L'art de construire une intrigue captivante
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L'art de construire une intrigue captivante
Selon George Martin, on distingue deux catégories d’auteurs : d’un côté, les jardiniers, qui sèment les graines de leur récit au gré de leur inspiration et le voient s’épanouir au fil de l’écriture ; de l’autre, les architectes, pour qui la destination est connue avant même le premier coup de crayon. Les lignes qui suivent s’adressent tout particulièrement aux architectes désireux d’approfondir leur maîtrise de l’élaboration d’une trame narrative.
La structure narrative, souvent associée aux romans ou aux films, imprègne également notre quotidien à travers les récits que nous partageons, qu’il s’agisse d’anecdotes ou de blagues. Ces récits s’appuient sur des schémas narratifs qui structurent le récit.
Ronald Tobias envisage l’intrigue non pas comme le châssis d’une voiture ou un squelette, mais plutôt comme une trame diffuse qui imprègne l’ensemble de l’œuvre. Une intrigue efficace fonctionne telle une énigme captivante, posant des questions et offrant des réponses qui, à leur tour, engendrent de nouvelles interrogations, maintenant ainsi l’intérêt du lecteur.
Lors de l’écriture, bien que l’issue du chemin emprunté reste incertaine, l’auteur possède généralement une vision de la destination souhaitée. Il est essentiel d’incorporer des structures narratives à son œuvre, et le livre s’efforce d’identifier une vingtaine de structures universelles applicables à l’écriture.
Il est important de faire la distinction entre histoire et intrigue : si l’histoire relate des événements dans leur ordre chronologique, l’intrigue tisse des liens entre divers éléments pour leur conférer un sens, suscitant ainsi curiosité et réflexion. L’intrigue introduit une logique et des relations de cause à effet.
Selon Aristote, une intrigue doit être une action unifiée formant un tout cohérent, avec un début, un milieu et une fin. Le début établit le cadre, présente les personnages et l’élément perturbateur. Le milieu déroule les péripéties auxquelles les héros doivent faire face pour atteindre leurs objectifs. La fin apporte le climax de l’action et la résolution des questions en suspens.
Les éléments fondamentaux d’une intrigue comprennent :
- La tension pour nourrir l’intrigue.
- Les antagonismes pour alimenter la tension.
- La construction et l’amplification des conflits pour maintenir la tension tout au long du récit.
- La transformation des personnages à travers les épreuves.
- L’importance de chaque événement et sa pertinence dans le récit.
- L’introduction subtile des éléments clés pour la suite de l’histoire.
- Alors que la réalité peut être chaotique et imprévisible, la fiction requiert un ordre et des règles claires, avec des causes et des effets bien définis.
- Les personnages principaux doivent être les acteurs des moments clés du climax.
Quant à la force motrice de l’écriture, chaque auteur possède ses méthodes, qui peuvent varier d’un individu à l’autre. Pour un écrivain, il est crucial de se connaître et de comprendre ce qui fonctionne pour lui personnellement.
Les intrigues peuvent être catégorisées en deux types :
- Le corps : associé à la force, la violence, la quête de supériorité, caractérisant les intrigues d’action. Ces récits se concentrent sur les péripéties et l’enchaînement des actions, sans profonde interrogation morale, et le héros reste souvent inchangé à la fin.
- L’esprit : lié à l’intelligence, la ruse, les manœuvres sournoises, définissant les intrigues de réflexion. Moins axées sur l’action, elles laissent davantage de place à l’évolution intérieure des personnages.
Avant de se lancer dans l’écriture, il est primordial de déterminer ce qui prévaut pour nous : l’action ou le développement des personnages.Une fois la force motrice identifiée, il convient de sélectionner une structure sous-jacente : la morale. Chaque récit véhicule des valeurs morales, intrinsèques à l’univers dépeint. Leur degré d’élaboration varie en fonction du style narratif et du genre littéraire.
La tendance à polariser la morale, à la réduire à un manichéisme de noir et blanc, risque de verser dans le stéréotype. Dans ce cadre, les issues sont prévisibles, et les allégeances, claires. Un auteur habile, en revanche, navigue dans les nuances de gris, soulevant des questions dont les réponses ne sont pas immédiates.
En écrivant, on pourrait se croire tout-puissant, tel un dieu créateur. Pourtant, l’auteur est davantage un médiateur, équilibrant des forces contraires et des personnages aux desseins divergents
Un bon écrivain reste impartial, évitant de pencher pour un protagoniste au détriment d’un autre, et s’attache à exposer tous les aspects, mettant en lumière les dilemmes entre ce qui est juste et ce qui doit être fait.
Chaque personnage entretient une dynamique propre avec ses pairs. L’ajout de personnages multiplie ces interactions, avec le risque de complexité excessive. À l’inverse, se limiter à deux protagonistes peut s’avérer monotone.
Trois est le chiffre idéal : avec trois personnages principaux, on peut varier les interactions, jongler avec les conflits et tisser une trame complexe sans s’égarer.
Il est essentiel de se souvenir que le binôme le plus dynamique demeure celui formé par le personnage et l’intrigue. Depuis Aristote, la perception a évolué : si autrefois on pensait que la personnalité dictait les actions, aujourd’hui, on admet que les actions définissent le caractère.
D'après Ronald Tobias, dans son livre 20 master plots and how toi build them, il y a vingt intrigues types. Nous allons découvrir ensemble leurs spécificités et comment les construire.
Attention : Il ne s’agit pas d’une liste de recettes infaillibles, mais plutôt d’un compas destiné à naviguer dans les méandres de la construction d’une intrigue. Considérez ces recommandations comme des balises, non comme des entraves, elles doivent enrichir votre écriture sans brider votre créativité ni freiner votre élan expérimental.
