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Une tentative d'introduction à l'Hindouisme

Une tentative d'introduction à l'Hindouisme

Published Nov 28, 2025 Updated Nov 28, 2025 Travel
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Une tentative d'introduction à l'Hindouisme

L'Inde et la religion sont à ce point reliées qu'elles en sont indissociables. La religion et le rapport à Dieu rythment toute la vie des indiens, du matin au lever jusqu'au coucher, du premier au dernier jour du calendrier. Ils fréquentent les temples les soirs et les week-ends, y investissent énormément d'argent, prennent des vacances souvent uniquement pour réaliser leurs pélerinages, à faire au moins annuellement...



Un bref aperçu : 75% sont hindous, 12% sont musulmans (ce qui rapporté à la population en fait le premier pays musulman au monde en valeur absolue), 2,3% sont chrétiens (principalement dans le sud et notamment dans le Kerala où ils sont 18%) 2% sont sikhs, 1% bouddhistes, 0,4% jaïns.

L'hindouisme est donc de loin la première religion du pays, et si l'on peut en dire une chose, c'est que ça se voit : de la puja devant l'autel familial du matin aux innombrables temples qui parsèment chaque ville, des Ganesh à l'entrée des boutiques aux Shiva sur les tableaux de bord des voitures et des tuk-tuks, les indiens célèbrent au quotidien leurs divinités avec une forme de ferveur absolument incroyable.


Je vais en tenter une ébauche, qui sera certes très incomplète et probablement imprécise ou erronée à de nombreux égards -pardonnez d'emblée ma connaissance imparfaite- mais le sujet est tellement complexe, à la fois si proche et si différent des conceptions des religions du Livre, que même en prenant le temps d'explorer cette Inde spirituelle depuis quelques temps je ne peux être sûr de tout ce que je vais avancer. Mais il me semble malgré tout indispensable d'essayer, car on ne peut parler d'Inde sans parler de spiritualité. Bref, accrochez-vous, car ça va envoyer...:-)))




* La première notion à déconstruire est déjà celle de « l'Hindouisme » ! C'est à la base un terme impropre, que les musulmans situés à l'ouest du fleuve Indus ont donné à l'époque aux populations se situant à l'est de celui-ci. Elle regroupe finalement sous ce vocable une pluralité d'écoles et de traditions qui s'opposent autant qu'elles partagent des références communes, d'où la difficulté à définir ce que recoupe rien que ce terme.

Il n'a en effet ni fondateur, ni institution cléricale uniformisée, et se réfère à des origines diverses, dans la continuité des traditions religieuses multiples qui ont parcouru le sous continent indien dans les temps anciens.



Malgré tout, on peut dire que ce mouvement religieux s'inspire en grande majorité de textes religieux très anciens qu'on appelle les Védas, écrits il y a plus de 5.000 ans, et des Upanishads, la dernière partie des Vedas. L'ensemble constitue ce qu'on appelle la Shruti, les écrits révélés, par opposition à la Smriti, les écrits transmis par voie orale.

- On compte dans cette deuxième catégorie les grandes épopées Itihasas, à l'image de l'Iliade et l'Odyssée, que sont le Mahabarata et le Ramayana, et les 18 grands Puranas qui sont des récits explicatifs à vocation encyclopédique.

L'un des plus fameux textes indiens, la Bhagavad-Gîtâ, relate la discussion du guerrier Arjuna avec le Dieu Suprême Krishna avant l'ultime bataille avec ses cousins, où il témoigne de ses doutes et tiraillements intérieurs. C'est un extrait du Mahabarata.

- Enfin viennent les Sûtras qui sont des aphorismes (des textes très courts énonçant des vérités) et les nombreux écrits des acharyas qui sont des commentaires de maîtres éclairés interprétant les textes védiques anciens.


Krishna s'adressant à Arjuna dans la Bhagavat-Gitâ


A partir de cette littérature très riche et très ancienne (faisant de l'hindouisme l'une des plus anciennes religions au monde), on pourrait définir l'hindouisme comme la dernière période, moderne, de mouvements religieux se référant à ces textes, après le védisme initial (-3500 à -500 av JC) et le brahmanisme (-600 à 500), contemporain et concurrent de l'essor du bouddhisme dans toute l'Inde, avant que le déclin de ce dernier ne refasse la place à l'essor de l'hindouisme.

