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2021 - Juin, Semaine 23

2021 - Juin, Semaine 23

Published Jun 7, 2021 Updated Jun 16, 2021 Offbeat
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2021 - Juin, Semaine 23

Inspiration Visuelle

Source: Cave by Nicholas Stathopoulos | https://www.nickstath.com/

L.S.Martins 

- Enfin… Enfin, nous allons obtenir toutes les réponses. Qui aurait cru que ce serait si aisé ?

- Euh… aisé. Vraiment ? Dois-je te rappeler ce que nous venons de vivre ? La tempête ? L’explosion ?

- Oui. Ce sont des détails… Regarde ! Nous y sommes. Je suis certain que cette grotte renferme la réponse au plus grand mystère de la vie.

- Ok. Laisse-moi envoyer mes joujoux avant. Histoire de savoir où on met les pieds…

- Tu as 5 minutes. Pas plus.

Steve sortit trois globes de métal de sa valise. Ils s’envolèrent et prirent la direction de la grotte. Telle une gueule gigantesque, elle les avala et ils disparurent dans l’obscurité.

- Bon, apparemment, la grotte se sépare en deux. L’un des chemins mène à une caverne assez vaste.

- Et l’autre ?

- Je ne sais pas vraiment. De nombreux détours. Mais rien de très intéressant.

Un bruit terrifiant, tonitruant, s’échappa soudain de ce trou béant. Suivi d’une nuée de créatures immondes.

- Putain ! C’était quoi ça, Steve ?

- Aucune idée. Mes joujoux n’ont rien détecté.

- … John… répond, John…

- Maria ? Quoi ?

- … John, vous devez rentrer. J’ai un mauvais pressentiment… Vous…

- Quoi, Maria ? Je n’ai pas entendu la fin de ta phrase.

- …

- Eh merde ! Nous avons perdu le contact avec le vaisseau.

- Ok, je remballe et on rentre.

- Quoi ? Surement pas !

- Mais Maria vient de dire que nous devions revenir…

- Oui, ça va. Elle et ses pressentiments de bonne femme ! On n’a pas fait tout ce chemin pour rien.

Sans plus attendre, John avança et s’enfonça dans la pénombre. Aucune lumière ne semblait pouvoir lutter contre cette obscurité épaisse. Le fin faisceau de sa lampe torche ne parvenait pas à percer le noir. Mais il était déterminé. Alors, il continua tout droit, effleurant de la main droite la paroi rocheuse.

Il sentit quelque chose lui attraper l’épaule et fit un bond.

- Putain, Steve ! Ça va pas ? J’ai bien failli avoir une attaque !

- Désolé. Mais on voit rien ici. Une chance que ce soit sur toi que je tombe !

- Oh, arrête. On ne craint rien. Après tout, voilà une semaine qui nous explorons cette planète. S'il y avait le moindre danger, nous le saurions. Tu ne crois pas ?

- Ouais… Pas sur… mais bon…

Bip. Bip. Bip.

- C’est quoi ça ?

- Mes joujoux. Ils ont repéré quelque chose… mais impossible de voir ce qui est affiché sur mon écran. On doit faire demi-tour. Juste pour jeter un œil et activer le mode vocal.

- Vas-y. Je continue tout droit.

- Non, on ne se sépare pas. C’est une folie !

- Comme tu veux !

John poursuivit son exploration, toujours à tâtons. Que pouvait-il espérer trouver de si important ? Au point de mettre sa vie en danger ? Et celle de tout son équipage ?

Steve soupira et fit demi-tour. Il refusait de continuer à l’aveugle. Lorsqu’enfin, il put apercevoir les pictogrammes et l'image sur son écran, son cœur fit un bond. À l’intérieur, se cachait un gigantesque vaisseau. Une forme et une technologie qui lui étaient parfaitement inconnues.

- … Steve… Au… ours…

- John ? Tu m’entends ? Que se passe-t-il ?

- … Sau… ite…

- John ! Je ne comprends pas ce que tu me dis.

Steve se précipita dans la grotte, après avoir appelé du renfort. Il hurlait le nom de John, mais sans réponse. Où pouvait-il bien être ? Que lui était-il arrivé ?

Dans sa course endiablée, guidé par l’un des globes, il trébucha et s’étala de tout son long. Son casque vint heurter le sol poussiéreux et se fendit. Un air brûlant s’infiltra dans sa combinaison, lui embrasant les poumons. Dans un cri d’angoisse et de douleur, il s’effondra, sans vie dans l’obscurité.

SnakeCroqueur

 - Te rappelles-tu l'origine de ce trou béant, fait dans la montagne de Pirceburg, Chris ?

- Hop, hop, hop. Je t'arrête tout de suite, toi, là. Brin de femme qui se veut fragile, fébrile. Les yeux larmoyants dès qu'elle souhaite un poil d'aventure. Ne commence pas comme ça. Je sens que tu vas finir par me demander qu'on se déplace là-bas.

 - Moi? Non... ! Je ne suis pas comme ça, voyons, fit-elle un sourire en coin.