Intrique 1 : La quête
Dans l’univers des récits, la quête d’un objet, d’une personne ou d’un lieu constitue une trame fondamentale. Il est essentiel de distinguer un objet de quête d’un « MacGuffin » — un concept introduit par Hitchcock pour qualifier un élément qui, bien qu’il semble central pour le protagoniste, s’avère négligeable pour le réalisateur et, par extension, pour l’intrigue elle-même. Contrairement au MacGuffin, qui n’est qu’un leurre narratif, un véritable objet de quête induit une transformation radicale du personnage.
Voici les attributs distinctifs d’une quête :
- Le protagoniste est au cœur de l’histoire, doté d’une personnalité riche et complexe.
- La quête le métamorphose en profondeur — souvent, l’objet recherché est en réalité la sagesse.
- Les personnages sont constamment en action, progressant vers un but, tandis que l’auteur, tel un maître d’orchestre, dirige le récit, sachant précisément ce qu’il souhaite révéler au lecteur à travers ce périple.
- Habituellement, la quête débute au domicile du héros et s’achève par son retour.
Structure
Acte I : Le héros, dans son environnement familier, est confronté à un bouleversement qui le pousse à partir, par choix ou par nécessité. Il affronte un premier défi qui renforce sa détermination ou lui révèle sa véritable quête. Au cours de cette première aventure, il s’allie à des compagnons qui l’accompagneront dans son périple.
Acte II : Le voyage. Dans le domaine littéraire, et particulièrement dans une quête, le parcours est tout aussi crucial que son aboutissement. Cet acte est jalonné d’épreuves qui captivent le lecteur et contribuent à l’évolution du héros.
Acte III : La révélation. Cet acte apporte des réponses aux interrogations soulevées initialement. Les découvertes du personnage dépassent ses attentes, le poussant à agir différemment et à questionner ses motivations profond.
Un exemple emblématique de quête en littérature est la Quête du Graal. Cette quête légendaire, au cœur des mythes arthuriens, suit les chevaliers de la Table Ronde dans leur recherche du Saint Graal, le calice supposé avoir recueilli le sang du Christ. Elle symbolise la recherche de la perfection et de la sainteté, mettant à l’épreuve le courage et la foi des chevaliers.
Un autre exemple est L’Odyssée d’Homère, qui raconte le périple d’Ulysse pour retourner chez lui à Ithaque après la guerre de Troie. C’est une quête personnelle pleine de défis et d’épreuves qui révèlent la ruse et la détermination d’Ulysse.
Intrigue 2 : L'aventure
La trame se dessine, similaire à celle d’une quête, mais avec des nuances significatives : si la quête implique un personnage et revêt une dimension aussi bien spirituelle que physique, l’aventure, elle, se focalise sur le périple en tant que tel, qui se doit d’être exotique et captivant. Le protagoniste reste inchangé par son périple, et le récit ne véhicule pas de leçons sur la nature du monde ou la condition humaine.
Structure
Acte I : Le personnage se lance dans une quête, confronté à trois épreuves insurmontables, le menant au bord du désespoir — un état proche de la mort — qui l’oblige à chercher des solutions à ses tourments.
Acte II : Les péripéties. Que réserve le destin au personnage ? Bien que similaire à la quête, l’accent est mis sur l’aventure, qui doit être immersive, permettant au lecteur de s’évader. Il est crucial de maintenir une cohérence narrative entre les aventures ; les péripéties doivent s’enchaîner logiquement. Une aventure ne prend vie que si elle est crédible, donc il faut veiller aux détails qui confèrent réalisme à l’univers et aux événements.
Acte III : Le retour et la conclusion, traités avec moins d’ampleur que dans une intrigue de quête.
Un exemple célèbre d’aventure en littérature est le roman “L’Île au trésor” de Robert Louis Stevenson, publié en 1883. C’est l’histoire captivante du jeune Jim Hawkins qui, après avoir découvert une carte au trésor, se lance dans une périlleuse expédition maritime à la recherche du butin d’un pirate.
Un autre exemple est “Moby Dick” d’Herman Melville, paru en 1851. Ce récit épique suit le capitaine Achab et son équipage à bord du Pequod, dans leur quête obsessionnelle de la baleine blanche, Moby Dick.
Intrigue 3 : La poursuite
Dans le panorama des intrigues, le jeu de cache-cache se distingue par sa simplicité : une poursuite haletante entre deux individus.
Structure
Acte I : La scène s’ouvre sur la présentation du protagoniste et de l’antagoniste, ponctuée par un événement catalyseur qui déclenche la traque.
Acte II : La poursuite s’intensifie, parsemée de rebondissements imprévus qui tiennent le lecteur en haleine.
Acte III : L’apogée de la tension se résout dans un dénouement où toutes les pièces du puzzle trouvent leur place.
Pour que la poursuite crée un suspense palpable, il est crucial que le danger soit réel si le chasseur parvient à capturer sa cible, et que le poursuivant ait des chances tangibles d’atteindre sa proie. L’intrigue de poursuite repose sur un sentiment de confinement : la proie a la possibilité de s’évader, mais jamais trop loin, pour maintenir l’intérêt. L’élément d’imprévisibilité est essentiel pour surprendre le lecteur. Il est important de nuancer les personnages pour éviter les stéréotypes et les clichés, afin de ne pas sombrer dans le convenu et d’insuffler de l’originalité à une trame narrative classique.
Un exemple célèbre de poursuite en littérature est le roman “Le Comte de Monte-Cristo” d’Alexandre Dumas. L’histoire suit Edmond Dantès, un homme injustement emprisonné, qui s’évade et utilise une fortune cachée pour se venger de ceux qui l’ont trahi.
