Fake news, infox, intox, informations fallacieuses, fausses nouvelles, informations truquées : tous ces termes désignent une pratique qui ne date pas d’aujourd’hui. Utilisée auparavant comme outils de propagande et de manipulation de masse, l’infox s’est vulgarisée depuis l’apparition des réseaux sociaux. Le dictionnaire britannique Collins a même notifié que le mot « Fake news » serait utilisé 3,65 fois plus qu’auparavant depuis 2016.

Un chiffre qui n’est pas près de baisser, compte tenu de la facilité à laquelle les criminels publient ces infox. Criminels ? Un qualificatif trop sévère diriez-vous ? Non, il est important de noter que même si la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme affirme, noir sur blanc, dans l’article 19 que : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit », la grande majorité des pays dans le monde sanctionnent sévèrement les affabulateurs (ou mythomanes). Les sanctions peuvent varier d’une amende légère jusqu’à des années d’emprisonnement.

Comment reconnaitre le vrai du faux ?

Plus nous passons une grande majorité de notre temps sur le web, plus nous sommes vulnérables. Mais en cette période de crise, internet est devenu l’une des seules portes de communication avec nos proches. Je vais donc vous aider à mieux vous informer grâce aux astuces qui vont suivre.

1.      Vérifiez la crédibilité de l’auteur

Commencez par identifier le nom de l’auteur et faites des recherches élémentaires en vous basant sur les questions suivantes : est-ce que cet auteur existe vraiment ? Pour qui travaille-t-il ? Quels sont ses autres articles ? Est-ce qu’il est reconnu ?

2.      Authentifiez la source

Si vous êtes face à un article sans aucune mention de la source, copiez une partie du texte et collez-la sur votre barre de recherche (Google). Si l’article existe bel et bien, il sera affiché parmi les premiers résultats. Dans ce cas, ouvrez le site titulaire de l’article et vérifiez son identité en cliquant sur la rubrique « Qui sommes-nous ? ».

3.      Renseignez-vous sur les repères spatiotemporels

Vérifiez la date de publication et le lieu concerné. Si ces deux informations ne sont pas mentionnées, vous êtes probablement face à une infox. Toutefois, s’il y a une image à l’appui, vous pouvez toujours effectuer des recherches à partir de celle-ci. Orientez-vous vers images.google.com en insérant dessus l’image que vous avez vue sur l’article.

4.      Ne vous arrêtez pas au titre !

Un utilisateur ne passerait que 5 à 20 secondes devant un article. Cependant, si vous êtes face à une information sensible que vous allez probablement partager à vos proches, lisez l’article en entier et ne vous arrêtez pas seulement au titre et/ou au visuel.

5.      Que disent les experts ?

Plus une information fait le buzz, plus elle est susceptible de recevoir les avis des experts. Basez-vous sur plusieurs opinions avant d’en tirer une conclusion.

Encore une fois, la publication d’une fausse information est un délit. Il en est de même pour sa propagation. Protégez-vous (et vos proches) des infox en suivant ces simples astuces !