Un, deux, trois, Soleil !
Et ta blonde chevelure diffuse sa lumière
Un, deux, trois, Soleil !
Et ton doux sourire d’encor enfant
Eclaire ton visage et tes yeux bleus pervenche,
Soulevant, tout doux, les commissures de tes lèvres.
Un, deux, trois, Soleil !
Tes pieds ronds sautent au gré des marches de l’escalier du temps
Tes hanches adoucissent la dureté des mœurs
Tu es là, sérieuse, plongée dans ton Smartphone
Comme pour en rechercher l’infini.
Je regarde la naissance de tes cheveux dorés,
Là, juste au dessous de ton chignon noué à la va-vite
D’un simple crayon à papier.
Je ne suis qu’un regard, léger comme une plume,
Un fil de soie, un souffle d’ange…
Un, deux, trois, Soleil !
Puis je retombe dans mon corps qui ne me ressemble pas,
Comme une masse, comme un boulet jeté dans une gravité Jupitérienne,
Et je m’interroge.
Comment tant de beauté, de jeunesse, de poussière d’étoile,
Tant de douceur aussi, puissent se faire chair
Au point d’attiser les rêves d’humains jusqu’à l’inaccessible.
Un, deux, trois, Soleil !
Qu’importe ! Il y a des jours comme ça où l’on préfère être vivant.