Un autre exemple est “Les Misérables” de Victor Hugo, où l’inspecteur Javert poursuit implacablement Jean Valjean, un ancien forçat, à travers la France du XIXe siècle, une chasse qui dure des années et qui est chargée de tension et de conflit moral.
Intrigue 4 : le sauvetage
Dans cette trame narrative, l’antagoniste s’empare d’un bien précieux au protagoniste, déclenchant une mission de sauvetage ou de récupération. Habituellement, cette intrigue dessine une ligne claire entre le bien et le mal : le héros, incarnant la vertu, s’efforce de libérer un innocent des griffes du vilain. Le récit se concentre sur le protagoniste, mue par l’amour qu’il porte à la personne disparue, qui devient le moteur de son action. L’antagoniste, souvent représenté par un mage noir, enlève un être cher au héros. Bien qu’il puisse être absent physiquement, il est l’artisan des défis que le héros doit relever. Son rôle n’est pas tant de figurer en tant que personnage, mais de générer une tension narrative par son opposition au héros. La victime, quant à elle, occupe une place secondaire dans ce triangle, souvent réduite à un symbole (par exemple, la princesse pure et belle).
Structure
Acte I : La séparation. On introduit le héros et ses liens avec la victime, et on expose l’antagoniste au moment de l’enlèvement.
Acte II : La poursuite. Le héros se lance dans une quête pour retrouver la victime, traversant des obstacles semés par l’antagoniste.
Acte III : La confrontation et la réunion. Le héros affronte l’antagoniste et, finalement, retrouve la personne enlevée, concluant ainsi sa quête.
Voici quelques romans qui s’inscrivent dans le thème du sauvetage, où les personnages principaux sont lancés dans des missions de délivrance :
- “Sauve-moi” de Guillaume Musso, qui narre l’histoire de Juliette, une jeune femme sur le point de mettre fin à ses jours avant d’être sauvée par un homme mystérieux nommé Gabe.
- “Ne le dis à personne…” de Harlan Coben, un thriller haletant où le protagoniste reçoit un e-mail qui pourrait prouver que sa femme, présumée morte, est en réalité toujours vivante.
- “Ne pleure pas ma belle” de Mary Higgins Clark, qui suit Elizabeth Lange, hantée par la mort mystérieuse de sa sœur, une célèbre actrice, et sa quête pour découvrir la vérité.
Ces romans explorent diverses facettes du thème du sauvetage, allant de la recherche de la vérité à la lutte pour la survie, offrant aux lecteurs des récits riches en suspense et en émotions.
Intrigue 5 : l'évasion
L’évasion, un thème palpitant d’action, s’apparente à l’aventure et la course effrénée. Le principe est épuré : le héros, confiné dans un lieu dont il doit s’échapper, se trouve au cœur de l’intrigue.
Les figures de cette histoire sont souvent dichotomiques, dépeintes sans grande nuance.
Structure
Acte I : La Captivité. Le héros se retrouve emprisonné, parfois à tort, parfois pour un méfait réel. La sanction est habituellement disproportionnée, suscitant l’empathie du lecteur envers le protagoniste.
Acte II : L’Enfermement et les Tentatives d’Évasion. Durant cette phase, on explore l’incarcération du héros qui conçoit et met à l’épreuve des stratagèmes d’évasion, souvent voués à l’échec.
Acte III : La Libération. C’est l’instant où les stratégies soigneusement élaborées s’effritent face à l’imprévu. Cet acte, le plus dynamique, est celui où le protagoniste renverse la situation et l’antagoniste subit une défaite.
Voici quelques romans qui s’articulent autour d’intrigues d’évasion, où les protagonistes doivent s’échapper de situations périlleuses :
- “Histoire de ma fuite des prisons de la République de Venise” par Giacomo Casanova, qui raconte sa propre évasion spectaculaire.
- “Les évasions célèbres” de Jean-Patrick Manchette, une anthologie des évasions les plus audacieuses et mythiques de l’histoire.
- “Papillon” par Henri Charrière, l’histoire vraie d’un homme condamné au bagne en Guyane française et de ses multiples tentatives d’évasion.
- “Les Evadés” de Stephen King, qui a inspiré le film célèbre “The Shawshank Redemption”, suit l’histoire d’Andy Dufresne et sa quête de liberté.
Ces œuvres illustrent la richesse du thème de l’évasion dans la littérature, offrant des récits captivants de résilience et de quête de liberté.
Intrigue 6 : la vengeance
Ce genre d’intrigue mise profondément sur l’affect, traversant les époques depuis les Écritures jusqu’aux tragédies antiques, et même chez Shakespeare, le thème de la vengeance est une constante, dont la trame reste inchangée. Un adversaire perpètre un acte répréhensible, ciblant soit un être cher du protagoniste, soit le protagoniste lui-même. L’acte, d’une atrocité inouïe, réclame vengeance et éveille la compassion du lecteur pour le protagoniste.
Structure
Acte I : Le Forfait. Le héros est confronté à un forfait qui l’atteint personnellement ou frappe un être qui lui est cher. Il est incapable de l’empêcher (par absence ou impuissance) et se trouve dépourvu de toute voie légale pour obtenir réparation, ne lui laissant que la vengeance comme recours.
Acte II : La Quête Vengeresse. Le héros élabore son stratagème vengeur. Ses plans se voient souvent entravés par une entité tierce cherchant à le freiner (les forces de l’ordre ou un agent de la justice, généralement).
Acte III : L’Exécution de la Vengeance. Le héros se mesure à l’adversaire. Il peut parvenir à une forme de justice ou non, survivre ou succomber (dans une perspective tragique classique, la vengeance s’acquiert au prix de sa vie, tandis qu’une interprétation plus contemporaine le verrait survivre). Il convient de modérer la violence de la vengeance, qui pourrait susciter une réaction inverse à celle escomptée chez le lecteur. Il faut aussi prendre garde à la dimension morale ambiguë que peut revêtir l’acte de vengeance.
