de cape et d'épée qu'il adorait raconter aux enfants. D'ailleurs pour amuser la galerie et qu'ils puissent rentrer dans son jeu il racontait à qui voulait bien l'entendre qu'il avait plus de 300 ans et qu'il était présent lors de la chute de Sélégor la région où ils vivent.  Les enfants ne le croyaient jamais lorsqu'il leur racontait ça pour la simple et bonne raison que personne ne pouvait vivre aussi longtemps et en plus Silas ressemblait plus à un homme âgé d'une cinquantaine d'années qu'à un vieillard. Toscane déambulait dans les rues ne sachant trop où se rendre, il venait de s'enfuir de chez lui, il n'était pas prêt d'y retourner pour voir sa mère attristée par ses paroles. À chaque fois que son fils faisait mention de son père, Mona était prise par le chagrin. Le garçon n'aimait pas voir sa mère dans cet état, dans ces moments-là, il préférait sortir faire un tour dehors. Malheureusement, il n'y avait pas beaucoup de distraction dans les rues, la garde avait instauré un couvre-feu qui incitait les habitants à rentrer chez eux à la fin des travaux. Toscane qui avait nullement l'intention de suivre les ordres rasa les murs et se retrouva très vite près de la maison de Silas, il jeta un coup d'œil par l'unique fenêtre de la demeure et vit la lueur de ce qui devait être celle d'une bougie. Il frappa à la porte.

 Entrez ! Lança une voix gutturale

Toscane ne se fit pas prier et entra à l'intérieur. Il trouva Silas attablé en train d'écrire une lettre.

- Oh, c'est toi, Toscane, dit Silas qui ne s'était même pas retourné. Viens approche, je suis en train de rédiger mes mémoires.

- Vos mémoires ? Vous n'allez pas mourir quand même ?

- Parce que tu crois que l'on rédige ces mémoires seulement lorsque l'on se trouve au seuil de la mort ! Non, mon garçon, il est bon de laisser une trace de ce que l'on a vécu pour les générations à venir.

Toscane haussa les épaules et prit une chaise pour s'asseoir à ses côtés comme cela, il pourrait lire ce qu'il écrivait.

- Vous avez toujours vécu ici, vous n'avez pas dû vivre beaucoup d'aventures.

Malgré la remarque blessante de Toscane, Silas continua d'écrire, concentré sur ses mémoires.

- Détrompe-toi, à l'époque, bien avant l'arrivé du Gelagas, la région  était magnifique. La nature resplendissait, des animaux fantastiques parcouraient les cieux et la terre. Dans les villes et les villages, la joie régnait. Ce n'était pas tout les jours facile et il fallait souvent se retrousser les manches si l'on voulait avoir de quoi manger, pourtant on aimait cette vie là, loin de la guerre et de l'oppression. Pour ma part je reconnais avoir eu plutôt de la chance, je t'ai déjà raconté que j'avais une place particulière auprès de la cour, j'étais l'architecte en chef de sa majesté. Je me rappelle encore comme si c'était hier bien que ce fut, il y a très longtemps...

- Oui, oui, vous nous en avez déjà parlé de comment c'était avant et surtout de vos aventures aux côtés de vos compagnons, mais ce ne sont que des histoires pour nous endormir. C'est bien beau de nous raconter ces histoires, mais la réalité est bien différente, la vérité Silas, c'est que vous êtes piégé comme nous dans cette fichu ville délabré. Puis excusez moi, mais vous ne ressemblez pas du tout à un aventurier.

Silas se sentit offusqué, son corps frêle ne le mettait pas en valeur certes, mais il avait toujours été de faible constitution et cela ne l'avait pas empêché de vivre aussi vieux. Depuis la grande vague de secheresse et le départ des animaux, le peuple ne vivait malheureusement pas bien longtemps. L'attitude de Toscane le perturbait, il posa sa plume et regarda l'enfant. Il constata ses yeux bouffis.

- Que s'est-il passé, mon garçon ?

Avant que Toscane ne puisse répondre, on frappa à la porte, Silas alla ouvrir, il tomba nez à nez sur Ezra et Gwyn.

- Vous tombez bien tous les deux, votre copain est déjà là et entre nous, je ne le trouve pas dans son état normal, murmura Silas à l'adresse des deux enfants.

