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Chez Oren : Journal-Thérapie
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Chez Oren : Journal-Thérapie
Introduction
Je ne suis ni médecin, ni psychologue, et je ne prétends pas pouvoir vous "guérir". Ce que je vous propose, c'est une feuille de route et des conseils pour pratiquer la "journal-thérapie". À travers des exercices et des suggestions inspirées des ateliers d'écriture, je vous guide dans votre démarche d'introspection. Pas besoin d'une plume parfaite ; l'authenticité de vos écrits est ce qui compte le plus. En participant à cette aventure, vous aurez l'opportunité de plonger au cœur de vous-même, d'explorer vos pensées et vos émotions, et de vous découvrir sous un nouveau jour. Mais, je le répète, je ne suis ni docteur ni psychologue, seulement un auteur ayant régulièrement recours à la thérapie par l'écriture. La "journal-thérapie" ne guérit pas tout, elle aide simplement à faire le vide, à mettre de l'ordre dans ses pensées, à accepter ce qu'on ne peut changer. C'est l'art de savoir tourner la page.
Dénouer les nœuds
La vie nous impose son lot d'épreuves, certaines plus difficiles à surmonter que d'autres, plus douloureuses. Si l'on imagine que notre existence est un fil tendu sur lequel on évolue en essayant de garder l'équilibre, on peut alors visualiser les nœuds qui se forment chaque fois que l'on subit une quelconque complication. Ces nœuds, de tailles variables, finissent par nous ralentir, voire nous paralyser. Il existe de nombreuses façons de dénouer ces nœuds, certaines sont onéreuses et d'autres ne coûtent rien, ou presque rien. La thérapie par l'écriture ne vous demandera aucun effort financier, mais elle ne sera pas abordable pour autant. Elle nécessite un investissement profond et sincère. Vous allez devoir vous jeter corps et âme sur les pages que vous allez noircir d'une encre puisée directement dans votre cœur. Sans cela, la "journal-thérapie" ne sera que temps perdu. Mais si vous prenez la plume avec l'envie d'aller au bout de la démarche, si vous vous exprimez sur les pages sans user d'artifices, alors vous n'aurez aucun mal à dénouer les nœuds.
Le matériel
On démarre par le plus évident, le matériel. Alors oui, je sais ce que vous vous dites : "On n'est pas complètement cons !" Vous êtes de grandes personnes, et vous vous doutez bien que pour coucher ses pensées, noir sur blanc, il faut un minimum de matos. Alors papier, clavier ou tactile ? Le choix vous appartient, cependant...
Je vous conseille les inséparables papier-crayon. D'abord parce que, comme tout ce qui est simple, c'est noble, ensuite parce que l'acte d'écrire et de sentir le frottement de la mine sur la feuille, d'entendre le son de l'écriture, de pouvoir rayer, gribouiller, dessiner... rend l'exercice bien plus vivant que d'être face à un écran. Bien sûr, le numérique a son côté pratique, comme le fait de pouvoir effacer des chapitres entiers, au risque de fausser l'exercice. La thérapie par l'écriture se nourrit des fulgurances, des premiers jets, car ils sont souvent le reflet de ce que l'on ressent. On a trop tendance à arrondir les angles dans un deuxième temps. À lisser les aspérités pour ne pas choquer. Ce n'est, à mon sens, pas compatible avec ce processus. Les lapsus sont souvent plus révélateurs qu'on ne le croit.
Et puis, entre nous, n'est-il pas plus agréable de tenir un livre en main plutôt qu'un ebook ? Autre avantage à utiliser le papier, c'est l'absence de distractions. Les écrans et leurs couleurs, les notifications, l'accès à Internet et aux réseaux, les applications... ne sont que des "coupe-concentration" et des embrouilleurs d'esprit. Un carnet, un stylo et un endroit calme sont vos meilleures chances d'obtenir un résultat positif. Alors faites comme bon vous semble, mais pensez aux conseils du vieil Oren. Un joli petit carnet, un stylo pas dégueu, et en voiture Simone...