Voici une sélection de romans où la vengeance est un thème central :
- “Le Comte de Monte-Cristo” d’Alexandre Dumas, l’histoire emblématique d’Edmond Dantès et de sa quête de justice après avoir été injustement emprisonné.
- “Les Hauts de Hurle-Vent” d’Emily Brontë, un récit passionné de trahison et de vengeance sur la lande anglaise.
- “Moby Dick” d’Herman Melville, l’épopée d’Ahab et de sa poursuite obsessionnelle de la baleine blanche.
- “Hamlet” de William Shakespeare, une tragédie dans laquelle le prince danois cherche à venger la mort de son père.
- “Les Liaisons dangereuses” de Pierre Choderlos de Laclos, un jeu de manipulation et de vengeance entre aristocrates.
Ces œuvres explorent la complexité de la vengeance, ses motivations profondes et ses conséquences souvent tragiques.
Intrigue 7 : l'énigme
Les énigmes et les mystères exercent une fascination intemporelle, captivant aussi bien les enfants que les adultes. Les récits mythologiques abondent de ces intrigues, témoignant de leur ancrage dans l’imaginaire collectif depuis des éons.
L’intrigue énigmatique est un défi narratif : elle soumet une question dont la clé se dissimule souvent sous nos yeux. Sa conception requiert une maîtrise narrative pour égarer subtilement le lecteur, tout en semant des indices qui, en fin de compte, lui permettront de s’exclamer : « Évidemment, la solution était là, devant moi ! »
Initialement, les protagonistes des énigmes étaient schématiques, voire archétypaux — le roi, la princesse, le citoyen lambda. Avec l’évolution du genre, ces figures ont acquis une profondeur caractérielle, enrichissant le mystère de leur complexité. Le genre s’est ainsi doté de codes distinctifs.
Pour le lecteur, le charme de l’énigme réside dans la course à la vérité, devançant les personnages dans la révélation du secret. Cette quête de découverte forge un lien émotionnel avec le récit.
Structure
Acte I : L’Éveil du Mystère. L’interrogation fondamentale qui anime l’intrigue est lancée, introduisant les acteurs et le puzzle à résoudre.
Acte II : La Chasse aux Indices. Le mystère étant établi, la quête de réponses s’engage. C’est l’instant où l’auteur déploie son art, dissimulant les indices avec finesse.
Acte III : Le Dénouement. Les interrogations de l’acte initial trouvent leurs réponses. Parfois, celles-ci déjouent les attentes, provoquant de nouvelles questions ou invitant à une réflexion personnelle du lecteur.
Voici une sélection de romans qui tissent leurs récits autour d’intrigues énigmatiques, où le dévoilement de la vérité est au cœur de l’histoire :
- “Meurtres à Willow Pond” de Ned Crabb, où un mystère plane sur une série de décès inexpliqués.
- “Les enquêtes de l’inspecteur Higgins, tome 32 : Jack l’éventreur, le retour” de Christian Jacq, qui revisite le célèbre mythe de Jack l’Éventreur avec une tournure moderne1.
- “Le mystère du soulier blanc” d’Ellery Queen, un classique du genre où chaque détail compte pour résoudre l’énigme.
- “La mort vous invite” de Paul Halter, un roman policier qui joue avec les codes du genre pour surprendre le lecteur.
- “A. B. C. contre Poirot” d’Agatha Christie, un incontournable où Hercule Poirot doit démêler un écheveau complexe de preuves et de mobiles.
Ces romans sont des exemples parfaits de la manière dont une intrigue peut être construite autour d’une énigme, engageant le lecteur dans un jeu de déduction captivant.
Intrigue 8 : La rivalité
Un adversaire est un antagoniste partageant les mêmes ambitions que le protagoniste. Pour captiver, il est essentiel que ces deux figures soient équilibrées en puissance ou qu’elles possèdent des atouts et vulnérabilités complémentaires, enrichissant ainsi le récit de possibilités diverses.
L’intrigue se teinte d’émotions, car les personnages sont consumés par leur quête, portés par des aspirations profondes pour l’objet de leur convoitise.
Structure
Acte I : L’Introduction des Rivaux. Il dévoile le protagoniste et l’antagoniste, souvent liés par un passé partagé qui intensifie l’impact émotionnel. Ce premier acte souligne la cassure entre eux et expose l’enjeu de leur affrontement.
Acte II : L’Épreuve du Protagoniste. Il endure les manœuvres de l’antagoniste. Cette partie culmine généralement avec la reprise de contrôle par le protagoniste, lui permettant de se mesurer à son rival.
Acte III : L’Apogée du Conflit. Le conflit trouve sa résolution, et l’un des deux rivaux parvient à ses fins.
Voici une sélection de romans où la rivalité est un élément central de l’intrigue :
- “La rivale” par Éric-Emmanuel Schmitt, qui explore les dynamiques complexes entre deux femmes en compétition.
- “Manet/Degas”, le catalogue du Musée d’Orsay à Paris, qui présente l’affrontement artistique entre ces deux peintres emblématiques.
- “Blue Spring Ride, tome 11” par Io Sakisaka, une histoire d’amour et de rivalité dans le contexte de l’adolescence.
- “Que le meilleur gagne” par R. S. Grey, une comédie romantique où la compétition devient le terrain de jeu de l’amour.
- “La Cité de jade, tome 2 : Jade War” par Fonda Lee, un récit de fantasy où les conflits familiaux et les rivalités politiques se mêlent.
