Chapitre I : "Une Question de Vengeance"
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Chapitre I : "Une Question de Vengeance"
L'Enfance. Une partie de la vie parfois détestée lorsque l'on y est, mais regrettée une fois quittée. Tout le monde rêve d'avoir une enfance parfaite, à l'abris dans une maison, à pouvoir jouer avec les autres enfants. Gwenaëlle Harrington aurait dû avoir tout cela, sa famille est riche et les couloirs de leur Manoir lui laissent largement la place pour courir. Problème, un enfant ne devrait pas avoir à courir à trois heures du matin avec une entaille au bras.
- Papa ! appelle-t-elle.
- Gwenaëlle ! réplique une voix familière.
En arrivant à la chambre de ses parents, la jeune enfant de onze ans aperçoit son père croiser le fer avec un ennemi possédant un masque d'apparat en porcelaine. Ce dernier se défend, mais cela ne suffit pas. Une rapière lui transperce le cœur.
- Gwenaëlle, ne regarde pas ! ordonne le père de famille.
- Où est maman ?! demande l'Enfant. Qui sont ces gens ?!
- Je n'ai pas le temps ! Ecoute-moi bien, il va falloir que tu t'éloignes le plus possible de cet endroit ! Il ne faut pas qu'ils te trouvent ou bien ils te tueront, tu m'entends ?
- Q-Que...
Le père de famille lui donne un collier muni d'une pierre rouge.
- Gwenaëlle. Tu es la fille la plus intelligente que j'ai jamais vue. Je suis sûr que tu sauras trouver un moyen de te débrouiller. File, avant que...
- Ainsi, tu pensais pouvoir nous échapper, Micah ? demande une autre personne décorée d'un masque d'apparat, elle aussi.
Deux silhouettes supplémentaires, armées de rapières et portant des masques en porcelaine, entrent dans la pièce. Un autre intru approche en tenant une femme par les cheveux.
- Maman ! reconnait l'enfant.
- La pierre, Micah, explique calmement l'un d'eux. Donne nous la pierre.
- Tu sais très bien que c'est de la folie, Jeremiah, réplique le Père de famille. Cela ne nous ressemble pas de jouer avec la frontière entre la vie et la mort !
- Tu continues de t'accrocher à cette notion de vie et de mort comme si les deux pouvaient encore être distincts ! Nous vivons dans un monde où certains peuvent vivre plus d'un Millénaire ! Il est temps de se rendre à l'évidence, lui seul peut nous attribuer une compensation digne de nos efforts.
- Tu ne te rends même plus compte de tes paroles ! S'il pouvait t'offrir ce que tu désires, il ne serait pas mort à l'heure actuelle !
- Micah, de quoi parlent-ils ? sanglote la Mère de famille.
- Ne t'en fais pas, mon amour, tout va bien se passer, explique Micah.
- Ma patience a ses limites, explique le dénommé Jeremiah.
Les autres intrus pointent leur rapière vers la femme sans défense. Le Père de famille réfléchit, la tension monte. Il sait qu'il est piégé. Cette pierre ne doit en aucun cas tomber entre leurs mains.
- Très bien, ainsi soit-il, lance Jeremiah. Après tout. . . Tu es à portée.
Sans prévenir, Jeremiah sort un objet de sa cape et un coup de tonnerre se fait entendre. Ce n'est que lorsque la douleur vient que le Père de famille se rend compte du problème.
- Nous avons commencé les premières créations, explique Jeremiah. Enfin... Cela ne veut pas dire pour autant que c'est une réussite.
Il jette son arme, cassée après coup. Une chose capable de tirer un projectile avec un bruit de tonnerre. Micah, gravement touché, s'adosse contre un mur.
- Mais c'est un bon début, continue-t-il.
- Papa ! s'inquiète Gwenaëlle.
- Je ne te laisserai pas avoir cette pierre, insiste le Père de famille.
Soudain, dans un cri de rage, il frappe une certaine partie du mur, révélant ainsi un levier ! Les acolytes prennent peur, et avec raison : le mécanisme provoque l'effondrement du plafond, Micah a juste le temps de mettre sa fille à l'abris avant que les gravas ne remplissent la pièce. Lorsqu'elle rouvre les yeux, Gwenaëlle se rend compte du désastre. Son père, à moitié enfoui, n'en a plus pour longtemps.