La théorie :
Qu'est-ce que la "Journal-Thérapie" par le Dr Claire Lewandowski
Initialement utilisée dans le cadre de la Thérapie cognitive et comportementale (TCC), la tenue d'un journal intime dans lequel consigner ses pensées, ses émotions, les événements, ou les exercices avec son thérapeute est très utile pour de nombreuses pathologies. Qu'elle soit encadrée ou non, en individuel ou en groupe, aucune prédisposition n'est nécessaire, il suffit de se lancer.
Que faut-il écrire dans son journal ?
La pratique de la journal-thérapie doit être personnelle et s'adapter en fonction des besoins. Il peut s'agir d'écrire, mais aussi dessiner ou créer son propre support. Que ce soit dans un carnet papier ou un fichier sur son ordinateur, chacun doit pouvoir se sentir à l'aise pour s'exprimer. Pour être utile, le journal intime doit regrouper des pensées, des événements, des réflexions et des émotions personnelles qui permettent de mieux se connaître et de comprendre ce qu'il se passe dans sa vie. Le but est à la fois de régler ses problèmes personnels mais aussi d'avoir certains points de repères dans son cheminement psychologique.
Plusieurs techniques sont disponibles
Écrire permet de laisser libre cours à sa créativité et à l'expression de soi. Pour certains, il s'agit d'oublier les problèmes en les posant sur le papier pour mieux se libérer l'esprit. Cette façon de soulager le stress et les tensions, que l'on appelle catharsis, permet de s'exorciser de sa souffrance mais peut aussi entraîner une relecture pénible. Pour d'autres, il s'agit de prendre conscience des difficultés et de trouver des solutions. La relecture permet alors d'identifier des pensées récurrentes ou des problèmes qui apparaissent de façon plus claire. L'écriture en groupe ou avec l'aide d'un thérapeute peut accélérer une psychothérapie et aider à trouver son chemin plus facilement. Pour vous aider, vous pouvez par exemple : - Ecrire librement les sentiments et les émotions sans censure ni jugement ; - Faire semblant d'écrire une lettre à quelqu'un sans aucune limite ni appréhension de la réaction de l'autre ; - Associer l'écriture à la méditation avec l'expression de son questionnement ; - Ecrire un dialogue avec une ou plusieurs personnes pour confronter différents points de vue."
La pratique :
Exercice 1 : Le Portrait Chinois
Vous avez compris le concept, vous avez le matériel, passons à la pratique. Pour ce premier exercice, je vous propose d'élaborer votre portrait chinois. Le principe est simple :
Identifiez-vous à des objets, des éléments, des personnes, des animaux... afin de révéler certains traits de votre personnalité.
Le portrait chinois est un autoportrait. Il permet de s'interroger sur ses goûts et préférences, de cerner sa personnalité et de développer la connaissance de soi.
1 - N'écrivez que le nom, sans justification. Gardez vos réponses pour vous ou partagez-les. Vous êtes libre.
- Si j'étais un objet, je serais…
- Si j'étais une saison, je serais…
- Si j'étais un animal, je serais…
- Si j'étais une couleur, je serais…
- Si j'étais une arme, je serais…
- Si j'étais un endroit, je serais…
- Si j'étais un oiseau, je serais…
- Si j'étais un élément, je serais…
- Si j'étais un végétal, je serais…
- Si j'étais un fruit, je serais…
- Si j'étais un bruit, je serais…
- Si j'étais une pièce, je serais…
2 - Après avoir fait votre portrait chinois, sélectionnez l'identité de votre choix et expliquez-en la raison en quelques lignes.
Par exemple :
"Si j'étais un objet, je serais une boule à neige parce que je ne me sens bien que dans un mini-monde, une bulle hors du temps, et que, tout comme elle, je libère ma poésie lorsqu'on me malmène."
Privilégiez votre premier choix. Ne réfléchissez pas trop. Écrivez comme ça vient, sans chercher à mettre en forme. Soyez sincère.
Il est important de vous écouter. Vous n'écrivez pas pour les autres. Vous êtes votre premier et unique lecteur/lectrice. La "journal-thérapie" doit vous aider à vous connaître, vous comprendre, et comprendre vos choix de vie. Si vous trichez, vous n'apprendrez rien. Cet exercice a pour but de vous aider à vous identifier, à voir comment vous vous percevez. En choisissant une identité à chaque thème, puis en sélectionnant LE thème qui vous parle le plus, vous découvrez des aspects importants de vous-même. Aucun choix n'est anodin.