 - Non, voyons, pas du tout. Et j'imagine que tu t'es tout juste documenté. Que ce qui t'intéresse le plus, c'est de faire un papier sur le mystère du "Black hole" ?

 - Ah, voilà. Je ne me rappelais plus son nom. Et je sais que tu en connais la ... légende ... Non ? - Tu as de la chance d'avoir un si joli minois. Si tu n'étais pas promise à ce charlatan de Jack, je te jure que ...

 - Humm humm.

 - Oui... Ok. Je m'emballe. Je sais.

 - Et donc... La légende ?

 - Tu ne perds pas le nord toi. Et bien ... La voici :

"Il y a de cela 1500 ans, où magie, nains, elfes et tout le toutime étaient monnaie courante, un mage d'une puissance colossale se mit en quête de trouver l'artefact ultime : l'aracktheïs.

Celui même qui était à l'origine de ces pestes d'araignées géantes qui polluent notre planète. Il avait pour idée d'en faire une arme qu'il pourrait utiliser contre Mordarys, le maitre des morts. Cette guerre de puissance magique conduit notre cher mage, Artharys, à creuser ce trou béant dans cette montagne. L'artefact recherché y était enfoui selon la légende. Il déploya une magie si sombre pour se frayer un passage dans cette roche si dure et impénétrable, que ce trou absorbe encore toute lumière. Il est impossible d'y voir quoique ce soit à l'intérieur. Depuis ce jour, on dit que les araignées géantes ont un maitre : celui qui les a libérées serait devenu comme eux."

- Voilà Mademoiselle Hélène, tu sais tout.

Aurore Dulac

La première chose qu’il distingue c’est l’énorme entrée dans la roche.

« Avance droit devant toi. Ne te retourne jamais. »

Le seul mot qui lui vint pour décrire cette vielle femme était : repoussante.

Elle prétendait que la clé était dans son esprit. Qu’elle lui montrait la voie et patienterait jusqu’à son retour… Qu’il ne tenait qu’à lui d’ouvrir les portes. Que la suite il devait la faire seul.
Affronter ses démons, son passé, ses origines. Pour bâtir l’avenir.
Personne ne pouvait le faire à sa place.

Devant l’entrée obscure, il se répète que ce n’est qu’un délire d’une veille femme dérangée.

Pour choisir de se reclure comme elle l’a fait, elle ne pouvait pas avoir toute sa raison.

Il avance aveuglément pour s’enfoncer dans la nuit.

A chaque nouveau pas, il se répète qu’il a choisi d’être ici.
S’il avance, ce n’est pas à cause du manque d’issu. Même s’il avait moyen de faire machine arrière il ne le ferait pas et s’apprêterait à explorer ce qui se cache au fond de son âme. Il est prêt à savoir.

Un pas après l’autre, il se le répète en espérant finir par en être persuadé.

Character Design

Source: L'artiste Gua老师

SnakeCroqueur

"Ne pas bouger. Rester immobile. Toujours visualiser sa cible. Être invisible. Être imperceptible. Ne pas trahir sa position."

Je suis une tueuse. La meilleure, d'après la mafia. Mes plus gros contrats viennent d'eux, les phoenix de Daemonis, ville où j'ai grandi. Ville où j'ai survécu surtout. Le crime, voilà ce que j'y ai appris. Je n'avais pas d'autre moyen pour m'en sortir. Et depuis ma naissance, je ne sais rien faire d'autre. Tuer est mon quotidien, mon gagne pain. J'ai vu tant de regard devenir livide sous ma lame, tant de sang sur mes mains, que je n'ai aucune notion de ce que la vie représente.

Être une femme, une séductrice, une amante, une maman, tout ceci n'est pas moi. Je suis seule et je finirai seule.

Telle est ma vie.

Farfa

 La jeune femme, confuse, fixait du regard l'être qui venait d'émerger. Seule le haut de sa tête était visible. Ses cheveux, noir de jais, étaient plaqués sur son crâne, les longueurs flottant doucement comme une traine derrière lui. Sa peau diaphane l'étonna, elle aurait presque pu croire que l'être laissait échapper une lueur inexplicable. Ses yeux gris étaient clairs, si clairs, la captivait.
Troublée, elle reprit sa gourde désormais pleine, tout en fixant la créature.
    Cela ressemblait à un humain. Mais une part d'elle sentait que ce n'était pas le cas. Elle ne s'expliquait pas ce sentiment confus. L'être ne bougeait pas, se contentant de la fixer sans ciller.
Sans savoir pourquoi, elle commença à s'avancer dans l'eau, ses sens, ses pensées, perdues au fond des yeux gris. La surface de la rivière se rida avec ses mouvements. Elle ne vit pas le reflet de l'être changer.        Elle ne vit pas les oreilles s'allonger, les tatouages blancs, presque invisible sur la peau si pâle, apparaître.
    Paisiblement, elle le rejoignit dans l'eau. Sans un mot, il lui prit la main et l'entraina. 

 

 

 
 
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