Ces œuvres offrent un aperçu de la manière dont la rivalité peut façonner les relations entre les personnages et propulser l’intrigue.
Intrigue 9 : l'outsider
Cette trame narrative se rapproche de celle de la rivalité, à ceci près que l’antagoniste surpasse largement le protagoniste, qui se trouve d’emblée en position de vulnérabilité. Cette dynamique résonne profondément avec le lecteur, qui s’identifie aisément au personnage apparemment plus faible triomphant contre toute attente.
L’outsider captive l’imagination, car malgré les caprices du destin qui lui sont défavorables, il parvient à l’emporter. Il est crucial, cependant, de ne pas se limiter à la compétition et de doter le personnage de motivations authentiques et convaincantes.
Structure
Acte I : La Disparité. Le protagoniste est introduit dans un état de vulnérabilité, subissant les sévices de l’antagoniste sans pouvoir se défendre ou contre-attaquer.
Acte II : L’Ascension. Le protagoniste découvre un moyen de contester l’antagoniste. Il commence à regagner en puissance.
Acte III : L’Affrontement. L’antagoniste et le protagoniste se retrouvent sur un pied d’égalité, permettant au héros de relever le défi.
Voici quelques romans qui mettent en scène des personnages outsiders, confrontés à des adversaires plus puissants et des situations défavorables :
- “L’Outsider” de Stephen King, un thriller où le protagoniste est accusé d’un crime atroce et doit prouver son innocence face à des preuves accablantes1.
- “David Copperfield” de Charles Dickens, qui raconte l’histoire d’un jeune homme qui surmonte les épreuves et les injustices pour trouver sa place dans le monde2.
- “Jane Eyre” de Charlotte Brontë, l’histoire d’une orpheline qui, malgré son statut d’outsider, lutte pour son indépendance et l’amour2.
- “Le Vieil Homme et la Mer” d’Ernest Hemingway, où un vieux pêcheur, longtemps sans prise, lutte contre un énorme marlin, défiant ainsi son sort2.
Ces romans illustrent la résilience et la détermination des personnages outsiders dans leur quête pour surmonter les obstacles et atteindre leurs objectifs.
Intrigue 10 : la tentation
La résistance à la tentation est souvent considérée comme un baromètre de la vertu morale. Mais que se passe-t-il lorsque la tentation est omniprésente, lorsqu’elle s’infiltre dans l’esprit jusqu’à devenir une obsession ? La tentation résonne avec une force symbolique considérable.
Dans ce type d’intrigue, l’antagoniste n’est pas toujours une personne ; il peut s’agir de la tentation elle-même, cherchant à égarer le héros.
La psychologie des personnages est au cœur de cette intrigue : pourquoi cèdent-ils à la tentation ? Quelle est cette tentation irrésistible ? Quel parcours doivent-ils entreprendre pour reconnaître et réparer leur faute ?
Structure
Acte I : La Confrontation. Le protagoniste fait face à une interdiction. Il lutte contre la tentation mais finit par céder.
Acte II : Les Répercussions. Le protagoniste est confronté aux conséquences de sa transgression. Plus il tente de fuir ces conséquences, plus elles se renforcent.
Acte III : L’Amende Honorable. Le conflit atteint son dénouement. Le personnage admet ses erreurs et accepte d’en subir les conséquences.
Voici une sélection de romans qui explorent le thème de la tentation, chacun avec une intrigue unique qui met en lumière les conflits internes et les désirs des personnages :
- “La Tentation de saint Antoine” de Gustave Flaubert, qui plonge dans les visions et les tentations du protagoniste dans le désert.
- “Sous le soleil de Satan” de Georges Bernanos, un roman qui explore la lutte spirituelle et les tentations d’un prêtre.
- “Le Diable” de Léon Tolstoï, qui raconte l’histoire d’un homme tourmenté par le désir charnel et ses conséquences.
- “Le Moine” de Matthew Gregory Lewis, un classique gothique où un moine vertueux est séduit et tombe dans la corruption.
- “Le Démon” de Hubert Selby Jr., qui dépeint la descente aux enfers d’un homme confronté à ses propres démons intérieurs.
Ces œuvres littéraires offrent une réflexion profonde sur la nature humaine et les choix moraux face à la tentation.
Intrigue 11 : Métamorphose
La métamorphose confronte le protagoniste à une altération, qu’elle soit corporelle, spirituelle ou les deux. Cette intrigue symbolise le combat intérieur entre nos démons et nos anges. L’amour, dans sa forme la plus pure, est souvent le remède à cette transformation. La mutation impose des contraintes au héros (par exemple, la vulnérabilité du vampire à la lumière du jour) et révèle une faiblesse exploitable (comme l’argent contre les lycanthropes). L’antagoniste se trouve parfois être une victime collatérale de ces effets métamorphiques.
Structure
Acte I : La Révélation. Le protagoniste prend conscience de sa nouvelle condition, ou l’antagoniste assiste à la transformation du héros.
Acte II : Le Combat Intérieur. Le protagoniste affronte les conséquences de sa métamorphose pour préserver son essence. L’antagoniste, captif, cherche à s’évader ou à éliminer le métamorphe, tout en éprouvant des sentiments changeants à son égard.
Acte III : L’Apogée. La tension atteint son paroxysme et l’antagoniste implose, précipitant le dénouement. Le protagoniste est soit libéré de sa métamorphose par l’amour, soit il succombe.
Voici une liste de romans qui explorent le thème de la métamorphose, un sujet fascinant qui a inspiré de nombreux auteurs à travers les âges :
- “Les Métamorphoses” d’Ovide, qui est l’un des plus vastes et célèbres poèmes mythologiques de l’Antiquité, racontant de nombreuses métamorphoses spectaculaires de la mythologie grecque et romaine.