3 - Maintenant que vous avez expliqué l'identité qui vous parle le plus, essayez de trouver ce qu'elle symbolise. Faites quelques recherches autour de cette identité.
Prenons en exemple la "boule à neige". Il n'existe, à ma connaissance, aucune symbolique de la boule à neige, mais si l'on décortique l'objet, il est possible de trouver quelques informations intéressantes.
La boule, ou la sphère, symbolise la perfection universelle. On la retrouve aussi bien dans les atomes qu'au niveau des planètes. Si l'on se penche sur le globe, il représente le monde. Quant à la bulle, elle peut signifier aussi bien la légèreté que la fragilité.
Concernant la neige, elle est le symbole de la pureté, du froid, de la sérénité et de la virginité. Les paysages tout blancs et les bruits assourdis par le manteau neigeux dégagent un sentiment de calme et une certaine quiétude qui lui confèrent une dimension intemporelle. Dans la mythologie nordique, la neige est associée à Bertha, également appelée Dame Blanche ou Dame des neiges. En effet, elle est la déesse de la neige et de l'hiver. Elle possède des dons de voyante. Par ailleurs, elle s'occupe de l'âme des enfants.
Il y a plusieurs façons d'interpréter ces symboles. Mais ce qui en ressort, c'est le côté protecteur. Le monde parfait mais fragile dans lequel on se sent bien, au calme, avec ce sentiment de quiétude. Et puis, il y a l'enfance avec la déesse nordique de la neige et le fait que les gosses s'émerveillent devant une boule à neige.
Je serais tenté de faire le parallèle entre l'âme d'enfant enfermée dans le globe de verre et le bébé dans le ventre de sa mère. De là à supposer que je veuille y retourner, je ne crois pas, et ma mère ne s'en remettrait sûrement pas, mais le besoin de retrouver ce cocon silencieux et chaleureux, lorsqu'au-dehors tout est assourdissant et agressif, me semble évident.
D'ailleurs, il m'arrive très souvent, dans mes textes et poésies, d'employer le terme "boule à neige" pour nommer le ventre d'une femme enceinte.
extrait de "Danse Luna", chanson écrite pour ma fille alors qu'elle était encore dans le ventre de sa mère.
Texte à retrouver dans mon recueil de chansons ''Nous n'irons plus voir la mer''
La théorie :
Les 8 pilliers
On ne va pas se mentir, la vie, c'est le bordel. Il arrive qu'on se sente dépassé, comme si l'on était coincé sur le rivage, les pieds ensablés, et que l'on encaissait des vagues plus ou moins hautes, plus ou moins fortes, plus ou moins salées... Difficile, quand tout semble foutre le camp, d'y voir clair et de prendre des décisions réfléchies.
Personnellement, j'essaie de diviser ma vie en 8 parties. Imaginez 8 boîtes, étagères, bocaux... ce que vous voulez, et rangez-y votre vie de manière logique et organisée. Cela permet de mettre en lumière ce qui ne va pas au milieu de tout ce bordel. C'est ce que j'appelle "la théorie des 8 piliers".
Pourquoi les piliers ?
Parce que c'est ce qui supporte la charge. Il suffit d'un pilier défectueux pour que l'édifice se fragilise, et de quelques fissures de plus pour que l'ensemble s'écroule. C'est pourquoi il est important de vérifier l'état de chaque pilier.
Quels sont ces 8 piliers ?
- Profession
- Argent
- Soi
- Amour/couple
- Famille
- Amis/social
- Loisirs/plaisir
- Environnement
Lorsque vous ressentez un déséquilibre, une pression, une angoisse, ou toute autre émotion négative, essayez d'identifier le ou les piliers correspondants. Ne mélangez pas tout, évitez les phrases du genre "Y a rien qui va", "j'en ai marre de tout", "tout part en couilles", "j'ai que des problèmes"...
Ces phrases ne servent qu'à mettre le désordre dans votre vie et handicapent votre faculté à comprendre ce qui doit être changé pour arranger les choses. Prenez le temps de ranger ce qui ne va pas sur la bonne étagère et concentrez-vous dessus. Ça ne suffira sûrement pas pour régler le(s) problème(s), mais la tâche vous paraîtra moins difficile.
