Nais, joue, recommence
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Nais, joue, recommence
Voila, voilà une nouvelle journée qui commence.
Je prends la cadence et je m’élance, ma foi, ma foi, depuis combien de temps est-ce que j’y pense ?
Oui !
Oui à la vie qui avance dans une démence qui prend du sens.
Oui à l’intense mouvance couvrante qui apaise la décadence.
Oui à la reine qui s’imprègne de son règne pour soigner d’anciennes peines un peu trop pleines, et oui aux rennes qui tirent le traîneau : on traine on traine le long des plaines et c’est bien beau, avant de remarquer qu’il est bien loin, qu’il est bien haut, le sommet qui nous murmure les jolis mots.
On le veut on le convoite et on s’en veut d’être si maladroite.
De se donner les clés pour les mauvaises serrures, et d’emboîter, d’un pas un peu trop sûr, les portes déjà ouvertes.
Mais il n’y a pas de perte.
Il n’y a pas de perte tant que l’on continue de se rappeler ce que l’on a perdu.
Non il n’y a pas de ville déserte tant qu’on y est, et si tu t’y sens seul alors, alors à toi de la peupler.
Non, il n’y a pas de raté.
Et si tu échoues demande toi si ce n’étais pas ça que tu devais, après tout réussir : car c’est en apprenant à bien tomber qu’on évite de mal gagner.
Non c’est vrai, il n’y a pas de parfait schéma.
Car chez moi ça fait longtemps que les lignes de mon trait dansaient comme un air de salsa.
Muet.
Muet.
Alors voilà, voilà une journée qui recommence.
Patience.
Patience.
Car, pour une fois, je le dirais : c’est à toi de t’armer de ma croyance.