- “L’Odyssée” d’Homère, où les compagnons d’Ulysse sont transformés en pourceaux par la magicienne Circé.
- “L’Âne d’or ou Les Métamorphoses” d’Apulée, qui narre les mésaventures de Lucius, transformé par accident en âne.
- “La Divine Comédie, Tome 1 : L’Enfer” de Dante Alighieri, décrivant une forêt où les suicidés sont transformés en arbres.
- “Les Fables” de Jean de La Fontaine, notamment celles de la Souris métamorphosée en fille et de la Chatte métamorphosée en femme, qui explorent l’idée que le changement physique ne modifie pas l’âme ou l’instinct.
Ces œuvres illustrent la richesse et la diversité avec lesquelles le thème de la métamorphose a été traité dans la littérature, offrant des récits allant de la mythologie classique à la poésie médiévale et la fable.
Intrigue 12 : Transformation
Proche de la métamorphose, cette intrigue se focalise sur un segment de la vie du personnage, induisant une évolution marquante de sa personnalité. Le protagoniste évolue, se métamorphosant entre l’ouverture et la conclusion du récit.
Structure
Acte I : L’Éveil. Introduction du protagoniste et de l’élément perturbateur annonciateur de changement.
Acte II : La Mutation. Le personnage entame sa transformation, expérimente et trébuche.
Acte III : La Réalisation. Le protagoniste est confronté à un nouvel incident qui achève sa transformation. Il saisit pleinement les implications de son évolution, souvent au prix d’un sacrifice.
Voici une liste de romans qui explorent le thème de la transformation, un sujet qui fascine et inspire les auteurs :
- “La Métamorphose” de Franz Kafka, qui raconte l’histoire de Gregor Samsa, un homme qui se réveille un matin transformé en un insecte monstrueux.
- “L’Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde” de Robert Louis Stevenson, un classique qui explore la dualité de la nature humaine à travers la transformation physique et psychologique du protagoniste.
- “Le Portrait de Dorian Gray” d’Oscar Wilde, où le protagoniste reste éternellement jeune tandis que son portrait vieillit et révèle les marques de sa dépravation.
- “Percy Jackson” de Rick Riordan, une série où les personnages subissent des transformations et des évolutions en découvrant leurs pouvoirs et leur héritage mythologique.
Ces œuvres illustrent différentes facettes de la transformation, qu’elle soit physique, mentale ou spirituelle, et son impact sur les personnages et leur entourage.
Intrigue 13 : Maturité
Similaire à la transformation, cette intrigue se penche davantage sur l’acquisition de la sagesse et le passage à l’âge adulte. Le protagoniste, souvent un jeune homme naïf et sans objectif précis, est propulsé vers la maturité par les épreuves de la vie. Le cheminement vers la sagesse doit être progressif, chaque étape apportant son lot d’enseignements. L’accent est mis sur la psychologie du personnage et l’impact des changements sur son être.
Structure
Acte I : L’Innocence. Présentation du protagoniste avant l’événement transformateur. À ce stade, le personnage présente des vulnérabilités et des qualités qui le rendent attachant et prometteur. L’acte se clôt sur un bouleversement qui ébranle la quiétude du personnage et introduit un élément de danger.
Acte II : La Négation et l’Action. Le personnage, initialement dans le déni, commence à agir, souvent maladroitement, car il ne maîtrise pas encore les ficelles de sa nouvelle réalité.
Acte III : L’Affirmation. Le personnage forge de nouvelles valeurs et une nouvelle identité, qui seront mises à l’épreuve par un événement ultérieur, révélant s’il accepte ou rejette ces changements.
Voici quelques romans qui explorent le thème de la maturité, où les personnages principaux traversent un parcours initiatique vers l’âge adulte et la sagesse :
- “Le Grand Meaulnes” d’Alain-Fournier, qui suit l’histoire d’un adolescent et son passage à l’âge adulte dans la France rurale du début du XXe siècle1.
- “L’Attrape-cœurs” de J.D. Salinger, centré sur les expériences de Holden Caulfield et son désenchantement progressif menant à une prise de conscience mature1.
- “Jane Eyre” de Charlotte Brontë, qui raconte le développement personnel et moral de l’héroïne éponyme à travers les épreuves de la vie1.
- “Les Raisins de la colère” de John Steinbeck, une épopée familiale où les personnages sont confrontés à des défis qui les mènent vers une maturité forcée1.
Ces romans illustrent le passage de l’innocence à la sagesse et comment les personnages évoluent et mûrissent face aux réalités de la vie.
Intrigue 14 : L’Amour
L’amour, pilier de la fiction, se nourrit d’obstacles et de conflits. Il met en scène des personnages souvent archétypaux, afin de résonner avec un large public. Dans une romance réussie, l’essence réside dans la justesse des sentiments, dépeints avec subtilité et sans excès.
Structure
Acte I : L’Éveil des Sentiments. Les protagonistes s’éprennent l’un de l’autre, mais un événement vient entraver leur idylle.
Acte II : La Quête. Le protagoniste s’efforce de surmonter les barrières à son amour.
Acte III : Le Dénouement. L’histoire s’achève sur une note joyeuse ou tragique, selon le genre littéraire choisi.
Voici une sélection de romans qui tissent leurs histoires autour de l’intrigue amoureuse, un thème universel et intemporel :
- “Belle du Seigneur” d’Albert Cohen, qui dépeint la passion dévorante entre Solal et Ariane, une histoire d’amour intense et complexe.
- “Orgueil et Préjugés” de Jane Austen, un classique de la littérature qui explore les malentendus et les affections entre Elizabeth Bennett et Mr. Darcy.
- “Cyrano de Bergerac” d’Edmond Rostand, une pièce de théâtre où l’amour non partagé et le sacrifice sont au cœur de l’intrigue.