Ezra jeta un coup d'œil derrière Silas et aperçu Toscane les bras croisés et la mine renfrogné.

- Qu'est-ce que vous faites là ? Pesta Toscane

- Merci pour l'accueil, ça fait toujours plaisirs, bougonna Ezra.

- On est venu te chercher, car ta mère s'inquiétait, minauda Gwyn.

- Ne rester pas planter sur le pas de la porte, siffla Silas. Entrez avant de vous faire repérer, je vais aller vous chercher à boire.

Silas attrapa 3 verres dans une armoire.

- Bon maintenant, allez vous me raconter ce qu'il se passe, leur demanda-t-il en leur tendant les verres remplit d'eau. Que faîtes vous dehors alors que le couvre-feu a été sonné, je suis content que vous me rendiez visite, mais je ne tiens pas à ce que vous ayez des ennuis.

Toscane fit un signe de tête à Ezra signifiant de tout raconter à Silas, le garçon au nez aquilin grommela que ce n'était pas à lui de le faire, mais comme ni son ami ni sa sœur n'avait décidé de parler, il fut bien obligé de s'y mettre. Silas écouta avec attention la mésaventure de Toscane et de sa mère, l'étoile qui s'était éteinte et bien entendu du commandant.

Lorsque Ezra termina son récit, un silence pesant régna dans la pièce. La voix fluette de Gwyn rompit ce silence.

- On ferait mieux de rentrer et si on se faisait attraper, on risque de se faire punir.

- Ben, c'est un peu tard pour y penser non ? Il fallait y réfléchir avant de me suivre. 

- Excuse nous, de nous inquiéter pour toi, s'indigna Ezra.

- Je ne vous ai rien demandé.

- Les amis sont là pour s'entraider ! S'exclama Gwyn.

Toscane s'apprêta à répondre de manière cinglante quand Silas le coupa avant qu'il ne puisse parler.

- Ça suffit ! Ce n'est pas la peine de vous disputer. La petite Gwyn a raison, vous devriez vous soutenir au lieu de vous déchirer.

Toscane baissa la tête penaud, il était rare que l'on lui fasse des remontrances, sa mère avait un caractère bien trop doux, il ne la prenait jamais au  sérieux lorsqu'elle le grondait.

- Silas, dit Toscane d'un air sérieux. Vous qui avez pas mal d'imagination, il n'y aurait pas un moyen  de renverser le Gelagas. Vous qui savez tout, vous devez bien connaître un moyen.

L'hôte de la maison réfléchit longuement, les 3 enfants qui attendaient sa réponse avait les yeux rivés sur lui.

- Pour commencer, dans la bouche d'un enfant de onze ans, parler de renverser une armée n'est pas convenable du tout. Ensuite, pour la énième fois, mes histoires ne sont pas inventées, elles sont réelles.

- Bien sûr que l'on vous croit et vous allez bientôt nous certifier que vous avez réellement 300 ans alors que vous n'avez même pas le poil blanc à peine grisonnant, se moqua Ezra.

- Aussi sûr que je m'appelle Silas et j'ai 307 ans pour être exact.

Ezra se tourna vers Gwyn, l'index sur la tempe.

- Complètement toqué, murmura-t-il.

- La révolution n'est pas une affaire d'enfants, mais celle des adultes. La garde est beaucoup trop nombreuse sans parler de la force de la Capitaine du Gelagas qui on raconte vaut dix fois celle de  nos hommes les plus robustes. Vous devriez vous enlever ces idées de la tête, si une révolte éclate, il y a peu de chance pour que l'on s'en sorte vivant.

- S'il vous plaît, dit Toscane en se levant. Mon père est parti dans le but de trouver un moyen de nous libérer, cela fait deux ans et il n'est toujours pas revenu. Je sais qu'il vous rendait régulièrement visite avant son départ. Vous devez savoir quelque chose.

Désemparé par la détresse du garçon. Silas pensa qu'il aurait dû réfléchir à deux fois avant de leur mettre toutes ses histoires héroïques dans la tête. Il se mit à se gratter la barbe et à marmonner tout seul. Au bout de plusieurs secondes, interminables pour les enfants, une idée finie par gemir.

