Chapitre 4
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Chapitre 4
La salle des voeux
Ils traversèrent une grande porte en bois sculptée de motifs végétaux. Alice sentit immédiatement une chaleur douce l’envelopper. En entrant, elle resta bouche bée. La pièce ronde semblait infinie, comme si ses murs s’étiraient bien au-delà de la hutte. Chaque centimètre était couvert d’étagères chargées de sphères en verre ou en cristal, scintillant doucement sous une lumière tamisée. Des lueurs dansaient à l’intérieur de ces boules, telles des lucioles prisonnières.
Certaines brillaient d’un éclat doré et chaleureux, tandis que d’autres dégageaient une lumière bleutée, presque froide. Alice, fascinée, tenta d’imaginer comment ces minuscules éclats pouvaient exister, vivants et immobiles à la fois.
Au centre de la pièce trônait une immense malle, ouverte à moitié. Elle débordait de petits rouleaux de papier, semblables à ceux des biscuits chinois. Certains avaient roulé au sol et formaient un désordre charmant autour de la malle.
Sur une petite table à proximité, une sphère plus grande reposait sur un socle d’argent. À l’intérieur, des lumières dorées virevoltaient comme des particules enchantées, illuminant la pièce d’une clarté douce. Mais ce qui attira particulièrement l’attention d’Alice, c’était une coupe posée un peu plus loin. Une flamme y dansait avec élégance, sans bois ni mèche, son éclat hypnotisant et mystérieux.
Alice ne put s’empêcher de poser la question :
« Mais… c’est quoi cet endroit ? »
Le Roi du Houx s’avança d’un pas lourd, faisant craquer le sol sous ses bottes. Il étendit les bras comme pour présenter son domaine.
« Bienvenue dans la salle des vœux, ma chère. On pourrait aussi l’appeler le bureau des miracles, mais ça manque un peu de classe, tu ne trouves pas ? Ici, le temps et l’espace n’ont plus vraiment d’importance. C’est là où nous — les forces supérieures, les dieux, les anges, les magiciens, appelle-nous comme tu veux — étudions les prières des humains. »
Alice ne savait plus où regarder. Les boules de lumière, la malle débordante, la flamme vivante… Tout semblait chargé de magie.
« Mais… Comment ça fonctionne ? » murmura-t-elle, presque intimidée.
Le Roi du Houx s’approcha de la malle et souleva l’un des rouleaux de papier du bout de ses doigts massifs.
« Voilà un vœu. Chaque petit papier ici représente une demande envoyée par un humain. On les étudie, on les évalue, et si l’un d’entre eux mérite qu’on y accorde de l’énergie, on le laisse brûler dans cette coupe. » Il désigna la flamme dansante.
Alice fronça les sourcils, intriguée :
« Et ensuite ? Que se passe-t-il si le vœu est brûlé ? »
Le géant se tourna vers elle, sa voix devenant un peu plus grave :
« Ensuite, l’énergie nécessaire pour réaliser ce vœu est prélevée… sur nous. Ce sont ces boules, là-bas, qui contiennent nos réserves d’énergie vitale. Quand un humain obtient ce qu’il désire, sa gratitude ou sa joie nous renvoie une partie de cette énergie. Mais attention, c’est un jeu d’équilibre. »
Il attrapa l’une des boules sur une étagère et la fit tourner entre ses doigts, une lumière dorée tournoyant à l’intérieur comme une étoile capturée.
« Plus l’humain est sincèrement reconnaissant ou utilise son vœu pour faire du bien autour de lui, plus nous recevons d’énergie en retour. Parfois, on récupère même un surplus. Et ce surplus, on l’utilise pour ceux qui en ont vraiment besoin — les oubliés, les silencieux, ceux qui ne formulent même pas leurs vœux. »
Alice sentit une chaleur monter dans sa poitrine, mélange de fascination et d’injustice.
« Un vrai laboratoire de magie, » murmura-t-elle. Puis, plus fort : « Vous devriez comprendre que, particulièrement à cette période de l’année, nous avons besoin d’aide comme celle-ci ! Vous ne pouvez pas tout arrêter juste parce que c’est l’hiver. »
Le Roi du Houx plissa les yeux, agacé.
« Vous, les humains, êtes incorrigibles. Depuis combien de temps avez-vous perdu votre lien avec les cycles naturels ? L’hiver est une période de repos, de récupération. Tout ralentit, même les forces surnaturelles. Si vous êtes en manque de miracles, c’est peut-être parce que vous en exigez trop, tout le temps, sans jamais vous arrêter. »
« On n’a pas le choix ! » s’emporta Alice. « Entre le travail, les fêtes, les cadeaux et tout ce qu’on doit gérer, on n’a même pas le temps de respirer. Vous croyez que c’est facile de vivre dans votre rythme d’hiver quand tout autour de nous tourne à plein régime ? »
Le géant poussa un long soupir et fit un geste vers la malle.
« Très bien. Si tu es si convaincue que c’est toi qui sais comment régler les choses, pourquoi ne pas prendre ma place ? »
Alice cligna des yeux, abasourdie.
« Pardon ? »
« Oui, toi. » Il esquissa un sourire ironique. « Tu veux aider les gens et exaucer leurs vœux ? Vas-y. Prends ma boule d’énergie, et montre-moi ce que tu sais faire. Mais attention, » ajouta-t-il, soudain sérieux. « La lumière dans cette boule ne doit jamais s’éteindre. C’est ton essence vitale. Si elle disparaît, toi aussi. Alors, toujours partante ? »
Alice, un mélange de défi et de témérité dans le regard, hocha la tête.
« Pourquoi pas ? Je relève le défi. »
Le géant éclata d’un rire grave.
« Parfait ! Mais souviens-toi, tu es seule dans cette aventure. Moi, je retourne me coucher. Bonne chance, magicienne ! »
Et sur ces mots, il lui tendit une boule d’énergie, sa lumière dansante vibrant doucement entre ses mains.
(illustrations réalisées avec Microsoft Bing;
correction de l'orthographe par ChatGPT)