on est casaniers, on est dépassés,

dégouté par ces faux militants 

ces perdants perchés irréalisés.

on est débridés ils sont éclatés 

et je suis écoeuré par ces vents malsains

attiré par les ondines et les vagues à l'âme

de l'océan des certitudes

protégé par une halle cuivrée,  illimitée

j'écoute les voix de mon esprit attentif

aux signes du Divin, paranoïas active

dont les Dises tissent les souffles de vie.

écologistes douteux, militants défectueux

et derniers spams d'une société étouffée

qui vomit une culture sans substance

et pleine de fiel venimeux.

ils avancent avec cécité et surdité 

sans savoir vers où se diriger,

vous êtes dégénérés.

ceux là même qui pourraient s'exprimer

sont sans cesse censurés, 

le mainstream est périmé 

l'underground en dissidence et à côté.

on est limités par une structure déséquilibrée

les trains de pensées n'y font plus que dérailler.

cache misère de la culture 

on déporte les sous-terrains vidés 

à la température réfrigérée

pour toutes les sous-cultures à l'extase glacée

on faisait pousser d'la beuh dans les caves désaffectées

et on fumait du bon charras dans nos soirées débridées,

mais cette époque est révolue je suis périmé

et ne capte pas les nouveaux codes 

de cette jeunesse encore plus folle que la mienne,

une génération déjà perdue comme la mienne l'a été.

capable de tout pour la défonce je planais au dessus du réel

trébuchant dans des ronces célestes  comme les dreadlocks que je portais.

détenus lobomotisés, chevelus tondus transformés en zombies dans les hp

j'ai bien niqué cet asile qui m'a tant fais souffrir car je clame en shamaniste 

qui réapparaît à chaque fois tel un phoenix souffle du soleil

dans un système trop formaté et je condamne autant la politique que les complotistes. 

tout est conventionné et même le ciel est programmé,

on ne peut se tourner qu'envers l'holistique 

et je ne me soumet qu'aux aspects sacrés

de Père et Mère de tout, 

la fraternelle sorrorité de L'I.O.T

les machines à monnaie vident les portes feuilles désabusés. 

ici rien n'est clair et la société est dégénérée trop sexualisée.

trop de fiel dans cette baise sans amour qui blesse ceux qui la rejette

communautés de camés on bouffait des invendus trouvés à la fin du marché.

ils sont esclaves des annonceurs et achètent sans cesse

vidant de ses ressources la planète qui n'a pas le temps de se renouveler.

simplement ils sont tous soumis aux écrans bleus de la mort indirecte.

règne de la malbouffe, empire des fast-foods ubérisés

je kifferais toujours un bon kefta, un adana ou du kebbab pas de big mac. 

prostitution urbanisée qui baise les maires dans l'invisible,

surexploitation rurale des terres imaginales,

depuis quelques temps rien est plus normale dans cette dérive morale

ma délinquance à une éthique et je resterai un Mohican isolé dans la zone.

Haum Ah HiOh KiA !!!