- Gwenaëlle, il va. . . Il va falloir que tu me rendes un service, explique-t-il. Ces gens vont te chercher. Ils vont vouloir la pierre qui orne le collier que je t'ai confié. Ils. . . Ils ne doivent pas l'avoir.
- Q-Quoi. . . ? panique-t-elle.
- Fuis. . . Fuis le plus loin possible. . . Surtout. . . Ne les laisse pas avoir cette pierre. . .
Il rend son dernier souffle, sa main laissant tomber ce qui ressemble à un masque d'apparat en porcelaine, brisé en deux. Gwenaëlle ne comprend pas et le ramasse, cherchant à en savoir plus. Pourquoi diable tout cela est-il arrivé ? Malheureusement, le temps n'est pas aux questions. Grâce à leur prudence, les intrus ont échappé à la mort. Ils cherchent déjà un passage dans les gravats. La jeune fille récupère la rapière de son père et décide de fuir le plus vite possible.
En robe et pieds nus, de nuit, le froid se fait vite sentir. Mais elle ne peut pas s'arrêter, pas même pour pleurer. A moins que. . . Elle repère une calèche. Très probablement celle utilisée par les assassins venus chez elle. En remarquant qu'il n'y a personne pour la garder, Gwenaëlle décide de la voler. Malgré son jeune âge, elle sait déjà conduire des calèches et monter à cheval, ce plan de fuite ne lui pose donc aucun problème. Les larmes continuent de couler, mais impossible pour elle de s'arrêter.
Ce n'est qu'une fois arrivée au premier village sur son chemin qu'elle décide de faire une pause afin de respirer et prendre en compte ce qui vient de se produire. Le Masque brisé de son père. Sa Rapière. Des documents sont encore présents dans la calèche. . . Elle y jette un œil afin de comprendre ce qui a déclenché cette folie. Sa rage ne fait que monter en s'apercevant qu'ils cherchent cette maudite Pierre plus que tout au monde.
Elle n'a pas le temps d'accepter la mort de ses parents. Elle a été privée de cette occasion. Privée de son enfance.
Mais une chose est sûre.
Elle n'acceptera pas d'être privée de sa Vengeance.
Onze ans plus tard.
C'est dans un cri de rage que quelqu'un est jeté à travers une porte ! Le malheureux n'a pas le temps de souffler, une rapière manque de peu de lui crever un œil ! Cette rapière, il la reconnait, il sait à qui elle appartenait. Son adversaire, une jeune femme possédant un masque fissuré, lui assène un coup de pied afin de le déstabiliser ! Cette méthode fonctionne, le coup de grâce est à portée ! Une autre personne portant un masque d'apparat en porcelaine tente de l'arrêter, utilisant la même arme. Manque de chance. . . La jeune femme est plus douée. Elle lui transperce la main avant de viser la gorge.
- Je reconnais cette rapière, mais pas la personne qui la manipule, où diable as-tu volé cela ?! demande celui qui avait traversé la porte.
Son adversaire lui lance un objet non loin afin de le déconcentrer et parvient à le couper au niveau du bras !
- Ainsi, tu reconnais plus facilement la lame que le masque ! relève la jeune femme.
Un autre membre masqué tente de sauver son camarade. C'est après seulement quelques échanges que son cœur est transpercé. Celui qui avait traversé la porte tente encore de fuir. . . Mais un couteau se loge dans sa jambe, il tombe au sol !
- Je suppose qu'il a toujours été plus facile de reconnaitre les décorations de chacun plutôt que de faire confiance à ceux qui étaient sous le masque ! continue la jeune femme.
Devant la fureur qui se déverse sur lui, le blessé n'ose même pas ramasser son arme.
- Q-Q-Qui Diable es-tu ?! demande-t-il.
- Ta blessure au bras ne te rappelle-t-elle donc rien, Leland ?! demande-t-elle en retour. C'est cet endroit-là que tu avais visé, la dernière fois que nous nous sommes vus, lorsque je n'avais que onze ans !!
Sa mémoire a du mal, mais menacée par une rapière et une fureur dangereuse, elle cherche. Et elle trouve.
- Harrington ! réalise-t-il. Gwenaëlle Harrington !
La jeune femme retire le masque fissuré qu'elle avait récupéré auprès de son père, Micah Harrington.
- Seigneur, c'est donc toi qui a éliminé Travis et Henry ! réalise-t-il. Ils n'étaient même pas présents ce jour-là !