Variante :
Il existe une variante un peu moins complète qui consiste à satisfaire les 5 doigts d'une main pour qu'ils ne se referment pas. Car une main ouverte est plus utile qu'un poing fermé.
- Travail/argent
- Amour/couple
- Famille
- Amis/social
- Santé
La pratique :
Exercice 2 : Interroger son passé
Nous sommes toutes et tous des livres. Notre vie, c'est notre histoire. Certains pensent qu'elle est écrite à l'avance et qu'on ne peut rien y faire. D'autres veulent contrôler leur destin, et pèsent en permanence les pour et les contre des décisions qu'ils/elles doivent prendre. À chacun ses croyances. Mais cela n'empêche pas de se poser des questions.
Comme dans toute histoire, il y a le début, le milieu et, bien sûr, la fin. Il est impossible de comprendre la fin sans avoir lu le début, et il en va de même pour le milieu. Le début est le plus important. C'est souvent là que tout se joue : l'éducation, les épreuves, les traumatismes parfois... Le vécu conditionne souvent ce que l'on est, ce que l'on devient.
Alors qui sommes-nous ? Que sommes-nous devenu(e)s ? Pour répondre à ces questions, je vais vous proposer d'y aller par étape.
1 - Pour commencer, j'aimerais que vous décriviez dans votre journal, ou ailleurs, votre vie telle que vous l'imaginiez lorsque vous étiez enfant/ado.
Quels étaient vos rêves ?
Quel métier vouliez-vous faire ?
À quoi devait ressembler votre quotidien, votre maison, votre famille ?
Qui auriez-vous aimé devenir lorsque vous étiez enfant ?
...
Essayez de vous en souvenir. Une fois encore, ne trichez pas. De votre honnêteté dépend la qualité de la thérapie par l'écriture.
Petit exercice bonus pour celles et ceux qui le souhaitent :
Écrivez une lettre du passé. Vous avez une dizaine d'années (à vous de choisir) et vous vous adressez à la personne que vous êtes aujourd'hui. C'est une lettre d'enfant pour un adulte. Choisissez des mots simples, faites des fautes si ça vous amuse, ne vous prenez pas la tête avec les règles de la langue française. Soyez le plus innocent possible. Laissez parler l'enfant qui est en vous et dites ce que vous voulez. Parlez de rien, juste parlez-vous, simplement.
2 - À présent que vous avez retrouvé le portrait de ce que vous vouliez être, comparez-le avec votre vie actuelle. Faites-vous le métier dont vous rêviez ? Avez-vous une vie familiale conforme à ce que vous imaginiez ? Êtes-vous la personne que vous vouliez être ?
Si le résultat vous paraît "décevant", n'y voyez pas d'échec. Dans la vie, il n'y a pas d'échec, seulement des expériences qui contribuent à faire ce que l'on est.
La question que vous devez vous poser est :
"Que s'est-il passé ?"
Qu'est-ce qui vous a empêché de réaliser votre avenir fantasmé ? Quels événements ont mis des bâtons dans vos roues ? Et surtout, est-il trop tard pour changer de vie ?
Évidemment, posez-vous ces questions si quelque chose, dans votre vie actuelle, ne vous convient pas. Vous pouvez aussi, si vous êtes heureux/heureuse au quotidien, remercier les épreuves, les expériences, les gens, ou vous-même, pour cette vie merveilleuse.
Il est rare de vivre une vie en accord avec nos ambitions infantiles. Si votre présent ne brille pas autant que vous l'espériez, ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas seul(e) dans ce cas et n'oubliez jamais que rien n'est définitif.
3 - On a évoqué le fantasme de ce que l'on voulait être, on l'a comparé avec la réalité de ce que l'on est. Il est temps maintenant de nous retrouver. Le passé, le présent et le futur sont les trois pièces du puzzle de notre existence. Avant de parler d'avenir, il serait bon d'emboîter les deux premières pièces.
Pour ce faire, essayez de retrouver l'enfant que vous étiez et accordez-lui du temps. Deux questions auxquelles répondre, pour vous aider :
Qu'est-ce que j'aimais faire plus jeune et que je ne fais plus maintenant ? Et Pourquoi ?
