SMART'up in progress ...
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SMART'up in progress ...
Les organisations humaines peuvent songer à imiter la nature, à l’échelle du vivant.
Elles peuvent chercher être des organisations inclusives créant des écosystèmes favorisant l’émergence d’activités génératrices de plus-values économiques, sociales et environnementales.
Concrètement, pour une entreprise, cela consiste à :
- Créer assez de valeur pour assurer la vie matérielle de ses collaborateurs
- Favoriser à l’utilité sociale de tous ses collaborateurs et de toutes les personnes y
trouvant un intérêt, en les « élevant », en faisant une communauté d’apprenants, et
en créant un écosystème fertile incitant à l’émergence de sens pour chacun/e
- Améliorer l’environnement, et, comme la nature ne plus avoir de poubelles.
Bien plus que réduire sa pollution, une entreprise devrait œuvrer à la dépollution globale afin que l’activité humaine ne produise plus de déchets. La nature sait le faire, pourquoi pas l’humanité ?
Les activités humaines doivent aussi préserver, voire favoriser la biodiversité qui constitue une véritable bibliothèque de solutions élaborées par la nature pendant des millions d’années. Détruire la biodiversité revient à bruler cette bibliothèque !
On peut donc avancer une première vision d’un éventuel chemin, en mixant ces fragments de modèles avec les quelques signaux faibles détectés.
Une entreprise de formations de la trans-modernité pourrait être :
- Une plateforme numérique M2M, sans doute, culturellement francophone, mettant à disposition des formations et des animations produits par la multitude de ses membres au profit de la multitude de ses membres et favorisant la mise en synergies de ses membres, de leurs compétences et de leurs appétences dans le but de faire émerger des projets catalyseurs de créativités ;
- Un réseau de plateformes physiques, écoles, universités, centres de recherches, cœurs de villages formant des écosystèmes d’incubation et de développement des projets et de formations inclusives. En favorisant l’implantation d’espaces culturels de co-formations et de coworking au cœur de villages (ou de villes), surtout dans les territoires ruraux et les pays en voie de développement peut devenir une clé pour réduire les fractures territoriales et sociales.
En Europe, nous avons privilégié l’accumulation de savoirs et de savoir-faire.
Nous sommes performants en innovation incrémentale, jusqu’à faire émerger de nombreuses gazelles. Mais, cette seule voie est celle d’un conformisme qui conduit naturellement à une autoreproduction des élites, et d’une fracture avec les peuples. Nous avons négligé la nécessité de faire aussi émerger et éduquer des aigles, des élites visionnaires, humbles et altruistes, à l’écoute de la société et aptes à donner du sens et des perspectives à l’humanité.
C’est cette école de la trans-modernité qui reste à dessiner, une école où dans laquelle chacun est en même temps maitre et élève, une école inclusive et collaborative, plaçant le savoir et la créativité comme les futures valeurs de la société à la place du capital et des machines.
Le temps gagné doit être réinvesti dans la cognition, l’innovation et la créativité.
L’école et la recherche doit se réinvestir dans l’épistémologie. Nos épistémologies positivistes sont en échec, il faut donc repenser notre gnoséologie pour bâtir un système de connaissances enseignables, sans doute plus orienté par une téléologie projective que par une observation objective. Si nous déléguons l’exploitation minière des connaissances aux algorithmes, nous pouvons focaliser nos énergies sur la construction de nos connaissances orientée par nos projets. L’Ingenium selon Giambattista Vico en 1708, fédérant l’inventio d’Aristote et le disegno de Léonard de Vinci nous forma à l’ingéniosité cognitive ordonnée par le projet.
Il suffit se demander d’abord : "Qu’est-ce que cela fait, dans quoi, pour quoi, devenant quoi ?"
plutôt que de se demander d’abord : "De quoi c’est fait ?"
En changeant ce qu’il connait du monde
L’homme change le monde qu’il connait;
En changeant le monde dans lequel il vit,
L’homme se change lui-même.
TH . Dobszhansky
« Travailler mieux pour vivre mieux »
Le concept d’archipel de villages a été imaginé en 2007 par l’« Institut Penser-Demain »
Il répond à l’attente des personnes jugées par les cours de l’immobilier dans certaines régions rurales (Provence, Luberon, Uzège, Alsace, Bretagne, etc.), et cela malgré une désertification des services publics dans ces zones rurales (éducation, santé, commerces). Il a alors semblé judicieux de repenser le développement des territoires ruraux à habitat en hameaux d’une manière globale avec comme seule téléologie le bien-être des habitants et comme contrainte le respect maximal de l’écosystème et la croissance des patrimoines individuels et collectifs.
Cette démarche découle humblement d’une application partielle, car restreinte au monde rural, de la politique de civilisation d’Edgar MORIN.