Mais à l'image des grands schismes de l'Eglise (catholiques/orthodoxes/protestants) ou de l'Islam (sunnisme hanafite/malikite/chaféite/hanbalite et chiisme), l'hindouisme se décline en plusieurs écoles (astikas) concurrentes se référant à des philosophies (darshanas) différentes que sont: le Sāmkhya , le Yoga , le Nyāya , le Vaisheshika , le Mimāmsā et le Vedānta ( le Yoga et le Vedanta étant les deux courants majeurs aujourd'hui).


Shankara, l'un des grands acharyas du Vedanta (VIIIe siècle)


* La deuxième notion à déconstruire est l'image de l'hindouisme comme celle d'un polythéisme comprenant des milliers (voire des millions) de divinités. C'est passer complètement à côté de la notion d'avatar si fondamentale dans l'hindouisme. Les avatars sont des manifestations diverses d'une même divinité, qui va prendre alors forme et éventuellement s'incarner pour traduire l'une des qualités de la divinité suprême à laquelle elle se réfère.


Selon l'école à laquelle on se rapporte, la manière dont est comprise la philosophie hindoue par les érudits, les instruits ou les classes les plus populaires, la personnalisation ou au contraire le caractère impersonnelle qu'on accorde au concept de dieu, l''hindouisme est ainsi parfois polythéiste (plusieurs dieux), parfois monothéiste (un seul Dieu), parfois hénothéiste (un dieu suprême, ce qui n'empêche pas de vénérer d'autres divinités), panthéiste (qui ne distingue pas le Créateur de la Création, l'Univers étant une unité auto-organisée sans créateur distinct) ou panenthéiste ( le Créateur, l'Esprit divin imprègne et transcende tout l'univers créé, mais ultimement s'en distingue), moniste (qui se rapporte à l'Unité, à la même Source ultime derrière la diversité ; il faut donc chercher le divin en soi et dans tout l'univers, et non à l'extérieur de soi), ou même agnostique ( l'existence ou non de Dieu n'est de toutes façons pas à la portée de l'entendement humain) voire athée ( Dieu ou les dieux en fait n'existent pas, ce ne sont des inventions humaines pour imager des notions subtiles).


Ah, je vous avais prévenu que c'était un peu compliqué !!!


Les 10 avatars principaux de Vishnou


Finalement, l'hindouisme moderne, théiste, se divise en quatre grands courants, classés selon leur divinité principale : le vishnouisme ou vaishnavisme (se référant à Vishnou), le shivaïsme (à Shiva), le shaktisme (se référant à la grande déesse Devi ou Adi Shakti = l'énergie primordiale féminine), et le smartisme (les cinq divinités principales sont égales : Vishnu, Shiva, Shakti, Ganesh, Surya/le Soleil).

Ces courants considèrent alors les autres divinités comme des aspects ou des manifestations d'une réalité plus grande, absolue, impersonnelle, le Dieu suprême qu'ils vénèrent. Il existe également, dans toute l'Inde, des cultes locaux adressés à une divinité particulière auxquels les fidèles se dédient préférentiellement.


Quant aux courants non théistes, on peut citer l'école du Yoga qui est une école de la discipline corporelle et mentale pour atteindre la réalisation ou libération, dont les principes sont définis dans les Yoga-Sûtras de Patanjali ; et celle du Vedanta ou Advaita Vedanta, une école de la non-dualité qui vise à faire l'expérience du divin en Soi (donc un monisme). C'est celle à laquelle se réfère Sarva Atma, celui qui gère l'ashram de Maithri Mandir ou j'ai réalisé ma cure ayurvédique (cf article correspondant).


Patanjali, celui qui a formalisé les yoga-sutrâs


Enfin, dans les autres mouvements religieux indiens s'étant créé par rejet de certains excès ou dérives du brahmanisme ou de l'hindouisme, on peut évoquer :


  1. Le Bouddhisme ( VI siècle av.JC) qui rejetait le brahmanisme de l'époque. Siddharta Gautama (le futur Bouddha), critiquait le culte irréfléchi des divinités, sans perfectionnement intérieur, et le pouvoir des Brahmans maintenant la population dans l'ignorance. Il développa une philosophie et une pratique rationnelles visant à libérer chaque individu de la souffrance, sans considération de castes, par un travail personnel amenant à l'Illumination.