- Parce que tu crois que ma vengeance ne s'arrêtera qu'à vous ?! s'insurge-t-elle, sa rapière toujours plus menaçante. Je ne m'arrêterais pas ! Pas tant que tous les membres de votre Secte ne soient morts, transpercés par ma lame ! Mais après tout, tu peux t'estimer heureux, Leland !
- P-Pourquoi ? demande-t-il, pensant qu'il lui reste une chance.
- Tu fus le premier membre que j'ai rencontré ! Il est donc naturel que tu fasses partie des premiers à mourir !!
- Non !!
Un coup de lame, sa gorge est tranchée. Il succombe bien assez vite. Gwenaëlle reprend son souffle et décide désormais de fouiller ses poches. Des documents légèrement tâchés de sang... Elle les récupère. Afin de ne pas attirer l'attention en sortant dehors, elle décide de ranger son masque et de remettre sa cape pour cacher sa rapière. Le bruit de la rue commerçante se charge du reste. Pas une seule personne ne se doute qu'un combat à mort a eu lieu dans cet entrepôt. Du moins, pour l'instant. Gwenaëlle préfère ne pas tenter le diable et se fond aussitôt dans la masse, devenant ainsi une simple citoyenne du Royaume de Duiviel.
Duiviel est bien connu pour son attrait commercial. Beaucoup de marchandises y viennent, et les étals sont toujours bombés. De la viande, des légumes, des figurines en bois, on peut trouver beaucoup de choses, dans les marchés. Ayant récupéré de l'argent sur ses ennemis, Gwenaëlle décide de s'acheter son fruit préféré : une orange. Le problème, c'est que cela semble être l'une des seules choses absentes sur les étals. La jeune femme décide quand même de tenter sa chance.
- Bonjour, combien pour une orange ? demande Gwenaëlle.
- Hélas, pas d'Oranges pour aujourd'hui, explique la vendeuse. Notre fournisseur n'a pas pu nous les livrer.
- Erf.
- Tout va bien ? On dirait que vous avez une marque sur la joue. . .
Gwenaëlle se remémore le combat qui vient d'avoir lieu, un coup la surprend. Les ennemis étaient nombreux.
- Tout va bien, ne vous en faites pas. Je me suis juste cognée, ment-elle.
- Mmh. . . Bah ! Tenez, lance la vendeuse en récupérant une Orange cachée. Nous n'avons pas reçu notre livraison, mais nous faisons toujours des stocks en cas de problème.
- Vous me sauvez la vie !
La jeune femme récupère l'orange et donne une pièce d'argent en remerciement, ce qui représente probablement le triple de la valeur du fruit. Elle commence à peine à en retirer la peau qu'elle entend des soldats arriver. Il était temps que la garde soit alertée d'un groupe de cadavres. Gwenaëlle se fond dans la masse jusqu'à trouver un banc où s'assoir et profite enfin de son en-cas favoris. Un problème de livraison. . . Embêtant.
Très embêtant, considérant la popularité du commerce de Duiviel. Enfin bon. C'est très probablement dû à un simple retard, peut-être que la charrette de livraison s'est brisée. Aucun brigand ou groupe de malandrins ne seraient assez fou pour s'en prendre au commerce de Duiviel. Gwenaëlle préfère se concentrer sur ce qui est important et sort les documents qu'elle a récupéré afin de les examiner. Avec un peu de chance, elle y trouvera sa prochaine cible.
Loin de là, dans la forêt du Royaume du Duiviel. Un petit groupe mène l'enquête autours d'une charrette ravagée.
- Qui l'eut cru ? Quelqu'un s'en est pris au commerce de Duiviel, observe un Homme en armure. Elkrig, qu'en penses-tu ?
- Aye, 'tis kinda hard to say, mate, répond un Nain. I guess a good Ol' swing of hammer could do the trick. They destroyed the wheel with one hit.
- Un coup de marteau ? demande l'épais Minotaure du groupe. Je te casse ça à mains nues !
- 'Tis yer problem, idiot, you got an axe, be smart, use it !
- Je doute qu'ils aient quelqu'un de ton gabarit, Mylkas, soulève l'homme en armure. Sylseris ?
- Des traces de brûlures. . . Il y a de la magie là dessous, réplique la Demi-Elfe. Ce n'est pas un groupe de brigands ordinaire qui a fait ça. Il doit s'agir de mercenaires.
