Halloween made in at home
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Halloween made in at home
(Quoi de mieux que la nuit d'Halloween pour frissonner de peur...
Halloween, une nuit particulière, une fête, un flolkore vibrant de vie, de peur, de mort, tirant ses origines des îles anglo-celtes.
En dépit de son nom d'origine chrétienne et anglaise, des nombreuses sources présentent Halloween comme un héritage de la fête religieuse de Samain qui était célébrée au début de l'automne par les peuples celtes et constituait pour eux une sorte de fête du Nouvel an.
La fête de Samain est notamment très célébrée et ritualisée chez les personnes ayant des dons comme les médiums, les voyants, les chamans)
Minuit.
Le carillon se met à sonner. Je fais un bond magistral sur le canapé. Je mets un temps à revenir à la réalité de l’endroit où je me trouve. Je suis glacé. Mon regard se tourne vers la cheminée où crépitait encore tout à l’heure un bon feu. Là, tout est éteint. Il n’y a même plus une seule braise rougie pour ranimer quoi que ce soit. On aurait dit que le feu n’avait jamais léché la surface de l’âtre. Je me mets à grogner. Marie aurait pu au moins vérifier de temps en temps, cette fainéante ! À contrecœur, je me lève et me dirige vers la cheminée que je constate assez froide au niveau de la vitre de protection.
- Marie !! Tu as oublié le feu, il est crevé maintenant. T’es contente ?
- …
- Marie ?
- …
Elle a dû sortir. Sans doute pour faire quelques courses avant le repas. Je grommelle toujours, mais je dois tout de même refaire du feu, le salon a l’air d’une cave. J’ai froid. Je frissonne. Et, on dirait…
La porte de l’entrée claque.
- Marie ? C’est toi ? Ben pas trop tôt. Le feu est crevé !!
- …
- Marie, je te parle !
- …
Un souffle glacial pénètre dans la pièce. Le lustre montre des signes de fatigue et les ampoules faiblissent. Je suis devant la cheminée, papiers dans l’âtre, brindilles, une bûche. Je prends la boîte d’allumettes rapidement et je gratte un de ses côtés énergiquement. Une flamme jaillit sous mes yeux au même instant que la pièce sombre dans une obscurité inquiétante. J’entends des pas venant dans ma direction… Pris de panique, je lâche l’allumette qui tombe rapidement au sol et s’éteint. Je vais hurler…
- Arrrrrhhhhhhh !!! HOuuuuuuuuuuuh !!!! Tu vas mourir, étranger. Tu vas MOURIRRRR !!
- NON !! Fis-je terrorisé et criant comme un fou.
La lumière revient et j’entends pouffer de rire. Je vois Marie, le corps plié en deux, déguisée en morte vivante, les larmes aux coins des yeux, hilare.
- Je t’ai bien eu nigaud !
- Tu trouves ça drôle ?
- Oh oui, dit-elle dans un nouvel éclat de rire.
- T’as gagné, j’ai eu peur. Par contre, débrouille-toi avec le feu, je te laisse. Je vais faire un tour.
- Le feu, pourquoi ?
- Ben tu n’as pas senti, ici on se croirait dans un congélo. Et le feu est complètement éteint.
- Oui, mais je comprends pas, je n’suis pas partie longtemps et il y avait de belles flammes tout à l’heure.
- Tout à l’heure, mais tu rigoles ou quoi, cela doit faire au moins deux bonnes heures que tu es partie.
- Heu, non… Même pas une quinzaine de minutes, le temps de me déguiser.
- Désolé de ne pas te croire…
- Pourtant, c’est vrai je t’assure.
- Alors, pourquoi la pièce ici ressemble-t-elle à une chambre froide ?
- … je…sais… pas… je….
Nouveau courant d’air. La pièce plonge une nouvelle fois dans un noir opaque. Seule la lueur de la lune éclaire au-dehors et une fenêtre chez le voisin qui diffuse une lumière douce. Dans la cheminée, un bruit sourd. Dans la pièce, des bruits de pas feutrés. Une allumette soudain danse dans l’air ambiant et sombre, léchée par une petite flamme, les pas se rapprochent. Des murmures. Dehors, la lune est un instant masquée par un nuage… La fenêtre du voisin s’est effacée à notre regard comme happée par la nuit. Dans notre appréhension, Marie et moi nous rapprochons jusqu’à nous sentir. Le cœur limite à une crise cardiaque foudroyante.
- Qui est là ?, interrogeons-nous bêtement
- …
- Faites gaffe, j’ai le tisonnier dans ma main, je ne vais pas me gêner à vous assommer avec.
- Et moi, si je vous attrape, vous ne savez pas de quoi je suis capable, dit Marie, trembl
- …
Les pas se pressent, désormais l’allumette est presque entièrement en prie à la flamme. Advienne que pourra, on est prêt à nous défendre. Les pas vont nous atteindre, on sent un souffle, puis deux, puis trois. On est encerclé, prêt à survivre, attaquer ou mourir… On est pris au piège.
Un grand rire éclate une nouvelle fois. Et ce n’est pas Marie. Soudain, les lumières se rallument, trop vite, trop vives, elles nous éblouissent les yeux, nos pupilles se rétrécissent, nos cœurs ont un loupé. Moi, le tisonnier au-dessus de la tête, armé et en mode action. Marie, les poings serrés en boxeuse sur un ring de fortune. Et alors que tout semblait fini, la pièce reprend vie, nous retrouvons son décor rassurant et nous voyons les amis hilares qui hurlent en chœur : Joyeux Halloween les péteux !! Et tout le monde explose de rire, mais nous au départ crispés puis on se détend…
Joyeux Halloween et … à l’année prochaine !
Au-dehors, la pleine lune luit imperceptible. Le quartier est presque calme… Quelques fantômes, des morts-vivants défilent dans les rues alors qu’une légère brume commence à se faufiler entre les maisons endormies. Des citrouilles veillent sur des rebords de fenêtres… Les araignées ont tissé des toiles contre les portes. Des cadavres froids, des membres coupés jonchent les pelouses… Et des Joyeux Halloween rompent le silence, chargés de menaces fines de sort…
L.G.
image de couverture : https://pixabay.com/fr/photos/halloween-craindre-r%C3%A9frig%C3%A9ration-4537430/
Jackie H hace 19 días
Et il s'est réchauffé finalement le pauvre bougre ? 😆
Gand Laetitia hace 17 días
pour une meilleure ici c'est mieux glaciale !! :)