Après avoir énuméré vos passions perdues, choisissez-en une pour commencer, et réalisez-la de nouveau. Faites-le seul(e) ou avec une personne de confiance, vos enfants si vous en avez.
Amusez-vous avec un bonheur simple : dessin, balançoire, cerf-volant, vélo, ballon, bulles de savon... toutes ces choses qui vous rendaient heureux/heureuse avant, toutes ces choses qui vous suffisaient. Puis racontez-le dans votre journal. Collez-y une photo ou dessinez votre passion retrouvée.
Les enfants savent se contenter de peu pour s'amuser. Vous n'avez pas besoin de grand-chose pour retrouver le sourire.
La théorie :
Les 3 regards
Pour mieux démêler une situation compliquée, ou pour aider à prendre une décision, j'utilise ce que j'appelle "les 3 regards".
Le principe est simple : observer quelque chose avec 3 points de vue différents.
- Le point de vue interne
- Le point de vue externe
- Le point de vue omniscient
Le premier, ''interne'', est la façon dont vous percevez la chose. Ce point de vue est souvent celui qui pose problème car il est parasité par tout un tas de données (vécu, émotions, culpabilité, relations, sentiments divers...).
Le second, ''externe'', consiste à prendre du recul, à envisager les choses de manière neutre, sans tenir compte des émotions.
Le dernier, "omniscient'', est un mix des deux premiers. Le point de vue omniscient sait tout, il connaît les tenants et aboutissants, les causes, les conséquences et les sentiments.
Vous vous demandez si vous devez changer de travail ? Ou s'il faut vous battre pour sauver votre couple ?
Du point de vue interne, il y a toutes les interrogations et le ressenti qui vous amènent à vous poser la question mais qui vous empêchent de trouver la réponse. Parce qu'il est déconseillé de prendre une décision sur le coup de l'émotion, il est intéressant d'envisager le problème sous un autre angle, en changeant de point de vue.
Le point de vue externe est un bon moyen pour garder "la tête froide". Le point de vue externe ne s'encombre pas de l'affect. Il se base essentiellement sur les faits. Vous n'êtes pas heureux/heureuse dans votre couple, vous ne vous épanouissez pas dans votre travail... Ce sont les faits. Inutile de tourner autour du pot plus longtemps, il faut changer quelque chose. Qu'est-ce qui pose problème factuellement ? Le manque de communication, le salaire, la routine, le manque de reconnaissance... Une fois les conséquences identifiées, cherchez les causes et trouvez comment les régler de manière pragmatique.
Le point de vue omniscient est le mélange des deux autres points de vue. Pour ce faire, vous pouvez vous imaginer dans la peau de votre meilleur(e) ami(e), vous mettre à la place de celui ou celle qui vous donne de bons conseils ou, dans le même ordre d'idées, imaginer que vos questions ne sont pas VOS questions mais celles de cet(te) ami(e) qui se trouve devant vous. Que diriez-vous à cette personne ? Ce problème ne vous concerne pas directement après tout, vous ne prenez aucun risque en donnant votre avis puisque votre avis se base sur le concret. Et puis, vous connaissez la vie de cette personne égarée, vous savez ce qui est bon pour elle, ce dont elle a besoin. Vous savez ce qui la rend heureuse, alors vos conseils sont forcément bienveillants.
C'est un exercice qui peut sembler compliqué, mais il se révèle éclairant. Le fait de sortir de soi, de se délester de la charge émotionnelle et de se focaliser sur des choses concrètes permet d'avoir une meilleure vue d'ensemble. Évidemment, il n'existe aucune solution miracle ; ceci n'est qu'une méthode pour aider à prendre les bonnes décisions, des décisions en accord avec votre personnalité. Ce qui en découlera dépendra de vous et de données que vous ne pouvez contrôler. Mais gardez à l'esprit que cette vie est la vôtre et qu'il vous appartient d'en faire une vie confortable, qui vous ressemble et dans laquelle vous vous sentez bien. Dites-vous aussi qu'il n'y a pas d'échecs, mais des expériences qui vous serviront certainement un jour ou l'autre.