Le Bouddhisme, adopté par l'empereur Ashoka, gagna une grande partie de l'Inde pendant 1 .000 ans et diffusa dans toute l'Asie, avant de décliner en Inde face aux brahmans qui se battaient pour retrouver leurs privilèges et prérogatives, pendant qu'il continuait sa route dans les autres pays d'Asie ;


Le Bouddha Shakyamuni


  1. le Sikhisme (XV siècle) fondé par Guru Nanak, fondé sur la croyance en un Dieu unique, et rejetant le culte des idoles des hindous. Il est majoritaire principalement au Penjab, au nord ouest de l'Inde, et son lieu sacré est le temple d'or à Amritsar. C'est d'ailleurs après avoir autorisé une intervention militaire dans ce temple qu'Indira Gandhi, la fille de Nehru (eh non, pas du Mahatma !) et première ministre de l'époque, fut assassinée par son garde du corps sikh ;


Guru Nanak, et le temple d'or d'Amritsar


  1. Enfin le Jaïnisme (VI siècle av. JC) fondé par Mahavira, contemporain du Bouddha, en réaction contre le système des castes et les rites hindous. Il prône de manière radicale l'ascétisme et l'ahimsa, la pratique de la non-violence, envers tous les êtres vivants : peu ou pas vêtus, ils mettent un tissu devant la bouche pour éviter d'inhaler des insectes, marchent avec un balai pour éviter d'écraser toute créature vivante, retirent tous les vers de terre du sol à la main lorsqu'ils bâtissent une maison....On trouve quelques temples, souvent tout blancs, de-ci de-là.


Mahavira



* Bref. Après cette longue introduction sur les différents courants, quels sont les grands principes notables de l'hindouisme ?


On va d'abord retrouver la croyance en l'existence de l'Atman, qu'on peut traduire par l'âme ou le Soi, un principe spirituel qui perdurerait malgré l'impermanence de l'existence incarnée et notre mortalité. De là découlent les notions de réincarnation ou renaissances de l'ātman au travers de vies successives, et celle de Karma, qui correspond à un principe de cause et de conséquence : l'ensemble de nos actes et de nos pensées laissant une empreinte, qui conditionne le devenir de notre existence présente et de celles à venir, notre existence actuelle ayant elle-même été conditionnée par nos empreintes karmiques antérieures.

Nous restons ainsi enfermés dans un cycle répétitif de morts et de renaissances, appelé Samsara, qui est un cercle infernal nous maintenant dans des vies conditionnées (à des besoins, des désirs,..), et donc sujettes à la souffrance. Celles-ci peuvent se dérouler dans plusieurs mondes : celui des enfers, des animaux, des êtres humains, des dieux...


Le but de nos existences est donc d'oeuvrer de manière juste et appropriée en respectant le Dharma, qui signifie à la fois devoirs, droits, lois, conduite, vertus et juste manière de vivre, pour espérer atteindre (ou en tout cas s'approcher) la Moksha, la délivrance de toutes nos souffrances (dukhas) et la libération du cycle du Samsara, nous permettant d'atteindre l'état d'Eveil, d'Illumination appelé Nirvana. On entend finalement surtout par moksha la libération de notre ignorance, celle qui nous maintient dans un état conditionné, qui passe par la réalisation et l'actualisation de notre Soi, par la connaissance de Soi.


Malgré des nuances et des variantes, toutes ces notions sont reprises, à leur manière, dans les différentes traditions hindouistes, mais aussi bouddhistes ou sikhs par exemple.


La roue du Samsara, le cycle des morts et des renaissances


L'hindouisme préconise ainsi 3 voies principales, ou disciplines appelées yoga, pour accéder à la moksha, qui sont bien détaillées dans la fameuse Bhagavad-Gîtâ :


  1. la voie de la Connaissance, le Jnana Yoga, que l'on développe par l'étude et la compréhension des textes sacrés
  2. la voie de l'Action, le Karma Yoga, que l'on développe par la justesse de l'ensemble de nos pensées et nos actions au quotidien, afin d'éviter de créer du karma non aligné ;
  3. et la voie de l'Amour ou de la Dévotion, le Bhakti Yoga, que l'on développe par l'adoration illimitée envers une divinité afin de se transcender en elle, et qui caractérise si bien la ferveur des cultes hindous hier comme aujourd'hui...