- “Lettre d’une Inconnue” de Stefan Zweig, un récit poignant d’un amour profond et non reconnu.
- “Autant en Emporte le Vent” de Margaret Mitchell, une saga épique d’amour et de perte sur fond de guerre civile américaine.
Ces œuvres illustrent la diversité des récits d’amour, allant de la passion ardente à l’affection discrète, chacune avec sa propre nuance et profondeur émotionnelle.
Intrigue 15 : L’Amour Interdit
L’amour interdit, émotionnellement intense, défie les normes et les codes sociaux. Il peut prendre diverses formes : différences sociales, rivalités familiales, inceste, adultère…
Structure
Acte I : La Rencontre Clandestine. Les personnages entament une liaison secrète.
Acte II : L’Épreuve. La romance s’épanouit malgré les oppositions, mais les tensions montent.
Acte III : Le Verdict de la Société. La pression sociale met fin à la romance.
Voici une sélection de romans qui explorent le thème de l’amour interdit, un sujet qui a toujours captivé les lecteurs :
- “Les couleurs de l’espoir” de Julie Kibler, qui raconte une histoire d’amour transcendant les barrières raciales dans une ville ségrégationniste.
- “L’amour des Loving” de Gilles Biassette, inspiré de l’histoire vraie d’un couple mixte dans la Virginie des années 1950.
- “Au plus noir de la nuit” d’André Brink, centré sur l’amour interdit entre un homme noir et une femme blanche dans l’Afrique du Sud de l’apartheid.
- “Les oiseaux se cachent pour mourir” de Colleen McCullough, une saga épique où un prêtre lutte contre son amour interdit pour une femme.
- “Des mensonges dans nos têtes” de Robin Talley, qui aborde les thèmes de l’amour interdit et de la ségrégation dans l’Amérique des années 1950.
Ces romans offrent un aperçu poignant de la manière dont l’amour peut défier les conventions sociales et les préjugés, souvent au péril des amants eux-mêmes.
Intrigue 16 : Le Sacrifice
Le sacrifice, concept ancestral, se perpétue à travers les âges, souvent au nom d’idéaux supérieurs.
Structure
Acte I : Les Fondations. Présentation du protagoniste et de ses valeurs morales.
Acte II : Le Dilemme. Le protagoniste est tiraillé par un choix moral difficile, cherchant des alternatives pour éviter l’inévitable.
Acte III : L’Acte de Bravoure. Le protagoniste s’élève au-dessus de lui-même pour accomplir un acte de sacrifice, impactant profondément son entourage.
Voici une sélection de romans où le thème du sacrifice est central à l’intrigue :
- “En sacrifice à Moloch” d’Åsa Larsson, un polar qui commence par la découverte macabre des restes d’un homme dans l’estomac d’un ours, suivi de l’assassinat d’une femme liée à la première victime.
- “Le plus doux des poisons”, tome 1 de Natalie Mae, où le sacrifice joue un rôle clé dans le développement de l’histoire.
- “The price of sacrifice”, tome 2 : The princess de Sarah West, qui explore les conséquences d’un sacrifice royal.
- “Divergente” de Veronica Roth, une série où le sacrifice est un thème récurrent, notamment dans les choix difficiles que doivent faire les personnages.
Ces romans offrent des perspectives variées sur le sacrifice, qu’il soit personnel, moral ou même surnaturel, et son impact sur les personnages et l’intrigue.
Intrigue 17 : La Quête Identitaire
La quête identitaire est un voyage introspectif où le personnage s’efforce de comprendre son essence. Cette intrigue, souvent liée à l’enfance ou à l’adolescence, est un moment de révélation personnelle. Il est crucial de présenter, plutôt que d’imposer, permettant au lecteur de s’immerger dans la psyché du personnage.
Structure
Acte I : L’Éveil. Introduction du personnage, ses idéaux et sa nature intrinsèque. Un événement catalyseur inaugure son évolution.
Acte II : La Remise en Question. Le protagoniste se confronte à ses convictions, ses motivations, et ses choix. C’est une période de doute et de déni, où il tente de revenir en arrière.
Acte III : L’Épiphanie. Des révélations transforment le personnage, parfois en bien, parfois en mal.
Voici une sélection de romans qui explorent la quête identitaire, un thème riche et profondément humain :
- “Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers” de Benjamin Alire Sáenz, qui suit deux adolescents dans leur parcours d’auto-découverte.
- “Effacée, tome 3 : Brisée” de Teri Terry, où l’héroïne doit reconstruire son identité après avoir été effacée.
- “La Métamorphose” de Franz Kafka, une œuvre classique qui traite de la perte d’identité de manière surréaliste.
- “W ou le souvenir d’enfance” de Georges Perec, qui entrelace récit autobiographique et fiction pour explorer l’identité et la mémoire.
- “L’identité” de Milan Kundera, qui examine les crises d’identité au sein d’un couple.
Ces romans offrent des perspectives variées sur la manière dont les individus cherchent à comprendre et à définir leur propre identité à travers des expériences et des défis uniques.
Intrigue 18 : Aux Frontières de la Norme
Les marginaux, ceux qui défient les limites, nous captivent par leur audace et leur transgression. Ces récits dépeignent la dégringolade psychologique d’un individu, écho émotionnel puissant de notre propre vulnérabilité.
Structure
Acte I : La Normalité. La vie quotidienne du personnage est exposée, incluant une faille présageant sa chute. L’introduction rapide du serpent, élément perturbateur, annonce le bouleversement.
Acte II : La Chute. Le protagoniste glisse vers l’abîme, perdant peu à peu la maîtrise de sa vie.