- Il y a peut-être un moyen de savoir où se trouve ton père à l'heure actuelle. Il n'est pas seulement parti dans le but de trouver une région plus accueillante, il avait l'intention de réunir le plus de survivant possible des villages alentours dans le but de renverser les soldats sur place. Cependant, il devrait être de retour depuis le temps, je ne comprends pas ce qu'il s'est passé...

Toscane buvait les paroles de Silas, en apprendre plus sur la raison du départ de son père le ravissait. Il savait qu'il était là quelque part et qu'il reviendrait bientôt.

- À une journée de marche du camp, au sud, on peut atteindre la côte. Sur une petite île, se trouve une grotte.  En descendant tout au fond, il existe une porte scellé infranchissable mais d'après ce que je sais au delà existerai un artefact  permettant de révéler la vérité à celui qui la demande.

- Génial, bondit Toscane. La voilà la solution, on a qu'à descendre dans cette grotte et on découvrira où se trouve mon père. Vous êtes formidable Silas.

- Heu, Toscane, tu ne t'emballerais pas un petit peu, commenta Ezra. Comment être sûr que ce qu'il nous raconte est vrai?

- Mon Cher Ezra, je me doutais que tu ne me croirais pas, tu es beaucoup trop sceptique, fais attention à ce que tes rêves ne soient pas brisée trop vite. Figurez vous que je me suis déjà rendu jusqu'à cette porte, jusqu'à maintenant je n'ai jamais reussi à l'ouvrir mais j'ai longuement étudié ce qu'il y avait écrit dessus.

Silas sortit d'un tiroir de son bureau une feuille de papier où était écrit des mots avec des symboles en forme de lettres. Les enfants s'approchèrent et lirent les mots qui étaient écrit sans rien y comprendre. La petite Gwyn sembla déchiffrer quelque choses les mots semblaient danser dans son esprit ils se mélangeaient et se réassemblaient de sortes à faire une phrase correct.

- On dirait qu'il est écrit "Entrez et la vérité vous sera révéler, déclara la petite fille.

Silas afficha un large sourire tandis que Toscane et Ezra la regardèrent éberlué.

- Formidable, dit Silas. Il m'a fallu des semaines pour comprendre que ses symboles correspondaient à des lettres de l'alphabet et encore plus pour découvrir qu'ils étaient à l'envers. C'est un marin que j'ai croisé dans une taverne qui me l'a donné contre quelques pieces d'or bien entendu. Il m'a parlé de cette île et du " trésor" qu'il y aurai de l'autre côté. Ma petite Gwyn c'est un véritable talent que tu as là. En effet, la phrase veut dire entrer et la vérité vous sera révélée, mais qu'elle sera cette vérité, moi-même, je ne le sais pas.

- Hein ! Mais qu'est ce que vous racontez comment vous pouvez sûr que c'est bien ce qui est écrit, dit Ezra.

- La foi, mon cher Ezra, la foi. La foi, que peut être grâce à ce qui se trouve derrière cette porte nous pourrons changer les choses, dit Silas.

Le garçon, consterné, se ratatina sur sa chaise.

- Comme vous voulez, de toute manière, ce n'est pas un talent qu'à Gwyn elle est comme notre mère, elle voit des choses que les autres ne voient pas. C'est une malédiction.

Silas poussa un profond soupir tandis que la petite fille tira la langue à son frère.

- Toscane, tu es sûr de toi, tu veux vraiment aller là-bas? Demanda Ezra

Son ami répondit par l'affirmation, il n'avait jamais été aussi déterminé que maintenant, cette mystérieuse grotte sentait l'appel de l'aventure.

- Silas, comment mon père s'y est pris pour sortir de la ville?

Le ferailleur se dirigea vers son lit et tira une malle en dessous, dans une sacoche se trouvait  un projectile en terre cuite et de forme ronde avec une mèche qui dépassait. Gwyn et Ezra  regardèrent l'objet d'un air énigmatique, même Ezra qui boudait dans son coin s'y intéressa.

- C'est moi qui l'ai fabriqué, je l'ai appelé une grenade. A l'intérieur se trouve une poudre particulière  qui lorsque l'on enflamme émet une petite explosion qui génère une fumée endormissante. Ton père et ses amis les ont simplement jetés à la figure des gardes et ils ont pu s'enfuir incognito. Ah et en prime la poudre efface brièvement la mémoire, du coup, ils ne se sont jamais rappelé ce qui leur était arrivé.

