

Dieu vomit les tièdes
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Dieu vomit les tièdes
Pourquoi avoir mis aussi longtemps avant de le quitter ?
Parce que je savais qu’après lui, tout serait tiède.
Et Dieu vomit les tièdes.
Je n’avais pas envie de survivre à ça.
Pas envie d’oublier ce que ça fait de brûler, de cloquer de partout.
On l’a classé : pathologique, toxique.
Pervers narcissique, comme on dit maintenant.
Je ne sais pas si j’étais mieux.
Je préférais le romanesque au romantique.
Il y a des amours qui ressemblent à ces traînées de poudre inconnue sur un coin de table basse.
Tu sais que ça va mal finir. Tu y vas quand même.
Souvent, j’ai été cette carte IGN foireuse,
capable de le faire dévier parce qu’un nom de village ressemblait à "Chemsex" .
Si vous saviez combien je travaille à effacer les raccourcis Mario Kart qui m’ont construite.
Celui qui l’a succédé — le garçon d’après —
pour lui, j’ai décidé d’emprunter la route de Stevenson.
Cheminer.
Avec l’âne bâté que je suis parfois.
Éviter les crevasses.
Ne pas croire qu’il suffit d’accélérer pour passer au-dessus.
N’est pas Tom Cruise qui veut.