La pratique :
Exercice 3 : Accepter son présent
Le passé ne peut être changé. Nous avons vécu, entrepris, subi... Nous avons quitté, nous avons trouvé, nous avons pardonné, ou non, nous avons ri, nous avons pleuré... Nous avons parfois perdu et parfois gagné. Ce qui est fait est fait. Il est temps de se concentrer sur l'instant présent.
L'exercice précédent nous a permis de nous interroger sur ce que nous voulions pour notre avenir et sur ce qui nous a empêché d'y parvenir. Si vos questions ont trouvé leurs réponses, il serait bon de passer de la théorie à la pratique. Par écrit, dans un premier temps. Les changements apportent leur lot d'angoisses, de peurs. Il est difficile de sortir d'une routine, de changer les habitudes. Et je parle évidemment des mauvaises habitudes, de la pénible routine, du quotidien pesant.
1 - Abordons ces peurs légitimes. Posez-vous la question :
"De quoi avez-vous peur ?"
Une fois identifiée(s), vous pouvez, pour chacune de vos peurs, en écrire la raison :
J'ai peur de quitter mon conjoint/ma conjointe parce que je ne trouverai jamais personne d'autre, et la solitude m'angoisse.
Écrivez ce qui vous empêche d'effectuer les changements qui vous seraient bénéfiques. Videz votre tête entre les pages de votre journal. N'ayez pas peur de vos émotions, soyez honnête avec vous-même.
Ensuite, utilisez la méthode de "l'Alpiniste" (voir plus bas)
2 - Et si tout allait bien...
Notre vie ne ressemble pas à ce que l'on voulait en faire? Ok. Nos rêves de gosses ne se réaliseront probablement jamais? Qu'il en soit ainsi... Mais finalement, cette vie, aussi différente soit-elle de celle qu'on espérait, est-elle si mauvaise au point de vouloir en changer?
Lorsque l'on se focalise sur le négatif, difficile d'apprécier les bons côtés. Peut-être que tout ne va pas si mal. Souvenez-vous des 8 piliers...
Accepter son présent, ce n'est pas le modifier. C'est le regarder en face et prendre conscience de ce qu'il est, de ce qu'il nous apporte.
.
Voici quelques pistes à développer dans votre journal pour mettre en lumière ce qui doit l'être :
- Qu’est-ce que j’aime faire dans la vie, qui me procure de la joie et du bonheur ?
- De quoi suis-je reconnaissant(e) dans la vie ? (5 choses minimum)
- Qu’est-ce que j’aime le plus dans la vie ?
- Selon moi, c’est quoi réussir sa vie ?
Soyez de bonne foi, ne vous plaignez pas juste parce qu'il est facile de critiquer ce qui ne va pas. Ne mentez pas, ni à votre journal, ni à vous-même.
La théorie :
L'Alpiniste
La méthode de l'alpiniste, ou de l'escalade, consiste à envisager tous les scénarios possibles avant d'agir. Le but est de se préparer à toutes les difficultés qu'un choix peut entraîner.
Imaginez-vous au pied d'une montagne, cette montagne représente la situation ou la décision qui vous angoisse. Commencez par grimper doucement avec un scénario simple, puis continuez ainsi jusqu'au sommet. Le sommet symbolise la fin de votre imagination. Envisagez le pire, au fur et à mesure de votre ascension. Ainsi, vous serez prêt(e) à toute éventualité une fois arrivé(e) en haut.
Exemple : Votre montagne, c'est de dire à votre frère/soeur quelque chose qu'il/elle pourrait mal prendre. Premier scénario simple, il/elle comprend et tout va bien. Deuxième scénario, il/elle ne comprend pas et vous en veut. Troisième scénario, il/elle ne comprend pas, vous en veut et vous reproche des choses en retour. Quatrième scénario, il/elle ne comprend pas, vous en veut, vous reproche des choses et vous insulte... Vingtième scénario, il/elle ne comprend pas, vous en veut, vous reproche des choses, vous insulte, vous frappe, monte toute la famille contre vous, découpe votre visage sur toutes les photos, ..., vous séquestre dans une cave et vous force à écouter Jul...
Cet exercice peut paraître stressant lors des premiers scénarios, mais une fois les plus plausibles évoqués, ajoutez un peu d'humour dans les suivants. Ainsi, vous désarmerez vos peurs et prendrez du recul sur les choses.
