21 mai 25 : alentour de 14:00:

Le soleil était là, sourire au ciel, chaleur au cœur.

Cher journal,

Hier, j’ai vécu ce qu’on pourrait appeler une épopée urbaine. Le genre de journée où même les GPS prennent des libertés artistiques.

Tout commence avec une mission : remettre à la SDF ce que j’avais oublié de lui donner l’autre jour. Petit acte, grand cœur. Et hop, je reprends la route, croyant naïvement que le plus dur était fait… Erreur de débutante.

À peine quelques pas plus tard, une femme m’interpelle gentiment : « Vous avez un trou dans votre pantalon ». Voilà. La dignité en prend un coup, mais je la remercie. Par chance, mon gilet se transforme en bouclier de la dernière minute. Cloak activé.

Direction : mon rendez-vous pro. Et c’est là que l’aventure commence vraiment. Autoroute. Péage. Carte refusée. Panique ? Un peu. Mais réflexe d’ancienne aide-soignante : changement de voie express et paiement en liquide, à l’ancienne.

Le GPS, lui, décide de se rebeller. Il m’envoie faire du tourisme non souhaité. Heureusement que je connais mieux les routes que lui, je prends les devants, détourne son délire, et j’arrive, légèrement en retard, mais le cœur battant. Le rendez-vous se passe bien. Ouf.

Sur le retour, alerte carburant. Plus que quelques gouttes. Je trouve une station, je paie encore en liquide (heureusement qu’il me restait de la monnaie après le jeune garçon avant la déclaration du trou qui m’avait abordée pour un voyage scolaire – j’ai donné, mais pas mon billet, avec le recul je m’en félicite).

Et puis, dernier acte : achat express de pain, histoire de retrouver un peu de normalité dans cette journée décoiffante.

Bilan : un trou dans un pantalon, un GPS en roue libre, un cœur rempli par les rencontres humaines et un plein d’essence. Je suis rentrée épuisée… mais avec le sentiment d’avoir traversé un petit roman à moi toute seule.

Signé :

L’ex-aide-soignante devenue baroudeuse du bitume, au flair affûté et à l’agenda plein d’imprévus.

Ecrit le 22 , vécu le 21.

Barbara Wonder .