Le chant étouffé
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Le chant étouffé
Porto ne chantonne plus sa douce ritournelle.
Depuis ce jour sombre, cette ville n’est qu’élégie.
Tu as bafoué mes droits, fauché mes sentinelles,
Par un coup étouffé, odieuse stratégie.
À user de mon corps, sans aucun état d’âme,
D'une jouissance abjecte, tu t'es cru tout-puissant ;
Mais tu n’es qu'un sauvage, qu'une créature infâme.
Ce sont des gènes bestiaux, qui imprègnent ton sang.
Maintenant, ceci dit, je te vois disparaître.
Éloignée du trépas, je vole tel un phénix.
Et je n’attendrai pas de te voir comparaître
Ni ne resterai clouée sur mon crucifix.
Je regoûte à la vie, si belle malgré ce fait.
Chérie par tant d'amour, le temps est un cadeau.
Je danse jusqu'à la fin, loin des airs de Fado.
J’éloignerai les miens de ces cerveaux défaits.
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Bernard Ducosson 4 months ago
Très beau texte, si dur qu'on sent toujours le dépit mais Porto c'est aussi l'apéro quand il est bien d'oser. Courage, les beaux jours sont là et sur Panodyssey il y a tant d'humour à donner...
4 months ago
Des vers qui chantent, très beau poème.