L'école du Yoga, elle, préconise également une quatrième voie de la Maîtrise de Soi, le Raja Yoga, qui correspond aux 8 membres de sa pratique : les principes à respecter Yama, les règles à ne pas transgresser Niyama, les postures Asanas, le contrôle du souffle Pranayama, l'abstraction des sens Pratyâhâra, la fixation de la pensée Dhârâna, la méditation Dhyana et l'état d'union avec le divin, le fameux Samadhî.




* Alors, une fois toutes ces notions et nuances posées, qui sont tous ces dieux ou divinités, ou avatars ?


Le Grand Tout, la Source de Tout, est appelé Brahman. On dit qu'il n'a pas d'attribut, puisqu'on ne peut pas le qualifier parce qu'il existe à l'état non-manifesté. Il est à l'origine de tout, il est à la fois tout ce qui est et tout ce qui n'est pas, il englobe tout les contraires.

Il est le fameux « tu ne me représenteras pas Dieu » (sous forme humaine/quelque forme que ce soit) dans les religions du Livre. On peut tout juste le nommer pour le reconnaître, le faire exister dans notre esprit « Au commencement était le Verbe » : il est le Tout, la Source Universelle, l'Esprit, Dieu, l'Etre Suprême,...

On l'évoque en prononçant le son primordial, la vibration première, le fameux Ohm.

Ohm, le son primordial


Puis, cherchant à manifester son Existence, il va se manifester sous trois formes, appelée la Trimurti :


  1. une force de création, incarnée par Brahma, souvent représenté comme un barbu aux multiples têtes, porteur dans ses différents bras d'un lotus, des textes védiques, d'un pot d'eau et d'un chapelet, accompagné de son transport le cygne Hamsa ;



  1. une force d'équilibre qu'incarne Vishnu, souvent représenté en bleu avec à ses différents bras une conque, une massue, un disque/chakra et une fleur de lotus, en position debout ou allongée sous un cobra aux multiples têtes. Sa monture est l'aigle Garuda ;




  1. et une force destructrice incarnée par Shiva. Il est représenté avec les cheveux longs, un 3ème œil et un croissant de lune à ses côtés, vêtu d'un pagne avec des cobras autour du cou, et muni d'un trident qu'accompagne un petit tambour, souvent assis en position méditative sur une peau de tigre. Il représente la Conscience Absolue, le destructeur des Illusions.

Son véhicule est le taureau Nandi, et c'est pour cette raison que la vache est sacrée en Inde.




Ces 3 dieux (surtout les 2 derniers) sont souvent vénérés en tant que Dieu Suprême selon la mouvance à laquelle on se rapporte, le vashnavisme ou le shivaïsme (prédominant ici en Inde du Sud). Dans les textes, les noms et les fonctions sont souvent interchangés, Vishnu par exemple devenant le Brahman et intégrant en son sein les manifestations de Brahma et Shiva, perturbant le lecteur occidental que nous sommes, habitué à penser sous un mode exclusif en A ou B, plus difficilement en A et B à la fois tout en étant distincts.


Ils ont ainsi de multiples avatars, dont on peut réciter les 1001 noms tous les matins en introduction à sa pratique rituelle dans l'esprit de la Bakhti (la voie de la dévotion).


  1. Vishnu, notamment, possède 10 grands avatars représentés pour les premiers par différents dieux-animaux, et dont le septième est Rama, le héros du Ramayana, souvent armé d'un arc ; le huitième Krishna, qu'on retrouve représenté jouant d'une flûte traversière ; le neuvième Bouddha ; le dixième ne s'étant pas encore manifesté.

Pour autant, Krishna est en même temps celui qui parle à Arjuna dans la fameuse Bhagavad-Gîtâ, et qui se proclame alors l'Être Suprême, au dessus de tous les autres dieux, ce qui montre bien la continuité entre le principe originel non manifesté et ses différentes manifestations, ou émanations, du même Tout.


Rama


Lord Krishna


  1. Quant à Shiva, il est souvent représenté sous sa forme méditative en haut de l'Himalaya, symbolisant ainsi la Conscience Absolue ; mais aussi sous l'avatar de Nataraja, le danseur cosmique qui foule à ses pieds le démon représentant l'ignorance spirituelle ; ou encore sous la forme du Shivalingam, qui représente l'union du masculin par son côté phallique et du féminin par son côté utérin.