Tandis que le chef d'équipe développe avec la Magicienne. . . Quelqu'un se dirige vers l'arrière de l'attelage. Une Satyre, des plus curieuses, pose un regard discret sur quelques Oranges restantes. Tout n'a donc pas été pillé ni détruit. Impossible de résister, elle en récupère. . . Mais son amie, une Barde jouant de la Lyre, ne la connait que trop bien.
- Je savais que tu n'allais pas pouvoir y résister, lance-t-elle en surprenant la cleptomane.
- Argh ! panique la Satyre. De quoi parles-tu ? Je n'ai pas oranges de volé. De Oranges. Volé. Gah !
- Bah, pas de panique, Claupi, ce ne sont que quelques Oranges.
- Vous avez trouvé quelque chose, Salyn ? demande le chef d'équipe.
- Non ! On cherche encore.
- C'est quand même dingue, lance Claupi, qui s'en prendrait à une cargaison d'Oranges ?
- Le Roi de Duiviel nous paye pour le trouver, réplique un Elfe.
- Aluin ! remarque la Barde. Tu as trouvé quelque chose ?
- Malheureusement, oui. Les corps.
Le groupe suit l'archer. Les cadavres des marchands étaient cachés derrière un rocher non loin. Lacérés, brûlés. . . Ce n'était pas un combat. C'était un massacre. La Satyre se retire discrètement afin d'aller recracher son déjeuner.
- Mathias, même des brigands ne feraient pas une chose pareille, rappelle l'Elfe. Ce sont des mercenaires qui ont fait ça. Très probablement un groupe comme le nôtre.
- Je vois, réplique l'Homme en armure.
- Ha ! Impossible, ils n'ont pas quelqu'un comme MOI ! se vante le grand Minotaure en gonflant ses muscles.
- Aye, that's the point, that makes them dangerous, yer nothin' but muscles, no brain there ! assène le Nain.
- A quoi sert un cerveau lorsqu'il est en bouillie ?
- Cela me coûte de l'admettre, mais il marque un point, soutient la Barde.
- Concentrons-nous, ordonne le chef d'équipe. Savoir qui a fait ça est important, mais il nous faudrait aussi savoir pourquoi.
- J'ai entendu dire que l'Empire de Logalla était en désaccord avec Duiviel et que cela avait provoqué certaines tensions, explique la Demi-Elfe.
- Tu penses qu'ils auraient saboté les échanges commerciaux entre Duiviel et Slozia ?
- Après tout, pourquoi pas ? Surtout s'ils visent les livraisons de nourriture.
- Viser l'économie et la nourriture du peuple, c'est assez agressif, explique l'Elfe.
- Mais ce serait efficace. Logalla peut encore blâmer ce genre de petites attaques sur des brigands, après tout, pourquoi un Empire s'en prendrait à une cargaison d'oranges ?
- Quel était le sujet de désaccord entre Duiviel et Logalla ? demande la Barde.
- Une question de Frontières, me semble-t-il. Ils revendiquent une forêt très prisée pour la chasse, mais Duiviel a fait comprendre que c'était la sienne.
- Logalla a déjà l'avantage d'être en bord de mer, pourquoi diable veulent-ils plus ?
- De quoi qu'ils causent ? demande le Minotaure.
- Political stuff, réplique le Nain.
- Je n'ai jamais compris tous ces problèmes politiques, lance Claupi. Nous, les Satyres, on s'est toujours installés tranquillement là où on le voulait.
- You guys are walking around without pants. We get it that you love freedom, ain't no need to shove it up our face.
Visiblement gênée, la Satyre fuit rejoindre son amie musicienne.
- Bien, lance Mathias. Notre investigation est terminée. Inutile d'affabuler, faisons simplement un rapport au Roi et voyons ce qu'il en suit.
- Duiviel a vraiment de l'argent à dépenser, quand même. Nous payer deux pièces d'Or pour enquêter sur un simple problème de chariots, c'est énorme, soulève la Demi-Elfe. Ils auraient même pu envoyer une troupe de soldats.
- Moi, ça me va, lance Claupi. Plus on a d'argent, mieux c'est.
- Je reste d'accord avec Claupi, enchaîne le chef d'équipe. De l'argent facile est bon à prendre. Cela nous fera au moins quelques nuits à la taverne. Ce que je redoute, c'est qu'il nous demande désormais de trouver les coupables.