Votre bien-être doit être votre priorité. Vous ne pouvez pas être là pour les autres si vous n'êtes pas là pour vous-même.
Une fois au sommet de votre montagne, prenez une grande inspiration et jetez-vous dans le vide, métaphoriquement, évidemment.
La théorie :
La famille de sang et la famille de cœur
Il faut savoir différencier les familles qui nous entourent. Cela peut parfois aider à mieux comprendre les liens qui nous unissent aux autres et à prendre des décisions difficiles.
Parlons de ces liens...
Les liens du sang :
Le père, la mère, les grands-parents, les frères, les sœurs, les tantes, les oncles, les cousins, les cousines, les arrières ceci et les arrières cela... Le lien qui nous unit à eux est appelé "lien du sang". Ils font tous partie de notre "famille" et l'on prend plaisir (ou pas) à se retrouver lors des réunions festives : anniversaires, Noël, baptêmes, mariages...
Ce lien concerne également nos enfants, mais j'y reviendrai plus tard.
Les liens du cœur :
La femme ou l'homme qu'on aime, les ami(e)s, et les enfants d'une certaine manière, sont notre famille de cœur, car le lien qui nous unit à eux est celui de l'amour choisi.
La grande différence entre le lien du cœur et celui du sang, c'est que l'un résulte d'un choix et l'autre d'un fait.
Nous n'avons pas choisi nos parents, ni leurs parents, et encore moins les frères et sœurs qui peuplent les branches de l'arbre généalogique.
En revanche, nous avons choisi nos ami(e)s et nos amours en fonction de leurs personnalités et de nos affinités.
Bien sûr, une famille n'est pas plus importante qu'une autre, cela dépendra de chacun. Mais prendre conscience que les membres de l'une d'elles nous sont imposés permet de mieux comprendre la relation qui nous unit.
Vous avez le droit de ne pas aimer un membre de votre famille de sang. Tout simplement parce que sa personnalité n'est pas "compatible" avec la vôtre. D'ailleurs, s'il n'y avait pas ce lien du sang, il est peu probable que cette personne fasse partie de votre vie.
Vous n'êtes donc pas obligé de l'apprécier, de lui parler, de la voir... et personne n'a le droit de vous imposer de côtoyer une personne que vous n'aimez pas. Peu importe ce qu'elle est pour vous : une cousine, un oncle, votre sœur ou votre père.
Concernant les enfants, c'est un lien un peu différent qui se crée. Si l'adoption est née d'un lien du cœur, la naissance, elle, est bien celle du sang. Mais dans les deux cas, sauf histoire compliquée, il s'agit d'un choix.
La relation qui unit le parent à son enfant est la fusion d'un lien de cœur et de sang, et c'est ce qui le rend si spécial. Mais il arrive que ce lien soit à sens unique. Car pour l'enfant, ce n'est, au départ, qu'un lien de sang.
Le cœur est la base d'une relation saine.
Il faut choisir d'aimer et être aimé en retour. Sans ça, le sang ne suffit pas. Sans cet amour partagé, sans ce lien du cœur, le sang n'est que génétique, une donnée scientifique aussi froide qu'un théorème oubliable.
Cette vie nous a été imposée, mais elle nous appartient. Ne nous encombrons pas de théorèmes inutiles, de données scientifiques rigides, de liens sans importance, de personnes que nous n'aurions jamais choisies pour marcher à nos côtés.
N'oubliez pas, vous avez le choix !
C'est ainsi, à l'époque, que s'est achevé ce projet "journal-thérapie". J'ai fini par partager quelques extraits de mon propre journal. Vous pourrez les retrouver dans la creative room "Le journal d'Oren".
J'ai fermé mon compte Instagram dédié au partage de ces humbles conseils et me suis perdu dans d'autres projets. Si vous êtes arrivé jusqu'ici, je vous remercie pour le temps accordé à la lecture de ces mots. Et si vous y avez trouvé de quoi vous donner envie de vous écrire à vous-même, si mes exercices et théories vous ont aidés à y voir plus clair, alors faites-moi signe, et peut-être rouvrirai-je ma porte afin de vous proposer d'autres méthodes pour poursuivre notre "journal-thérapie".
Je vous souhaite le meilleur.
Oren⚓️
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