Depuis le XVII ème siècle, les formidables progrès des sciences et des techniques ont été réalisés en se concentrant sur la recherche de modèles expliquant le fonctionnement de l’objet, en faisant abstraction du sujet
et de l’environnement. Depuis quelques décennies nous commençons à prendre conscience des limites de cette société dite industrielle, d’une part par l’ampleur de son impact non souhaité sur l’environnement, mais aussi par une croissance du mal-être chez les personnes malgré une fabuleuse croissance des niveaux de vies et des richesses.
La mise en œuvre de la politique de civilisation décrite par Edgar MORIN, semble très difficile, voire utopique, tant elle bouleverse nos modes de pensées, ébranle nos valeurs et met en cause toute une éconocratie efficiente supportée par une technocratie puissante. L’objectif de ce projet serait donc d’expérimenter, autant que peut faire se peut, cette politique de civilisation au sein d’espaces géographiques propices. Une grande majorité de personnes vivant dans les villages en zones rurales l’ont fait par choix, à la recherche d’une qualité de vie, de convivialité et de culture. Cette concentration de personnes porte en elle, bien plus que dans les espaces péri-urbains, produits de la révolution industrielle, les ferments et les impératifs de la mise en œuvre de la politique de civilisation, c’est-à-dire des appétences du monde rural à :
- Solidariser (contre l’atomisation et la compartimentation),
- Ressourcer (contre l’anonymisation),
- Convivialiser (contre la dégradation de la qualité de vie),
- Moraliser (contre l’irresponsabilité et l’égocentrisme)
De plus, les villages sont en quelque sorte les vestiges d’une ère préindustrielle, et il semble plus naturel et plus facile de construire une ébauche de nouvelle société dans les territoires les moins touchés par les dérives de notre société. C’est aussi la raison pour laquelle, il est intéressant de s’inspirer des principes de constructions des cités par les civilisations anciennes et les Romains en particulier.
D’autre part, en ce qui concerne l’activité économique, il existe quatre conditions sine qua non de son développement dans une zone géographique donnée :
- La qualité de vie, est certainement la condition essentielle, car les personnes de grand talent et à haut potentiel en font un critère essentiel pour le choix de leur lieu de résidence. Ce critère donne un atout essentiel aux cœurs de villes historiques, aux régions côtières, et aux zones rurales de caractère, attractivité encore augmentée si la zone dispose d’un climat agréable et d’une richesse culturelle et patrimoniale élevée.
- Les réseaux de communication sont essentiels au développement car ils favorisent les échanges tant matériels qu’immatériels. Si, en première analyse, les infrastructures de transport semblent importantes, de l’avènement d’internet, les infrastructures de transport d’informations (haut débit et mobilité) apparaissent bien plus essentielles pour l’émergence et la croissance des activités liées aux technologies et à l’innovation.
- L’existence de racines technologiques permet aux entreprises innovantes un accès facile aux potentiels de recherche. Cet accès est facilité par l’internet, mais les espaces de rencontre et de convivialité entre chercheurs, entrepreneurs, et la société civile restent encore des facteurs- clés de développement de l’innovation.
- Le développement de la culture entrepreneuriale est aussi indispensable, car elle favorise l’émergence de sens et de projets, le courage et l’audace de la prise de risques et la générosité du partage des desseins et des richesses.
Les crises actuelles sont les symptômes d’un changement en profondeur de notre société. Au lieu de nous inquiéter, ces crises doivent nous pousser à penser autrement et nous donnent l’opportunité de repenser notre société.
Le modèle économique actuel conduit à un individualisme et une brutalité, et nous sommes au point où il semble que ses effets deviennent plus néfastes que bénéfiques. Il semble aussi acquis que cette crise économique est loin d’être terminée et que nous n’en sortirons que lorsque nous aurons su trouver le bon modèle postindustriel.
C’est très responsabilisant pour quiconque de savoir que l’on peut apprendre comment remettre la nature sur sa trajectoire évolutive et symbiotique, et que chacun peut faire en sorte que cet élément fasse partie intégrante de son modèle économique, mais aussi de sa culture en société.
Lorsque la nature est soutenue, et dans un premier temps un petit peu guidée, elle retrouve toute sa vigueur et reprend rapidement ses droits pour produire une abondance continuelle.
Il est nécessaire de protéger et de régénérer les écosystèmes naturels, comme les forêts sous-marines et les récifs coralliens, qui sont menacés par l'activité humaine et le changement climatique.
L’économie bleue est une économie de l’abondance et de la régénération.
SMART is the new deal !
Cet article est un témoignage des Pères de l'Entrepreuneuriats par la voix de Gérard UNTERNAEHRER, accompagné lors de ces créations en constantes évolutions par nos générations par Edmond FISCHER, Rachid BELMOKHTAR, Robert PAPIN, Peter HISCOCKS, Bernard-René FRANCOIS pour inspirer le monde actuel et les clusters d'entrepreuneuriats de tous les territoires.