A Peacefull Time in Rishikesh
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A Peacefull Time in Rishikesh
15 Nov 06
Finis le Rajasthan, direction Rishikesh ! Quel trajet laborieux ce sera...
Depart Jaipur, je prends un bus de nuit qui devrait arriver le lendemain à destination. Petit luxe, je prends une couchette. Et je fais bien ! A 1h30 du matin je suis violemment réveillé, projeté contre la paroi de ma couchette. S'ensuivent 10 secondes de stupeur, puis des enfants qui se mettent à crier, des femmes qui se mettent à hurler, des gens qui se mettent à se lamenter. On vient d'avoir un accident.
Il se passe une demi heure avant que l'on puisse s'extraire du bus, totalement embouti par l'avant. Le chauffeur a les jambes écrasées sous son volant. Nous sortons en pleine nuit sur le bas côté de l'autoroute. Mais nous sommes en Inde. pas de bande d'arrêt d'urgence, circulation surbondée et anarchique, les voitures derrière font du touche touche et ne cessent de klaxonner ; les secours mettront deux heures avant d'arriver péniblement à nous rejoindre, tracter l'avant du bus pour extraire le chauffeur et le déplacer sur le bas côté. Un bouchon immense s'est agglutiné derrière nous.
Finalement, après 3h d'attente, on nous fait monter dans un bus qui nous emmène à Dehli. Là, je me retrouve dans une gare où l'on me rembourse une partie du billet, et démerde-toi pour la suite. Heureusement, d'autres Indiens qui ne parlent pas un mot d'anglais doivent eux aussi rejoindre Rishikesh. Nous traversons toute la ville, empruntons trois bus différents, pour arriver dans une autre gare et trouver bon gré mal gré le car qui va à Rishikesh.
Là je me dis que tout est bon ; Que Neni ! notre bus tombe en rade au bout de quelques heures. Réparations, rien n'y fait : on nous dit qu'il va falloir attendre le prochain car. Celui-ci nous passe devant une heure après sans s'arrêter, déjà plein à craquer. Le suivant également. Des étudiants avec qui j'ai sympathisé élaborent un plan B en proposant de prendre 3 bus successifs pour arriver à Rishikesh. Finalement, le troisième car sera le bon. Nous arrivons plus de 12h plus tard à destination, épuisés, mais avec de nouveaux amis.
Rishikesh et mes amis
Rishikesh est une ville comportant de nombreux ashrams, à la source du Gange, là où l'eau n'est pas encore trop polluée. Ashrams, ou lieux de méditation regroupés autour de gourous formant des communautés de pratiquants, au sens positif du terme dans la tradition hindouiste. Les Beatles étaient venus y passer un mois en retraite. C'est une ville calme et tranquille, bien loin de tout le harcèlement permanent que nous subissons au quotidien dans tout le reste du pays ; un vrai petit coin de paradis après deux mois en Inde.
Je trouve une petite guesthouse, chez Mama, qui sera une aubaine. J'y rencontre un Indien professeur de Yoga qui me propose de me joindre à ses leçons prévues initialement pour un groupe tous les matins ; finalement, je serai seul, cours particulier de yoga de 3h pendant une semaine tous les matins sur le toit, à pratiquer la salutation au soleil en "joining myself with the loving sunshine". Initiation aux pratiques yogiques idéale pour le débutant que je suis, dans un contexte parfaitement propice au travail intérieur. Avec lui, un Israëlien sorti d'une retraite de 4 ans passée dans une grotte, qui m'initie au healing et au reiki. Et me voici donc, dans cette ambiance très spirituelle, à trouver l'essence de ce que je suis venu chercher ici : l'Inde spirituelle, qui passe autant par l'esprit que les pratiques corporelles, venant renforcer les méditations que je pratique déjà chaque matin.
Je passe une semaine ici en processus de pacification intérieure, à faire mon yoga, me promener dans la ville, observer les communautés de prière à Shiva, à aller à la rencontre des ashrams et de moines qui y habitent, à passer du temps avec mes amis étudiants indiens, qui me font découvrir leur vie très sobre d'étudiants ( ils vivent à 4 dans une petite pièce), les alentours et notamment leur chère Mother Ganga.
Extraordinaire.