Acte III : La Rédemption ou la Perdition. La suite de la chute ou un sursaut de volonté marque le destin du personnage.
Voici quelques œuvres qui explorent des intrigues aux frontières de la norme, où les personnages et les situations défient les conventions habituelles :
- “Aux frontières de la norme” de Céline Dominik-Wicker, un recueil de nouvelles qui questionne ce qui est considéré comme normal et ce qui ne l’est pas, en mettant en scène des personnages confrontés à des situations qui bouleversent leur quotidien et leurs convictions.
- “1984” de George Orwell, un roman dystopique classique qui dépeint une société totalitaire où la normalité est dictée par un régime oppressif.
- “Le Meilleur des mondes” d’Aldous Huxley, une autre dystopie célèbre qui présente une société futuriste où la norme est contrôlée par la technologie et la manipulation génétique.
- “Fahrenheit 451” de Ray Bradbury, qui raconte l’histoire d’un monde où les livres sont interdits et la pensée critique est hors norme.
Ces romans offrent une réflexion sur la notion de normalité et les conséquences de vivre dans des sociétés où les limites de la norme sont constamment redéfinies ou contestées.
Intrigues 19 et 20 : Ascension et Chute
L’épopée d’un individu modeste s’élevant vers la renommée est aussi captivante que la décadence d’un être de pouvoir. Ces intrigues gravitent autour d’un personnage à l’ego imposant, dont le charisme doit séduire le lecteur.
Structure
Acte I : L’Origine. Présentation du protagoniste, sa vie et ses principes moraux. Un tournant décisif initie le changement.
Acte II : Le Conflit. Le personnage affronte les transformations, oscillant entre le refus et la recherche de solutions, tout en naviguant les dilemmes moraux.
Acte III : La Confrontation. Le protagoniste fait face aux conséquences de ses actes et à ce qu’il est devenu.
Voici quelques romans qui illustrent le thème de l’ascension et de la chute :
- “Gatsby le Magnifique” de F. Scott Fitzgerald, qui raconte l’ascension et la chute tragique de Jay Gatsby, un homme qui acquiert une immense richesse dans le but de reconquérir son amour perdu.
- “Le Rouge et le Noir” de Stendhal, l’histoire d’un jeune homme ambitieux, Julien Sorel, dont l’ascension sociale est marquée par des amours tumultueuses et une chute dramatique.
- “Macbeth” de William Shakespeare, une pièce de théâtre qui suit l’ascension et la chute de Macbeth, un noble écossais consumé par l’ambition et la culpabilité.
- “Anna Karénine” de Léon Tolstoï, qui dépeint l’ascension sociale d’Anna et sa chute tragique à travers une histoire d’amour adultère.
Ces œuvres offrent des perspectives variées sur la manière dont les personnages atteignent des sommets avant de connaître une chute, souvent en raison de leurs propres actions ou des circonstances qui les entourent.
Voilà, à présent, vous savez tout sur les différentes intrigues et leurs structures.
À vous de jouer !
Sources
Ronald Tobias, 20 master plots and how toi build them, 12 janvier 2012.
Babelio - Découvrez des livres, critiques, extraits, résumés
Texte de L.S. Martins corrigé par GPT-4.
Image par Katrina_S de Pixabay
Nathalie Agier hace 1 mes
Merci beaucoup pour cet article si complet et si enrichissant. De bien belles pistes d'explorations pour la "jeune" écrivaine que je suis. Merci !
L. S. Martins hace 1 mes
Avec plaisir. N'hésitez pas à découvrir mes autres articles. Vous y trouverez bien d'autres conseils et même des exercices pour vous aider.
Louis Fg hace 3 meses
Merci beaucoup pour cet article ^^
En tant que débutant amateur (j'ai 18 ans), je trouve ces conseils de base très importants, et je m'efforcerai de les suivre après et/ou pendant mes études. Mes premiers livres manquent de structure, je pense... mais mon écriture évolue peu à peu :)
Merci à vous !
L. S. Martins hace 1 mes
Avec plaisir.
Le meilleur des exercices reste la pratique. Tous ces conseils n'ont que peu de sens sans l'amour des mots et la rigueur !
Concernant la structure de vos premiers livres, les lecteurs peuvent vous aider. Leurs retours, lorsqu'ils sont constructifs, sont de véritables mines d'or et vous permettent d'améliorer votre histoire et votre plume.
Jackie H hace 7 meses
Excellent article 👍🙂
En fait il y a surtout deux intrigues de base :
1) le protagoniste a un objectif mais quelque chose et/ou quelqu'un l'empêche de l'atteindre, et il doit lutter contre des forces adverses, avec ou sans alliés, jusqu'à la réussite finale ou l'échec final selin le choix de l'auteur ;
2) le protagoniste est mis en mouvement par un événement déclencheur auquel il doit réagir et qui est soit une force hostile contre laquelle il doit lutter, soit une occasion d'éveil. Le but du protagoniste est soit le retour au "statu quo ante", soit la réalisation d'un nouvel équilibre. Là aussi, réussite ou échec à la fin, au choix de l'auteur.
Mais il est vrai que ma description est extrêmement basique. Les schémas d'intrigue présentés dans l'article aident beaucoup à déterminer comment s'y prendre pour *concrétiser* un projet de roman basé sur l'une de mes deux propositions ci-dessus, qui restent tout de même très générales donc certes applicables à tout, mais aussi très vagues 🙂
L. S. Martins hace 7 meses
Merci pour ce retour.
Je suis d'accord avec vous, avant de tomber sur le livre de Ronald Tobias, j'ignorais qu'il pouvait y avoir autant de shémas d'intrigue.
Je suis plutôt une auteure "jardinière", je ne construis rien. Je laisse mes personnages me dicter leur histoire. ;-)