Toscane voulut prendre le projectile, mais Silas la mit hors de sa portée.

- Je vous la donnerai en temps et en heure, mais pour ce soir vous allez me faire le plaisir de rentrer chez vous, on partira demain soir. 

- Vous venez avec nous? Demanda Gwyn

- Évidemment, vous ne croyez tout de même pas que je laisserai trois enfants seul face à l'inconnu, je connais cette grotte et elle pleine de danger pour empêcher quiconque d'atteindre la porte. Puis je veux bien que nous allions l'explorer, mais à une condition, vos parents doivent être mis au courant.

Toscane accepta la requête à contrecœur, en parler à sa mère, il ne pouvait pas se le permettre jamais elle ne serait d'accord pour laisser son fils partir dans un endroit inconnu et loin d'elle. Ezra était du même avis, son père à lui ne croirait jamais toutes ses fariboles à propos d'une pièce secrète dans une grotte, en parler, ne lui servirai qu'à recevoir une bonne dérouillée. Les trois amis quittèrent Silas qui leur donna rendez-vous le lendemain un peu avant l'heure du couvre-feu. Sur le chemin, Ezra et Gwyn se disputèrent, car la petite fille voulait les accompagner, mais Ezra le lui refusait prétextant qu'au moins l'un des deux devait rester à la maison et que ce serai beaucoup trop dangereux pour elle de partir avec eux. Arrivé près de leur maison qui se trouvait la plus proche de celle de Silas, les trois amis se saluèrent et se promirent de garder secrète toute la discussion qu'il venait d'avoir avec le ferailleur.

Fin du chapitre

Et maintenant, un peu d'histoire sur les carrières et travailleurs de pierre : 

L'homme a commencé à creuser le sol avec des outils rudimentaire, en bois, corne ou os pour les sols meubles, en silex pour les roches. Les premières exploitations sont faîtes naturellement, il y a plus de 5 000 ans, par ramassage de pierre à la surface du sol. Des pierres prélevées à l'état brut sont utilisées dans la construction des murs en pierre sèche. Les cailloux arrondis des rivières sont un matériau de choix, mais sont difficile à mettre en œuvre sans mortier, on les cimente donc au moyen d'argile quand cela est possible ? Les recherches de pierres de plus en plus en profondeur à conduit à l'établissement des carrières à ciel ouvert ou souterraines. Ainsi, au néolithique, déjà, dans les minières néolithiques de silex Sipiennes (Hainaut), des hommes contemporains des dolmens creusent des puits et des galeries pour se procurer le silex de craie, plus facile à mettre en œuvre que les cailloux roulés inclus dans les limons.

Dans le monde antique, s'impose progressivement la nécessité de trouver des pierres plus aptes à leur destination. Le travail d'excavation et de débitage des pierres se fait en plusieurs étapes : après le travail de " découverte" des bancs de pierre propre à produire des pierres, dures ou tendres, compatible avec leur destination, démarre le travail d'excavation lui-même. Afin de détacher les blocs que l'on pourra façonner, le carrier fait dans des cas très rares appel à des strates et fissures naturelles, plus souvent, il doit creuser des rainures, au pic, délimitant le volume et les formes des pierres telles qu'elles devront être réalisées.

La Rome antique, le Moyen-âge, la Renaissance, jusqu'au XIXe siècle font usage de la pierre naturelle dans des architectures prestigieuse. Les Romains étaient réputés comme les plus intelligents explorateurs de carrières qui est jamais existé. Ils tentaient toujours d'élever leurs constructions avec les meilleurs matériaux trouvables dans le voisinage.

 

Note de l'auteur : Dans la fiction, les villageois ont découvert un métal à la texture extraordinaire encore plus dur que l'acier, je l'ai appelé le Silicon. Le nom vient de Silicium un minéral élémentaire cristallin grisâtre avec un éclat métallique très dur. C'est un matériau utilisé dans les panneaux solaires, pour ses propriétés semi-conductrices.

Sur la première photo, on y voit la scène de travailleurs de pierre dans une carrière de la ville de Corinthe en 1882. Sur la deuxième photo, on y voit des tailleurs de pierre bâtissant le temple de Göbekli Tepe en Turquie.

Photos tirées du site Pierres-info

Histoire sur les carrières de pierres : informations Wikipédia

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