Nataraja, et Nandi la monture de Shiva


Le shivalingam, symbole double masculin et féminin


Chacun de ces 3 Dieux majeurs est accompagné de son pendant féminin, formant à elles-trois la tridevi :


  1. Saraswati, déesse de la connaissance, de la créativité et des arts, accompagne ainsi Brahma dans la création du monde. Elle est souvent représentée avec ses livres, son chapelet et sa veena, un instrument de musique à cordes proche de la cithare. Sa monture est le cygne ou le paon ;



  1. Lakshmi, déesse de la fortune, de la beauté, de la fertilité et de l'abondance, accompagne Vishnu dans le maintien de l'univers. Elle est parée d'or et porte à ses mains des fleurs de lotus. Elle est souvent accompagnée de 2 éléphants ;



  1. et enfin Parvati, déessse du pouvoir, de la nourriture, de l'amour et de la dévotion, compagne ou épouse de Shiva. Elle est associée à la Shakti, l'Energie Vitale féminine, qui donne toute sa puissance à Shiva sans laquelle il ne pourrait rien faire, lui qui représente la Conscience Absolue. Ils forment ainsi le couple appelé Shivashakti, qu'on symbolise dans le shivalingam ou encore dans une divinité mi-homme d'un côté, mi-femme de l'autre.

Sa monture est un lion, ou un tigre.



Le Shaktisme, culte féminin de la grande divinité, la Mahadevi ou Devi ou Adi Parashakti, intègre chacune de ces 3 déeesses qui représentent un de ses aspects.


Shivashakti, l'union de la Conscience Absolue et de l'Energie Vitale


  1. L'un des avatars de Lakshmi est Sita, l'épouse de Rama, enlevée par le démon Ravana. L'épopée du Ramayana décrit comment Rama, avec l'aide de son fidèle serviteur Hanuman, va combattre Ravana et délivrer Sita de son prédateur.



  1. Les avatars de de Parvati, la Shakti, sont nombreux, comprenant notamment la Durga, déesse assise sur un lion terrassant de sa lance un démon tel St Michel. Elle est extrêmement vénérée à Calcutta (cf mon premier blog « des clowns en Inde ») ; Meenakshi déesse en verte avec un perroquet à l'épaule, qui est vénérée à Madurai (cf mon article précédent sur le mariage indien) ; ou encore la terrible Kali, toute noire ou bleue sombre de peau, tirant la langue, et tenant à ses bras un sabre, une tête coupée et portant un collier de tête de mort autour du cou. Elle représente dans sa colère la mort, le temps qui passe, la destruction des illusions, à l'image de son pendant masculin Shiva.


Durga


Meenakshi


Kali


On peut citer enfin pour compléter ce panthéon :

  1. Ganesh, ou Ganapati, le dieu à tête d'éléphant, 2eme fils de Shiva et Parvati, porteur d'une défense cassée, d'une hache, d'un nœud coulant, du Ohm et du Swastika la croix gammée.

Sa monture est la souris.

Il est le dieu des ouvertures et des commencements, de la chance, (donc préférentiellement vénéré à l'entrée des boutiques et au début des cérémonies), de la sagesse, protecteur des arts et de la science, des lettres et du savoir, le scribe de Vyasa qui a écrit les védas ;



  1. son frère Kartikeya ou Muruga, dieu de la guerre, armé d'une lance en pique et accompagné d'un paon ;



  1. et Hanuman, le dieu-singe, fidèle compagnon de Rama dans le Ramayana, symbolisant la force, l'engagement, l'héroïsme et la maitrise de soi, mais également la dévotion pour son maître, la bakhti.



Rama, ayant retrouvé son épouse Sita

grâce à l'aide de son fidèle serviteur Hanuman, priant à ses pieds


Tout cela représente déjà beaucoup, beaucoup d'informations, notamment pour celles et ceux qui ne connaissent pas du tout l'Inde, sa culture, ses temples... Néanmoins, pour celui qui y voyage, c'est ce qu'on croise un peu partout, tous les jours, sans toujours trop savoir de quoi il en retourne !!


Puisse ainsi cette petite introduction à l'hindouisme vous avoir intéressés, et vous éclairer un peu à mieux pour appréhender ce qu'est la spiritualité et l'hindouisme, si caractéristique de l'Inde.



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