- Si c'est le cas, tu penses que nous devrions accepter ? demande la Demi-Elfe.
- Vu nos économies, je ne suis pas sûr que nous ayons le choix. La récompense que nous allons recevoir ne sera pas suffisante à long terme. Il faut avouer que nous coûtons cher, en tant que groupe.
- Même pas vrai ! contredit le Minotaure.
- Mylkas, as-tu la moindre idée de combien tu nous coûte en nourriture ?
- Heh, told ya, meathead, assène le Nain.
- Elkrig, toi et Claupi ne coûtez pas cher en nourriture, mais plutôt en amendes. Limites les insultes, et toi Claupi, arrête de voler.
- J'y arrive pas, se défend la Satyre, quand je vois un truc qui m'intéresse, je ne peux pas résister à l'envie de le prendre !
- Je ne dis pas que vous allez devoir redresser vos torts, juste que nous avons besoin d'argent.
Le groupe acquiesce. Mathias n'a pas tort. Deux pièces d'Or peuvent sembler beaucoup, mais pour une personne seulement. Pour un groupe de sept, c'est autre chose. Plus encore, effectivement, lorsqu'un Minotaure est dans ce groupe. Ils ont de l'appétit, ces bestiaux. On aurait tendance à croire que le Nain est là pour équilibrer la chose, mais non ! La différence de capacité à manger est palliée par la capacité à boire. Qui eut cru qu'un être aussi petit puisse boire autant ? Les Tavernes en ont peur.
Bien décidé à être payé, le groupe rentre au Royaume afin d'expliquer la situation au Roi. Vu l'économie du Royaume, le Palais est abondement décoré. Des tapisseries aux statues, tout est là pour rappeler que ce Royaume possède de l'argent.
Aucun rapport avec le fait de devoir compenser quoi que ce soit.
Après avoir déposé leurs armes, les membres du groupe sont acceptés dans la salle d'audience.
- J'en conclue que vous avez trouvé la cargaison égarée ? demande le Roi.
- Malheureusement, oui, explique Mathias. Ainsi que les corps de ceux qui effectuaient la livraison.
- Les corps. . . Vous voulez dire qu'ils sont morts ? Une attaque de brigands ?
- Je ne suis pas sûr. Cela ne semble pas être le travail de simples brigands. Il y avait de la magie dans l'air. Notre hypothèse est qu'il s'agit d'un groupe de mercenaires ennemi. Ils n'avaient que faire de la cargaison.
Les conseillers se rassemblent, le Roi réfléchit. Il est évident qu'il soupçonne l'Empire Logalla, mais impossible de lancer une accusation à propos d'un simple convoi d'Oranges. Pire encore, il n'a pas envie de précipiter un éventuel combat, le Royaume de Duiviel n'est malheureusement pas aussi puissant qu'il n'est riche, l'armée n'est pas assez grande. C'est pour cela que le soutien de la Dynastie de Slozia est important.
- Je me dois de l'avouer, je suis surprise que ce soit le Roi qui nous reçoive, murmure la Demi-Elfe.
- Duiviel n'a jamais été connu pour son effectif de gestion de crise, murmure en retour le Chef de groupe.
- Renforcez nos frontières, ordonne le Roi à son Général d'armée. Je ne veux pas déclencher d'hostilités, mais au moins nous y préparer. Mettez en place des patrouilles afin de surveiller les routes commerciales.
- A vos ordres, réplique le Général.
- Seriez-vous intéressés par une autre quête ?
- Quelle serait-elle donc ? demande Mathias.
- Il nous faut les coupables. Allez enquêter à Logalla. Vous aurez deux autres pièces d'Or si vous trouvez les coupables, une vingtaine de plus si vous me les ramenez. Nos soldats mèneront l'enquête du côté de Slozia.
- C'est avec plaisir que nous acceptons.
Sans plus d'échange, le groupe quitte la salle d'audience avec une nouvelle quête. Trouver ce qui semble être un groupe de Mercenaires ne devrait pas être insurmontable. Le ramener, en revanche, c'est une autre histoire, il y a bien plus de risques.
Audrey Baille 2 years ago
J'aime toujours autant ! Ton style a tellement évolué depuis tes premiers textes. C'est impressionnant <3
Jules Simon 2 years ago
Merkiiii ! L'honneur vous revient, j'ai eu de bons profs ^^